Repasser Son Permis De Conduire

J’avais perdu mes douze points de permis en deux mois. Ma malchance se poursuivait. J’éprouvais beaucoup de honte à cela et une certaine frustration. C’était carrément un retour en arrière, un nouveau passage par la case départ. Je revenais dix ans en arrière dans ma petite vie.

Je profitai de mes congés d’été pour repasser mon permis chez mes parents. Je me retrouvais comme une gamine sur les bancs de l’auto-école de mon enfance. La déco était la même. Rien ne changeait à Perpignan. La vie semblait stopper et le temps passer sous le soleil du pays catalan. Tout y était paisible, sauf la tramontane.

Une de mes anciennes monitrices, Virginie, était passée Directrice d’agence et avait repris l’auto-école. C’était une grande brune nerveuse qui parlait toujours vite, fumait beaucoup et rigolait fort de ses blagues. Elle devait s’approcher maintenant de la quarantaine. Divorcée, un gamin de quinze ans, célibataire, avec une collection d’ex probablement assez impressionnante.

Elle a eu du mal à me reconnaître quand je me suis présentée à elle. Il faut dire que toute jeune, je me débrouillais déjà très bien pour passer inaperçue. Je n’aimais pas trop cette monitrice déjà. En plus, elle s’était fait refaire les seins depuis. Probablement pour charmer ses amants de passage. Virginie me paraissait être une femme facile et volage. Je l’avais vu faire son cirque plusieurs fois ces derniers jours. Quand un papa bien habillé ou avec une grosse voiture déposait ses s, elle changeait d’attitude. Elle devenait soudainement aimable, souriante, cool et sexy. Elle était visiblement en chasse d’un mari. Une fois ces hommes partis son naturel reprenait le dessus.

J’ai été trop sympa avec Virginie au début de mes cours. Je me suis vite fait déborder et marcher sur les pieds. Elle me changea souvent les horaires en fonction de son planning. Elle n’hésitait pas à mal me parler quand je faisais des fautes de conduite.

Elle passait me chercher en retard chez mes parents et me déposait bien trop tôt alors que je payais l’heure entière. Une fois même, elle avait ouvert le frigo pour se servir à boire chez mes parents sans me demander. Je ne sais pas quoi faire devant des gens sans gêne. Il m’est impossible de gérer ce type de situation. En fait je n’essayais même pas, mais m’en voulais de me faire avoir. Alors quand un jour elle m’invita à boire un verre chez elle alors que nous n’avions fait qu’une demi-heure de conduite, je ne sus pas trop comment réagir. Au fond de moi, je voulais hurler, mais je fis ce qu’elle me demanda. J’étais toujours surprise qu’elle se permette de faire des choses comme cela sans remords.

• — J’ai super soif. Arrête-toi chez moi, on va se boire un litre d’eau et se baigner un coup. Je te ramènerai chez toi plus tard.

Nous étions toutes les deux seules dans la voiture, c’était le dernier cours du samedi soir. Son fils était chez son père. Elle but effectivement beaucoup d’eau tandis que je me faisais un thé. Elle n’avait bien sur que du thé bas de gamme en sachet ! Puis elle fila dans sa chambre se changer, mettre le maillot et plongea dans l’eau. C’est vrai qu’il faisait chaud. Et avec tous les touristes, Perpignan n’était pas la ville la plus sympa pour circuler l’été. Surtout un samedi de chassé-croisé.

Laissée seule sur la terrasse, je dégustais mon thé en la regardant nager. Je souriais intérieurement en me disant qu’elle était plutôt bien foutue pour son âge, cette connasse ! Elle avait mis une belle piste de lecture sur son enceinte extérieure. Cela m’étonna qu’elle soit sensible à la belle musique.

• — Allez viens à l’eau à poil, tu en meurs d’envie. Les voisins ne sont pas là et ce n’est pas avec tes petits seins que tu as besoin de cacher quoi que ce soit.

