Après Midi Pépère

APRES MIDI PEPERE

Finalement, nous avons bien fait de ne pas prendre la voiture, car nous avons pas mal sur l’alcool. De plus, en fin de soirée, il n’y a pas grand monde dans le métro.
Fabien, comme à chaque fois qu’il est un peu ivre, est un vrai pot de colle. Sa main est plus souvent posée sur mon cul que sur ma taille.
« Rhooo ! Arrête à la fin ! »
« Ben quoi, Marion ? T’aime pas qu’on touche ton cul ? »
« C’est pas la question, mais on pourrait nous voir. »
« Ben, oui ! Et alors ? »
« Pffff ! T’es con ! »
Nous nous calons dans un coin du wagon et nous nous embrassons longuement.
Arrivé à une station, il me tourne et me colle contre la vitre qui donne sur le quai d’en face.
« Vas-y ! Montre tes nibards ! »
« Dans tes rêves, Fabien ! »
« Regarde ! Il n’y a que deux mecs ! Tu ne risque rien, ils sont de l’autre coté ! »
Je tape du pied.
« Fabien ! Ils seraient dix ou cent que ce serrait pareil ! »
« Ha ben non ! Ce serrait mieux ! Vachement plus excitant ! »

Trois mois plus tard.
Je suis seule depuis cette soirée.
Fabien, considérant que j’étais trop coincée, pas assez ouverte aux plaisirs coquin, à reprit sa liberté et m’a plaqué.
J’en ai beaucoup souffert au début. Le mot « coincée » a résonné dans ma tête, des jours et des jours.
Le suis-je vraiment ? Je ne le pense pas.
J’aime le sexe à toute heure, être sexy et désirable, ou encore faire l’amour dans des endroits insolites. Mais me montrer à des inconnus…pourquoi ?
J’ai cherché à comprendre. Je me suis gavée de films pornos, traitant de l’exhibitionnisme. Je suis sortie dans la rue en mini jupe et décolleté. Des hommes m’ont matée du coin de l’œil. Certains m’ont même abordée, pour me proposer des parties de jambes en l’air.
Bien sur, énervée, j’ai toujours refusé.
Mais, au fil des jours, mon regard vis-à-vis d’eux a changé radicalement.


Je l’avoue, aujourd’hui, je prends plaisir à provoquer ces regards lubriques sur moi. Je prends plaisir à exciter, à faire fantasmer.
Je commence à comprendre l’univers ou voulait m’emmener Fabien. Trop tard, hélas.
Je me demande ce que j’aurais pu ressentir ce soir là, si j’avais montré mes seins à ces deux hommes.
Il fait très beau ces jours ci. Temps idéal et propice aux tenues légères. C’est peut être le moment de finir ma petite thérapie personnelle et chercher une réponse à cette question.

Samedi, 15 heures.
J’attends une rame de métro, entièrement nue sous une petite robe d’été. Elle est sage mais vaporeuse. J’ai l’impression que tout le monde me regarde.
Je me suis masturbée des nuits et des nuits en ressassant ce que je m’apprête à faire aujourd’hui.
-Monter en queue de train.
-Filler dans le coin, tout au fond, face à la vitre qui donne sur le quai d’en face.
-Me tourner légèrement pour ne pas être surprise par les voyageurs de ma rame.
-Déboutonner ma robe et l’écarter quand le train démarre.
-M’exhiber aux voyageurs du quai opposé.
J’ai joui, à chaque fois que j’y ai pensé.

Prête, le cœur battant, j’entends un grondement dans le tunnel. Un courant d’air, avant même que le métro ne surgisse, tente de soulever ma robe. Mais je la maintiens d’une main.
Le train entre en gare et stoppe.
J’ouvre la porte et pénètre dans la rame en direction de l’angle du wagon.
Catastrophe !
J’ai imaginé des tas de choses, sauf cette situation si évidente pourtant.
Un homme se tient à la place que je désirais occuper.
Déçue, je me place devant lui et lui tourne le dos. Ainsi, dès qu’il descendra, je serais prête à prendre sa place. J’espère qu’il le fera bientôt, avant que mon courage ne me quitte et que je n’ose plus faire ma petite exhibition.
Il y a du monde, mais pas au point d’être écrasé les un contre les autres. Les corps se heurtent doucement, se frôlent.

