La Blibliothèque

La bibliothèque


Karine entra dans la bibliothèque, le livre d’instructions dans les bras, posé contre sa poitrine. La bibliothèque était sens dessus dessous. Comme c’était un premier contact pour elle avec cette pièce, ses yeux en firent le tour, histoire de se rendre compte de la tâche qui l’attendait. Son patron l’avait prévenue et l’avait aussi rassurée : ‘Ne vous en faites pas mademoiselle, si vous suivez les instructions écrites dans ce manuel, tout ira pour le mieux.’ Un peu de frustration pouvait se lire sur son visage… ce n’était pour jouer les bibliothécaires qu’elle avait accepté le poste dans cette société 3 mois auparavant!

Après avoir jaugé cet endroit, Karine voulut déposer le manuel. C’est là qu’elle se rendit compte que la pièce ne disposait que de 2 meubles : un canapé 2 places ainsi qu’une minuscule table à café. Bizarrement, pensa t’elle, aucun des deux n’avaient de livres posés sur eux. Tous les livres qui n’étaient pas dans les rayonnages se trouvaient sur le sol. Elle s’asseyait donc sur le canapé et ouvrit le livre d’instructions sur ses genoux. Une lecture approfondie lui donna donc les directives nécessaires au rangement par auteur puis par titre. Rien de bien compliqué! Karine entreprit alors de commencer le travail.

Cela faisait quelques minutes qu’elle avait commencé lorsqu’elle nota que les couvertures des livres étaient toutes recouvertes d’un tissu rouge avec les lettres imprimées en jaune brillant. Ce détail lui avait auparavant échappé et pourtant, c’est vrai, tous les livres, au-delà de leur formes, étaient semblables. Mon patron doit être un passionné pour recouvrir ainsi ses livres, pensa t’elle, ou bien ont-ils une haute valeur. Elle ouvrit donc un livre pour en connaître la teneur, et, là, stupéfaction, un dessin lui apparu; une femme, à demi-dévêtue, s’adonnait aux joies de la masturbation. Sur la page d’à côté se trouvait un texte qui, après lecture, s’avérait être lubrique.

Elle tourna la page suivante. Nouveau dessin, d’un homme pénétrant une femme, et la suite du texte. Encore une autre page : une autre femme s’est jointe au couple.

Une frénésie s’empara de Karine. Elle posa ce livre puis en prit un autre et le feuilleta. Pas de dessin, cette fois, mais une histoire, une histoire orgiaque. Ses yeux parcourent le texte rapidement. Des mots explicites lui sautaient aux yeux. Cul, bouche, pipe, langue, sexe, levrette, seins, queue, lèvres, femmes, plaisir… À l’évocation de ces mots, des scènes, elle sentit ses lèvres s’assécher, sa gorge se nouer, son clitoris et ses seins se gonfler. Une excitation, totalement sexuelle, s’emparait d’elle. Elle prit un troisième livre. Là, elle trouva des gravures de femmes faisant l’amour entre elles. Aucun texte, juste des images. Jamais elle n’avait fait l’amour avec une femme. Pourtant, maintenant, tout de suite, elle en aurait embrassé, caressé, cajolé, mangé voir violé une. Le désir de faire jouir, de jouir, l’emportait sur la raison!

Sa respiration devenait de plus en plus courte. Son cœur battait dans ses tempes et ses oreilles bourdonnaient. Ses seins se soulevaient, à chaque fois, de telle façon que ses mamelons frottaient contre son chemisier au travers de la dentelle de son soutien-gorge. Sa culotte, sous son pantalon, était mouillée. De l’ongle de son pouce, elle vint gratter le bout de son sein, amplifiant ainsi le désir. Du fond de sa personne, elle avait la totale envie de se masturber, de jouer avec son corps, de prendre son pied. Elle ferma les cuisses, contracta puis décontracta ses muscles pelviens plusieurs fois de suite, ce qui l’entraîna dans une escalade de jouissance incontrôlable. À son grand regret, elle jouissait mais ne pouvait ainsi atteindre l’orgasme. Elle reposa le livre, essayant de reprendre ses esprits. Le fait de réfléchir à la méthode qu’elle pourrait employer pour éviter de se faire surprendre, alors qu’elle n’était pas vêtue adéquatement pour ce genre d’activité onirique, la calma quelque peu.
C’est à ce moment précis que l’on cogna une fois à la porte et que celle-ci s’ouvrit. C’était son patron. ‘Mademoiselle Karine, j’ai un travail urgent à vous faire faire. Vous reprendrez le classement plus tard’ lui dit-il. ‘Bien monsieur’ réponda t’elle, les joues rouges. S’aperçut-il de quelque chose?

