Pour Le Service

Mon, maître m’avait expliqué de manière claire ce qui m’attendait pour ce soir-là. Ce serait une soirée pizza, et je servirais de pourboire. Le livreur pourrait m’utiliser comme il le voulait, dans les limites du raisonnable.
— Tu remplaceras les deux ou cinq euros qu’on lui aurait laissé normalement.
Eh oui, tout était parti de là. Cet étrange frisson de prostitution imposée, quand il m’avait confiée à la cave pour toute une journée. Je lui en avais parlé, nous en avions discuté, et voilà où cela me menait. Comme prévu, je balançais entre l’excitation et la honte, l’appréhension du regard de cet inconnu et de ce qu’il allait me faire.
À la maison, c’est moi qui commande. Enfin, qui commande la nourriture, en tout cas. Mon maître me confie cette tâche, avec la consigne de cultiver, en surface par accident, une réputation de petite chaude. Des « C’est grand ouvert, entrez comme vous voulez » ou « Il faut qu’il vienne, j’ai envie d’avoir le ventre bien plein » ou encore « Si ce qu’il me donne ne suffit pas, je rappellerai pour en avoir un autre » font qu’on nous envoie toujours des livreurs jeunes, qui me regardent souvent comme s’ils en attendaient un peu plus. En général, mon maître m’envoie leur ouvrir avec des tenues correctes mais douteuses, genre une chemise de nuit un peu ample, une grande chemise et jambes nues…
Bref. Ce soir-là, la tenue était moins correcte : serre-taille porte-jarretelles, bas, escarpins à talons, collier, laisse et plug-queue. J’ai passé le coup de fil à la fenêtre, appuyée sur la balustrade. Il était déjà neuf heures, guère de piétons dehors pour me voir au sixième étage. « Comment réglez-vous ? » « En liquide. J’aime bien le liquide. » Il ne faut pas perdre les habitudes, et ça satisfait mon maître. Au moment où je vais raccrocher, un coup sec claque sur mes fesses. Je glapis de surprise. « Non, non, tout va bien, merci, » dis-je pour rassurer celle qui vient de prendre ma commande.

Puis un deuxième coup de martinet. Je raccroche. Un autre. Je gémis un peu, et plus fort au coup suivant. Mon maître m’explique que c’est pour me réchauffer et m’occuper en attendant. Je tends les fesses. Il me fouette aussi les seins, puis revient à mes fesses, et me dit de bien de pencher pour surveiller l’arrivée du livreur. Il finit par être là, au bout d’une vingtaine de minutes de ce traitement. Je respire vite.
Mon maître me fait mettre à quatre pattes dans le salon, juste à côté de la porte – hors de vue de l’entrée, mais assez près pour arriver vite s’il m’appelle. Le livreur sonne à l’interphone, mon maître le fait monter, et lui ouvre. Il prend la pizza, la boisson, le règle. Le livreur dit au revoir… et mon maître lui demande :
— Attendez. Vous voulez un pourboire ?
— Euh… oui.
Il claque des doigts.
— Nathalie. Ici.
J’entre en scène. J’arrive à quatre pattes, la laisse pendante qui traîne entre mes genoux. Je regarde par terre, les pieds du livreur. Je le vois reculer d’un demi-pas.
— Mais vas-y ! On savait qu’elle était comme ça ! Aaaah, il va être vénèr Vincent de pas être venu.
— Prenez une photo, il n’aura pas tout raté.
— Ouais, je vais lui envoyer, il va être fou.
— Et après, prenez votre pourboire…
— Euh, ouais, attends… (J’entends un clic électronique, sans doute la photo.) Tiens, voilà, c’est bon. Euh, ouais, mon pourboire… euh, c’est quoi, en fait ?
— C’est Nathalie. Là maintenant, comme vous voulez.
— Sérieux ? Comme je veux ? Enfin, même, si je veux vous…
— Pas la peine de lui parler, c’est moi qui décide pour elle.
— Ah ouais euh ok, ouais, je vois…
À l’entendre, il restait un peu perdu, quand même. Alors mon maître a achevé :
— J’ai des préservatifs si vous voulez la prendre.
— Ah ouais quand même. Euh. Ouais, en fait, y’a un truc que je voulais faire à ma copine, mais elle veut pas…
— C’est l’occasion d’essayer, au moins... Nathalie est mieux dressée que ça.

