Quand Tout Se Met À Trembler (Partie 5)

Le temps des Fêtes a passé dans la bonne humeur, le jour de l’an a été merveilleux avec mon chum et mes deux amis. Jonathan a recommencé ses cours en enseignement de l’histoire à l’université et de mon côté je suis toujours emballeur chez IGA. Petit à petit mes amitiés du travail se développe, on sort des fois, ils viennent chez moi, ça fait du bien.

Vers la fin janvier j’ai reçu un appel de Frédéric.

- Antoine, j’ai une grosse nouvelle à t’annoncer.
- Oui?
- Les parents sont morts hier. La maison a passé au feu.
- Quoi?
- Tu as bien compris. Et il paraît que ce serait un incendie criminel. La police a même arrêté Michaël, mais ils l’ont relâché car il était au cinéma avec Karine. Ils sont aussi venus m’interroger durant la nuit.
- Ben voyons donc! Je suis surpris, excuse-moi, mais je n’ai vraiment pas de peine.
- Inquiète toi pas, nous autres non plus on est pas trop en peine, juste surpris. Mais tu vas venir aux funérailles?
- Oui, c’est correct, je vais avoir cinq jours de congés je crois pour le décès de mes parents.
- Ben ce sera dans quatre jours.
- Ok!
- Bon tu m’appelleras e arrivant, j’irai te chercher à la gare ou l’aéroport là.
- Ok! Merci, Bye là!

C’est dans cette ambiance que quatre jours plus tard je me suis retrouvé à Bathurst, pour la première fois depuis mon viol. Parmi les premières personnes à m’accueillir, ce fût les policiers de la Ville de Bathurst. Ils m’ont questionné sur l’incendie, à savoir si je pouvais être lié d’une façon ou d’une autre. Comme tout le monde avait déjà gardé le silence sur le fait que mon père m’avait violé, ce qui aurait pût m’incriminer à cent milles à l’heure, je n’ai rien dit, juste que je ne connaissais pas vraiment d’ennemi à mes parents.

- Mais pourquoi avez-vous décidé de quitter votre famille sur un coup de tête et de partir pour Québec?
- J’étais tanné de tout ici, je me sentais étouffé, je capotais!
- Ok… Il y a rien d’autre, il y a eu des rumeurs sous vous Monsieur L.

.
- C’est aussi pourquoi je suis parti, je me faisais niaisé à l’école, je ne me sentais pas le courage de vivre ma vie comme ça dans cette ville là, il fallait que je quitte pour une plus grosse ville.
- Ça fait du sens. Bon je vous laisse aller Antoine, mais si il y a le moindre indice, laissez le nous savoir, quand en ce moment, on y comprend rien!

Durant ces jours passés à Bathurst, j’ai revu plusieurs personnes, des oncles, des tantes, cousins, amis. Tous m’ont offerts leurs sincères condoléances. J’ai joué le jeu des remerciements pour ne pas faire de scandales lors des funérailles. Même si leur mort ne m’attristait pas du tout, je gardais tout de même un certain respect pour le deuil des autres.

La dernière personne à me serrer la main à l’église a été Daniel, le Daniel. Du même coup il a demandé à me parler en privé. J’ai donc pris congé de ma famille et de mon chum qui m’accompagnait pour aller lui parler.

- Ce que j’ai à te dire c’est pas facile Antoine.
- Vas-y comme tu peux, on fera le tri au pire.
- Ok, ben, tsé pour tes parents, ben cé moi qui a mis le feu, c’est à cause de moi tout ça.

Je me suis arrêté de surprise. Le Parc Corronation où on marchait semblait s’être figé. Je n’étais pas en colère, mais incrédule.

