Nouvelle Vie (2)

Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis devenue la bouche attitrée de cet homme.
Marc, c’est son prénom, me reçoit chez lui tous les week-ends pour de longues séances de suce. Je ne lui sers pratiquement qu’à ça. Il lui arrive bien de me prendre une ou deux fois lors de mes séjours mais rarement plus, et surtout parce que je le supplie de le faire.
Il préfère nettement que je m’embroche sur le gode si j’en ai envie.
Tout ce qu’il veut, et c’est d’ailleurs la seule raison de ma présence à ses yeux, c’est me voir à genoux devant lui. Je suis là pour le sucer longuement alors qu’il regarde la télévision, boit un verre ou téléphone à ses amis. Je n’existe pas, je ne suis qu’un objet à plaisir, un jouet intime vivant. Seulement, si cette condition m’a assez bien plu au début, je commence désormais à me poser des questions. J’aime sucer oui, mais j’aime surtout sentir un mec décharger dans ma bouche. Et les interminables pipes qui finissent par me tétaniser la mâchoire me contentent de moins en moins.
Et puis il y a toujours ce problème de la pénétration (ou non pénétration au choix). Car, comme j’aime le dire, une bonne saillie de temps en temps, ça fait toujours du bien.
Comme promis, il m’a bien offert à quelques-uns de ses potes, deux en fait, mais rien qui me comble.

Le premier, un homme à la soixantaine bien tassée, est vraiment loin de ce que j’espérais. Il se contente de fellations et pour cause ; impossible de le rendre bien dur. Il s’invite chez Marc, s’installe dans un fauteuil, baisse son pantalon et quémande sa gâterie. Là, je dois redoubler d’efforts pour arriver à extraire quelques modestes giclées d’un sperme liquide et très âcre. Parfois cela prend 5 minutes, parfois 15 ou 20. Mais toujours avec une queue mi-dure mi-molle, ce qui la première fois m’a vraiment surpris avant de carrément m'excéder au point de ne plus le satisfaire que par obligation. Une vraie corvée.

Le deuxième par contre a toute sa vigueur.

C’est un collègue de bureau de marc, la quarantaine, marié à une femme frigide selon ses dires. Entendez par là, une femme qui refuse tout ce que moi j’accepte ; il me baise plus la bouche que je ne le suce et m’encule toujours violemment, sans tendresse ni préliminaire.
Ayant du mal à se libérer le week-end, il m’a soutiré mon adresse, et passe régulièrement chez moi en semaine, après le boulot. Et je dois dire que j’apprécie à leurs justes valeurs ses visites.
J’aime cette façon qu’il a de me prendre, les obscénités qu’il me lance et les claques bien senties sur ma croupe pendant qu’il m’encule. Et puis il prend un immense plaisir à m’arroser le visage et me remplir la bouche de sperme. Un vrai régal pour moi surtout qu’avec lui, question quantité, je n’ai jamais à me plaindre.
Malheureusement, ces moments passés ensemble sont toujours trop courts. Entre sa façon de baiser, toute en intensité, et sa contrainte de temps, l’affaire est constamment rondement menée.
Il arrive, me besogne à sa guise, et une demi-heure plus tard me laisse pantelant sur le carrelage. Il n’a déjà plus qu’une seule préoccupation ; ne pas oublier de ramener le pain à bobonne.
Et puis, même si j’apprécie ces moments de sexe purement hard, j’ai un manque.

Un peu de tendresse, de complicité ?
Un homme qui me flatte et me considère comme autre chose que de la viande ?
Difficile à dire en fait, je ne sais pas vraiment moi-même.

Un dimanche, 14 heures. Marc m’étonne. Il me propose de sortir plutôt que de passer l’après-midi ici à le sucer.

- Où va-t-on ?
- Sur le lieu de notre rencontre.
- Ok, ça va j’ai compris.

