Jo, L'Homme À Tout Faire (3)

(Rappel : ce récit se déroule à la fin des années 80 où le SIDA n’existait pas encore, ce qui explique l’absence d’utilisation des préservatifs. Certes, il y avait les maladies vénériennes mais bon…)

Je venais de baiser avec Jo, l’homme à tout faire de la maison de retraite. Ce garçon de moins de trente ans toujours prêt à honorer les femmes, le sexe au garde à vous pratiquement sur commande. Un sex-toy que nous nous partageons à tour de rôle.

J’approchais de la quarantaine, divorcée, heureusement sans et mon corps retrouvait la fougue de ses vingt ans, à la recherche d’étreintes et de frissons sexuels. Jusqu’à lors ma vie avait été plutôt rangée mais il semblait que le démon de la quarantaine s’était éveillé.

Comme à chaque fois avec Jo, j’avais joui. Un orgasme dévastateur. Il m’avait baisée debout sur le parking de la supérette, heureusement à l’abri des regards. Jamais aucun de mes amants ne m’avait fait connaitre pareille situation ni pareil transport. Et dans mon délire, il m’avait fait promettre de le rejoindre demain dans la réserve de la maison de retraite, lieu de toutes les turpitudes. Et que Maurice serait présent…. Non, il n’en était pas question. Je n’irais pas et le lui ferai savoir.

Ma nuit fut peuplée de rêves érotiques où plusieurs hommes s’occupaient de moi. Je me réveillais en sursaut, le sexe trempé.

A treize heures, arrivée à la maison de retraite, je savais que dans quatre heures, malgré mes bonnes résolutions, je me rendrais dans la réserve après avoir enlevé mes sous-vêtements comme Jo me l’avait ordonné. Je mouillais déjà. Le début de l’après-midi passa rapidement, j’étais bien occupée avec les soins à certains de nos pensionnaires. Je travaillais avec Liliane, une aide-soignante arrivée à quelques années de la retraite. J’avais bien avancé dans mon travail. Il le fallait si je voulais m’offrir un petit cinq à sept coquin. A seize heure trente, Liliane me proposa de nous arrêter pour la pause-café.

Je prétextai des médicaments à préparer, ajoutant que je m’arrêterai un peu plus tard. Seize heures cinquante cinq. Je filais au vestiaire me débarrasser de mes sous-vêtements. Je me regardais dans la glace. Mes seins se dessinaient avec précision sous la tunique blanche. Je gagnais la réserve. Jo était là, déjà nu et déjà prêt, la verge raide et droite. « Va chercher Maurice » m’ordonna-t-il. J’obéis. J’aurais pu refuser, me révolter. Mais ma volonté semblait avoir disparu. Maurice était dans sa chambre. « Bonjour Maurice. Vous pouvez venir s’il vous plait ? » « Oui, avec plaisir. Mais où m’emmènes-tu ? » Le regard de Maurice était descendu sur ma poitrine. « Suivez-moi et vous verrez » Nous approchions de la réserve. Maurice marchait derrière moi, le sourire aux lèvres. J’entrai dans la réserve, Maurice sur mes talons. « Oh oh, notre ami Jo est là. Un petit trio donc. » s’exclama-t-il. Je me trouvais entre Jo et Maurice. Les deux se rapprochaient de moi. Jo fut le premier contre moi, frottant sa queue contre mon ventre. J’entendis des froissements de tissu. Je compris que Maurice venait de se déshabiller. Je sentis une barre se frotter contre mes fesses. Situation incongrue, je me trouvais coincée entre deux hommes nus, frottant leur virilité contre moi qui restais, - légèrement – habillée. Maurice avait glissé ses mains sous ma tunique et s’était emparé de mes seins, faisant rouler les pointes entre ses doigts, m’arrachant de petits gémissements. Peu à peu, une envie frénétique s’emparait de moi. Je fermai les yeux, imaginant ces deux queues en moi. Les mains de Maurice avaient délaissé mes seins et descendaient. Il défit le bouton de mon pantalon qui glissa entre mes chevilles. Ses doigts s’emparèrent de mon sexe trempé. Je sentais à la fois les doigts inquisiteurs et le sexe frotter contre mon intimité. Je me débarrassai fébrilement de mon haut, offrant mon corps nu à mes deux amants. Ils se frottaient à moi. Jo attrapa mes épaules et m’attira en reculant.
J’avais compris. Il bascula sur le matelas, m’entrainant avec lui. Allongé sur le dos, il m’attira sur lui, trouvant son chemin sans difficulté. Je sentais son sexe coulisser en moi. Comme à chaque fois la magie opérait. Son gland frottait contre mes parois me procurant des frissons de plus en plus intenses. Je sentis Maurice se positionner derrière moi. Son sexe, de dimension plus modeste que celui de Jo vint cogner contre mon anus. Je sentis qu’il déposait du gel autour, sans doute pour faciliter l’intromission. Il poussa doucement. Sans que je ne m’en rende compte il fut en moi, enfoncé jusqu’à la garde. Il ne pouvait suivre le rythme imposé par Jo. « Ah ! Salope. Tu aimes la bite hein ? Tu sens comme je t’encule ma belle. Tu vas en redemander bientôt de la bonne queue à Maurice ». Il commençait à délirer, les sens en perdition. Il n’allait pas tenir très longtemps. Maurice se crispa soudain, se fichant entre mes fesses, le corps en proie à des spasmes. Il voulait rester en moi mais les coups de boutoir de Jo le désarçonnèrent et il se retira à son corps défendant. Comme à son habitude, Jo me tenait aux hanches et me labourait. Mes seins dansaient devant son visage mais ils ne l’intéressaient pas. Seul comptait pour lui la danse de son membre en moi. Je le savais capable de tenir longtemps. Maurice avait repris ses esprits et assistait passivement à la scène. Son excitation était tombée et les mots crus ne lui venaient plus. Je regardai Jo dans les yeux « Défonce moi. C’est trop bon. Baise-moi. Baise moi fort. J’aime ton gros chibre. Vas-y fais-moi encore jouir. Prends-moi. C’était bon hier sur le parking. On recommencera si tu veux. Où tu voudras. Oh oui, ça monte. Viens mon Jo. Envole-moi. Ça vient. Je vais jouir. Continue. « Nos halètements s’intensifiaient. Il cognait dur à présent. La jouissance déferla d’un coup, mon plaisir se perdit dans un long cri étranglé, me laissant pantelante. Une fois de plus, Jo n’avait pas éjaculé, se préservant peut-être pour une autre joute amoureuse.
Maurice s’était rhabillé et était parti sans que je ne m’en rende compte. Je me rhabillai en silence et déposai un bisou sur les lèvres de Jo pour le remercier. Je repassai par le vestiaire pour remettre mes sous-vêtements. Je retrouvais Liliane dans la salle de soins. Elle ne me dit rien mais je devinais qu’elle avait compris.