- Tu as vraiment fait ça? Mais pourquoi? Qu’avais-tu à gagner?
- Je sais pas…
- Comment ça là? Tu as certainement pas faite ça juste de même!
- Non…
- Tu avais quoi dans l’idée?
- Parce que… parce que je t’aime Antoine me dit-il les larmes aux yeux.
- Quoi?
- Je ne savais pas comment te le dire. Tsé la fois du vestiaire là, j’aurais aimé qu’il se passe de quoi, mais juste toi et moi, pas Simon et pas de menaces. Quand j’ai appris les vraies raisons de ton départ d’ici, j’ai eu le goût de te venger, de te prouver tout l’amour que j’ai pour toi. Je m’ennuis de toi, de voir ton corps dans les douches de l’ESN. Et je regrette cette fois là du vestiaire là…
- Ok écoute là, premièrement tu peux être sûr que je vais emporter le secret de l’incendie avec moi dans la tombe.
Je ne te veux pas de mal, je ne ferais pas ça.
- Merci, me dit-il en me donnant une accolade.
- Écoute Daniel, deuxièmement, toi et moi c’est impossible là. Je suis en couple et j’adore mon chum.
- Et si Jonathan n’était pas là?
- Je ne sais pas, peut-être. Moi aussi je vais te faire une confidence. Dès que je t’ai vu entrer dans le cours de chimie, j’ai capoté sur toi, mais bon… Là c’est Jo qui me fait capoter, toi tu m’as rejeté.
- Wouin, je sais c’est de ma faute, mais merci de m’avoir écouté. Té trop gentil.
- Correct, on se reparle un jour, tu as mes coordonnées. Au revoir.

Cette conversation m’a sonné. Je me suis juré de ne jamais la répéter à qui que se soit. Mais elle me trotte dans la tête. Je suis presque fier que Daniel ait fait ce geste là. C’est gros pour prouver son amour me semble. Jamais je n’ai pardonné à mes parents. J’avais trop de haine pour eux. Donc je ne pouvais pas en vouloir à quelqu'un qui les détestait aussi, qui m’était solidaire. Il y avait peut-être un peu d’admiration dans ce geste aussi. Même à Jonathan je ne pouvais pas lui dire la vérité.

Deux semaines après les funérailles, alors que je revenais de travailler, et que mon chum était encore à ses cours, on a sonné à la porte. J’ai ouvert et mon cœur s’est arrêté en découvrant Daniel Saint-Gelais.

- Que fais-tu à Québec?
- Ben je viens d’être échangé aux Remparts. J’arrive en ville là et je voulais te dire un petit bonjour. En fait je ne demeure pas trop loin, ma famille de pensions est à cinq coins de rues d’ici.
- Ok, Wow! Grosse nouvelle, heureux pour toi si ça t’avantage!
- Je voulais te le faire savoir avant que tu tombes sur moi dans la rue ou au centre commercial. Si ça te tente de sortir des fois, je te laisse mes coordonnées me dit-il en tendant un papier que j’ai mis dans mes poches.
- Ok, ben merci là, je dois commencer le souper moi, je te laisse, à bientôt.

J’ai refermé la porte, et dix minutes plus tard c’est Jonathan qui entrait dans l’appartement.
Je lui ai raconté la visite de Daniel, et nous nous sommes attablé devant un riz aux légumes et un potage aux carottes. Notre soirée n’a pas été très longue, étant tout deux fatigué. Mai nous avions toujours l’énergie pour nous aimer, on faisait l’amour environ cinq fois par semaine, j’avais toujours plaisir à sentir sa grosse matraque de dix pouces en moi, à le sucer, à avaler son sperme, et le sentir me caresser.

Je suis tellement attaché à lui, tellement que le lendemain j’ai senti ma vie se terminer lors d’un malheureux événement. Le téléphone sonna ;

- Oui allô?
- Puis-je parler à Antoine L.?
- C’est moi.
- Ici Docteur Séguin à l’Hôpital Laval, votre ami Jonathan a eu un grave accident aujourd’hui sur le terrain de l’Université Laval. Un autobus de ville l’a renversé. Comme votre nom disait mon amour sur son téléphone c’est vous que l’on appelle.
- Hein… Quoi, Non… non… Et il est…?
- Non, en ce moment il est en vie, mais dans un coma, il a une fracture du crâne, les deux jambes cassées et deux côtes cassées.
- Il va survivre?
- Oui, il est hors de danger, on ne peut pas s’avancer par contre pour son réveil.

