Entre Deux

Je me réveillais pour la première fois dans l’appartement vide. Nina était partie la première vivre avec Nadège. Et depuis la veille les deux garçons avaient fait leurs valises, quittant la ville pour vivre ensemble dans le Nord.

Je m’installais sur la terrasse, dans quelques jours j’allais reprendre mon travail d’été dans une agence bancaire. Émilie, qui ne parlait plus à son père allait pour la première fois passer une partie de l’été avec moi. Nous n’avions aucun plan, aucun projet.

Le départ de nos amis, amants, nous avait fait un choc, même si nous savions que notre aventure commune ne pouvait pas durer toujours, jamais nous n’avions imaginé que cela se termine aussi vite. C’était drôle de se retrouver tous les deux dans ce grand appartement. De ne pas entendre le bruit des autres, voir Erwann traverser le salon à poil. Nina s’affairer en cuisine. Félix lire sur la terrasse au dans le canapé.

Émilie vint me rejoindre sur la terrasse, elle m’embrassa.

— Je n’ai pas envie de rester ici, c’est trop triste, dit-elle.
— Tu veux faire quoi ?
Bouger, partir un peu.

Bouger, d’accord, mais ? Je pensais à la maison de ma grand-mère, là où j’avais amené Nina l’été d’avant, et où nous avions débuté notre relation. Émilie était d’accord. Tout plutôt que rester seuls dans l’appartement.

Émilie n’avait jamais vu la maison, et malgré sa simplicité la trouva jolie. Le jardin avait été tondu, sans doute par mon père, et le ménage avait été fait. Nous nous installâmes dans une chambre avant d’aller prendre un verre dans le jardin.

— C’est agréable comme endroit, dit Émilie, je pourrais y passer mes vacances, au calme, au frais.

Elle avait raison et si je n’avais pas du rentrer pour bosser, je serais bien resté là avec elle, profitant des charmes de la campagne.

Nous restâmes ainsi, dans le jardin, dans la douceur des soirées d’été, buvant du vin et mangeant des fruits frais, repas simple pour une vie simple.



— J’ai envie de toi, me dit Émilie sans préambule.
— Tu as toujours envie, lui répondais-je en souriant.
— Non, j’ai envie de TOI, pas d’une bite, pas d’un coup vite fait, mais de toi, de ta peau contre la mienne, de ta bouche, des tes mains, de ton sexe. J’ai envie de faire l’amour avec toi, tendrement, passionnément, pas de baiser, mais de t’aimer, de te sentir en moi, prendre du plaisir et m’en donner. J’ai envie de toi, maintenant.

Nous allâmes dans la chambre, nous mettant nus mutuellement, avec un sentiment étrange de nouveauté. Depuis combien de temps n’avions nous pas fait l’amour que tous les deux, dans un lit ? C’était presqu’une nouvelle première fois. Oserais-je dire que je redécouvrais le corps d’Émilie ? Sans doute pas, je l’avais vu, touché, aimé tant de fois, mais dans cette chambre qui sentait un peu le renfermé, l’humidité, dans cette lumière blafarde, je la trouvais étrangement belle. Elle refit timide, couvrant ses seins de ses mains, et s’allongea sur le lit. Je le rejoignis, et l’embrassais. Nos langues se mêlèrent dans un baiser long et langoureux. Un baiser qui nous fit frissonner.

Émilie se colla à moi, écrasant ses seins sur ma poitrine, elle me mit sur le dos, et descendis vers mon sexe dressé pour le prendre entre ses lèvres, l’avalant et le gardant dans sa bouche chaude. Elle me suça lentement, me prenant à chaque fois profondément dans sa bouche, me serrant entre ses lèvres. Elle me regardait droit dans les yeux, ajoutant par son regard de l’excitation.

— J’aime le gout de ton sexe, me dit-elle, j’aime jouer avec et te faire plaisir.

Elle se redressa et vint s’empaler sur moi, glissant ma bite en elle, échangeant la chaleur de sa bouche pour celle de son sexe. Elle gémit et soupira, elle me fit l’amour tendrement, laissant monter en elle le plaisir, cet orgasme salvateur qui lui arracherait un cri et la ferait retomber sur mon torse pour reprendre sans souffle avant de recommencer.


Elle ondula sur moi, se tortilla sur ma queue pour se donner du plaisir. Elle se caressait les seins, les cheveux, soupirait, râlait, gémissait et au bout du plaisir poussait des hurlements.

Nous fîmes l’amour jusqu’à n’en plus pouvoir, retrouvant le plaisir de s’aimer simplement, sans artifice, accessoire ou partenaire. Juste nous deux, dans un lit, tendrement, passionnément.

Le sommeil vint nous prendre alors que nous étions enlacés.

Nous passâmes le reste du séjour en amoureux, nous baladant dans le village main dans la main, allant au marché, achetant du pain, mangeant dans le jardin, prenant des bains de soleil dans l’herbe, et faisant l’amour le soir, sagement dans la chambre. Après des mois de folie sexuelle, ce calme nous fit du bien, rechargea nos batteries, nous rapprocha.

Je fermais la maison avant de remonter en voiture.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!