C’est vrai qu’il faisait chaud et que cette piscine me faisait sacrément envie. Je ne portais pas de soutien-gorge sous mon tee-shirt avec ces chaleurs.
Et surtout je ne sais pas dire non. Je me dévêtis rapidement pendant qu’elle nageait de dos et regardait ailleurs. Je gardais seulement mon petit shorty, histoire de ne pas être nue. Mais une fois mouillé, mon shorty ne cacherait pas grand-chose de mon intimité. Je me mis discrètement à l’eau par l’échelle afin de me cacher sans prendre le temps de m’habi à la température de l’eau. Virginie continua de nager. Après quelques largeurs rafraîchissantes, je revins m’accouder au bord de la piscine laissant mon corps monter et descendre au gré de la poussée de l’eau. Je profitais de l’endroit et de ce moment de détente. Sa tête apparut près de la mienne.

• — Ça fait un bien fou, non ? Après le boulot, j’adore finir la journée comme ça ! Surtout depuis que j’ai repris la direction de l’auto-école. Tu ne trouves pas que c’est génial ?
• — Oui, bien sûr ! À Paris je ne peux pas faire ça en rentrant du boulot.
• — Tu es mignonne, toute mince comme cela. Et puis les cheveux mouillés te vont bien.

Ces compliments venant d’elle me surprirent. Elle avait quelques rondeurs par rapport à moi. Je bredouillai un merci et piquai un fard. C’est vrai qu’une fois mes cheveux mouillés on voyait mieux mon cou. J’adorais mon port de tête, et me trouvais très belle, nature et sans maquillage. Le contraire de Virginie. Certes, je cachais toujours mon petit corps sous des vêtements trop larges. Alors je surprenais les gens une fois en maillot. Enfin en maillot… là je n’avais que ma petite culotte rendue transparente par l’eau.

Je continuais ma détente en faisant la planche. Je fermais les yeux. Les oreilles dans l’eau, j’entendais des vibrations de cette bonne musique résonner dans ma tête. Je sentais le soleil me chauffer le ventre et mes petits seins. L’eau me rafraîchissait le dos. J’étais apaisée.

La baie vitrée s’ouvrit et une ombre passa devant mon visage. J’ouvris vite les yeux pour voir un homme s’avancer vers nous. J’étais face à lui, jambes et bras écartés pour mieux flotter.
Ma position en planche lui offrit une vue indécente sur mon corps presque nu. Je me dépêchai de me mettre debout dans l’eau et de poser mes bras en croix pour cacher mes seins.

Il me semblait avoir déjà vu cet homme. Sa carrure s’était étoffée, ses cheveux bruns n’étaient plus aussi couvrants, une belle barbe poivre et sel de trois jours et ses traits étaient plus marqués. Il me fit un petit signe de la main et un sourire carnassier de chasseur :

• — Je ne te présente pas Louis, tu as dû prendre quelques leçons avec lui.

Louis et ses yeux bleus… Oui ! Bien sûr que je me rappelle. C’est lui qui me donnait mes premières leçons de conduite. Il avait toujours le même regard perçant qui faisait chavirer les cœurs de toutes mes copines qui prenaient de leçons. Un bel homme qui se servait de son statut de moniteur pour draguer les jeunettes sur son terrain de chasse. Il avait aussi déclenché à l’époque un sursaut à mon cœur. J’étais comme toutes les autres secrètement amoureuse de lui.

Je me sentis toute stupide et faible, presque nue dans l’eau sous ses yeux. J’avais été idiote d’accepter de plonger. Mais quelle nouille j’étais ! Trop nulle, ma fille. Alors ni une ni deux, je sortis pour filer me cacher dans une serviette. Sauf que serviette il n’y avait pas. Virginie ne les avait pas sorties. Je tournai et retournai à leur recherche bras croisés sur mes seins, un peu comme un canard à qui on avait coupé la tête. La transparence de mon shorty aurait n’importe quel homme à jeter un œil sur moi. Et Louis se régala du spectacle. Je finis par m’asseoir en boule sur une chaise longue. Cette petite exhibition involontaire et l’envie dans ses yeux déclenchèrent chez moi une petite montée d’adrénaline. Jamais Louis n’avait prêté attention à moi jusqu’à ce jour.

