Retour Sur Le Passé

J'étais toujours allée dans ce parc. Il y avait un étang et des canards qui nageaient à l'automne mais depuis que
j'étais partie continuer mes études à la ville, je n'y était plus revenue. Je voulais revoir aussi la maison de mes
parents, celle de mon enfance. La grille qui nous empêchait d'y aller la nuit n'était plus que ruine et les allées
envahies d'herbes là où nous avions fait du vélo avec mes copains. Il faisait beau.Le pavillon à l'entrée n'avait plus de
carreaux. Bref, tout partait à vau-l'eau.
J'ai avancé dans l'allée. Je voulais revoir l'étang, les canards peut-être. Les herbes hautes envahissaient tout et je suis
retournée à la voiture pour prendre une couverture au cas où j'aurais envie de m'allonger près de l'eau.
Il y avait aussi les cris d'oiseaux. Toutes sortes d'oiseaux comme dans une réserve. J'ai franchi les herbes et je suis
arrivée au bord de l'étang. Lui, au moins, n'avait pas changé. Il y avait des canards et des cygnes et du coup, j'ai étalé
ma couverture et je me suis assise dessus.
C'était comme un nid et personne ne pouvait plus me voir. Qu'avait été ma vie maintenant que je n'avais plus de
famille ? J'étais seule. J'avais fini mes études et je travaillais dans une agence de voyage et parce que j'étais jolie, les
clients se sentaient obligés de me draguer quand ils venaient acheter leurs billets.
Je n'avais pas tardé à trouver ça gênant et j'avais trouvé la réponse : à celui qui me proposait de m'emmener, je
demandais de me payer le billet et c'était très efficace. Aucun ne l'a jamais fait mais ça m'a valu de me faire
enguirlander par mon patron au prétexte que je n'étais pas assez... souriante.
J'ai parlé des hommes, mais j'ai aussi été draguée par des femmes mais elles ne voulaient pas m'envoyer en voyage
et au bout d'un moment je comprenais qu'elles me voulaient dans leur lit !
Pourquoi cela m'arrivait-il et pourquoi étais-je comme ça, solitaire et renfrognée.

Etait-ce parce que mon père était
un coureur et que ma mère se contentait de gémir dans son coin ? J'en étais arrivée à n'aimer que moi. Je m'admirais
dans la glace avant de me masturber devant aussi et je me godais plutôt que de me faire prendre par un homme.

Le bruit de la ville avait disparu et il n'y avait plus que les cris d'oiseaux. Je me suis allongé sur ma couverture et j'ai
regardé le ciel puis j'ai passé la main sous mon pull et je me suis caressée la poitrine, mes seins en forme de cône et
mes mamelons trop sensibles.
Puis j'ai retiré ma main et l'ai plongée sous ma jupe puis j'ai relevé ma jupe sur mon ventre et le soleil m'a chauffé
les cuisses. Tu n'as pas honte de te masturber, ai-je pensé ? C'est vrai que tu n'as jamais honte ! Mais si quelqu'un
te voyait ? C'est ça que tu aimes ? Te masturber ! C'est ça que tu veux ? C'est pourquoi tu te rases le ventre, pour
pouvoir sentir ta chatte sous tes doigts !
La chatte, la vulve, ai-je pensé... C'est comme ça que m'a vue le gynéco... J'ai relevé les genoux et gardé les mollets
à l'horizontale. Il m'a enfoncé le speculum et m'a examinée. J'avais l'impression d'être retournée comme une
chaussette. C'était froid. J'ai pensé qu'il voulait m'éventrer ou encore m'enfoncer sa tête dans le ventre mais il s'était
redressé et m'avait laissée là, presque offerte :
- Ça m'a l'air très bien, avait-il ajouté ! Vous êtes faite pour avoir des s !
Ce n'était pas ce que je lui demandais. J'avais pris rendez-vous parce que j'avais mal au bas de mon ventre et c'était
tout ce que je voulais savoir.
- Le col de votre utérus est encore un peu enflammé, m'a encore dit le gynécologue pendant que je descendais de la
table ! Est-ce que vous utilisez de ces objets un peu trop violemment ?
Je n'ai rien répondu. Il a continué :
- Peut-être que votre ami a un très long pénis ? Demandez-lui de faire attention !
J'avais payé et j'étais sortie.
Je gardais encore l'impression de froid du speculum en métal et le regard que le
gynécologue avait posé sur mon intimité.

