La Tentation Du Velours 8

La tentation du velours 8

Ma chère Lola,
Nous voici à la veille de la fête nationale, le moment est venu de faire le point après un mois et demi d’existence parisienne. Les cours à la Sorbonne commenceront début octobre. Mon dossier, enfin complet, a été validé. La présence de mon oncle Alain, venu deux jours à Paris, y a été pour beaucoup. Il s’est marré devant mes posters. Quant à la mamie, elle n’y a prêté aucune attention, je ne sais même pas si elle les a vus.
Viviane se fait pressante, mais je ne peux pas me résoudre à couper les liens. J’aime beaucoup sa présence, son humour, son style un peu déjanté. Née deux ans avant moi, elle fait davantage gamine. Paris en sa compagnie est vraiment la plus belle ville du monde.
Sandrine et moi, nous nous voyons de temps à autre. J’ai joué franc jeu en reconnaissant être à la recherche d’une relation exclusivement sexuelle, cela lui convient. Parfois, on se permet un flirt un peu poussé dans un des cafés du Marais. Inutile de dire qu’on est vite repérées.
J’ai reçu un autre coup de fil de New York. Pourquoi, dès que je pense l’oublier, Sarah veut se rappeler à mon souvenir ? C’est une dont je me passerais volontiers. Après son appel, un passage dans la salle de bains s’imposa. La psyché me renvoya le portrait d’une gamine aux yeux embués. Peut-être que le problème venait de là, peut-être que si je ne me comportais plus comme une gosse minaudant au téléphone, Sarah accepterait de rentrer, de me revoir. Alors notre histoire commencerait enfin.
Un appel s’imposait dans cet optique. Un timbre maintenant connu résonna dans l’écouteur au bout de quelques minutes d’attente.
– Bonjour Anaïs, comment vas-tu ? Tu veux passer pour un coup de peigne ?
– Salut Gaëlle. Je préfèrerais que tu viennes chez moi avec ton matériel et des catalogues, j’ai pris une décision.
– Bien, finit-elle par consentir après réflexion, donne-moi l’adresse. J’y serai à 16 heures.



Chaque employée de ce salon réputé suit ses clientes avec assiduité, et Gaëlle s’occupe de mes cheveux depuis que Sarah nous a présentées. Le coiffage est un instant privilégié, on se comporte l’une envers l’autre comme des amies. Après avoir feuilleté les catalogues devant une tasse de thé afin de choisir le modèle, je m’installai dans la salle de bains face à la psyché.
Trois heures plus tard, Gaëlle rangeait son matériel, je ne pouvais pas détacher mon regard de l’image reflétée dans le miroir. Le dégradé donnait du volume, l’effet coiffé-décoiffé apportait une touche sauvage. La coiffure ne me vieillissait pas, elle rendait cependant l’observateur incapable de me donner un âge. J’avais changé de tête.
– Et pour l’entretien ? demandai-je, prête à sacrifier du temps pour conserver cette image.
– Plus facile qu’il n’y parait, ma belle, sourit Gaëlle en déposant un vaporisateur sur l’étagère, puis en se replaçant dans mon dos. Tu travailles la masse comme ceci.
Ses doigts fins s’enfoncèrent de nouveau dans ma tignasse claire aux reflets naturels blonds.
– Je t’ai laissé un shampoing sec, c’est parfait pour sortir après le travail. Tu n’auras pas à te mouiller les cheveux et à les faire sécher.
Je la remerciai d’une bise sonore sur la joue. La note était pour l’agence. En parlant de l’agence, Marc allait avoir du travail afin de mettre mon book à jour.