• — Tu as des fesses magnifyyyyyq’, ma chérie.

Virginie imitait une présentatrice de télévision brésilienne. Mais elle disait vrai. J’adore mes petites fesses que la forme des shortys sublimait.


• — Tu sais, c’est la fille du Mas Verdagué, Élodie, elle a pris des cours chez nous.

Certes, j’avais honte de cette situation qui s’imposait à moi. Mais c’était aussi un petit fourmillement dans mon bas-ventre que je ressentais. Bas-ventre sur lequel ils n’avaient cessé de se poser leurs regards tous les deux. À les voir ainsi, j’aurais parié qu’ils étaient amants. Et probablement échangistes. Louis ouvrit un bac et en sortit une grande serviette de bain.

• — Ah oui, Élodie, je me souviens de toi. Tu as bien changé, Élodie, je ne me rappelais pas de toi comme cela.

En fait, il m’avait toujours totalement ignorée. Virginie était repartie faire une longueur. Louis venait de me sauver en bon gentleman. Il me tendit la serviette, cessant d’avancer vers moi, m’obligeant ainsi à me lever. Son regard se baissa sur ma poitrine qui s’enflamma, passa sur mon nombril qui se recroquevilla et se posa sur mon shorty qui me sembla s’effacer pour ne laisser apparaître que mon sexe rose et blond. Cette exhibition imposée devant lui me fit frissonner.

Après ce grand moment de trouble, Virginie sortit de l’eau à son tour. Elle me raccompagna chez mes parents et l’histoire s’arrêta là. Le soir même, et le reste de mes congés je repensais à ce qui était arrivé cette après-midi-là. Ce concours de circonstances incroyable, cet enchaînement de situations où je n’avais pas d’autre choix que de me dévoiler nue devant eux. Cet alignement des planètes était troublant.


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Mes congés se terminaient. Mais trois jours avant de rentrer sur Paris, je repassai mon permis. Je n’avais qu’une chance de le réussir, sinon il me faudrait le passer à nouveau sur la capitale, ce que je redoutais plus que tout.

Virginie m’attendait au centre d’examen. J’étais dans la dernière session de l’après-midi et compte tenu de mon nom de famille qui commençait par les dernières lettres de l’alphabet, j’étais la dernière à passer. Je suis très assujettie au stress et cette attente interminable n’arrangeait pas mes affaires. Je ne regardais que les candidats aux mines défaites et d’autres en train de pleurer. Ma peur était à son maximum quand ce fut à moi de prendre le volant.

De plus, Virginie était arrivée avec une nouvelle voiture toute rutilante. Mais je ne connaissais pas ce modèle et n’avait jamais conduit avec. Je la maudis de me faire cette mauvaise surprise-là. Après une attente interminable, mon tour arriva. Et la surprise. L’examinateur dans la voiture était Louis.

• — Tiens, Élodie. Bienvenue.

J’étais très surprise de le voir là. Je me sentis rougir comme une sotte. Le parfum mâle de Louis envahit l’habitacle. Il m’expliqua qu’il avait réussi le concours d’examinateur et qu’il était passé de l’autre côté de la barrière. Je ne sais comment l’expliquer, mais leur présence ici dans cet espace clos me donna très chaud. J’avais souvent repensé le soir seule à ma mésaventure au bord de la piscine de Virginie. Leur façon de me regarder. De me redécouvrir différemment. De désirer mon petit corps.