Cela faisait déjà une dizaine de jours qu’elle avait mis les pieds dans la bibliothèque et elle n’y était pas encore retournée. Depuis cette fois, tous les jours, tous les soirs, et sûrement toutes les nuits vu son état au réveil, elle y pensait. Elle tentait quotidiennement de se raisonner. Ce ne sont que des dessins en 2 dimensions! Et pourtant, l’évocation artistique des sexes, des corps, des actes emplissaient son cerveau. Son humeur, à mesure que les jours passaient et l’éloignaient de la perspective d’un retour dans cette salle, s’assombrissait. Elle se souvenait de l’effet du désir, s’en gratifiait manuellement mais vivait la frustration de ne pouvoir revivre ces sensations. Une petite déprime?

Le vendredi après-midi, au départ du bureau, elle croisa son patron dans le couloir. ‘Bon repos, mademoiselle Karine. On se revoit lundi. Au fait, lundi après-midi, j’apprécierais que vous retourniez à la bibliothèque pour continuer le rangement.’ ‘D’acc..cord, oui, bien Monsieur’. Le cœur léger, elle s’en alla. Elle avait retrouvé le sourire.

La matinée du lundi fut pleine d’émotions. Elle était entrée au travail, la légèreté au cœur. Par contre, au fur et à mesure que la petite aiguille de l’horloge avançait vers le haut, une appréhension l’envahissait. Et si Monsieur lui donnait une autre tâche? Au retour du repas de midi, alors qu’elle n’avait pas réussit à avaler quoique ce soit, il aura fallu 7 minutes, 7 longues minutes pour que Monsieur vienne la voir pour l’emmener vers la bibliothèque. Il lui remit le manuel et ouvrit la porte. ‘Mademoiselle, à 17H00, veuillez s’il vous plait quitter et fermer la porte à clef derrière vous. Je dois m’absenter aussi je vous confie les clés que vous me remettrez demain.
’ Elle acquiesça.

À peine eut-il refermé la porte derrière lui que Karine se précipita pour ramasser les livres au sol. Elle les posa, en plusieurs piles, au côté du canapé. Elle rangea quelques livres sur la table à café suivant les instructions du manuel. Ainsi, toute personne qui entrerait dans la pièce aurait l’impression qu’elle travaillait studieusement. Elle sortit de la bibliothèque et alla aux toilettes qui se situaient à proximité. Elle entreprit alors de se débarrasser de sa culotte, déjà imprégnée de sa mouillure, ainsi que de son soutien-gorge. Ses vêtements, une jupe évasée, descendant jusqu’aux genoux, assortie d’un pull de couleur foncée et donc non transparent, elle les avait choisis en fonction d’accéder à son corps sans entrave aucune. Ses sous-vêtements furent rangés dans son sac à main.

Le retour dans la bibliothèque fut intense en émotion. Un bel homme lui aurait promis monts et merveilles en termes sexuels crûs qu’elle n’aurait pas été aussi excitée. Son fantasme, son désir, c’est elle qui allait les construire à son rythme. Elle posa ses fesses sur le bord du canapé, prit un livre au hasard, l’ouvrit. Un texte, des mots, trou, bite, langue, sodomie, orgasme. Un autre livre, des dessins : queue bandée et léchée, langue agile introduite dans un sexe de femme, seins enfermés dans des mains. Encore un autre livre, encore des textes, encore des images… Son excitation augmente, sa main s’abaisse. Elle remonte sa jupe en écartant les jambes. Ses doigts caressent sa cuisse puis viennent à la rencontre de son sexe. Elle se regarde. Elle voit les petites lèvres de son sexe poindrent au milieu de sa fente. Elle passe un ongle dessus, une décharge électrique parcourt sa colonne vertébrale, son sexe s’humidifie intensément. Elle remonte sa main vers le pull, ses yeux retournent vers les images. Elle découvre ses seins. Son plan est fait. Si quelqu’un entre, elle n’a qu’à se redresser en tirant sur son pull… ni vu ni connu. Par-dessus le tissu remonté, elle regarde ses mamelons en érection.
De son pouce et son index, elle en pince un, le fait rouler : deuxième décharge électrique assortie d’un râle. Elle cambre le dos, offrant ses seins à une personne imaginaire. Le livre qu’elle tenait dans l’autre main tombe. Maintenant, elle a deux mains pour s’occuper d’elle. Pendant qu’une parcourt ses seins, ses côtes, son ventre, ses hanches et ses cuisses, soit en effleurant la peau soit en la triturant, son autre main est centrée sur son sexe. Son index ou son majeur ou les deux viennent frénétiquement frotter sa vulve. À chaque contact, elle sent ses muscles pelviens se contracter. Elle tient la tête baissée afin de voir ses doigts entrouvrir sa fente. L’index et l’annulaire écartant les lèvres, elle plongea son majeur dans son vagin. Elle le ressortit, il était luisant. Le portant à sa bouche, elle entreprit une fellation sur ce doigt tout en goûtant les saveurs de son sexe.

