Le Refuge

Claire et David, marchaient maintenant depuis plus de 2 heures sur les sentiers tortueux du maquis, profitant à chaque pas de la beauté des paysages et des parfums grisant d’une flore plus que riche. Avril avait lâché ses rayons de soleil, la nature embaumait et reprenait ses droits sur l’hiver déjà mort. Ils avaient décidé, pour les fêtes de Pâques, de randonner tous 2 pendant près de 8 jours, évitant, autant que faire ce peut, les villes impersonnelles et autres agglomérations trop modernes à leur goût, s’arrêtant toutes fois dans de petits villages pour faire leurs emplettes et se ravitailler. Ils profitaient de l’air si vivifiant, si pur, de l’effluve des arbres, immenses résineux qui leur donnaient de l’ombre ou modestes arbustes qui leur prêtaient leurs branches, quand le chemin choisi, était trop escarpé.
Ils arrivèrent dans une clairière où un petit court d’eau s’arrêtait, quelques temps, pour se transformer en bassin. Claire, toujours coquette même en pleine nature, jeta son sac à dos sur le tapis de mousse, détacha ses cheveux et mouillant son foulard, le passa sur sa nuque dans un geste assez lent pour qu’il en soit sensuel. Des gouttelettes d’eau lui coulaient dans le cou, glissaient sur sa peau fine, se frayaient un chemin sous sa chaînette d’or et tombaient doucement sur le galbe d’un sein plein et joliment rond. Le contact de cette fraîcheur soudaine hérissait le pigment des aréoles brunes, faisant pointer d’un coup l’arrogant mamelon au travers de la fine étoffe de sa courte et moulante brassière. C’était une jeune femme d’à peine 35 ans, d’allure sportive, sa poitrine opulente et la taille marquée surplombaient d’interminables jambes nerveuses et musclées. Elle sourie à David, s’asseyant près du court, tira du sac à dos une gourde de métal et en porta le goulot à ses lèvres pulpeuses. David la regardait, il voyait cette bouche avide de fraîcheur se poser sur le bout de l’étrange bouteille. Il ne pu s’empêcher de penser que ce long récipient avait bien de la chance.

