Decouverte Du Candaulisme

Je voudrais apporter mon témoignage sur les délices, frissons et vertiges que m'a procuré le candaulisme ces dix dernières années au sein de mon couple. Mon expérience est celle d'un homme d'une soixantaine d'année aujourd'hui. Un homme d'hier donc. Un homme de ces temps barbares où la sexualité n'existait que bien cachée, derrière les barreaux de l'hypocrisie bourgeoise, enfumée par la bêtise des religions, ensevelie au fond des abimes provinciales du qu'en dira-t'on.
Dans notre couple nous sommes deux ! Marion, mon épouse depuis quarante ans, et moi Ralph son époux, depuis quarante ans aussi. J'écris ce truisme car l'attelage est tellement fusionnel que, par moment je ne suis plus tout à fait certain que nous sommes deux.
Dans la famille de Marion la sexualité était ignorée, tout simplement. Seuls importaient les succès scolaires et professionnels, ascenseurs sociaux sans partage. Table rase du reste. La vie balayée d'un vent glacé et desséchant. Un club sûr de ses droits, de ses règles mais aussi de ses prérogatives. Marion a traversé la chose sans dommage majeur. Sauf que sa nature généreuse n'a libéré sa sève et lâché ses pulsions que très tard. La cinquantaine passée ! Tout le monde ne me croira pas mais je raconterai un jour ici les tout débuts de notre vie de couple, sexuellement nul. Avec en introduction une nuit de noce ou nous avons tout fait sauf baisé. Etant entendu que nous n'avions pas fait la chose avant de passer devant le maire et...le curé. Quelle époque !
Dans ma famille à moi, Ralph, la sexualité apparaissait comme la cousine du diable. La période de mon enfance et celle de mon adolescence ont été marquées par cet obscurantisme castrateur et pervers. Les effets de cette mystification ont été dévastateurs. Il m'a fallu des années pour en prendre conscience. Saurai-je jamais m'en affranchir totalement ? C'est aussi ce que je vais raconter ici. Le libertinage, les rencontres et les échanges ont grandement contribué à cela.

Mais rien ne se serait fait si je n'avais pas été profondément mobilisé par le CANDAULISME.
Notre entrée en libertinage à Marion et à moi s'est opéré en 97 par et grâce à “couple” point de rencontre sur le minitel à l'époque. Eh oui, les choses s'oublient très vite. Le minitel rose, à une époque sans portables et ou l'acquisition d'un ordinateur ne concernait qu'une minorité. Je pianotais dans mon coin, à l'insu de ma femme Marion pas du tout branchée échangisme à l'époque. Comme dans tous les couples à peu près “normaux” du moment, avant que les boîtes échangistes ne deviennent sujettes de conversation dans les dîners en ville, la simple idée de baiser un ou une autre, en présence de l'autre, relevait de l'utopie la plus folle. Limite perversion. C'est donc sous ces auspices que j'engageais une campagne pour convaincre Marion. Au terme de mois de palabres qui nous menaient souvent aux engueulades, il faut le dire, le jour est venue où Marion, de guerre lasse, a lâché un “bon si ça te fait plaisir...” que je ne suis pas près d'oublier et qui nous à ouvert elle et moi des moments et des sensations proprement extraordinaires et merveilleuses.
C'est ce que je veux raconter ici en plusieurs étapes que ma mémoire voudra bien me rapporter et si les lecteurs y trouvent intérêts et veulent bien m'y encourager.

En chemin vers le candaulisme 2
La première fois donc, la première rencontre avec un inconnu rencontré sur “couples” du minitel rose, ce fut avec un certain François de Rouen qui se reconnaitra peut-être ici. Inutile de dire que Marion et moi n'en menions pas large.
Il est arrivé sous une pluie battante. Si battante que, notre cour complètement inondée et donnant pour l'étranger l'impression d'une inondation infranchissable, il fallut, à force-gestes dans la nuit, encourager le visiteur à venir jusqu'à nous et à ne pas faire demi-tour.
Moins d'une heure plus tard, notre visiteur, un homme ayant certainement déjà bien roulé, genre courtier en assurances itinérant façon années quatre-vingt, se tenait dans notre séjour, devant le feu, une coupe dans une main, ma femme à moitié nue dans l'autre.
Les choses sont allées bon train. Presque comme si ni Marion ni moi ne réalisions pas, sur le coup, ce qui se passait, ce qui nous arrivait. Les photos montrent le monsieur sur Marion, Marion sur le monsieur, sous une poutre dans une petite chambre mansardée, avec une lumière savamment tamisée. Deux choses m'ont pourtant marqué ce soir-là, ce soir de tous les apprentissages dans le libertinage. C'est d'abord la tranquille efficacité du sieur François. Une espèce de force tranquille qui bande et pénètre…

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