J’ai sauté dans un taxi, et en arrivant à l’hôpital j’ai couru vers sa chambre. Rendu là on m’a regardé un peu comme un extra-terrestre. La famille avait priorité, moi je n’étais que le chum… que la famille ne connaissait pas, donc peu encline à me laisser entrer. Je ne les avait jamais rencontré, et eux non plus évidemment. Il ne connaissait même pas mon existence. Il n’avait jamais entendu parler de moi, ni que leur fils puisse être homosexuel. À l’aube de mes dix-sept ans c’était beaucoup.

- Ça explique ben des affaires ça, non, mais… Y aurait pu l’dire cibole!
- De toute façon on te connaît pas, repasse une autre fois, cé la famille d’abord!

J’avais beaucoup de peine de ne pas pouvoir le voir, mais aussi parce que Jonathan ne leur a jamais parlé de moi, il a caché mon existence, il avait honte de ce qu’il est.
Je doutais un peu maintenant des véritables sentiments de Jonathan, il m’aimait certes, mais il avait honte.

Durant les jours qui ont suivi j’ai pu aller le voir, mais il était toujours dans le coma. Je reprenais ma vie habituelle tant bien que mal. J’ai évidemment longuement parlé de cette épreuve avec mes amis et mes frères. Ça m’a beaucoup soulagé de leur jasé de cette épreuve. Côté santé pour Jonathan, ses blessures guérissaient bien selon les médecins, mais il n’était toujours pas réveillé.

Pour me désennuyer j’ai invité Daniel à souper. Pour accompagner notre repas, j’ai sorti deux bouteilles de vin pour arroser la soirée et oublier un peu mes malheurs.

- Le coach me ait s’il voyait ça Antoine!
- Tu ne joues pas avant après-demain, et cé contre Baie-Comeau, sont pourris!
- Y a ça! All right, cheers!

La soirée se passait bien et le souper était très bon, un bon spaghetti à la viande, avec de la salade en accompagnement, et pour dessert, un gâteau au chocolat. Le vin aidant, on a commencé à parler de sexe, de nos expériences avec les gars. Lui me parlait des pipes qu’il a fait dans les vestiaires, des bites qu’il a prises dans le cul, des cul qu’il a pénétré avec sa queue, des corps de ses coéquipiers, lesquels sont les mieux équipés.

- Tu as de snoms à me nommer avec qui tu as fait de quoi?
- Je ne le dirai pas, ce n’est pas fair pour eux autres là!

À force de parler de cul j’étais de plus en plus excité, et lui aussi à le voir se replacer la paquet à travers son pantalon. Il a remarqué que je le regardais faire. Il s’est donc mis en tête de m’exciter sans doute. Il a commencé à me parler de sa queue.

- Tsé si je la replace autant là, cé que j’en prends soins, elle est grosse, belle, douce, savoureuses et efficace apparemment.
- Arrête là, je te crois là!
- Non, tu ne me crois pas, me dit-il en me faisant un sourire narquois.

Et en même temps, pour me prouver ce qu’il avançait, il a baissé son jeans pour m’exhiber sa queue en érection. Effectivement il ne mentait pas. Bien que je l’avais déjà vu dans les vestiaires, elle n’était pas à son avantage, ce soir oui. Elle était effectivement assez grosse, belle, large et appétissante.

Dans l’euphorie, il a commencé à danser sur la musique d’ambiance. Lentement il se rapprochait de moi. Son corps m’excitait, ses muscles d’hockeyeur, ses fesses fermes et dures, son corps masculins, une ligne de poils qui partaient de ses pectoraux jusque vers son entre jambe, une région génitale rasé (trimé). Il était à environ 30 centimètres de moi. Il était debout et moi assis sur le sofa, je me sentais un peu soumis face à lui. Sans m’avertir il a passé ses jambes de chaque côté de moi pour s’asseoir sur moi.