Car effectivement, une demi-heure plus tard, même si je ne suis plus chez lui la tête entre ses cuisses, je me retrouve quand même la bouche pleine, à genoux, entre deux rangées de sièges du cinéma porno. Bien à ma place en suceur docile.
Et puis, au bout d’un moment, Marc me propose de nous rendre aux toilettes.
Etrange venant de lui, mais bon, peut-être a-t-il subitement envie de me prendre !
Arrivé aux lavabos, il se débraguette près des urinoirs et me dis de reprendre ma fellation. Habitué à ne pas discuter et malgré ce lieu où tout nouvel arrivant peut nous voir, je m’agenouille et m’exécute.
Une personne entre. Je sens qu’elle nous observe. Surprise ! Intéressée ! Aucune idée. Je ne peux pas la voir et Marc a plaqué ses mains sur ma tête pour parer à toute tentative de ma part de me dégager. Et puis, tout naturellement, l’homme s’approche devant l’urinoir auprès duquel nous nous trouvons et soulage sa vessie. Marc se retire et me force à tourner la tête. Je suis à quelques centimètres de cette queue qui urine et je prends subitement peur. Il ne va quand même pas m’obliger à ça. J’ai déjà eu des expériences uro, mais c’était avec le même homme et sûrement pas dans ces conditions.
Heureusement, cela n’arrive pas. L’homme termine sa mission, et Marc se contente de lui demander s’il veut que je le nettoie. Proposition acceptée ! Je sors ma langue, lèche la goutte qui perle du gland, approche mes lèvres et puis, une chose en entraînant une autre, me retrouve finalement à le sucer. Marc s’est un peu écarté et me regarde faire. Puis lorsqu’il sent l’inconnu prêt à craquer : « arrose-lui le visage à cette petite lope, c’est tout ce qu’elle mérite ». L’homme s’exécute et m’inonde la figure avec visiblement beaucoup de plaisir. Il remercie Marc et s’en va.
Je suis un peu furieux. Marc sait combien j’aime avaler, alors pourquoi ?

- C’est dans cet état que je t’ai connu, ici même, ça m’excite de te revoir ainsi. D’ailleurs je ne veux pas que tu te laves. Tu restes comme ça et tu attends que d’autres mecs se pointent. Le message n’en sera que plus explicite.
- Je ne peux pas, là j’ai trop honte.
- Honte de quoi ? La dernière fois, je t’ai trouvé ici, aux chiottes, offrant ta bouche à qui le voulait bien. Tu as même laissé un message sur la porte disant que tu avales.
Alors un peu de sperme sur les joues, franchement !

Je n’ai pas le temps de continuer à protester. Décidément, ces toilettes ressemblent à un vrai hall de gare. Je baisse instinctivement les yeux et tourne la tête vers le mur.
Rien ne se passe. L’homme entre dans les cabinets et s’enferme. Quelques secondes plus tard, il s’adresse à Marc :

- J’ai lu le message. Si tu veux que quelqu’un accepte de se faire sucer, tu devrais commencer par le laver, il est dégueulasse.

Puis il part.
Je suis rouge de honte mais aussi de colère. Mais Marc ne se démonte pas.

- C’est pas grave, c’est un con. Remets-toi là et attend le prochain.
- Non je ne peux pas.
- Mais si, tu vas voir. En plus je ne veux pas que tu baisses les yeux, compris ! Et si ça ne suffit pas, je veux que tu leur proposes de vive voix de les sucer. C’est bien comme ça que tu m’as abordé moi, je me trompe ?

Je n’ai plus la force de discuter et me plie à ses règles. Je fixe dans les yeux chaque nouveau venu, l’aguiche par un « monsieur, vous voulez bien que je vous suce ? », pour finalement soulager encore trois autres types. Marc se contente de me regarder tout en se caressant et demande à chaque fois aux mecs de jouir sur mon visage, ce qu’ils font sans se faire prier. Je me sens gluant, complètement avili et pourtant, je le laisse décider de la fin de son petit jeu.

Nous avons maintenant retrouvé la tranquillité de la voiture et nous roulons en direction de l’autoroute. La nuit est tombée en cette période hivernale. Je ne dis rien, repensant simplement à ces instants que je viens de vivre. Marc a eu raison de ma volonté et finalement…

- Tu vas où ?
- Pas loin t’inquiètes. D’ailleurs on arrive.

