Le Cinema De Mes Débuts

Vingt ans plus tard, après beaucoup de d'émois nocturnes, je décidai de repasser devant le cinéma de mes débuts. Il avait été détruit et remplacé par une de ces boutiques de fringues tenues par des immigrés. Mais un jour, j'ai vu dans le journal un article sur un cinéma porno où la police avait arrêté deux hommes en train de s'enculer. Je suis passé au moins cent fois devant cet établissement avant d'oser y entrer. Passer à l'acte a été une réelle épreuve pour moi. J'avais tellement peur que quelqu'un me connaissant me voit entrer. Vu le comportement des gens face aux homosexuels, parfois j'ai encore peur. Le vendeur de billets à l'entrée doit avoir une certaine psychologie car quand je suis entré, il ne m'a rien demandé. Il m'a tendu un ticket, je lui ai donné un billet et il m'a rendu la monnaie. Tout ça sans un mot.
Je ne lui ai même pas demandé le chemin.
Arrivé dans la salle, on projetait un film porno. Dans l'obscurité, je ne voyais pas les fauteuils. Je me suis dirigé vers eux au toucher et j'ai bien failli m'asseoir sur quelqu'un. J'ai rebroussé chemin et j'ai attendu que mes yeux s'habituent au noir.
Quand enfin j'ai pu distinguer les choses, je me suis assis sur un fauteuil isolé. Il ne s'est pas passé plus de cinq minutes avant que quelqu'un vinsse s'asseoir à mes côtés. A ce moment, mon coeur s'est emballé. Si on avait pu me voir, je suis sûr que j'étais rouge de timidité. Comme je l'espérais, mon voisin commença à frôler ma cuisse. Comme je ne réagissais pas, il appuya un peu plus sa tentative. Mon manque de réaction l'enhardit. Il posa sa main. Elle me paraissait brûlante. Toujours pas de rejet.
Il commença à me caresser la cuisse en remontant de plus en plus haut. Soudain, il agrippa ma main pour l'attirer vers lui. J'ai cru qu'il voulait que je le masturbe et j'ai résisté. Il a lâché ma main et a posé la sienne sur ma braguette. Il ne pouvait pas ne pas sentir que mon sexe était en érection. Il écarta mes jambes et s'attaqua à la fermeture de mon pantalon qu'il fit glisser lentement.

Il caressa mon sexe à travers le tissu du slip jusqu'à ce qu'il entende un soupir. Alors, il glissa sa main sous l'élastique, prit mon sexe entre ses doigts et le sortit du vêtement. Il se pencha vers moi et je senti la moiteur de sa bouche. Ses lèvres montaient et descendaient le long de la hampe. Sa langue exacerbait la petite fente du gland. Quand il absorba complètement ma bite, ses lèvres se posèrent sur le pubis et le gland toucha le fond de sa bouche. La sensation fut tellement intense que j'ai craché tout mon sperme dans sa bouche. Il a tout craché par terre puis approchant sa bouche de mon oreille, il a dit :
- C'était bien. Tu as une belle bite. Tu as aimé ?
Ma réponse fut laconique. Sans le regarder, j'ai dit :
- Oui.
- Reste là, répondit-il. Repose toi un peu. On recommence quand je reviens.
Quand il est revenu, j'étais déjà parti.

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