Sandrine sur le pas de la porte se retourna longuement vers ses collègues. J’imaginai l’espiègle exagérer sa révérence à l’instant de prendre ses vacances, histoire de faire des jaloux. Enfin elle se retourna, et parcourut les quelques mètres de trottoir qui séparaient le cabinet d’assurance de la terrasse à laquelle j’étais installée.
– Salut !
Sandrine suspendit sa démarche légère pour inspecter les tables d’où l’appel semblait provenir. Son regard sur moi traduisit la stupéfaction. Était-ce parce que je l’attendais pour la première fois à la sortie du boulot ?
– Ça alors ! bredouilla-t-elle, incapable du moindre geste.
Je… tu…
Son air ahuri tinta à mes oreilles comme le plus beau des compliments. Ainsi, selon toutes mes prévisions, ce changement d’aspect incitait à me regarder différemment. J’invitai d’un geste de la main Sandrine à s’asseoir près de moi. Le serveur la suivit de près.
– Une bouteille de champagne rosé, s’il vous plait, commandai-je avec spontanéité, comme si je n’accordais de valeur qu’à ce breuvage.
La somme des regards sur moi augmenta encore, et le désir d’en jouer se fit plus pressant. Une main dans le cou de mon amie, j’attirai son visage toujours empreint de stupéfaction, et posai mes lèvres sur les siennes. Sa bouche s’ouvrit par réflexe, j’en profitai pour lui offrir un baiser profond, passionné. Le tintement des coupes sur le plateau signifia le retour du garçon de café. Il patienta, éberlué, désireux de ne pas bousculer des clientes qui venaient de lui commander une bouteille facturée à 120 euros.
– Ne me dis pas que tu fais ça pour arroser mes vacances, s’amusa Sandrine en reprenant son souffle, ou je poserai souvent des congés.
– C’est une raison parmi d’autres. On va faire la fête, ce soir.

J’apprenais vite, le monde allait s’en apercevoir. C’est dans cette optique que j’avais défini ce que nous devions porter. Un bref passage chez Sandrine afin qu’elle se douche, j’étudiai avec soin le contenu de sa garde robe. Mon choix fait, j’ajoutai une tenue décontractée, des sous-vêtements de rechange, quelques affaires de toilettes dans un sac.
Entre les bars lesbiens du Marais et le bal des pompiers rue de Sévigné, on pouvait s’éclater à proximité de chez moi sans devoir changer de quartier. Ensuite, passer le 14 juillet au lit dans ses bras me satisfaisait. Dire que ce serait le moyen de récupérer des forces…

Sandrine me laissa jouer à la poupée avec son corps. Habituée ces derniers temps aux mains expertes des habilleuses professionnelles, je jubilais de changer de rôle. La pauvre se soumit sans broncher à mes caprices.
Puis vint le temps de m’occuper de moi. Enfin, la grande psyché collée à la porte de la salle de bain livra son verdict.
La chemise à manches longues blanche de coton nouée sur le ventre, retroussée négligemment au niveau des coudes, un jean taille basse clair à l’effet usé, la limite entre ce qui était montré et ce qui était suggéré apparaissait flou. Sandrine me laissa arranger sa coiffure.
– Je n’ai jamais pensé à ce style, dit-elle enchantée du résultat.
Placée dans son dos, je pouvais me régaler du côté pile reflété dans la glace et profiter du côté face. Je ne m’en privai d’ailleurs pas.
– Tu as la morphologie du sablier : largeur des épaules équivalente à celle des hanches, la taille fine, c’est parfait pour toi. Le nœud de la chemise fait toute la différence. Trop haut sous les seins, ça fait étalage de viande, beurk ! Là, tu vois, il dégage juste ton nombril. Quand on a un nombril pareil, c’est un crime de le cacher. Le jean est très bien, j’aime ce bleu clair délavé. Il moule ton joli cul. Sans la ceinture, ça baille un peu sous tes reins, un appel à la luxure, ma chérie. Alors, pas de ceinture !
– C’est génial de t’écouter, s’enthousiasma mon amie en se décalant sur le côté pour saisir mon image dans la psyché. Qu’est-ce que tu as prévu pour toi ?
– Ma morphologie est en V, le triangle inversé, les hanches plus étroites. J’ai choisi ce bustier à encolure bateau et manches courtes, noir uni, je n’attache pas le second bouton, ça met mes seins en valeur. Pas de froufrous, aucun volume rajouté car je suis large d’épaules. Pour le bas, un short en jean à l’effet usé qui s’accorde au tien, tennis blanches et socquettes. Je te plais ?
Un baiser me le prouva mieux qu’un discours.

