Une Histoire Entre Femmes Si Ce N'Était Que Ça...

Je me baladais et en tombant sur cette session "Entre femmes" j'ai eu mal.
Nous sommes déjà sous représentée et maintenant il faut que nous le soyons mal.
Je n'ai pas la présomption d'être une autrice, mais je souhaite prendre la parole et tenter de nous donner une vraie représentation.

Je n'ai jamais voulu avoir de sentiments pour les filles, ça a juste toujours était le cas. Je savais déjà que c'était contraire et j’avance à petit pas en amour.

Je reviendrais peut-être dessus à un autre moment.

Je voulais juste vous parler de cette fille, de cette histoire vraie, de la douceur et de la tendresse de cette nuit.
Peut-être d'autres histoires par la suite.
Mais cette fille...
Je l'avais rencontré quand nous étions deux "filles" en pleine adolescence, ses grands yeux verts, son visage de chat et ses cheveux roux dans l'eau salé.
C'était un été, on avait passé le séjour à rire, entre amis et elle avait déjà plusieurs admirateurs.

On s'était séparées à l'aéroport de Paris, elle vivait à plus de 500 km et nous avions gardé contact, un échange de Facebook à l'époque.

Elle était belle, elle était vraiment rayonnante. On parlait de temps à autre. Se donner des nouvelles.
Puis chacune sa vie, on se parle de moins en moins. La vie simplement.

Puis moins de 10 ans après elle arrive à Paris étudier et bizarrement, c'est comme si on s'évitait. On se voit quelques fois, avec des amis en commun.
Elle est magnifique, d'un charme naturel. Quand je la retrouve, je me rends bien compte qu’elle a toujours autant d'admirateurs qui lui tournent autour.
Elle sait que je suis intéressée par les filles et on en discute enfin.

Mais tout de même, chacune sa vie. Je tombe amoureuse, je découvre mon homosexualité, j'enchaine les histoires, certaines me font vibrer, d'autres
apportent un peu de fraicheur, un simple sourire.



Le temps passe, elle va finir ses études et m'invite à une soirée fin juin avant de quitter Paris. Au final, on s’était très peu vu.

J'y vais sans aucune arrière pensée. Je suis heureuse, j'y vais d'un pas léger.
Elle est rayonnante oui, mais aussi cette fois plus intriguée. J’ai peur de me faire des films, je m’en suis tellement fait.
Surtout, surtout, elle est hétéro, simplement. À ce moment là, je me pose déjà des questions sur le spectre de la sexualité.
On passe une belle soirée, à danser, à boire, à fumer et à s’oublier.
Je lui dis au revoir. C’était doux. On ne se disait pas tout, mais c’était ces quelques secondes en plus dans le regard qui grave l’instant.

Quelques jours passent, puis elle m’envoie un message pour me dire ne pas être encore partie de Paris. Il lui restait quelques jours.

Samedi soir, les quais, du vin ? Avec plaisir.

Quand on se retrouve ce soir là, il fait encore jour et chaud, la fin d’une journée d’été.
On se voit de loin, elle gesticule dans tous les sens et me fait rire.
Je me répète, mais elle était magnifique. Elle l’est toujours. Mais ce soir là, elle me semblait encore plus belle.
Une peau velouté, douce, parfumée… Ces yeux vert, ce sourire…Et un décolleté Mama…

On parle beaucoup, on boit. On s’aimante. Je la surprend à flirter réellement. Je rentre à moitié dans son jeu, toujours la peur de me faire des films.
Le soleil se couche et les quais se remplissent. On entend de la musique, on danse, on nous fait danser, on s’invite à danser.

Je me souviens avoir lâché prise, lorsque épuisées on s’est assises côte à côte pour écouter la musique et regarder les gens danser en se tenant la main, ma tête sur son épaule.

Aimanté, son odeur, ses cheveux, je voulais arrêter le temps. Ce ce qu’on a fait. Aimanté, nos lèvres se sont rapprochées. La musique s’est tut, les gens tout autour, tout s’étaient arrêtés, on planait.
On s’est regardé, ou souriait et on a dansé dans les bras l’une de l’autre. Je n’en reviens toujours pas.

Ce qui a suivit me paraît tout autant irréel.

Elle m’invite chez elle, c’est son dernier soir, elle déménage le lendemain. Je ne sais pas ce qu’elle attend de moi. Je ne sais pas. Mais j’y vais.
Je lui dis, qu’elle me plaisait déjà à l’époque, cet été là.

On se retrouve chez elle, allongées sur un matelas de fortune, dans un appartement presque vide.
Je n’ose pas. Je suis sa « première », je veux être sa dernière.

J’ai embrassé chaque millimètres de sa peau. J’ai sentie son souffle s’accélérer, je l’ai entendu gémir, mouiller entre mes doigts et perdre le contrôle. J’ai respiré son parfum à m’en shooter. Je me suis endormie la tête nichée dans sa poitrine.

Il a fallu que je remette ma carapace le lendemain et m’éclipser avant que mes sentiments ne nous explosent à la figure.

Etoile filante, j’attends qu’elle illumine une autre de mes nuits.

Désolé pour les fautes, pour la narration, pour cet excès de romantisme, mais c'est bien ça mes histoires de coeur.
Les histoire "Entre femmes", pour moi c'est ça, simplement.
Nous fantasmons de plaisir coupable et de désir inavoué.

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