Photo Shoot

J’ouvrai la porte du taxi et descendait.
Les rayons de soleil éclatants me firent plisser les yeux.
Je récupérai ma valise dans le coffre du taxi après quoi elle s’éloigna.
Je contemplai d’un œil subjugué les alentours, planté sur un trottoir : des gratte-ciels, des buildings si hauts qu’il était impossible pour un simple piéton New-Yorkais d’en définir le sommet…
Je fus surpris de ne pas avoir de réactions, tellement sous le choc d’un tout autre environnement, en tout points différents du mien.
Un sourire se dessina sur mon visage pendant que je sentais le soleil me taper sur la tête, pendant que les habitants d’une ville aussi époustouflante affluaient dans les rues, pendant que je réalisais que c’était pour moi le commencement de ma nouvelle vie.
Émerveillé, je pris ma valise et me mis en route pour me rendre chez ce photographe d’origine Français dont mon mari — vivant déjà à New-York — m’a parlé.
Sur le chemin, je ne pouvais m’empêcher d’avoir le regard en l’air et d’exploser intérieurement de joie pour rien.
Je voulais tout voir, prendre au moins un millier de photos et les montrées à tout le monde sur Facebook afin de bâtir le souvenir de mon premier voyage inoubliable.
De temps en temps, c’était plus fort que moi, je m’arrêtais pour prendre en photo un groupe de buildings et je passais aux autres qui les suivaient.
Je fus tenté d’aller quelque part pour boire un café mais j’y renonçai mon anglais n’étant pas parfait.
Peut-être que le photographe a ce qu’il faut.
Je descendais une rue en pente et je vis au bout le but de ma venue.
Mon sourire s’effaça, légèrement déçu d’être temporairement privé de ce spectacle magique.
Je poussai une lourde porte noire et pénétrais dans un pièce sombre.
J’avançai. Soudain, je vis des spots placés ça et là qui diffusait une lumière beaucoup trop intense, un gigantesque papier blanc posé au sol et sans doute le fameux photographe assis sur une chaise.


Brun, la trentaine, musclé et visiblement un paquet bien rempli. Il avait énormément de charme.
Il se leva et vint à ma rencontre.
— Bonjour! Bienvenu à New-York! Me dit-il.
— Bonjour et merci. Dis-je en lui serrant la main.
— Vous avez fait bon voyage? Je m’appelle Rocco au fait.
— Plutôt oui ça valait le coup d’attendre huit heures pour découvrir une ville aussi magnifique! M’exclamai-je.
— Ne vous fiez pas aux apparences, Brice. New-York a ses bons comme ses mauvais côtés.
— Oui oui… Je n’en doute pas.
— Venez avec moi.
Je le suivis et nous entrâmes dans une pièce spartiate où le bureau prenait quasiment tout la largeur de la salle.
Il s’installa devant moi pendant que je patientais debout à côté de la chaise qui lui faisait face.
— Asseyez-vous, je vous en prie.
Je m’exécutai.
— Alors, Brice. Votre mari m’a beaucoup parlé de vous.
— Vraiment?
— Vraiment. Il dit que vous avez un physique très sculpté, un beau visage et que vous êtes sans doutes apte à faire de la photographie érotique gay.
— Et bien… Je n’oublierais pas de le remercier.
Il essaya de réprimer un grand sourire avant que je ne réalisai qu’il avait l’esprit très mal placé. Mais je fis comme si je n’avais rien vu.
— Tout à l’air bon au niveau médical. Pas d’IST, vos vaccins sont à jour…
— Attendez… Je croyais que c’était de la photographie.
— C’est de la photographie, Brice. On essaye juste d’apporter un peu de piment. On dit à un tel de sucer l’autre il doit le faire, c’est juste pour amplifier l’effet érotique, attirer plus de lecteurs pour le magasine et donc plus d’argent pour les modèles comme vous.
— Je ne fais ça qu’à mon mari.
— Écoutez, Brice. Vous avez un corps quasiment parfait pour ce métier, votre mari ne saura pas ce qui s’est passé, je vous le garantis. Tout ce qui se passe ici reste ici. Vous pouvez me faire confiance.
Je ne savais plus quoi répondre.
J’étais partagé entre l’envie de rester et de partir.
Mon premier voyage ne se passait pas tant bien que ça finalement.
— D’accord. J’accepte. Mais je ne veux pas que ça aille plus loin que la fellation.
— Entendu. Vous pouvez vous déshabiller pour que je vous observe?
Méfiant, je me levai et enlevais un à un mes vêtements pour ne garder que mon caleçon sur moi.
Il se leva à son tour et me détailla du regard.
Près de moi, il fléchit les genoux.
— Vous pouvez l’enlever aussi s’il vous plaît?
Je m’exécutai et le fit tomber mon caleçon à mes pieds.
Il soupesa mes testicules avant de tripoter ma verge.
Je lui faisais confiance alors je le laissais faire.