Ma petite Lola, mon intérêt premier avait été de séduire Sarah, mais je me découvrais à cette occasion une certaine tendance à l’exhibition. Attention, je n’en suis pas à me promener nue dans la rue ; cependant, sentir les regards, me savoir jolie et désirée amenait une véritable émotion, une excitation presque physique.
Á moi aussi de faire preuve de prudence, car la provocation n’est pas sans risque. Le désir et la jalousie peuvent amener des actes inconsidérés.
On passa d’abord au Nix Café. L’ambiance plutôt calme de ce début de soirée nous plaça sous le feu des projecteurs, des nanas déjà occupées à draguer ou prises dans leurs discussions auraient eu moins tendance à se retourner sur notre passage. Cathy, la serveuse qui avait tant ri au soir de notre rencontre, nous fit la bise. Sandrine et moi étions revenues ensemble plusieurs fois, on nous considérait en couple, ou pas, tant jouer sur l’ambiguïté nous amusait.
– Waouh ! Ça déchire, nous lança-t-elle dans un grand sourire.
Un cocktail offert aux arrivantes pour marquer la fête nationale, et Cathy paraissait davantage attirée par notre compagnie que par son job. La serveuse en salle, une grande brune aux cheveux courts, posa son plateau près de nous, pas seulement pour permettre à sa collègue de le remplir ou le débarrasser plus vite. Elle aussi se laissait prendre au plaisir de m’approcher.
On était bien à ce petit bout de comptoir. Les cocktails d’un côté obligeaient les entrantes à se frotter à nous, le plateau de l’autre incitait les clientes déjà installées à prendre leurs commandes au bar. Le travail des serveuses en était facilité, je me régalais des regards concupiscents. Cathy, rationnelle, se pencha à nos oreilles.
– On a une photographe pour la soirée, histoire d’immortaliser l’ambiance, je peux la coller à vos basques ?
J’acquiesçai, sans laisser le temps à Sandrine de réfléchir à la situation.

Mes pensées, d’habitude partagées entre Sarah et mon entrée à la Sorbonne, s’envolèrent vers des horizons nouveaux. Un physique, un boulot qui rapporte, la possibilité de m’éclater, toutes les filles de 18 ans n’avaient pas tant. La possibilité d’une revanche sur mon adolescence gâchée par l’homophobie d’une bande de pecnots, dont mes parents, m’incitait à l’excès. Et alors !
La soirée s’éternisa au Nix, le bal des pompiers à quelques rues d’ici se déroula aussi bien sans nous. Provoquer les hétéros ne nous était d’aucune utilité, faire naître un désir illusoire chez des mâles en rut nous inspirait encore moins. Deux personnes du même sexe main dans la main, ou à s’embrasser, ne provoquaient aucun remous ici. On était chez nous, entre nous, enfin dignes d’une liberté chèrement gagnée.
Bien sûr à Montmartre, la tendresse entre Viviane et moi n’avait soulevé aucun remous. Mais il aurait suffi d’une moquerie déplacée, d’une remarque obscène, d’une insulte, pour voir ressurgir l’incompréhension et la haine. Alors oui, on peut se permettre en plein jour, dans certains lieux, de se montrer telles qu’on est. Mais oser la nuit, dans un endroit grouillant de types perturbés par un taux anormal de testostérone, représentait un risque que nous ne voulions pas courir.
On rentra sagement chez moi à la fermeture.