Une aire d’autoroute ! Non, pas encore des chiottes ! Non. Il roule encore un peu vers un sous-bois puis coupe le moteur. J’aperçois deux autres voitures garées, tout feux éteints. Nous sortons et j’accompagne Marc jusqu'à un grand arbre.
Il ouvre sa braguette et me dis de le sucer. Depuis l’épisode du cinéma je n’ai plus aucune force. Aucune envie de rébellion, rien. Je m’exécute. A ma grande surprise, il ne reste pas totalement passif comme à son habitude. Au contraire, il me parle, plutôt fort d’ailleurs, m’encourage à bien l’avaler, gémis tout en me traitant de bon suceur, ce qui réveille en moi une excitation que je ne connaissais plus vraiment avec lui. Il est enfin prêt à me laisser faire et pour une fois, nous ne sommes pas partis pour une pipe interminable. Et puis, il a passé l’après-midi à se branler et la forte odeur qui se dégage de son sexe ainsi que le goût de foutre qui m’agresse immédiatement la langue me transporte à nouveau. Je suce, lèche, renifle avec adoration, savoure sa belle tige et réussis effectivement à le faire jouir assez rapidement. Il me laisse m’enivrer de son jus, laper et recueillir avec gourmandise sa liqueur parfumée avant de me gratifier d’un « hum, merci ma salope, c’était vraiment bon ».
Là décidément, il en fait peut-être un peu trop ! Mais je comprends vite lorsqu’il me demande de ne pas bouger et que je le vois se diriger vers un homme venu apprécier le spectacle. Je n’entends pas tout ce qu’ils se disent mais relève quand même : « très bon suceur », « avale tout », « vas-y amuse-toi ».
Le voilà donc qui propose, à nouveau, ma bouche à des inconnus, et me voilà moi, à nouveau, contraint de sucer des bites de passage. En tout cas cette fois-ci, pas question de me faire arroser. Je suis propre et tiens à le rester.
J’avale coup sur coup deux queues, prenant bien soin d’aspirer à fond et de siroter la moindre gouttelette rétive et, alors que je me prépare à en engloutir une troisième, Marc revient vers moi.

- Donne moi ton pantalon, lui il veut t’enculer.
- Quoi ? Tu rigoles, déjà que je me caille.
- T’inquiète, il va te réchauffer. Aller, et puis arrête de faire ta pleureuse. Dépêche-toi !

Un peu à contre cœur, je m’exécute. Quand j’y pense, je n’ai pas vraiment envie de me faire prendre ici, maintenant, par ce type que je distingue à peine. Et pourtant, à nouveau, je fais ce qu’on me dit.
Quel con ! Je les vois maintenant repartir chacun de leur côté vers leur voiture.
Mais qu’est-ce qu’ils font ?
Je n’ose pas bouger et alors que je l’appelle et commence enfin à réaliser, je vois Marc qui démarre et me plante là, les fesses à l’air. Je n’en reviens pas.
L’homme s’est installé à son volant et il me fait maintenant des appels de phare. Et merde ! Bon, de toute façon, je n’ai guère le choix. Il m’ouvre la portière et je m’engouffre dans une voiture surchauffée. Un bon point au moins.

- C’est quoi ce cirque ? Et mon « fute », il est où ?
- Hé, du calme. C’est une idée de ton mac. Il a dit que ça te ferait venir plus vite.
- Mon quoi ?
- Ben oui, j’ai payé pour t’avoir avec moi cette nuit. Ne me dis pas que tu n’es pas au courant. Même le type que tu as sucé avant, je l’ai vu mettre la main à la poche.
- L’enfoiré !
- Ecoute, je ne veux pas me mêler de vos histoires mais...
- Oui je sais, tu as payé. Tant pis pour toi, je ne suis pas une pute et l’autre conard est un vrai salopard.

L’homme ne disait plus rien et commençait à regretter de s’être arrêté dans ce lieu visiblement connu pour des échanges, tarifés ou pas.

- Ecoute, je n’ai jamais qui que ce soit. Tes affaires sont derrière. Si tu veux je te ramène chez toi. Ce coup du pantalon était foireux j’aurais dû m’en rendre compte. Mais un beau petit mec comme toi, pour la nuit, à ce prix-là... Je suis désolé.

Il me ferait presque chialer tiens.
Il démarre sans rien rajouter, conscient de ma rage et résigné à faire une croix sur la promo du jour qui n’en est pas une.

Tout en remettant mes fesses au chaud, je commence à me calmer. Après tout, j’ai du bol, il est gentil et puis... Oh ce n’est pas un apollon, non. Mais j’aurais pu tomber pire.
Il doit avoir la quarantaine, semble s’entretenir un minimum et a encore tous ses cheveux. Il porte des vêtements de marque et n’a vraiment pas l’air d’un pervers. Je me demande même pourquoi il fréquente des endroits comme ça. Pour moi, à son âge, tu payes quand tu n’as plus le choix. Et lui, à bien l’examiner, je ne comprends pas. Peut-être ce côté timide. Il n’ose plus rien dire ni me regarder.