Je ne prête pas attention tout de suite à ce qui touche le haut de ma cuisse, derrière moi.
Peut être un sac, le coin d’une sacoche.
Puis la pression se fait plus forte et se déplace lentement de gauche à droite, sur ma fesse.
Je m’écarte un peu, mais ca se reproduit très vite. De plus, ca se déplace désormais d’une fesse à l’autre, en appliquant des poussées saccadées mais régulières.
Ca… ce n’est pas un sac !
J’en suis persuadée lorsque « la chose » se cale entre les deux globes de mon cul.
Je tourne la tête, mais je ne parviens pas à voir le visage de l’homme derrière moi. J’ai une vague image de lui pour l’avoir vu en montant dans le wagon, mais je n’y ai pas vraiment porté attention.
J’att un petit miroir dans mon sac et faisant mine de regarder mon maquillage, je l’utilise comme un rétroviseur pour le voir.
Une soixantaine d’années, cheveux grisonnant, bel homme, je l’avoue.
Son regard bleu azur, croise le mien dans la petite glace. Un grand frisson me traverse lorsqu’il me sourit. Ne voulant pas lui montrer mes joues qui rougissent, je replonge le miroir dans mon sac.
Il est évident que c’est son sexe dressé dans son pantalon qui se frotte à moi. Bien sur, je devrais faire un scandale, me retourner, le gifler peut être. Pourtant, je n’en fais rien.
Je n’en fais rien parce qu’il se passe quelque chose en moi. Une émotion, une excitation certainement.
Mon ventre me chauffe, mon sexe s’humidifie. Je suis troublée.
Devant mon manque de réaction, l’homme, plus sur de lui, pousse plus fort, montant et descendant le long de ma raie.
Je me doutais bien qu’il n’en resterait pas là.
Un doigt caresse doucement une de mes fesses. Puis deux, trois…sa main prend possession du lieu. Puis mon autre fesse reçoit le même traitement.
Il malaxe mon cul tout en se frottant de plus en plus fort.
Presque sans que je m’en rende compte, il relève ma robe.
Je suis prise de chair de poule lorsque ces doigts touchent ma peau.
Le frottement de son pantalon sur celle-ci, me rend folle. Je me sens inondée.
Je me surprends à appliquer moi-même de petits mouvements d’avant en arrière.
Encouragé, il devient audacieux et déboutonnant rapidement sa braguette, il sort sa queue et la glisse entre mes cuisses, que j’ouvre un peu plus, avec délice.
Je n’aurais pas cru que l’on puisse bander si fort à cet âge. Je l’aurais plutôt vu molle et triste, regardant le sol.
Non seulement il a une érection que beaucoup de jeunes pourraient envier, mais en plus il est monté comme un acteur de film x.
Son sexe est chaud, le gland humide. Je sens sa respiration dans mon cou. La mienne s’accélère, tout comme les battements de mon cœur.
Ses mains glissent de ma partie charnue à mes hanches. Il m’agrippe et me serre fort contre lui. Puis ils les plongent sur les plis de l’aine, descend très vite pour arriver sur mon mont de venus.
Un doigt glisse encore, s’étire et se pose sur mon clito, m’arrachant un petit cri étouffé.
Je ne tiendrais pas longtemps comme ca.
Pépère est un expert. Il varie les caresses, remontant parfois de mon sexe à mon ventre, revient à mes fesses, retourne à mon clitoris.
Soudain, perdant peut être tout contrôle, il remonte ses mains jusqu’à mes seins et les malaxe avec force.
Impossible pour moi de rester ainsi.
Ma robe qui a suivi le mouvement, est passée au dessus de mes seins et mon corps se retrouve entièrement dénudé. Si un voyageur se retournait, ce serrait une catastrophe.
Fermement, j’abaisse ses bras, puis je me retourne rapidement vers lui.
Ma robe n’a pas eu le temps de retomber et je suis nue contre son corps.
Je craque.
Je prends à pleine bouche les lèvres de cet homme de quarante ans mon ainé. Il fouille ma bouche de sa langue agile. Nous partageons nos salives, nos désirs, nos plaisirs.
Il caresse mon corps, mes seins. Moi, perdant toute pudeur, je prends sa tige de béton et je la frotte outrageusement à ma chatte dégoulinante et bouillante.

Dans un souffle, il me glisse à l’oreille :
« Arrête, je vais jouir ! »
« Oh oui ! Moi aussi, je vais jouir ! Je viens ! Oui ! »
Je reprends sa bouche avec gourmandise, tout en tentant de me pénétrer de son dard.
Subitement, je le sens se contracter. Sa verge est prise de soubresauts. Je la courbe vers le sol et elle se libère de son jus brulant.
La sentir palpiter dans ma main, me conduit directement au plaisir et je jouis en silence…ou presque.
Hélas. C’est bien connu, le plaisir de l’homme retombe très vite et il rengaine déjà son outil tout en me souriant gentiment.
Le métro arrive à une station.
Honteuse de ce que je viens de faire, je rabats ma robe et me sauve en me faufilant entre les voyageurs.
Arrivée sur le quai, j’ai besoin de reprendre mes esprits. Je m’arrête et m’appuie contre le mur carrelé pour retrouver une respiration normale et calmer mon petit cœur.
Une main agrippe mon bras.
C’est lui. Il est descendu aussi.
Je me dégage et presse mon pas vers la sortie. Mais il me ratt et m’arrête.
« Attendez ! N’ayez pas peur, je ne veux pas vous importuner. »
« Laissez-moi ! Excusez moi, j’ai fais une bêtise. J’ai fais n’importe quoi. Il ne faut pas vous méprendre, je ne suis pas ce que vous avez du croire. »
« Je ne crois rien, petite demoiselle. Et puis, vous n’avez rien fait. Si quelqu'un a quelque chose à se reprocher, ce serrait moi. Vous ne croyez pas ? Je vous laisse, mais promettez moi une chose. »
« Vous promettre quoi ? »
« Promettez-moi de m’appeler un de ses jours. D’accord ? »
Et il me tend une carte de visite.
« Non ! Pas question ! Je suis désolée. »
« J’insiste. Prenez-la et prenez le temps de réfléchir. »
« Ok ! Je la prends mais ne comptez pas sur mon appel. »
« Nous verrons bien. Au revoir. »
Il me fait un beau sourire enjôleur et tourne les talons.

Je rentre chez moi avec le gout de son parfum sur mes lèvres et son odeur sur mes mains.
Tient ! Je n’ai toujours pas fait mon exhibition ! Haha !

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