J’estimai avoir assez bu ; deux coupes de champagne à la brasserie et quatre cocktails ensuite me plongeaient dans une douce euphorie, légère mais heureusement consciente. Le summum du ridicule est, pour moi, de s’éclater pour n’en conserver aucun souvenir à cause d’un trop plein d’alcool. Sandrine m’accompagna à la dégustation d’un café au son d’un morceau de Chill out en prélude à notre nuit.
Elle se déshabilla tranquillement, comme elle l’aurait fait seule chez elle, avant de s’installer sur un haut tabouret de bois au comptoir séparant le coin cuisine de la chambre proprement dite. Sans en avoir l’air, j’avais suivi l’effeuillage, l’esprit tourné vers les délices promis. Je l’imitai, et on se retrouva nues, assises côte à côte, avec ce petit brin d’étincelle dans les yeux qui exprime le désir encore sage, presque imperceptible à l’observation d’une tierce personne.
– Super soirée ! gloussa Sandrine, caressant négligemment mes cuisses fermées d’un revers de main. Tu as eu un succès fou.
– Et toi alors ! Tu crois que je n’ai rien remarqué ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit à l’oreille, la brune qui restait collée dans ton dos ?
L’épaisseur des murs nous permettait de rire, on ne s’en priva pas.
– Elle imaginait un plan à quatre avec sa copine. Tu nous vois dans une partouze lesbienne !
– Je ne sais pas, mentis-je d’un air faussement ingénu, la regard fixe sur le téton de Sandrine que je titillai d’un doigt. Et toi ?
Elle bomba le torse, le temps de mûrir une réponse. Sa main se fit pressante sur mes cuisses.
– Coucher avec une inconnue, comme nous la première fois, c’est différent. On prend le temps, il y a un cheminement intime avant de conclure. Mais se retrouver dans le même lit avec plusieurs nanas au bout d’une seule soirée, je ne pense pas.

Ce n’était pas la première fois, je fus pourtant surprise par la profondeur du baiser. Sandrine savait prendre ma bouche en distillant les premiers effleurements à l’intérieur de mes bras, sur mon cou, mes flancs, sans se précipiter sur les zones trop sensibles. Elle aimait faire monter une lente excitation, lire dans mes yeux la progression du désir, m’amener à la supplier.
Mes mains sur ses formes trahissaient mon impatience. Malgré mes efforts pour l’imiter, pour doser la provocation, je cédais toujours en prenant un sein dans une main, l’autre glissée sur ses fesses rondes, dans le sillon chaud les séparant. Alors son ventre se contractait contre le mien, on remontait nos cuisses pour qu’elles participent à la fête.
Sans trop s’attarder aux préliminaires cette fois, Sandrine me plaqua contre le lit, une main à plat sur ma gorge, le regard brûlant accroché au mien. Elle se pencha lentement et glissa la langue dans mon oreille.
– Tu la veux dans la chatte ?
Ma poitrine se souleva pour toute réponse. Mon amante joua au reptile sur mon corps, comme un serpent aurait reculé au lieu d’avancer, sans me quitter des yeux. Sa bouche s’attarda à peine sur mes seins, le temps de suçoter les pointes tendues, de les faire durcir encore. Une main déjà dans ma touffe, l’autre lui servant d’appui, elle continua sa progression jusqu’à descendre du lit. Reprenant ses gestes lents, elle attira mon bassin au bord de la couche, mes pieds au sol. Dans un réflexe, j’attrapai les oreillers pour les glisser sous ma nuque, désireuse de profiter du spectacle, ajouter au plaisir de recevoir celui de voir.
Agenouillée à même le parquet entre mes cuisses ouvertes, Sandrine comprima mon pubis d’une savante pression, tandis qu’elle ouvrait mes chairs de son autre main. Ses doigts jouèrent dans mon intimité, à l’exploration de ma vulve jusqu’à la zone du clitoris, par touches légères. Je n’aime pas le toucher vaginal, ma chérie l’évita avec soin, concentrée sur le vestibule. Enfin elle se pencha et enfouit sa langue dans ma grotte.
La merveilleuse sensation d’être fouillée m’arracha un premier soupir précipité. Très vite le feu se répandit dans mes entrailles, ma tête bourdonna d’une musique que moi seule pouvais entendre. Les yeux sur sa tignasse qui montait et redescendait au rythme de sa bouche, j’imaginais sa langue dans mes nymphes à la recherche de la liqueur odorante. De son application dépendait l’extase, et Sandrine s’appliqua.
Contrairement à ce que j’avais cru, à ce que mon amante souhaitait sans doute, je fus longue à venir. Comme si mon corps, heureux de l’instant particulier, refusait de se laisser aller. Variant les caresses, Sandrine pinça mon bouton entre ses lèvres, puis l’aspira, laissant ses doigts au chaud dans mes muqueuses.
La délivrance se fit brutale, longue, intense, un véritable orgasme qui m’amena à la limite de l’inconscience. Elle abandonna mon clito, sa langue retrouva la moiteur de ma grotte. Mes mains sur mes seins, la tête renversée dans les oreillers, j’ouvris la bouche sur un feulement rauque, à la recherche d’oxygène.