Je marchais derrière lui, entièrement nu.
Nous revînmes dans la pièce éclairée où se trouvait un homme qui avait sans doute le même âge que moi, nu lui aussi.
Je vis une ombre traverser lentement la pièce. Je ralentis ma marche pour y voir plus clair.
— Brice, voici Brandon. Brandon, voici Brice. Nous dit Rocco.
— Bonjour. Dit timidement Brandon.
— Bonjour. Dis-je, perturbé par cette ombre.
— Aujourd’hui vous allez poser ensemble les garçons. Je voudrais quelque chose de provoquant si possible.
Nous acquiesçâmes et allâmes nous placer sur le gigantesque papier blanc à l’emplacement qu’avait désigné Rocco.
Je me rapprochai de ma nouvelle connaissance et plaça timidement mes mains sur ses hanches qui lui plaça les siennes de part et d’autres de mes épaules.
Je sens ma verge au repos s’écraser sur la sienne.
Nous regardâmes l’objectif avec l’expression la plus érotique possible.
Clic, clic et reclic. Rocco nous mitraillait pendant que nous changeâmes la position de nos mains.
Nous essayâmes divers angles de vues, divers positions dans un silence uniquement perturbé par les clics de l’appareil photo.
D’un coup, Brandon resserra son étreinte.
Je l’interrogeai du regard. Il ne broncha pas.

Je sentis une pulsion dans mon pénis.
Je n’y prêtai pas plus attention que ça et continuai de faire l’amour avec l’objectif.
Quelques minutes après, Brandon saisit ma verge en érection ce qui me fit légèrement sursauté.
« Mais… Qu’est-ce qui c’est passé? » Me dis-je intérieurement.
Je réalisai avec horreur que je bandais dur comme un cheval.
Gêné, je ne savais plus quoi faire, ma verge prisonnière de sa main.
Je baissai mon regard. Je remarquai que je n’étais pas le seul à être en émoi.
Je sentis sa main faire coulisser ma verge doucement de haut en bas.
Je pris aussi sa bite gonflée en main et le masturbai plus vite que lui en me concentrant pour faire de bonnes photos.
— Je reviens. Je vais chercher des piles pour mon appareil photo. Nous annonçait Rocco qui n’avait étrangement rien vu de la situation.
Je commençai à m’éloigner de Brandon quand il prit mon visage de ses deux mains et m’embrassa intensément.
Je voulus le repousser mais il me convainquit de ne pas lutter et je me laissais faire.
Les lumières nous réchauffaient, nous appréciions comme personne ce moment.
Étrangement, je devais avouer qu’il embrassait très bien.
Il immisça sa langue dans ma bouche et nous nous embrassâmes comme si notre vie en dépendait.
Je caressais son épaule, son dos, ses fesses, son pénis…
Nous nous allongeâmes, lui sur mes genoux et moi sur le dos, sans rompre le contact de nos lèvres.
Il caressa mes cheveux pendant que je faisais remonter mes mains sur son dos, nos pénis en érection l’un contre l’autre.
Il mit de petits coups de reins, faisant coulisser la peau de sa bite contre la mienne.
Il se redressa et masturba énergiquement ma verge gonflée en plantant son regard dans le mien.
Son regard si… Perturbateur.
Il était vraiment doué pour ça, j’adorais ce qu’il me faisais.
Il s’appliquait vraiment.
Ses va-et-vient se répétaient infiniment, pendant que des pulsions orgasmiques se traduisaient un peu partout dans mon corps.

L’instant d’après, il ne réfléchit pas et plongea ma verge dans sa bouche.
Je lâchai un râle de plaisir pendant qu’il me suçait avidement.
Il léchait les gouttes de sperme qui apparaissent au bout de mon gland, m’électrisant davantage.
Il fit parcourir ses lèvres et sa langue tout le long de ma verge, je sentais que j’allais exploser dans sa bouche s’il continuait.
Mes orteils se tordaient, mon visage se crispait tellement j’adorais le traitement qu’il me prodiguait.
Je lui fis comprendre que j’allais tout déverser mais il ne m’écouta pas et redoubla l’intensité de sa fellation.
Je sentis mon cœur se soulever, mon cerveau perdre pied, mon estomac se comprimer pendant que le désir m’emporta, j’étais victime d’un orgasme incroyable.
J’inondai sa bouche.
Il s’empressa de tout avaler et me suça encore pour ne pas en perdre une miette.
J’entendis des pas. Sûrement Rocco qui revient.
Je regardai à gauche pendant que je me remis de mon orgasme.
Je vis avec horreur ma moitié, qui était visiblement là depuis un bon moment.
Il s’approcha de moi, sans un mot, enleva la bague de son annuaire gauche, souvenir de notre mariage et la jeta au sol avant de tourner les talons.

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