Petite Fille

Ce moment fut nôtre, t'en souviens-tu ? On s'était réfugiés, on s'était cachés derrière de jeunes pins bas épais et sous des arbousiers. On était bien, comme en cabane de forestier. Hors du temps, hors des bois, hors de vue, hors de tout.
Ta main avait trouvé hâvre dans mon jean et serrait mon paquet. Tu ne disais rien mais je comprenais que c'était pour toi première que de serrer une tige dans ta paume en pensant que celle-ci serait peut être dans ton ventre, bientôt.

C'est drôle la façon dont une fille vit le moment d'avant de devenir femme...

Elle l'a cherché, elle le craint. Elle sait que ce moment est unique et le veut tel. Et puis la curiosité écrase tout et elle jette le sacré loin en arrière par dessus l'épaule et elle pense, à Dieu vat et elle y va les yeux grand ouverts, déterminée à vivre son destin à elle.
Courageuse.

Petite fille dans mes bras, tu t'en doutes, tu le sais, moment est venu, tu vas y passer.

Tes mains ont dégagé ton jean à toi de tes hanches et fait glisser l'étoffe bas sur tes cuisses. Ton slip blanc a suivi le mouvement et j'avais devant moi ton buisson sombre de fins poils frisés. Tu t'es laissée choir sur le grépin, jambes hautes pour dégager tes tennis des bas étroits du pantalon. Ton regard souriant m'invitait.

Un écureuil est venu auprès de nous mater tes intimités et me signifier, de mandibules agitées, le bonheur qui m'était offert et surtout l'obligation dans laquelle j'étais de me montrer à la hauteur du destin.

Petite fille, tu savais le loup, tu l'avais touché. Tu savais sa souplesse, tu savais aussi sa longue rigidité.
Tu l'as vu. Tu m'as vu m'accroupir à genoux devant toi et, sans chercher, l'enfoncer dans ton ventre, au cœur de tes pilosités fines et légères. Et tu l'as reçu, grenouille écartelée ouverte, chrysalide consciente de la métamorphose qui, doucement, te faisait femme.

Et tes joues rouges et ton regard épanoui disaient ton émerveillement et j'étais le plus heureux des hommes à partager les délices de ta mue.



Il n'y a pas eu de douleur, il n'y a pas eu de déchirure, il n'y a pas eu de sang. Ta conformation était souple et je suis entré en toi sans effraction. La tendresse de tes chairs a épousé mon gland en amitié amoureuse et presqu'aussitôt le réflexe précoce a fait jaillir en longues pulsions les jets spermatiques qui ont arrosé ton col ouvert en attente.

Ta languette, toute mouillée des sécrétions, noyée au milieu des poils de ton pubis et du mien, avait, toute seule, dégagé sa tête minuscule et trouvait son bonheur de droite et de gauche à des frottis-frottas sur les frisotis emmêlés écrasés de mon poids sur toi.

Tes yeux disaient ton bonheur et ton corps tendre épousait le mien de tes jambes emmêlées de tes bras préhensiles de ta bouche avide de tes seins durs aux tétons hardis qui raclaient mon poitrail. Tu étais illuminée et j'étais fier d'en être l'initiateur.

Tu voulais plus, tu en voulais encore, tu pensais que ce ne devait jamais finir mais au contraire, pour toujours, continuer. Comme éternité. Tu levais les cuisses, tu serrais mes fesses dans tes mains tirant de tes bras pour mieux me serrer contre toi pour mieux me faire entrer au plus profond de toi.
Tes entrailles agitées malaxaient mon bitos et disaient ton désir d'autres salves qui viendraient à nouveau karchériser le col ouvert de ton bonheur pour t'emplir encor. Ton corps doux et tendre disait que tu voulais recevoir et garder au fond de toi cette potion de métamorphose. Que tes seins de gamine, petites boules pointues dures, deviendraient par son effet magique lourds nibars de femelle féconde aux aréoles sombres et larges.

Ainsi fut-il, dans cette forêt de pins, jusqu'au crépuscule, en la longue théorie de tes orgasmes.

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