Il a rapproché son visage du mien et nos lèvres se sont collées. Nos bouches se sont dévorées comme si on n’avait jamais eu de chair. Nos mains de promenaient allégrement sur le corps de l’autre. Il a peu après passé son gilet par-dessus ma tête pour dévoiler mon torse, et a tiré sur mon pantalon pour me l’enlever. Je me suis laissé faire, la situation ne me déplaisait pas. Nous étions maintenant nu tous les deux. Il m’a dit d’aller m’asseoir sur une chaise du salon, est allé fouiller dans son sac et en a ressorti une corde. Il m’a attaché les mains à l’arrière du dos et les pieds aux pieds de la chaise. Il m’a sourit et embrassé. J’étais nerveux de la suite, mais j’avais hâte. J’allais me taper un des joueurs des Remparts, un mec magnifique de dix-sept ans .

Il a léché et sucé mes lobes d’oreilles. J’étais déjà en extase. Il a dirigé sa bouche vers mon cou et lui donnait pleins de petits becs, juste à temps d’arriver à mes seins. Il les léchait comme si sa vie en dépendait, les mordillant même à quelques reprises. Après quelques minutes de bécotage et de léchage, il s’est jeté sur ma queue. Je capotais! Je ne pouvais pas bouger, ma jouissance s’en trouvait multiplié par mille. Sa langue s’activait à une vitesse incroyable sur mes bijoux de famille. Ses lèvres retournaient s’activer sur ma queue. Mon corps semblant trembler de partout. Je ne pouvais même pas le caresser pour lui rendre une partie de ce qu’il me faisait. Je n’ai pas pu tenir longtemps encore, j’ai lâché plusieurs jets au fond de sa bouche, accompagné d’un cri rauque. Je n’ai jamais ressenti cela après une pipe. Il est venu m’embrasser après en me déversant un peu de son sperme dans la bouche.

Daniel s’est placé à mes pieds pour me détacher les pieds. Il s’est relevé et s’est placé en avant de moi en appui sur mes épaules pour aller me détacher les mains de dans le dos. Cette position me laissait un libre accès à sa queue que j’ai mise dans ma bouche, le faisant frémir de bonheur. Dès qu’il m’a détaché, il a sorti son pénis de ma bouche.

- Hey, mon nanane!
- Ha! Ha! Antoine, c’est déjà beaucoup ce qu’on a fait ce soir, mais j’aimerais pouvoir avoir l’honneur de te pénétrer.
- Oui, allons dans la chambre.
- Nice.

En arrivant dans la chambre il m’a immédiatement projeté sur le lit. Il s’est mise à me faire un anulingus en règle. Encore une fois, mon corps tremblait de partout. Je me suis raidit quand j’ai senti son index entrer en moi. Presque immédiatement j’ai repoussé sa main, je l’ai poussé sur le dos et je me suis assis directement sur sa queue. J’allais déjà rapidement sur sa queue, il haletait tellement c’était intense, il faisait chaud, nos corps étaient en sueur. Pour une deuxième fois j’ai senti la sève monté, et j’ai jouit sur sont torse. En me voyant jouir j’ai senti sa queue se contracter dans mon cul et j’ai senti le liquide chaud couler en moi, accompagné d’un cri de jouissance.

Nous nous sommes collés en s’embrassant durant de longues minutes. Daniel a par la suite été obligé de quitter, le couvre-feu étant à minuit ce soir là. Leur coach, Patrick Roy était assez sévère apparemment avec ça.

Moins de cinq minutes après qu’il soit parti, je me sentais mal. Je commençais à réaliser ce que j’avais fait. Je me sentais malhonnête, croche, sans-cœur pour mon chum qui était dans le coma en ce moment. Je venais de le tromper au moment où il était malade, dans le coma. J’étais un sale con. Mon chum a besoin de moi, et tout ce que je trouve à faire c’est de le tromper. Tout ce que je peux trouver comme excuse, c’est que Daniel et moi avons bu deux bouteilles de vin, et c’est faible comme excuse, voir puéril.


Mais c’était fait, je ne pouvais pas l’effacer ni reculer la cassette. Et le pire dans toute cette histoire, c’est que j’ai eu un énorme plaisir à coucher avec Daniel. Si ce n’aurait pas été que du sexe, si il y avait eu des sentiments amoureux entre-nous, s’aurait été encore plus intense, je n’ose imaginer comment. Je m’en voulais donc doublement.