- Comment tu t’appelles ?
- André. Oui je sais, c’est un peu vieillot, mais c’est le prénom de mon père, de mon grand-père, et puis tu sais à l’époque...

Incroyable, le voilà parti. Comme si une soudaine chape de plomb venait de se lever. Je ne l’arrête plus, il me raconte sa vie, des histoires drôles, bref tout ce qui semble lui passer par la tête. Et puis, d’un seul coup, il s’arrête et j’ai l’impression qu’il est en apnée lorsqu’il me dit d’une traite:

- Tu ne voudrais pas passer un moment avec moi ? Je ne t’obligerais à rien tu sais. Boire un verre, discuter, faire connaissance quoi ! Rien d’autre je te le promets.

Décidément, il commence à me plaire de plus en plus.

- Tu as une baignoire chez toi ?
- Heu... Oui.
- J’ai eu une journée... Comment dire... Un peu spéciale. Alors si tu me permets en arrivant de me relaxer une petite demi-heure dans un bon bain bien chaud, je suis partant.

Il se tourne vers moi, un grand sourire au visage.

- Tu es sérieux ?
- Ben oui, sinon je ne te le dirais pas.

Il semble aux anges. Comment passer des ténèbres à la lumière.

Il habite un petit pavillon sans prétention, propret, avec un carré de pelouse impeccablement tenu. A nouveau, je devine un homme soigneux. A moins qu’il ne s’emmerde. En tout cas, il s’occupe merveilleusement de moi et lorsque je m’immerge dans les profondeurs d’une magnifique baignoire d’angle, je me sens immédiatement divinement bien. Une montagne de mousse me recouvre entièrement, un peignoir m’attend sagement sur un porte-serviette chauffant, et André est parti en cuisine nous préparer de quoi grignoter. Quel changement!

Je finis par sortir avec regret de ma léthargie, me sèche et gagne le salon. Petits fours chaud et froids, olives, chiffonnade de jambon cru, bâtonnet de légumes, il y en a pour dix ! Je me demande même si, dans une relation « classique », un prétendant en fait autant pour séduire l’autre.
Je dois me servir ce que je veux, le bar est à côté, pour lui ce sera un verre de vin blanc, ou plutôt une coupe de champagne mais seulement si je l’accompagne, et pas de suite, là il file prendre une douche car « depuis ce matin tu comprends, et ne te gênes surtout pas, la musique est ici, mets ce que tu veux, j’arrive ». Ouf ! Fin de la nouvelle apnée.

André s’avère être un hôte parfait. Cultivé, curieux de tout, attentionné mais sans aucune marque de féminité excessive. Je passe une soirée très agréable. Je me laisse chouchouter et puis, comme toujours avec moi, l’alcool commence à me griser. Les bulles de Veuve Clicquot explosent doucement dans mon cerveau et une douce chaleur m’envahit.
Tout à l’heure, il est revenu de la douche simplement vêtue d’un sweet molletonné et d’un caleçon. J’ai déjà deviné un beau membre souple glissé le long de sa cuisse et maintenant que j’y accorde plus d’attention, je peux apercevoir le bout de son gland qui ne demande qu’à prendre l’air. Un véritable appel à la léchouille. Sans un mot, je pose mon verre et me glisse entre ses jambes. Il n’a rien le temps de dire. Ma main est déjà en action, soulevant le tissu vers le haut, et mes lèvres prennent hâtivement possession d’un magnifique champignon tout rose que ma langue déguste délicatement. Rien à dire, il n’y a pas meilleure friandise. Je titille un moment ce délicieux bonbon puis redresse la tête vers André qui m’observe. Un sourire, je le débarrasse de cette étoffe qui m’importune, puis replonge immédiatement vers son sexe qui gonfle à vue d’œil. Alors que je cherche à l’engloutir entièrement, je me rends vraiment compte de la taille de son outil. A faire pâlir de jalousie le mieux monté des blacks. Décidément, avec lui, je vais de surprise en surprise. En tout cas, je n’ai pas souvenir d’avoir auparavant connu de telles proportions. Mais mon étonnement ne dure pas. Déjà l’envie de le sentir jouir dans ma bouche m'accapare et j’entame une fellation torride à laquelle André ne résiste pas. Il m’arrose abondamment le gosier au bout de quelques minutes seulement et c’est le visage d’un homme penaud et déconcerté que je découvre une fois mon nettoyage en profondeur terminé.

