Mélange Et Partage 2

Est ce à ce moment là que tu compris qu’il s’était passé quelques chose? Dans mes silences tu me devines, mes mutismes sont pour toi des aveux.
La pression de ta main sur mon épaule, l’acier de tes yeux si perçants que je ne me risquerai pas à soutenir ton regard.
Ta main se pose sur ma nuque prenant possession, avec la légèreté d’un papillon tes lèvres se posent sur les miennes, ta langue suave les effleure comme si tu cherchais une preuve de mon abandon.
Tout s’arrêta à l’instant ou résonnèrent ses quelques mots.
-A t-elle encore la saveur de son indécence?
Ta main saisit mon menton, me fixant de ton regard bleu glacier, ta réponse fusa.
-Oui sa bouche à le gout du pêcher. Je reconnais à la lueur dans tes yeux que la partie vient de commencer.
Il n’y aura plus de répit nous irons au bout, dans un pays ou les convenances n’ont plus droit.
- Bien nous pouvons passer au salon.
Il a ton aisance comme si tout cela était normal, comme si jouir sous ses doigts n’avait pas plus d’importance que cela.
Je te connais assez pour savoir que la jouissance mentale est l’essence même du plaisir, tu sais que tu viens de gagner une manche.


Parfaite harmonie chacun prend un plateau, on a l’impression que vous vous connaissez depuis toujours. N’y a t-il que moi qui suis dans ce tumulte d’incompréhension?
Dans un ailleurs, ce baiser de toi goutant sur mes lèvres un plaisir qu’un autre m’a donné.
La tempête gronde en moi, ma main que tu ne lâcheras plus. Veux tu recréer le lien me montrant que rien ne changera quoique je fasse?
Tu es ce genre d’homme qui prête ce qui est à lui mais l’abandonne jamais. Ce qui tient parfois plus de l’animal que de la raison. A chaque pas je ne peux ignorer le plaisir ressenti, céder à la volupté que m’offre cet homme pour ta satisfaction.
Tu attends de moi l’impossible et cet impossible je viens de m’y perdre.


Le salon est un bijoux comme le reste de la maison, un mur de baies vitrées opposant un mur en moucharabieh.


Dans un face à face harmonieux des canapés fait d’un amoncellement de coussins, une table à opium, une armoire chinoise rouge sang. Les murs épurés offre un écrin à un immense écran plat dans lequel se reflète les courbes voluptueuses des femmes qu’aime tant Botero.
De ci de là, de grandes vases de pivoines. Dans l’air flotte le doux parfum des fleurs, éveil des sens.
Plaisir des sens quand ma peau frôle la soie des coussins.
Ton bras dans mon dos, tes doigts qui jouent avec une mèche de cheveux, des vagues de frisson viennent s’échouer au creux de mon ventre.
Elle est face à moi alanguie sur les coussins, ses cheveux caressent sont corps offert à nos yeux. Il dessine sur ses courbes des arabesques, d’un doigt distrait.
Ca ne vous empêche nullement de converser, je découvre ce soir que l’art à de multiples facettes. J’en avais découvert certaines à ton contact, ils m’en dévoilent d’autres plus lascives.
Je suis dans une bulle, passant d’une sensation à une autre ne trouvant pas de port d’attache.
Cette ambiance que je ne serais définir, ne me quittera pas tout le long de cette soirée. Le repas qui suit est un délice pour les papilles. Les discussions s’en mêlent et se démêlent sans que je n’y prenne vraiment part.
Quand nos yeux se croisent je me revois à la merci de ses doigts, quand il porte à sa bouche son verre je me souviens de la saveur de ses baisers.
Ses lèvres pleines dans lesquelles j’ai envie de mordre, ce repas vire aux supplices charnels.
Tu me tires de mes pensées, épousant le galbe de ma cuisse, je quitte le vert de ses yeux pour le bleu des tiens. Tu aimes ces jeux, quand la sensualité se fait tourment.
Notre échange sera fugace, ta main ne quittera plus ma cuisse, geste qu’ils ne peuvent ignorer la table en verre ne laissant aucune intimité.

Ton regard vogue vers un ailleurs, à l’éclair qui jaillit de cet océan, j’en viens à me demander si tu ne l’as pas baisé.
C’est toi qui sonnera la fin de la soirée, fait de désirs latents et inassouvis prétextant un levé matinal.

J’aurais dit pour m’a part qu’une déferlante de sensations m’avait emporté comme la première fois ou je t’avais rencontré.
Quelques mots et nous voilà longeant le couloir ramenant à notre chambre. Ton corps frôlant le mien à chaque pas, ta main ferme me guidant, ton parfum dont les effluves chaudes et envoutantes m’enveloppent.