Virginie s’assit à l’arrière de la voiture. Je fis mes contrôles et cala deux fois au démarrage de cette voiture que je ne connaissais pas. Cela commençait bien. Louis essaya de me rassurer.

• — Vous me semblez bien nerveuse, ma petite Élodie. Détendez-vous, respirez.

Virginie en rigolant fit semblant de me caresser les épaules dans un massage improvisé. Mais elle toucha mon cou si sensible et ce contact fut des plus électriques. Mes petits tétons se dressèrent en une milliseconde. Comme je portais juste un petit haut sans manche, Louis ne manqua rien de mon grand moment de solitude.

• — Vous voulez que je baisse la clim, Élodie ?

Louis suggérait que le froid avait fait s’ériger mes tétons.

• — Non je crois qu’elle à chaud au contraire, poursuivit Virginie.

Ses mains étaient passées tout en caresse de mon petit cou si sensible à mes épaules.

• — Je crois même qu’elle est toute chose, n’est-ce pas, Élodie ?

Je dois avouer que j’étais plus que troublée. Jetant un coup d’œil sur Louis je vis qu’une belle bosse s’était formée sous ses jeans. Ce n’était pas pour me calmer. Mes joues étaient rouge cramoisi. Heureusement pour moi, Louis abrégea ma souffrance en me demandant de partir en direction de la porte d’Espagne. Malgré ma nervosité, je repris le contrôle de la situation.

J’étais presque de retour sans encombre au point de départ, quand une Mini-Cooper arriva sur ma droite comme une bombe et me coupa la route. Visiblement une maman hystérique qui était en retard pour récupérer ses gamins. Elle freina comme une folle un peu plus loin devant le centre aéré où l’attendait sa progéniture.

• — Refus de priorité, lâcha Louis.

La sentence venait de tomber. J’en connaissais les conséquences.

• — Mince on était presque arrivé et tu n’avais fait aucune faute.

Virginie essayait de me consoler. C’est trop bête alors ! Le mauvais œil était sur moi depuis que j’étais née. J’étais un peu résignée à voir s’enchaîner ainsi mes échecs. Même si j’y étais habituée, cela ne m’empêcha pas de sentir à chaque fois les larmes monter. Un grand sentiment d’injustice m’envahit. Le silence se fit dans l’habitacle.

• — Louis est garé chez moi. Tu nous ramènes à la maison, alors ? Qui sait, si tu ne fais pas d’autres fautes, peut-être que Louis oubliera cette toute petite erreur ?

Espérant que la chance allait enfin tourner pour moi, je poursuivis ma route dix minutes de plus sans faire de faute. Une fois arrivés, aucun de deux ne dit rien sur ma conduite. Je restai donc dans l’expectative. Virginie fonça me chercher un petit un bas de maillot blanc. Visiblement elle jugea que le haut du maillot était une option pour mes petits seins.

• — Va te changer dans les toilettes, on te rejoint à la piscine. On a des coups de fil à passer pour les plannings. Fais-toi un thé si tu veux, on arrive dès qu’on peut.

Elle sortit mettre de la musique pour moi. Je trouvais cela cool. Était-ce pour me consoler ? Une fois seule, je revis la cause de mon échec comme au ralenti. Cette mini déboulant de la droite, moi pilant pour l’éviter, regardant dans mon rétroviseur central si la voiture derrière ne venait nous percuter, le regard effaré de Virginie, la petite phrase de Louis m’annonçant la faute, et je ressentis à nouveau cette terrible sensation d’échec.

Je m’étais déshabillée et réalisai alors que j’étais nue. Le miroir me renvoyait ma belle image. Celle que Louis avait eue sous les yeux la dernière fois que j’étais dans cette maison. Ma poitrine se gonfla, mes tétons se tendirent. J’enfilai le bas du maillot et fit un nœud sur le côté pour l’ajuster. Je sortis vers la cuisine pour me faire un thé quand un petit bruit, une sorte de halètement étouffé, me sortit de ma rêverie. Cela ne pouvait venir que de la chambre de Virginie toute proche.

