Amour En Musique 21

"Émoustillons-nous..."

- Oh mon Benoit... Tu n'as pas... joui??
Je lisais dans ses yeux la confusion.
Elle dont le plaisir et la jouissance de son partenaire étaient d'habitude une priorité... Elle était confuse. Limite, choquée. Certes, elle avait joui et ça avait été un bel orgasme. C'était ce qui s'appelait jouir, ce qu'elle avait vécu, lorsque son vagin s'était contracté, au summum du plaisir. Mais... son homme, son mystérieux, son Benoit, lui, elle ne l'avait pas fait jouir. Et dieu sait qu'elle mourait d'envie de le sentir éjaculer en elle, de se sentir son sperme dans son vagin.
"Ce n'est que partie remise... Il va jouir et c'est moi qui lui donnerai cet orgasme." pensa t-elle en silence.
Mais pour l'heure, elle voyait bien que j'étais plutôt épuisé. Elle se remit à glousser alors.
- Comme je te disais, Benoit, tu commences à me connaître... J'aime le sexe. J'en suis insatiable. Et avec toi, j'ai adoré. Tu t'es occupé de moi et tu m'as faite jouir. J'en ai bien profité.
Elle ponctua cet aveu d'un clin d’œil et d'un beau sourire. Amoureux. Puis, elle posa ses deux mains sur mes joues, et elle prit mon visage entre ses mains. Elle m'embrassa. Doucement. Tendrement. Puis... goulûment.
- Tu m'as faite jouir, Benoit, et je suis fière de toi. Mais tu es épuisé... Et vu que... j'ai encore envie de toi... Plus particulièrement parce que tu n'as pas encore joui... Mon homme mérite une récompense, tu crois pas? Un massage, ça te dit, chéri?
Je regardais Laura, et je cherchais à savoir si c'était ce dont elle avait envie, elle. Laura coupa immédiatement court à mes interrogations. J'étais à elle et elle comptait encore et toujours bien en profiter.
- Mets-toi... sur le ventre, mon Benoit...
Ce sur quoi elle m'embrassa.
En revanche, ce que je ne savais pas, ce que je n'étais pas en mesure de me douter une seconde, c'étaient les véritables intentions de ma désormais petite amie.