Lui portait 40 ans, assez mince, plutôt grand et bien fait, le muscle apprivoisé par quelques séances hebdomadaires en salle, il avait pour passion la nature et la marche. Il déposa son sac, pris la gourde à son tour et ôta son tee-shirt. Profiter pleinement de la brise légère qui se levait alors, lui semblait essentiel. Claire, de son coté, avait une autre idée. Dans un mouvement lent, sensuel et félin, elle se mis debout, au dessus de sa tête, elle fit passé le top qui enserrait ses seins depuis le matin tôt, dégrafa un à un les bouton de son short, et fit rouler son strings sur ses cuisses dorées. Après avoir jeté ses chaussures de marche près des autres effets, elle entra dans l’eau sur la pointe des pieds, évitant de glisser sur cette argile grise qui tapissait les bords de la vasque sauvage. L’eau était peu profonde, à peine a mis mollets, elle s’accroupit sur l’onde. Son foulard détrempé lui courrait sur le corps faisant naître sur sa peau, ces petits picots duveteux spécifiques aux frissons. Elle s’attarda un temps sur les lèvres imberbes de son petit minou, jouant de-ci de-là, du foulard ou des doigts, tout en fixant David au travers des ses mèches indomptées et châtains qui mangeaient son visage. Elle sortie de l’eau, riant de son effet. La bosse que David arborait au bas ventre présageait le désir qui brûlait en son sang.
Il resta allongé, appuyé sur son sac, peut-être fatigué ? Ou avait il le temps ? Il savait, de toute façon que la tombée du jour les réunirait dans l’intimité de la tente.
« Je vais voir un peu plus haut, peut-être que ce ruisseau vient d’un étang plus grand » lui avait lancé Claire en remontant le string assez haut sur ses hanches. Elle avait enfilé à la hâte, son top, short et chaussures, et disparut dans les fourrés qui surplombaient la clairière.
Le sentier était abrupt, Claire s’aidait de ses mains pour pouvoir avancer, s’accrochant à quelques racines, elle fut rapidement sur un autre plateau. Là coincé dans les pins, une rangé de pierres ressemblait à un mur.
Elle s’en approcha pour détailler l’ensemble. Oui c’était bien un mur. Elle entreprit alors d’en faire le tour et découvrir qu’en fait, quelqu’un, on ne sait qui, avait construit ici une sorte de refuge. Peut-être des chasseurs ou autres bûcherons ? Le lieu semblait désert, mais c’est à pas de loup que Claire s’en approcha. Il y avait, devant, une petite terrasse, couverte de vieilles tuiles, dallée de pierres grises et ceinturée de bois. La porte était poussée et ne possédait aucune serrure. La fenêtre quand à elle était inexistante si ce n’est l’ouverture au centre du vieux mur. En arrivant près de l’entrée, Claire entendit un léger bruit qui fit stopper son pas. Puis un petit rire à demis étouffé laissa place à un soupir suave.
Y avait-il quelqu’un ? Ici au fond des bois ? Perdu, à 2 heures de marche de toute civilisation ?... Poussée par sa curiosité naturelle, elle s’approcha de la porte entrouverte. Les rayons du soleil traversaient la vétuste toiture et donnaient à la pièce une ambiance douce et jaunâtre. L’endroit semblait rangé, propre et balayé… Elle s’approcha encore… Ses doutes, sur le fait que quelqu’un puisse être là, s’envolèrent, quand un long gémissement lui parvint à l’oreille. Juste en penchant la tête, elle pouvait voir maintenant l’ensemble de la pièce et de ses habitants. Une superbe blonde à la lourde poitrine était appuyée nue, sur le seul mobilier que possédait le refuge. Jambes ouvertes, impudique, elle livrait son sexe ruisselant de désir, à la langue gourmande d’un homme agenouillé dont les mains parcouraient les cuisses et les fesses de la belle alanguie. De l’angle ou elle était, Claire pouvait voir le manège incessant de la bouche avide qui goûtait ce fruit mûr de petites sucions, tantôt se refermant sur un clitoris dur ou encore écartant les lèvres indécentes et pourpres de la divine blonde. D’une main celle-ci taquinait ses tétons, se pétrissait le sein pour ajouter encore une autre sensation. L’homme se releva, calmement, doucement, déposant des baisers sur l’ensemble du corps qu’il convoitait déjà.
La femme s’allongea sur le petite table, offrant à Claire une vue plongeante sur son intimité assoiffée de caresses. Elle glissa ses doigts dans les tendres replis de sa vulve impatiente, affolant son bouton tout prêt à exploser. Lui, debout auprès d’elle, faisait passer son gland sur la bouche charnue de sa compagne. Elle sortit la langue, titilla le méat, puis s’aidant d’une main avala d’un seul trait le l’importun pieux de chair. Des frissons parcouraient le dos, les reins, la nuque et le ventre de Claire. Son souffle s’accélérait, elle sentait la chaleur qui montait dans son ventre, les pointes de ses seins lentement se dresser, pousser encore une fois, la toile en coton. Son sexe prenait vie comme un petit animal qui sortait du sommeil, elle le sentait vivant, vibrant, chaud, frémissant et se gorgeant de lave, une douce moiteur, qu’elle connaissait bien, venait mouiller son string, peut-être plus encore. Machinalement, dans un état second, ses mains remontèrent de ses cuisses au pubis, caressèrent l’étoffe se son short trop épais. Elle n’osait dégrafer, les boutons de fer blanc qui lui interdisaient de pousser sa caresse, et puis n’y tenant plus, fit sauter le premier. Cette prime ouverture libéra une main qui vite, se logea sur la dentelle noire de son dernier rempart. Elle cherchait doucement le chemin libéral passant sous l’élastique, faisant bouger le short si bien que se dernier s’ouvrit complètement tombant sur ses chevilles. Ses doigts, libres et lutins, poussèrent tout de go le minuscule obstacle, glissèrent sur ses chairs avides, bouillonnantes... Elle se laissait bercer par la fusion du couple, dont les râles emplissaient maintenant le chalet, sur la même cadence elle se caressait. Même les yeux fermés, elle voyait la femme, les doigts dans le vagin, se donnant du plaisir, l’homme qu’elle aspirait, qui n’était plus qu’un sexe, un pieux dressé divins tout luisant de salive avait fini par jouir accroché à la table, sa femme, à l’amour…. Elle n’avait pas vu l’attente interrompue de sa consoeur de charme, quand l’homme, après l’orgasme par sa main procuré, épuiser et content s’étendit sur le sol, sans même se soucier de l’issue du combat.
Elle se faisait plaisir adossé sur le mur ne cherchant même plus à se dissimuler. Ses doigts allaient plus vite, son ventre la brûlait et les premières vagues lui montaient dans les reins. Un souffle suave et chaud se nicha dans son cou. Claire, ré ouvrit les yeux, apaisant quelques temps l’irruption qui grondait. Son regard rencontra les braises qui dansaient dans les yeux de l’autre jeune femme. Elle était belle, blonde, troublée par le désir, elle s’approchait de Claire pourtant déjà tout près. Claire ne pu rien faire quand les seins de la femme s’appuyèrent aux siens, ni quand les mains de l’autre glissèrent sur ses hanches, pour venir remplacer ses doigts vaincu, mouillés. Elle senti la bouche de sa nouvelle amante s’écraser sur la sienne dans un tendre baiser. Leur langues se mêlèrent, brûlantes passionnées, Claire goûtait la blonde, immense volupté jusque là ignorée. Tendrement enlacées, elles glissèrent au sol, continuer leurs joutes. Claire s’abandonna, la bouche de la femme, voulant la rendre folle, taquinait ses tétons puis descendit plus bas, d’abord sur le nombril pour que dure l’attente, puis reprit son chemin en tout points prometteur. Elle se laissait boire, ouvrir, et pénétrer par la langue impudique courant sur tout ses sens. Sa bouche se fit sexe, son sexe se fit bouche, elle attira la femme sur elle en son envers, elle colla, elle aussi ses lèvres à ces autres, petit morceau de chair gonflées par le désir, juteuses et impatientes. Elle sentait les doigts s’insinuants partout sans le moindre remords, le clitoris en feu, aspiré, caressé, léché, pressé, pincé à perdre tout contrôle, a n’être plus qu’une chatte dégoulinant de lave, explosant de plaisir dans l’orgasme absolu…
Les deux femmes assouvies, calmées, reconnaissantes, recouvraient doucement leur esprits, « Je m’appelle Cynthia » lui avait dit la blonde.
N’osant la regarder, tant la violence atteinte était d’un autre monde, pas plus que lui parler, Claire se releva, réajusta son string et repassa son short, le tee-shirt, la coiffure sommairement refaite, puis, elle vint s’accroupir auprès de cette amie, lui sourit tendrement, lui caressa la joue laissant glisser sa main sur le galbe du sein, elle lui tendit ses lèvres, l’embrassa à nouveau d’un vrai baiser d’amant, libertin et complice et reprit le sentier qui l’avait mené là.
« Il n’y a rien là haut » lança t’elle à David qui semblait s’éveiller.
« Rencontrer l’aventure dans un coin si perdu fait parti des fantasmes » dit il en souriant.

M

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