Collection Le Marin. Le Marin Sur Les Quais De Seine (3/3)

J’ai réveillé le marin de son sommeil pour qu’il vous raconte ce qui lui est arrivé fin mai 1969 lors d’une permission.

Il se promenait le long de la seine à la recherche de livres érotiques chez les bouquinistes les vendant sous le manteau.
Mai 69 après un an de mai 68, si de nombreux tabous sont tombés lorsque les jeunes ont eu pour slogan, « faites l’amour non la guerre »
La télé, les films et les livres sont toujours sous les fourches d’un ministre nommé par le président avec son 1er ministre donnant leur autorisation à la mise sur le marché de tels produits.
À 20 ans, je cherche aussi une chatte à baiser sans pour autant l’engager dans la vie.
Je veux que ma jeunesse se passe le plus harmonieusement possible.
Je vois une jeune femme qui est assise sur un pat et je la rejoins.
Je finis par constater qu’elle est enceinte, mais qu’elle a le feu au cul, car son mari a peur de faire mal au bébé.
Bistrot et hôtel où pendant des heures je m’éclate autant que je l’éclate.
Femme enceinte, femme qui perd les eaux et bébé dont la sage-femme me fait couper le cordon pensant que je suis le papa.
C’est à bord de l’escorteur Vauquelin à Brest, que je rejoins comme quartier-maitre mécanicien, que le ciel me tombe sur la tête.
Le journal le Parisien me montre une photo et un article.
La photo je crois reconnaitre Fatima, mon amante.
Avec attention, je lis l’article.

« La princesse héritière ... du ... a accouché dans un petit dispensaire de Paris en tout incognito.
Elle se promenait sur les quais, aimant voir couler l’eau quand elle a été prise de douleurs.
Un jeune marin passant sur ce quai a fait prévenir les secours et est resté tout le temps tenant la main de la princesse pour l’assister.
Tous les intervenants ont pensé que c’était le mari et lui ont fait couper le cordon avant de lui mettre le bébé dans ses bras.
L’infirmière qui nous donne ces renseignements, a prévenu le prince héritier à la demande de la princesse et dans le même temps, le marin a disparu.


La princesse était en France pour accoucher à l’hôpital américain de Neuilly où une chambre lui était réservée.
Le prince en remerciement à l’équipe soignante a souhaité que son fils reste le temps nécessaire avant d’emmener le prince Abdalla dans leur pays où le roi attend son petit-fils pour des fêtes gigantesques.
Nous avons été autorisés, à prendre une photo de la famille princière à la sortie du dispensaire.
Qui était ce marin ? »

J’ai respecté l’incognito de ce couple princier.
Je replis le journal quand la diffusion de bord m’interpelle.

« Le quartier maitre Christian est demandé à la passerelle. »

Demandé à la machine, je veux bien, mais à la passerelle, c’est surprenant.
Je monte, le pacha, nom donné aux commandants des navires dans la marine est assis dans son fauteuil lui permettant de voir la mer et l’horizon.
Le lieutenant de service vient vers lui.

• Commandant, nous venons de passer l’entrée de la Méditerranée et nous sommes près des côtes marocaines.
• Merci lieutenant gardez le cap, accélérez un peu la vitesse de trois noeuds.

Nous sommes à quelque distance des côtes africaines en route pour Dakar au Sénégal.
Le pacha a un papier dans les mains.

• Vous êtes le quartier maitre Christian !
• Oui, mon commandant.
• J’ai reçu un câble de Paris.
Vous étiez bien à Paris à la fin du mois de mai en permission.
• Oui, commandant ?
• Étiez-vous sur le quai de seine ?
Avez-vous assisté une jeune femme à accoucher, après qu’il ait appelé les secours ?

Il faut réfléchir vite, dans l’article, nul trace de nos exploits dans l’hôtel avec Fatima.
Nom qu’elle m’a donné alors que dans l’article, j’ai caché son réel nom et son pays.
Pourtant, les pompiers sont intervenus, mais il semble qu’il soit dit qu’ils sont intervenus dans la rue.
Nous croisons des terres où les hommes ont le sang chaud et son prêt à vous couper la tête pour avoir baisé leurs femmes.

Tel Juda reniant le Christ, je me vois répondre.

• Non, mon commandant, j’ai peu bougé pendant ma perm, j’étais avec une jeune femme, mais elle aussi est un peu mariée.
Je préfèrerais éviter que cela puisse arriver aux oreilles de qui vous savez.
• Je vous comprends bonne journée à vous.
Bonjour à cette dame si vous la revoyez.

Je mens, mais en un petit peu, il y a bien un cocu dans mon histoire.
Quand je redescends, j’ai vu que le commandant avait une alliance.
C’est un homme marié, il m’a incité à continuer à baiser ma soi-disant bien aimée.
Et ce commandant, l’est-il ?
Nous sommes parties pour trois semaines de mer sur les côtes africaines pour faire des essais après réparation de notre escorteur, que la marine appelle un carénage.
Dès son départ a-t-elle sauté au paf d’un beau quartier maître mécanicien son voisin.
Si la princesse était une chaude de la chatte, sa femme est-elle une amatrice de paf et aimerait-il apprendre qu’il est cocu.

Voilà, depuis je me pose la question de cet héritier d’un pays que j’ai presque touchée au bout de ma queue au fond de la chatte de sa jolie maman.
Que devient-il, il a dû bien grandir !
Et sa jolie maman, elle a deux ans de moins que moi, a-t-elle eu d’autres amants, car avec moi elle était chaude du cul !

Alors, ai-je imaginé cette histoire parmi tant d’autres ou ai-je bien baisé et aidé une princesse héritière à mettre au monde le bébé d’un prince.
Moi, je le sais et vous le croyez-vous !
Comme le petit poucet, j’ai semé des cailloux qui peuvent vous permettre de savoir si Christian le marin est un sérial baiseur d’une princesse ou un sérial looseur sous la plume de Chris71.

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