Et, en termes... d'intentions... elle avait bel et bien envie de poursuivre mon initiation.
Ce qu'elle avait dans un coin chaud... et coquin, cochon de sa tête, elle avait déjà eu l'occasion de le pratiquer avec quelques hommes avec qui elle avait baisé par le passé. Et même si elle n'en gardait pas un souvenir marquant, de ces hommes, parce qu'ils n'avaient pas su comment la faire jouir, elle, ça lui avait beaucoup plu de donner du plaisir à ces hommes comme elle avait osé le faire...
Et alors que je me retournais et que je me mettais sur le ventre, Laura avait toute une jolie vue sur mon dos, mes fesses et l'arrière de mes jambes. Elle en était toute émoustillée. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Elle était sur le cul et elle avait encore une fois du mal à réaliser. J'étais à elle. J'étais allongé sur le ventre et j'étais dans sa ligne de mire. Elle était en mesure de faire ce qu'elle avait envie. A vrai dire, c'était totalement son attention, et elle comptait bien en profiter. Oh... oui.
- Hmmmm... mon chéri... Tu te laisses aller et tu me fais confiance, d'accord?
Sa voix se voulait aguicheuse, sexy. Elle me faisait du charme, Laura, c'était clair. Mais... j'aimais ça. Oh... oui. Et... je voulais m'en remettre à elle, une fois encore.
- Tu es entre de bonnes mains, mon Benoit... Laisse-toi aller...
Elle était penchée sur moi et elle avait rapproché sa tête vers la mienne. Sa bouche en première ligne, elle s'approcha... de l'une de mes oreilles, et y déposa... des petits coups de langue. Mmmh... Mais quelle coquine, ma Laura!
- Hmmmm... Tu aimes ça, chéri? Tu aimes quand je me fais coquine?
Je n'ai pu qu'émettre un gémissement pour toute réponse. J'étais depuis bien longtemps un homme perdu. Un homme à la mer. Un homme à la dérive.
- Tu l'aimes, Benoit? Tu l'aimes, ma langue? Tu aimes lorsque je lèche le lobe de ton oreille?
- Hmmmm... Moui... Continue...Tu fais ça si bien...
Et j'ai soupiré...
- Hmmmm... Oui... Tu aimes... Laisse-moi m'occuper de toi, mon amour... Laisse-moi t'entendre, chéri... Et... ne pense plus à rien...
J'ai gémi.
Je me tortillais sur place, sur le lit. Sur les draps mouillés désormais de sueur. Je me dandinais. Je ne pouvais pas m'en empêcher.
Laura continuait de porter mon oreille à sa bouche. Elle me suçait le lobe de l'oreille avec ses lèvres. Elle me léchait le lobe de l'oreille avec sa langue. Je pouvais sentir son souffle chaud quand elle respirait. J'en étais émoustillé. Sa sensualité aiguisée, débridée avait mis, petit à petit, mes sens à ébullition. A fleur de peau.
J'étais allongé, à plat ventre, confortablement, et je me sentais bien. Apaisé. En paix avec moi-même. Quelque fussent les intentions de ma petite amie, je me laissais aller, paisiblement, et je décidais de ne plus penser à rien. C'était aussi simple que ça. J'étais corps et âme avec elle.
- C'est ça, Benoit... C'est ça. Détends-toi... Ne pense plus à rien.
Je n'étais plus que sensations.
Je n'étais plus qu'une boule de désir, une fois de plus.
Et ça, bien évidemment, Laura le savait.
Je sentais son corps voluptueux contre moi. Je le sentais me frôler... m'effleurer... me toucher... me caresser... Laura usait et abusait de son corps et de toutes les possibilités qu'il lui offrait, et ce dans le seul but de me donner du plaisir, et je la soupçonne encore à présent... de me posséder.
Je sentais Laura qui s'allongeait sur moi, alors que j'étais à plat ventre. Je sentais son corps magnifique qui se positionnait et qui se collait contre le mien. J'en étais... émoustillé. Ça me faisait un je-ne-sais-quoi, et je lâchais du lest. Je ne pensais plus à rien. Je perdais tout contrôle de moi.
Je m'en remettais à Laura. Corps et âme. Je le voulais.
Le temps s'écoulait.
Nous ne le voyions pas passer.
Nous avions bien d'autres choses auxquelles penser...
Nous étions poitrine et ventre contre dos.
Ses seins... Ses putains de seins magnifiques... Je les sentais se frotter et se coller contre mon dos. C'était... pfiou! agréable. J'oubliais tout. Je savourais l'instant.
Cherry Lips de Garbage...
Je sentais aussi Laura jouer de son bassin et onduler. Dans le même temps, elle jouait de sa bouche... de ses lèvres... de sa langue, et elle m'embrassait, me léchait, me mordillait, me titillait. Toujours avec sensualité.
J'étais tout émoustillé...
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"Tu me sens? Tu aimes?"

J'étais cloué contre le matelas. Littéralement. Laura me chevauchait, ventre contre dos, et elle semblait beaucoup, particulièrement aimer ça parce qu'elle faisait en sorte que je ressente le contact, la douceur du toucher de ses beaux gros seins, de son ventre. De sa peau contre mon dos.
- Ca te plaît... chéri?
- Hmmmm...
Je ne disais pas grand chose, certes. Mais... Je n'en pensais pas moins. Je ne faisais qu'émettre des bruits de plaisir, mais pour moi, c'était beaucoup. La nuit... Notre nuit d'amour... Notre première nuit d'amour était si belle. J'allais de découverte en découverte, et j'aimais tout ce que Laura me faisait découvrir.
- Tu aimes me sentir toute contre toi, mon amour?
Laura, si elle me posait ces questions, une fois encore, je savais que ce n'était pas par hasard. Elle était soucieuse de mon bien-être et du plaisir qu'elle me procurait... et que je prenais.
Je ronronnais. Tout simplement parce que j'aimais et que je raffolais de ses caresses qui m'émoustillaient. Pfiou... Pour rien au monde je ne me serais relevé. Pour rien au monde je ne me serais détaché de cette merveilleuse étreinte. Oh... non. Laura avait ce don, bien à elle, de me faire fondre et de me conduire à ma perte. Oh... oui. Parce que Laura savait parfaitement ce qu'elle faisait ET pourquoi elle le faisait. Elle adorait se donner corps et âme à moi. Elle était comme ça, Laura.
Calling You de Jevetta Steele, issu de la B.O. du célèbre film des années 1980 Bagdad Café.... Je succombais.
Je geignais.
Je soupirais.
Je gémissais.
Bien évidemment, Laura ne pouvait que m'entendre, c'était évident. Laura était tellement à l'affût du moindre son, de la moindre expression sur mon visage ou du moindre mouvement de mon corps qui lui signifiaient que je prenais bel et bien du plaisir... Ou, plutôt... que je continuais d'en prendre. Ça revêtait une grande importance à ses yeux.
Tutti Frutti de New Order...
- Tu le sens, mon corps contre le tien, Benoit? Tu le sens? Et mes seins, tu les sens aussi? Ça te plaît? Je veux que tu me dises tout...
Par où commencer...?
Je n'étais plus que sensations. Et... les sensations que je ressentais étaient diverses et variées, et ce, depuis que nous nous étions rencontrés. Ce que je savais, c'était que j'étais bien avec elle. Cependant, je ne savais pas par où commencer. Je décidais, néanmoins, de me jeter à l'eau.
- Laura... Je...
A peine avais-je remué les lèvres que j'ai senti celles de Laura prendre le lobe de l'une de mes oreilles dans sa bouche et le sucer.
Je n'ai pu que gémir bruyamment. J'étais impuissant. Vaincu. Sous son emprise.
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"Tout entier"