Ses hanches bougèrent. Ainsi assise, elle mimait les gestes de l’amour, s’imaginant chevaucher un homme, son sexe enfouit dans ses entrailles ou bien se frottant sur la cuisse ou contre le sexe d’une autre femme. Peu lui importait, un animal aurait fait l’affaire, elle voulait se perdre dans une explosion atomique de jouissance. Sa main retourna vers son sexe, les doigts allant caresser les pourtours de son clitoris ou bien plongeant dans son vagin au nombre de 2, 3 ou 4. Elle voulait s’écarteler, s’ouvrir. Elle quitta la position assise pour se mettre à genou, la tête posée sur le sofa. Ses seins, suivant la gravité, étaient plus malléables. Elle en profita pour les prendre, les malaxer, se faire souffrir… de plaisir. Sa main entre ses cuisses mimait une pénétration en levrette. Elle était tellement excitée à l’idée de se faire prendre ainsi qu’elle imagina se faire enculer. Sa main quitta son sexe, passa par-dessus ses hanches et, de son majeur mouillé, elle joua avec son trou du cul. Elle sentait son anus palpiter sous sa caresse. Son muscle se relâchait et, à ce point, elle aurait tout fait pour que quelqu’un lui déchire les entrailles.

Elle se releva, alla s’allonger sur le canapé, le dos posé contre les coussins du dossier, une jambe passée par-dessus un accoudoir, l’autre pied posé sur la table à café. Ainsi offerte, c’est à deux mains qu’elle entreprit d’atteindre l’orgasme, stimulant son clitoris et se pénétrant en même temps. Dans ces conditions, ce ne fût qu’une question de minutes avant de s’entendre crier, de ressentir une multitude d’orgasmes l’atteindre au plus profond de sa personne. Haletante, elle se redressa. Elle retourna aux toilettes. Le reflet que le miroir lui projetait de sa personne, démontrait toute l’intensité de ce qu’elle venait de vivre. Elle était en sueur, ses vêtements étaient chiffonnés, ses cheveux entremêlés. Elle passa plusieurs minutes afin de redevenir Karine, l’employée modèle.

Dans la chambre à coucher, Madame était allongée nue sur son lit. Un vibromasseur à la main, elle excitait son clitoris et, de temps à autre, plongeait dans son sexe. Le sexe de Monsieur se trouvait dans sa bouche et il le faisait coulisser en bougeant les hanches. Elle aimait se faire prendre par deux queues ou bien simuler cet acte. Comme souvent, quand Monsieur atteindrait l’orgasme, qu’il emplirait sa bouche de son sperme, elle pourrait alors s’entreprendre plus à fond. Du coin de l’œil, elle regardait la télévision. Les images qu’elle y voyait l’excitaient de plus en plus. Laissant glisser la queue de Monsieur de sa bouche, elle lui dit :’Huuuummm, j’aime l’ardeur avec laquelle elle s’envoie en l’air, cette… Karine? Tu pourrais peut-être l’inviter à une de nos soirées spéciales plutôt que de devoir la filmer dans ta bibliothèque. En tout cas, nos amis vont apprécier ce film… Beaucoup auront le désir, tout comme moi, de la faire jouir. Dis-lui donc que ta femme est folle d’elle!’. C’est sur le visage que Madame reçut le sperme de Monsieur.

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