C'est ça que tu aimes, te tripoter, ai-je encore pensé en promenant mes doigts sur ma chatte. Ma chatte, ma chatte,
tu me rends folle ! Et toi, mon clitoris, je ne peux rien te cacher toi qui es si content de m'avoir fait avoir un orgasme
!
Je me suis tout à coup rendue compte que les oiseaux ne piaillaient plus et j'ai retiré ma main et rabattu ma robe, au
cas où quelqu'un approcherait et me verrait et j'ai attendu après avoir sorti un bouquin de mon sac et l'avoir posé,
ouvert et le dos au soleil pour faire croire que je m'étais endormie au milieu de la prose de Mauriac...
J'attendais. Les oiseaux restaient muets et je n'entendais pas de pas et j'ai encore un peu attendu et j'ai remonté ma
robe à nouveau sur mon ventre et j'ai passé ma main droite dans ma culotte et je me suis masturbée pour de bon.
- T'aimes ça, salope, me serais-je dite si j'avais été chez moi ! Tu aimes ça, te masturber et c'est la seule chose que
tu aimes !
J'ai eu l'impression que j'allais jouir en à peine une minute. Je m'étais enfoncé les doigts dans le vagin et j'ai senti
que ça venait et j'ai relevé la tête et les épaules pour voir. J'aime bien voir mes doigts au travail et mon ventre agité
de saccades puis j'ai vu l'autre côté du lac et j'ai réalisé qu'on pouvait me voir de là-bas et du coup j'ai raté le coche.
Ma tension est tombée et je suis restée avec la main sur mon ventre.
J'ai fini par réaliser qu'un observateur sur la rive opposée ne verrait qu'une tache blanche et pas la jolie salope qui
essaie d'attr un orgasme et je me suis remise à l'ouvrage encore plus violemment.
- Salope, me suis-je dite, c'est ça que tu mérites, que tes doigts aillent au fond de ton vagin ! Tu peux les écarter
tes cuisses ! Il n'y aura rien d'autre que ta main !
J'ai tourné la tête mais je ne voyais que les hautes herbes.

- Mon dieu, ai-je pensé ensuite, tu es ridicule de faire ça ici ! Si jamais on te surprend ?
J'ai retiré ma culotte. Mes doigts allaient maintenant à toute allure et j'avais aussi mal dans les seins et dans les
cuisses avant d'avoir mal dans les fesses.
- Pauvre idiote, me suis-je dite à voix basse, jamais un homme ne voudra épouser une fille aussi vicieuse et obsédée
par le sexe !
J'ai mis mon autre main sous mon pull et j'ai malmené ma poitrine.
- Dépêche-toi ! Dépêche-toi, ai-je presque crié !
Je sentais que ça allait venir et que ça venait et que j'allais encore me donner un orgasme et je me suis mise à rire en
me demandant si le gynéco avait été dupe. Des godes, j'en avais des dizaines, des très longs aussi et des très gros et
je m'empalais dessus chaque soir ou presque. J'en avais même collé un au coté de ma baignoire sur lequel je
m'épuisais comme une chienne sur son chien.
Les oiseaux piaillaient de plus en plus comme s'ils étaient au spectacle et m'encourageaient. Ça montait ! Ça montait
vraiment et tout à coup, j'ai senti la poussée du plaisir, la douleur dans le dos et le cou. J'ai tourné la tête et j'ai
fermé les yeux. Je n'avais plus rien à faire et j'ai laissé mes doigts sur mon clitoris.
- Voilà !
Mon orgasme me possédait. J'ai redressé le torse en m'appuyant sur ma nuque.
- Tu..., ai-je commencé...
J'ai retiré ma main et rabattu ma jupe puis j'ai croisé mes doigts sur mon ventre.
- Salope..., ai-je continué...
J'ai fini par faire un somme tellement j'étais épuisée. Quand je me suis réveillée, j'avais le genou droit replié et la
jambe gauche tendue et son talon dans l'eau de l'étang.
J'aurais voulu penser que ce n'était que ça, un petit somme que j'avais fait dans les grandes herbes auprès des
canards. Il y en avait encore quelques-uns qui nageaient devant moi. J'ai cherché ma culotte mais ne l'ai pas trouvée
alors je me suis levée et j'ai ramassé ma couverture et je l'ai repliée.
Puis j'ai pris mon sac et j'ai jeté un dernier
regard et c'est là que je l'ai vue, ma jolie petite culotte de dentelle et de soie qui flottaient sur l'étang.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!