De La Masturbation

PLAISIRS DE LA MASTURBATION


"Masturber" du latin manus = la main et stuparer = pollution, dès l'origine l'opprobre a collé à l'onanisme, Onan préférant perdre sa semence que d'avoir à féconder la femme de son frère. Dans un livre (*) plein d'enseignements l'introduction tord le cou à ces inepties.

"La masturbation féminine est en voie de réhabilitation et l'éloge de cet art subtil fait aujourd'hui la une de tous les médias."

Est-ce à dire qu'il n'en a pas toujours été ainsi? Dans le même livre on apprend :

"Péché mortel de l'Antiquité au Moyen Age, il est devenu porteur de maladies et de folie dans les sociétés modernes et hygiénistes. Puis au début du XIXè siècle et jusqu'à il y a à peine trente ans, la masturbation féminine est apparue, sur le divan, comme le signe d'une immaturité psychologique."

Sans en faire un historique complet il suffit de lire les textes de médecins du 19ème siècle pour que les cheveux se dressent sur la tête et que les poils de la jolie toison se hérissent. Que de bêtises, contre vérités et absurdités n'ont pas été écrites drapées dans le péplum de la science.

Et pourtant quel plaisir! Je ne pense pas qu'une vie sexuelle épanouie puisse existe sans elle.

Pour ma part je m'y adonne depuis toujours, disons depuis que j'ai ressenti des choses "bizarres" dans mon entrejambes lors de mes escapades à vélo et que je me dandinais sur ma selle. Un peu plus tard mon doigt a remplacé avec délices et plus d'efficacité ma selle de vélo. Arrivée au pensionnat j'ai constaté, la nuit venue, que des mouvements curieux agitaient les draps de mes condisciples. Bref nous nous masturbions toutes ou presque, plus ou moins discrètement et plus ou moins silencieusement.

Par la suite c'est devenu pour moi une pratique quotidienne. Je peux me masturber en toutes circonstances mais si le plaisir est là, l'orgasme n'est pas ment au rendez- vous.

Pour que cette merveille s'accomplisse il faut réunir un certain nombre de conditions. La première est qu'une excitation extérieure me motive. Ce peut être le souvenir d'une silhouette croisée dans la rue, un texte ou un livre érotique dont je suis friande, la photo d'une fille nue ou pas… Bref mille et un stimulus peuvent déclencher chez moi l'envie de me masturber. Mais ces conditions ne sont pas suffisantes, elles ne concernent que les éléments déclencheurs, viennent ensuite ceux du confort.

J'aime être au calme de ma chambre, à la rigueur sur mon canapé en regardant un film X.

Lentement j'ouvre mon chemisier afin de passer un doigt sur mes aréoles, sensibles, puis je l'ôte complètement. Ma poitrine est tout à moi car comme mes seins sont petits et ont encore une bonne tenue le soutien gorge n'est pas un de mes accessoires favoris.

Vient ensuite le bas. Là tout dépend si je suis en jupe ou en pantalon, dans ce dernier cas il est vite déboutonné et envoyé valsé dans la pièce. En jupe le cérémonial peut connaître plusieurs variantes.
Ou bien je la roule jusqu'à la taille pour me donner un libre accès à mon string ou bien et c'est le plus fréquent elle vole dans la pièce tel un papillon, rejointe par le dessous.

A partir de ce moment je peux parcourir mon corps comme j'aime à le faire régulièrement selon une liturgie, au sens du mot "liturgia" en grec moderne.

Une main va d'un sein à l'autre afin de durcir les pointes.

L'autre descend lentement dans la vallée qui va la conduire à escalader le Mont de Vénus où elle entrera dans une forêt dont la densité varie en fonction des saisons. Là deux doigts vont se mettre en fourchette à deux branches, chacune parcourant l'extérieur de mes grandes lèvres de haut en bas et de bas en haut. A ce moment je sens que ma fontaine intime commence à ouvrir ses vannes.

La mouille commence à suinter sur mes lèvres qui deviennent brillantes. Deux doigts les écartent en remontant pour faire sortir mon clitoris de son capuchon.
Mes doigta ruissellent, pour les sécher je les porte à ma bouche et les savoure comme des sucres d'orge. Le goût iodé e comble de plaisir. La source se fait encore plus abondante! Le clitoris se dresse trouvant qu'il est délaissé. Pauvre chéri, qu'il soit patient il aura sa récompense.

Mon seul regret est de ne pas pouvoir me sucer moi-même, ce qu'il est possible à un homme de faire, à condition d'être contorsionniste.

Pour combler cette impossibilité physique il m'arrive souvent d'installer une psyché au pied du lit. Il me permet de savourer la couleur rose de l'entrée de ma grotte, nacrée de la cyprine qui l'abonde.

Lentement je remonte mon indexe vers ce bouton d'amour, source de tant de plaisirs, surtout quand une langue experte s'entortille autour de lui. Mon indexe lui dit bonjour:

- Il n'est pas trop tôt, je suis réveillé depuis un moment et personne pour venir me saluer!!!

Pauvre chou, bien sur que je ne veux pas le délaisser mais aller lui rendre visite trop vite va déclencher, je le sais, un orgasme qui me fera m'arquer sur le lit et me laissera pantelante, le souffle court, un cri aura même empli la pièce, mais je serais tellement heureuse.
Comblée par cette plénitude qui suit l'orgasme, quelques fois mes glandes de Skenne et mes muscles vaginaux auront projeté ce liquide, fluide et blanc, propre au femmes "fontaine" à plusieurs centimètres de cette crevasse si délicieuse, source de joies autant pour moi que pour celles ou ceux, plus rares, qui viennent l'explorer.

Bref, la masturbation est un plaisir en soi quelque soit la sexualité que l'on a et s'en priver serait-il un pêcher contre l'érotisme?

(*) "Oser la masturbation féminine" Editions La Musardine.

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