Le livreur est entré complètement, il a laissé la porte se fermer derrière lui.
— Bon, en fait, faudrait qu’elle se lève, et…
— Nathalie, debout.
Je me relève. Le livreur passe derrière-moi, voit mon plug.
— Ah. Mais elle a un truc, là. Je peux… ?
— Oui, retirez-lui, si ça vous gène. Et tenez.
Je sens une traction sur mon plug. Il sort de mon anus, un peu vite. J’entends l’emballage du préservatif s’ouvrir, une braguette qui s’ouvre… et bientôt, une pression contre mon anus. Je me penche en avant, les mains contre le mur, pour faciliter le mouvement. Je sens son gland écarter mon anus, l’ouvrir, avancer… et s’arrêter. Il me prend une fois, jusqu’au bout, un grand coup, puis ressort presque complètement, et reste immobile, avec seulement le gland entre mes fesses.
Puis je sens une sorte de mouvement contre mes fesses, que je mets du temps à identifier. Puis c’est très clair : il se masturbe, le gland fiché dans mon cul.
— Ouais, vous voyez, souffle-t-il sans doute à mon maître. Quand je suis avec ma copine, parfois, ben, elle jouit, et pas moi. Et après une fois ou deux, elle est fatiguée, alors on arrête, et moi bah, voilà, quoi, je reste comme un con. Alors je lui ai demandé ça, une fois ou deux. Aaah, la vache, c’est bien, ouais. Mais elle veut pas, elle trouve que c’est pas respectueux, que c’était comme si elle était pas là. Aaaah, ouais, ouais…
Mon maître lui répond, avec un sourire dans la voix. Pendant qu’il parle, il passe devant moi, et prend ma laisse. Me caresse la joue au passage.
— Oui, c’est une bonne idée, pourtant. Elle en profiterait quand même, ce n’est pas comme si vous faisiez ça dans votre coin. Hein Nathalie, ça te fait plaisir que le monsieur se branle dans ton cul ?
Les va-et-vient de sa main agitent un peu son sexe dans mon anus, m’excitant sans vraiment me faire du bien. C’est très troublant, à vrai dire. L’impression en effet de ne pas être là, de ne pas du tout être prise en compte, mais de servir de réceptacle… Mon maître m’appelle parfois son petite vide-couilles, et c’est tout à fait ce que je ressens à ce moment.

— Oui, maître, oui, je suis content qu’il prenne mon cul en pourboire.
Le livreur se met bientôt à grogner, et semble jouir – je ne sens rien, à part ces pressions plus ou moins grandes sur ma rondelle. Toujours est-il qu’il se retire d’un mouvement sec, à un moment, m’arrachant un petite couinement.
— Ah, ouais, c’est bien, ça va plus vite, c’est très bien. Merci m’sieur. Bon, faut que je reparte, je vais être en retard, ça va être froid à la fin.
— Bonne soirée, alors, lui souhaite mon maître. Enfin bon, je vous le dis pour la prochaine fois, ce ne sera pas pareil tout le temps, hein. On avait envie, ce soir.
— Ouais, c’est cool, déjà, nan, c’est cool.
Pas un mot pour moi. Un regard en repartant, je suis à genoux à côté de mon maître. Le livreur me regarde, hoche la tête. Nous n’avons pas échangé un mot, il s’est vidé dans mon cul.
Mon maître m’ordonne de le garder dans ma bouche pendant qu’il mange. Il pose le carte par terre et me dit de manger ma part avant d’avoir fini la sienne. Une fois le repas achevé, il me prend à la fenêtre, les sens par-dessus la balustrade, et me pilonne pour me faire crier le plus fort possible. Je m’exécute. Impossible de savoir si quelqu’un me voit, mais l’idée me fait jouir encore plus fort lorsqu’il m’y autorise.
Une fois que j’ai joui, il glisse son gland dans mon cul, et se branle jusqu’à se déverser en moi. J’ai joui une deuxième fois en le sentant éjaculer.


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