Je savoure le calme, besoin de reprendre mes esprits. Je vois bien que tu m’observes, je ne te laisserai dire mot.
La salle de bain sera mon havre de paix, je prends soin de fermer la porte espérant que tu comprendras mes silences.
J’observe mon reflet dans le miroir comme si je pensais y découvrir une autre. Je me dévêtis ne me quittant pas des yeux, dévoilant ce corps que je ne reconnais pas.
La générosité de ma poitrine, mes tétons pointant fièrement, au fur et à mesure que mes vêtements tombent sur le sol, je revis chacune de ses caresses.
Je m’éveille au désir pour un autre que toi, l’eau qui coule sur mon corps n’apaise pas le feu qui brule en moi.
En appuie contre le mur de la douche, je laisse l’eau me laver de ces plaisirs coupables. Je sursaute quand tes mains se posent sur mes seins, faisant rouler entre tes doigts les bourgeons éclos.
Elles voyagent sur mon corps qu’elles couvrent de mousse, délice que sont tes caresses.
Un gémissement, ma tête se pose sur ton torse, mon buste se cambre, s’offre. Ta verge caresse le sillon de mes fesses, la pièce s’emplit de buée, chaque goutte d’eau est une caresse décuplant mon plaisir.
Dans ce bain de vapeur je cherche ta queue, mon pouce effleure le gland, d’un mouvement lent et régulier ta verge s’épanouit dans le va et vient.
Avant que tu ne puisses prendre possession de mon corps, me voilà à genoux mes mains posaient sur tes cuisses.
Hommage buccal que ma langue sur ton gland disparaissant entre mes lèvres gourmandes. Dans la vapeur ambiante ma bouche glisse le long de la hampe, ma langue effleure le gland qui se donne.
L’aspirant lentement pour mieux le soumettre, quintessence de ton plaisir que sont ces quelques gouttes coulant sur ma langue.
Tu en as décidé autrement tu ne me laisseras pas te mener à l’abandon. D’un battement de cil tu m’empales sur ton chibre. Accrochée à tes épaules, collée contre le mur l’eau cascadant sur nos corps enfiévrés ta queue prend possession de moi.

Dans un combat de baisers, désir primitif d’être prise, pour me perdre dans le flux et le reflux que m’imposes le mouvements de tes hanches.
Tu te retires, ton gland effleurant mes nymphes ouvertes sous les assauts de ta queue.
Mes gémissements assourdis par le bruit de l’eau, la à laquelle tu soumets mon corps. J’en meurs de cette lenteur que tu m’imposes, la sensation de ta verge tendue glissant doucement en moi. Toi qui ne bouges plus pour la minute d’après quitter la chaleur de mon fourreau. A mon corps défendant tu es maitre de mon plaisir, ton gland qui caresse mon clitoris et me voilà prête à te supplier d’en finir.
Suppliques dont tu n’auras rien à faire, tu aimes trop me laisser sur les crêtes du plaisir.
- Regarde moi
Impératif, l’ordre fuse, tu as ce ton de voix qui n’accepte aucuns refus. Je me noie dans l’acier en feu, tes coups de reins se font plus rapide dans la fusion de nos regards. Avide de te sentir en moi, toi avide de le lire mon désir sans filtre.
Naviguant au grés de tes coups de reins, tu ne me laisses d’autres choix que de surfer sur les vagues de la volupté.
Tu me veux dans un abandon total là ou le plaisir prend le dessus sur les convenances. De ta verge tu me fais basculer dans un puits sans fond. Mes cris résonnent dans la salle de bain, un dernier mouvement de hanche, tu me rejoins dans cet ailleurs ou nos jouissance ne font plus qu’une.
Je reprends vie sous la douceur de tes lèvres, avec délicatesse tu me reposes sur le sol.
La caresse de l’eau prolonge cet instant magique, tes mains finissent de me laver dans un océan de mousse et de sensualité.

Comme après un orage, une brise vient tout calmer, mon corps s’offre savourant ces derniers instants de plaisir.
Tu m’enveloppes dans un peignoir me serrant une dernière fois contre toi. Nos mains soudées nous regagnons la chambre, la fraicheur des draps en coton apaise ma peau échauffée.
Un dernier baiser, le gout de tes lèvres avant que je ne m’endorme épuisée par cette première journée.



Des plaintes assourdis me tirèrent du sommeil, ta respiration apaisée à mes cotés me rassure. Je n’ose bouger de peur de te réveiller, me remémorant tout ces moments que je ne pensais jamais vivre.
Un gémissement aura raison de moi, un dernier regard vers toi m’assurant que tu dors profondément. La nuisette que tu as posé sur le lit, en un minimum de geste je couvre ma nudité. Quand mon pieds se pose sur le sol froid un frisson me traverse comme si j’allais braver un interdit. Ce qui ne m’empêche nullement de faire un pas de plus,
guidée par les sons que je ne définis pas.
Dans ma tête défile les images de cette journée, la façon dont je me suis offerte, cambrée sous ses doigts inconnus.
Ce désir qui m’attire inexorablement vers lui, à l’évocation de ces souvenirs mon corps s’éveille.
Je longe le mur de moucharabieh, les soupirs deviennent gémissements sans que je ne pense à retourner dans notre chambre. Le salon que seul éclaire l’écran plat, mes mains qui effleurent la cloison, la fraicheur du sol sous mes pieds avant que je ne réalise qu’ils sont enlacés nus sur le canapé.
Je me fais voyeuse de leur intimité, ne bougeant pas hypnotisée par la danse de ces deux corps.
Les courbes qu’il caresse avec délicatesse, sa main qui dessine ce corps fait de pleins et de déliés. Sa croupe qui se tend, ses doigts qui soulignent l’arrondi d’une fesse.