C’est avec toutes ces pensées que j’ai tant bien que mal réussit à dormir un maigre trois heures. Au petit matin, très tôt, vers cinq heures, le téléphone sonna.

- Antoine Lanteigne s’il vous plaît?
- C’est moi.
- Ici le Docteur Poitras, votre copain Jonathan Lacroix vient de s’éveiller, on a pas rejoint la famille encore.
- Ok, merci j’arrive!

Mon cœur n’a fait qu’un bond. J’étais heureux et anxieux de retrouver mon chum. Comment allais-je réagir face à lui, moi qui l’a trahit, qui a corrompu notre amour qui allait bien. En arrivant à l’hôpital j’ai couru jusqu’à sa chambre et en entrant je me suis jeté sur lui. Il m’a violement repoussé.

- Voyons crisse, té qui toé, quossé tu fais là?
- Ben Jo… c’est moi, Antoine, ton chum depuis quelques mois.
- Mon chum?! QuoI? Chuis pas fif moé, tu te fais des idées j’pense.
- Hein?
- Monsieur Lanteigne, je me présente, Docteur Poitras.
- Oui?
- Suivez-moi je vous pris.
- Ok.

Rendu dans son bureau, il m’invita à m’asseoir.

- Bon, Monsieur Lanteigne, votre copain a eu un choc traumatique. Une partie de sa mémoire a été touchée. Il se souvient peu de ses amis, de ses relations, de sa famille, il ne se souvient pas d’être étudiant, ni de vivre à Québec, il ne se souvient de peu de choses.
- A-t-il des chances de les retrouver?
- Dans les cas comme ceux-ci c’est assez rares.
- Merci Docteur.

J’ai décidé de retourner à l’appartement. En arrivant j’ai appelé Martin, Océane et mes frères pour leur annoncer la suite des nouvelles. Chacun m’a évidemment conseillé de continuer à persévérer, que la mémoire de Jonathan pouvait revenir. Je ne me faisais pas d’illusion toutefois. En même temps je voyais poindre un problème à l’horizon, celui de l’argent et de l’appartement. À moi seul je ne pouvais payer le loyer et les dépenses. Jonathan avait sa bourse et ses revenus d’emploi d’été. Je devais me trouver un coloc, soit une chambre, ou au pire retourner à Bathurst, mais cette option ne m’enchantait guère.

Pour quelques semaines mes frères mon frère Frédéric m’a envoyé une partie de l’argent qu’il avait touché de la prime d’assurance de la maison et de la prime d’assurance-vie des parents. Au fil des jours je remontais la pente. Je ne m’étais toujours pas trouvé de coloc, mais je n’avais pas réellement fait d’efforts en ce sens non plus. Jonathan était toujours à l’hôpital, réveillé, mais le fait de savoir qu’il ne se souvenait pas de moi me déchirait le cœur. Un après-midi de la fin mars alors que je sortais sur la galerie fumer une cigarette et chercher le courrier, il y avait une lettre adressé à moi. J’ai reconnu immédiatement l’écriture de Jonathan :

Antoine, désolé pour l’autre jour à l’hôpital. Des gens m’ont expliqué qui tu étais, mais je n’en garde aucun souvenirs. Mais ce que je sais, c’est que depuis mon réveil, j’aime les femmes, mon accident a dû modifier bien des choses dans ma tête. Donc plus jamais ça ne pourrait fonctionner entre toi et moi. Ne perds plus ton temps à m’attendre, je t’annonce que nos vies se séparent pour le futur. J’aimerais bien pouvoir te dire le contraire, mais ce n’est pas possible. Tâche d’être heureux. Quelqu'un passera dans les prochains jours pour ramasser mes choses. Au revoir et bonne chance.

Mon cœur s’est arrêté, mon cerveau se compressait sur lui-même. Ma vie semblait s’écrouler de nouveau. C’était encore une fois sur moi que le malheur s’abattait. Je voulais mourir. Je suis allé prendre une longue marche. Je n’ai pas marché longtemps, un écran noir s’est abattu devant mes yeux. Plus rien, je ne sentais rien.

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