Cet intermède m’avait soulagée. J’avais eu ma dose. J’étais tranquille pour un certain temps. J’avais laissé Maurice me sodomiser, chose que je n’accordais quasiment jamais. Pour la première fois, deux hommes avaient joué de moi. Je n’en éprouvais aucune honte. Je terminais l’après-midi en m’occupant des patients. Je ne pensais déjà presque plus à mes frasques.

La semaine suivante, je dus m’occuper de Maurice. Il avait une prise de sang à faire. Je rentrais dans sa chambre. Il était assis sur son fauteuil, vêtu d’une robe de chambre. Quand il me vit, un sourire éclaira son visage. « Bonjour Laurence » me dit-il « Je savais que tôt ou tard tu viendrais. J’ai adoré être avec toi et j’espère que ces doux moments se reproduiront ». Je me remémorais la mise en garde de Nathalie. « On verra ça une autre fois Maurice » Je fis sa prise de sang. J’allais sortir de la chambre. « Laurence ? Pense à ce que je t’ai dit. J’ai envie de te baiser. Sans Jo. Je bande pour toi, assez pour te faire jouir. Même si tu raffoles de Jo. Je te comprends. Il vous fait toutes grimper au rideau. »

Maurice avait raison sur ce point. Jo nous rendait folles. Chaque séance avec lui nous offrait notre lot de jouissance. Moi aussi je commençais à avoir besoin de lui de manière régulière. Il éteignait, et de quelle manière, ma libido enflammée. Au début, je le voyais à peu près deux fois par mois, mais la fréquence s’accélérait. Il me fallait ma dose. Le scénario était rodé. Je le croisais la veille ou le matin et lui donnait une heure. C’était un code. Cela voulait dire « rendez-vous dans la réserve à telle heure ». Quand j’y arrivais il était déjà là, nu et prêt au combat, la queue au garde à vous.
Dès que je le voyais j’abandonnais toute pudeur. J’appris que nous procédions toutes de la même manière. Nous étions huit à user et r de ses services. J’appris également que deux d’entre nous avaient également recours occasionnellement à Maurice.

Je m’amusais à deviner qui aurait recours dans la journée à ses services. Laure par exemple ne mettait pas de soutien-gorge les jours où elle allait le retrouver. Murielle se parfumait plus que de coutume. Parfois, c’est au moment de la pause qu’on remarquait l’absence d’une des filles. Jamais Jo ne nous sollicitait. A quoi bon ? Il avait son harem qui venait à lui.

Une nuit, j’avais rêvé d’aventures érotiques après avoir visionné une cassette d’Emmanuelle. Je m’étais réveillée dans un état d’excitation sexuelle intense. J’avais hésité à me soulager manuellement, mais je souhaitais des sensations plus fortes.

J’arrivais au vestiaire pour me changer. Muriel était en train de se changer. Je lui dis bonjour en lui faisant la bise. Je quittais ma jupe. « Et bien dis donc Laurence, tu n’as pas de culotte sous tes collants. Tu vas crever de chaud avec tes collants. Ou alors tu as vraiment envie de baiser. Reste là. Je reviens. » Je la vis sortir du vestiaire. Moins de deux minutes plus tard elle revient avec Jo. « Bon, Laulau, je fais l’ouverture. Prends ton temps. C’est Rachel qui était de nuit. Elle connait bien Jo. Donc vous pouvez utiliser le vestiaire ça ne la choquera pas.

Rachel arriva une dizaine de minutes plus tard. Appuyée sur un banc, je me faisais prendre par Jo en levrette. Rachel se campa devant nous. Elle quitta ses vêtements en nous regardant. « Jo, quand t’auras fini la demoiselle, j’aimerais bien que tu t’occupes de moi. Ça fait un bail. « Jo continuait son travail, donnant de grands coups de rein, me faisant décoller doucement. Brutalement, je perdis pied. Une vague puissante déferla en moi. L’orgasme me terrassa. Jo, sans un regard pour moi, se désaccoupla et s’approcha de Rachel. Lorsque je quittai le vestiaire, les deux amants s’en donnaient à cœur joie et Rachel commençait à psalmodier des mots sans suite.

Je restai une dizaine de mois à la maison de retraite. Mes « pauses Jo » s’étaient peu à peu espacées avec le temps malgré un plaisir chaque fois renouvelé. J’avais envie d’une autre aventure professionnelle, et peu à peu, le souhait de reconstruire ma vie sentimentale se faisait plus présent.

Le jour de mon départ, je croisai ma remplaçante. Lydie avait quarante et un ans, divorcée. Un profil idéal pour occuper l’homme à tout faire…

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