- Je suis désolé, je n’ai rien pu faire. Tellement envie de toi depuis tout à l’heure, tellement... Tu m’as surpris, je ne sais pas... Désolé, je ne sais vraiment pas quoi dire.
- Et bien ne dis rien, ça arrive. J’espère simplement que tu ne m’as pas tout donné et que tu as gardé quelques réserves.

Bingo, je l’ai touché dans son amour-propre. Il m’attire sur ses genoux, m’embrasse fougueusement, m’att par les fesses, me soulève et me transporte jusqu’à sa chambre.
Je le laisse me couvrir le corps de baisers. Il va même jusqu'à prendre mon sexe en bouche pour me sucer tendrement. Je suis un peu gêné. Je ne suis pas du tout habitué, ça c’est mon boulot, pas le sien, et cela me rend vraiment mal à l’aise. Heureusement, il délaisse ma queue pour s’occuper de mon petit trou. Mon œillet est assailli par une langue râpeuse et fouilleuse à souhait, je couine de plaisir et commence déjà à perdre totalement pied. Spontanément je me tourne à quatre pattes, ondule du cul et ne peux m’empêcher de gémir de plus en plus fort. Toujours aussi instinctivement, mes reins se creusent, mes fesses s’ouvrent, mon envie d’être pris atteint son paroxysme. Malgré la crainte que la taille de son sexe m’inspire, je ne veux plus qu’une chose, qu’il me remplisse sans attendre.

Aucune précipitation chez lui, et ce soir je découvre un homme qui me prend longuement et tout en délicatesse. Et je peux certifier ne pas lui tenir rigueur de cette douceur, bien au contraire. Je n’aurais jamais pu supporter une sodomie brutale. J’ai mal du début jusqu’à la fin et pourtant, lorsqu’il veut stopper à l’arrivée de mes premières larmes, je l’implore de continuer. André me brise, il écarte mes chairs au maximum, s’introduit au plus profond de mon ventre, et malgré cela, j’aime et ne veux surtout pas qu’il s’arrête. Le plaisir dans la douleur. Quelque chose d’unique et d’indescriptible. La vraie sensation d’être possédé.

Je mets un moment à m’endormir. Pas à cause de cette brûlure lancinante, non. La douleur encore présente me plonge au contraire dans un curieux bien-être.
Je repense juste à ma soirée.

Marc, tout d’abord, qui m’a fait faire le trottoir sans me prévenir ; quel con. S’il m’avait dit de le faire, j’aurais probablement accepté, pour le fantasme. Mais comme ça, derrière mon dos ! Non ! Et encore moins en finissant par me planter dans la nuit sans rien sur les fesses.
Je commençais à me lasser des interminables pipes, et bien voilà, plus besoin de cogiter. Il n’est pas prêt de me revoir celui-là.

Ensuite, ma rencontre avec André ; cette prévenance et cette gentillesse alliée à une puissance de feu terriblement douloureuse dans l’acte.
Est-ce le type d’homme que je recherche ?
Le changement est quand même radical, surtout en ce qui concerne la soumission.
Avec lui, une relation doit certainement être assez simple, plus câline. Et son superbe engin, à la longue, on arrive sûrement à s’y habi.

Et donc après, il se passe quoi ? Parce que de mon côté, je suis loin d’être clair.
Est-ce que des envies de dépravation ne me submergeront pas à nouveau ? Car que penser du plaisir que j’ai finalement pris dans l’humiliation des toilettes cette après-midi ?
Et puis est-ce que je peux me passer du pilonnage intensif et bestial d’un homme comme le collègue de Marc, ses insultes, ce plaisir qu’il prend à me faire rougir les fesses ?

Je n’ai pas pensé à demander à André si demain il travaille. Bien sûr, il travaille, tout comme moi d’ailleurs. Mais bon, j’ai déjà pris une décision.
Demain je me fais porter pâle. Je risque trop d’avoir du mal à m’asseoir.
Et puis, tellement de choses trottent à nouveau dans ma tête.

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