Le temps de récupérer mon souffle, Sandrine s’abandonnait à mes caprices. Je l’allongeai sur le lit et m’accroupis à côté, au niveau de son bassin. Encore haletante, j’en profitai pour l’observer entière, et suivre d’un frôlement des doigts le résultat de mon admiration. Vite, l’effleurement se fit caresses, son corps réagit. Elle gémit de bien-être.
Ma bouche entra dans la danse, je la voulais toute à moi. D’abord sur les bras, dans le cou, sur le ventre, puis des pieds à ses cuisses fermes, ma langue laissa des sillons humides sur sa peau. Je gardai le meilleur pour la fin, son nombril profond avec lequel je jouai.
N’y tenant plus, je m’appropriai ses seins larges, galbés. Leur réaction me ravit. La tête tournée afin de saisir l’expression de son regard, je m’attardai sur les tétons jusqu’à les sentir durs sous ma langue. Puis je repris ma position, la main gauche sur sa poitrine et la droite dans les poils courts de son pubis que Sandrine laissait repousser pour moi.
J’aurais voulu la maintenir ainsi en éveil, prête à toucher l’essentiel sans le faire, la grimace sur ses traits me supplia de mettre un terme au supplice. J’aidai mon amante à se relever, lui offrit un biaiser profond au passage, et m’allongeai à sa place, la tête en hauteur soutenue par les oreillers.
Sandrine comprit, et s’installa à califourchon de manière à voir mon visage. La moiteur de son sexe me donna le vertige. Ma langue aussitôt dans les nymphes, je la léchai pour notre plus grand plaisir partagé. La maintenant par les fesses, j’imprimai à son bassin le rythme du va et vient. Le buste droit, le menton sur sa gorge, elle m’observait d’un regard brillant.
Pensait-elle à la même chose que moi en cet instant, quand la confiance me poussait à lui offrir la caresse suprême, et qu’elle acceptait de poser sur ma bouche ce qu’elle avait de plus secret ? Je me délectai de sa mouille, béate de la sentir sur mes joues, mon menton, heureuse d’en avaler.
Un doigt sur son clito, j’en glissai deux de l’autre main dans son antre. Mon amante les accepta d’un soupir langoureux. Décidée à participer, elle imprima seule la profondeur de la pénétration, ses cuisses serrées autour de mon visage me privaient de bouger.
Triturée par le bouton, la vulve léchée dans ses moindres replis, prise par mes doigts, Sandrine lâcha la bride de son plaisir. Elle se déhancha jusqu’à se raidir sur mes doigts, à écarter presque violemment mon pouce de son clito, et laissa seule ma langue tirer parti de son orgasme.

Dans les bras l’une de l’autre, les mains déjà prêtes à une autre escale sur les peaux brillantes de nos ébats, je ne pus retenir une confidence.
– C’est beau une femme qui jouit.
– On sera belle toute la nuit, m’assura Sandrine avant de lover sa langue contre la mienne dans ma bouche affamée.
Notre voyage n’en était qu’à ses débuts.

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