Je tournais la tête, un peu de côté, et je la dirigeais en direction de Laura. Nos yeux se sont captés. C'étaient des yeux de respect. De tendresse. D'amour. De désir. Cependant... je levais mes yeux. Laura me chevauchait. Laura était allongée sur moi. Laura, bien évidemment, la connaissant de plus en plus, avait capté mon regard porté sur elle. Elle m'a répondu... par l'un de ces beaux sourires qui faisaient, à coup sûr, fondre et succomber la plupart des hommes... et qui me faisaient perdre la raison. De plus, elle me fit un clin d'oeil. Sa chevelure rousse, longue, lâchée... Son tout petit piercing à la narine droite de son nez... Je voyais tout ça d'elle. J'étais subjugué.
Et comme si cela ne suffisait pas... Laura porta de nouveau mon oreille à sa bouche...
- Hmmmm... Oui... Benoit... Je suis sur toi... Et je compte encore en profiter... Tu aimes?
Je soupirais de plaisir pour toute réponse.
J'arrivais, néanmoins, de toutes mes forces, à me concentrer... et à enfin formuler un semblant de réponse.
- Laura... je ne sais pas quoi te dire... Je suis tellement ému... Tout ce que je sais... Tout ce que je peux... te dire...
Laura venait de me donner un nouveau coup de langue, dans le lobe de mon oreille. Mais... celui-là... Il m'avait carrément coupé dans mon élan.
- Mmmmh...
Je venais de gémir bruyamment.
- Hmmmm... Oui... Benoit... Je suis toute contre toi, et je compte toujours bien en profiter... Tu m'entends?
J'étais soumis à ses succions et à ses coups de langue.
- Benoit... Tu me sens toute contre toi? Tu sens mon désir? C'est toi, mon désir, mon Benoit chéri.
Je ne sais pas pourquoi, mais... à la fin de chaque phrase... de n'importe quelle phrase, Laura semblait vouloir laisser une note... énigmatique. Sensuelle. Sexy. En vérité... je n'étais pas loin du tout de la vérité.
- Hmmmm... Benoit... Tu es à moi... Je compte bien en profiter...
Cependant, elle n'avait pas du tout l'intention d'être une dominatrice, une maîtresse, une déesse. Non. Laura, elle, me voulait d'égal à égal. Elle, elle voulait faire le point sur les désirs sensuels et sexuels que j'avais pu avoir depuis que j'étais adolescent.
I Feel You de Depeche Mode...
- Benoit... Tu es tout contre moi... Je ne croyais pas que je... que nous vivrions ça, tous les deux, un jour... Et là... Je sais... juste... pas quoi dire...
Laura s'interrompit.
Elle soupira.
Je m'autorisais à regarder Laura, en tournant légèrement la tête vers elle. Je la voyais. Elle me regardait. Mais à là, c'était plus qu'un regard intense. Ça allait bien au-delà.
Elle avait... ce regard. Le même type de regard que tout à l'heure, alors que je la pénétrais et que je lui faisais l'amour.
Un regard... suppliant.
Puis, sa poitrine... son ventre... je ne les sentais plus contre moi.
Non...
Au commencement de Etienne Daho...
- Tu es si beau, chéri... Tout entier... A ma merci... J'ai envie de toi... Tout entier...