Je sursaute quand je reconnais ta voix. Envoutée par ce qui se joue devant moi,je n’avais pas prêté attention à l’écran jusqu'à ce moment.
Ma surprise est totale quand je te vois avec elle, dans la chambre ou je vous ai laissé. Tes mains sur ses hanches ne laissant aucune place à l’imaginaire.
Sculptant son corps, le découvrant à nos yeux comme pour mieux nous dévoiler le galbe de sa croupe, l’éclat de sa peau de porcelaine. La robe qu’elle portait ne la couvre plus, en appuie sur le lit, elle s’offre avec un naturel qui me déconcerte. Ses cheveux cascadent couvrant son visage mais pas ses gémissements, ses reins cambrés te laissant maitre du jeu.
Seul ton membre qui caresse sa raie culière n’est visible de la spectatrice que je suis, ses ondulations ne sont qu’un encouragement à être prise.
Quand ta verge la pourfend un cri emplit la pièce, totale harmonie avec ce qu’il se passe à l’écran. Comment ai je pu oublier le moment présent.
En levrette face à l’écran dans une parfaite synchronisation un autre chibre l’a possède, allant en elle dans un va et vient lent et profond.
Il l’a baise tout en la regardant se faire baiser par toi, qui y a t’il de plus décadent que cette scène.
C’est comme un ballet ce qu’il se passe devant mes yeux, entre réalité et rêve je suis voyeuse de tes ébats et des leurs. Ta queue pénètre en elle ne lui laissant aucun repos, ses gémissements t’encouragent à varier tes coups de rein. En moi se joue une chose inédite, l’impudeur de te regarder avec une autre.
Son mari ne quitte pas l’écran des yeux rythmant ses va et vient avec les tiens. Elle se cambre se donnant un peu plus comme si cela était possible.
C’est dans cette ambiance d’excitation que je me laisse aller, ma main glisse sur la soie, emportée par l’envie de te sentir en moi ou bien d’être à sa place?
La main entre mes cuisses, je me caresse de te voir prendre cette femme, mes doigts déplient les pétales mettant à jour mon clitoris. Danse ancestrale que sont mes doigts et celle de son mari naviguant entre ses reins.


Pour le première fois mon excitation née du plaisir de voir une autre se donner à toi. Excitation d’être doublement voyeuse, mon doigt glisse, caressant mes lèvres gorgées de plaisir. Mon clitoris éclot sous les caresses de mon majeur, nimbant de son nectar ma chatte. Je la regarde offrir son buste, ses tétons qu’il fait rouler sous ses doigts, elle ne peut cacher l’excitation qu’elle en tire.
Un coup d’œil à l’écran, à la cadence de tes mouvements de hanche je sais que tu es au bord du précipice. Avec cette grâce qui caractérise chacun de ses gestes, elle se glisse à genoux devant toi. Avec délicatesse elle se saisit de la hampe pour la porter à ses lèvres, d’une langue mutine elle caresse le gland, l’enrobant de sa bouche pulpeuse.
Ta verge disparaît, ton corps se tend comme pour mieux savourer le délice de cette caresse.
Son regard qui t’observe, la bouche pleine de toi, ses lèvres ourlées t’absorbant totalement. Sans te quitter des yeux elle fait coulisser ta queue dans sa bouche, tes mains dans ses cheveux donnant le rythme.
Parfois le gland apparaît pour disparaître l’instant d’après, le corps tendu je sais que tu es prêt à lui faire l’offrande de ta jouissance.
Un cri plus fort que les autres me ramène vers eux, ses mains sur ses épaules il l’enfonce sur sa hampe.
Mon majeur flatte mon clitoris au bord de la jouissance regardant ses deux couples aux portes de la félicité.
Entre gémissements et cris une vague de jouissance me submerge m’emportant bien au delà de ma raison.
C’est dans un maelstrom de sensations que nous laissâmes tous aller dans la volupté, plaisirs simultanés.
Mes doigts sont la preuve de ma jouissance, je lèche cette volupté que tu viens de m’offrir par procuration
Ce week-end m’emmène bien au delà de ce que je croyais vivre un jour. La voyeuse que je suis regarde ce couple dans ce qu’ils ont d’intime, intimité que tu as partagé. Savais tu que vous étiez filmé?
Une fois l’excitation passée, baisers doux et tendres, mains qui se cherchent, qui s’apaisent.
Je les laisse retournant vers toi, retrouver dans la chaleur de tes bras cette assurance dont j’ai besoin pour aller au delà des limites.
Est ce que je partagerai avec toi ce moment hors du temps?

Je te rejoins comme je t’ai quitté…

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