Je m’arrêtai sur le pas de la porte à peine entrouverte, qui avait dû être mal fermée. De là où je me trouvais, je voyais dans le reflet du miroir du placard le grand lit. Dessus s’y trouvaient Virginie et Louis totalement nus. Les deux comparses réalisaient un parfait 69. La langue de Louis allait et venait doucement le long des lèvres s’arrêtant parfois pour se concentrer sur le clitoris de sa maîtresse. Je voyais les deux mains de Virginie posées sur les fesses de Louis, sa tête montait et descendait pour gober cette verge. À voir les expressions que Louis prenait par moment, cette conasse savait bien y faire. Je n’avais aucun doute là-dessus.

Était-ce ce moment érotique ou l’impression d’être une petite souris en train d’espionner un couple prenant du bon temps, toujours est-il que je réalisais qu’une de mes mains caressait ma poitrine et titillant mes tétons et l’autre, sous mon petit maillot de bain, caressait mon entrejambe. Une sensation de chaud me parcourut tout le corps. J’imaginais Louis, la tête entre mes cuisses, sa langue parcourant ma vulve, découvrant chaque recoin, posant ses mains sur mon corps pour le rapprocher de sa bouche, fouillant plus profond en moi, faisant rouler mon bouton sous ses dents, l’aspirant, sa langue l’agitant. Mon premier orgasme arriva sans prévenir. Il me fallut prendre sur moi pour ne pas faire un seul bruit d’extase, et me caler contre le mur pour ne pas défaillir. Mes caresses diminuaient en intensité et je redescendis doucement sur terre, yeux fermés.

Je sursautai lorsque deux mains se posèrent sur mes épaules. En ouvrant les yeux, je vis les deux coquins, l’un à côté de l’autre face à moi. Une main féminine sur l’épaule gauche, une main masculine sur l’épaule droite.

• — Tu joues les petites voyeuses ? me demanda Virginie en souriant.
• — À t’entendre prendre plaisir, cela t’a plu, en tout cas ! me dit Louis.

Ma tête se déconfit. Quels sons ? J’avais tout intériorisé !

• — Vous… Vous m’avez entendue ?
• — Oh que oui ! Mais nous n’étions pas très loin tu sais, c’était inutile de vocaliser ainsi.

Louis me caressa de l’épaule jusqu’au cou. Mon cou est ma zone protégée, ma zone la plus sensible, ma zone d’habitude inaccessible. Sa main se posa sur ma nuque. Je ressentis sa douce force. Mes yeux se refermèrent, mon esprit me renvoyait les images de Louis entre mes cuisses. J’avais la sensation de disparaître en lui. Ma tête se pencha à nouveau. Sa bouche se posa sur mes lèvres et par réaction j’effleurai les siennes avec ma langue. Il me répondit en reprenant ses caresses, mon désir augmentant.

Virginie accompagna mon maillot de bain jusqu’à mes chevilles. Je sentis ses mains se poser sur mon ventre, puis elle embrassa partout. Elle m’obligea à entrouvrir mes jambes afin de lui laisser l’accès à mon intimité. Cette conasse était sans gêne.


***********


Je passai les trois derniers jours de congé chez Virginie avec Louis. Comme aucun d’eux ne savait cuisiner, c’est moi qui leur concoctais de bons petits repas et de belles salades de ma création. De retour à Paris, je reçus un courrier me confirmant avoir brillamment passé mon permis. Virginie et Louis sont passés me voir sur Paris une fois. Mais ils ne sont plus ensemble. Alors ils viennent me voir chacun de leur côté, seuls ou accompagnés. Ils m’invitent aussi chez eux quand je descends en congés sur Perpignan. Comme quoi il peut aussi y avoir des avantages à perdre son permis.

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