Nouvelle Danse

Depuis 4 mois, nous suivons le même cours de danse. Salsa. La salle se trouve au premier étage d'un bâtiment proche du centre ville, où l'on passe souvent sans la remarquer. La décoration est classique : du parquet, des rampes en bois sur les côtés et une grande glace sur le mur de devant. En Salsa, on ne l'utilise pas. On sort simplement la chaîne Hi-Fi de la petite salle à matériel au fond, et la prof nous dicte les nouveaux pas à travailler sur la musique qu'elle apporte elle-même. Je suis grand débutant mais je prend plaisir à travailler chaque semaine. Les tenues raffinées, les mines réjouies et les corps souples, tendus, qui se jaugent, se rapprochent, s'enlacent, se reconnaissent et s'éprouvent deux par deux, tout cela m'attire. Et surtout toi ! Toi, la danseuse sublime, toujours prête à faire les démonstrations des nouveaux pas avec les cavaliers expérimentés. D'ailleurs, me donner ce prétexte pour te regarder entre chaque exercice, c'est vraiment aimable de ta part ! Non..., je ne pense pas que tu m'aies remarqué, ou plutôt sûrement du fait de ma timidité à ton égard : j'évite toujours de danser avec toi lorsqu'il faut changer de partenaire. Une fois, tu m'as bousculé et tu t'es excusée avec un grand sourire, ça m'a cloué sur place. J'ai vraiment eu l'impression que ça n'a pas été le fruit du hasard, mais plutôt une malice, une taquinerie de ta part. Et ces bas noirs, que tu portes à chaque séance et dont on peut apercevoir le haut lors des pirouettes, ils me poursuivent bien après la séance de danse, si tu savais. Mais j'imagine que tu le sais, d'ailleurs. Être aussi belle, être mise en valeur, tu as sûrement confiance en ta féminité. Car ta jupe se soulève, tournoie en cercle, à chaque pirouette, on y voit même le haut de tes cuisses. C'est à la fois un régal et un supplice. Comment font ces danseurs qui t'entraînent pour ne pas en être troublés ?

C'est au dernier cours de l'année, avant les vacances de Noël, que tu m'as donné la réponse.

Durant le cours, nous avions paradoxalement souffert de la chaleur, car le chauffage, mal réglé mais nécessaire vu les températures hivernales, nous avait littéralement fait suer, plus que les exercices eux-mêmes. Les danseuses, sans exception, avaient retiré toutes les couches d'habits superflues. Les poitrines fières se dévoilaient à moitié, prêtes à se joindre à la ronde des corps. Les yeux s'allumaient, les prévenances et amabilités se faisaient plus nombreuses que d'habitude, rivalisaient entre elles et se fondaient elles aussi dans la parade de cette soirée d'hiver.
J'avais pris l'habitude de ranger le matériel en fin de séance. Pas grand-chose : il suffisait de faire rouler le meuble sur lequel était posé la chaîne, sans aller trop vite pour ne rien renverser. La laisser dans la petite salle de rangement, puis éteindre toutes les lumières et claquer la porte derrière soi. Cette fois-là, j'avais fini de déplacer la chaîne dans la petite salle quand tu apparus sur le seuil de la porte, souriante. Je me croyais seul ; surpris par cette apparition, je bredouillais :
- « Salut, tu ne pars pas ? »
- « J'ai oublié mon gilet, là !» lanças-tu en pointant du doigt la table derrière moi. Je me retournais :
- « Ah oui », m'en saisissais alors que tu t'étais avancée pour le prendre également. Je sentis le bout de tes seins frôler mon dos puis s'y arrêter le temps de mettre la main sur ce gilet. Je me figeais alors, le corps tendu, le souffle arrêté. Tu reculas d'un pas, me voyant toujours de dos face à la table.
- « Tu ne sors pas ?» me lanças-tu à ton tour.
- « Euh si... » marmonnais-je. La chaleur, l'excitation d'un frôlement, cette promiscuité tant espérée et tant redoutée, tout cela m'avais remué, je voulais que cela continue, mais n'osais plus me retourner.
- « Je dois encore ranger... » je ne sus pas terminer car je n'avais rien à ranger. Alors tu t'approchas, posas ta main sur mon épaule et dis doucement :
- « Je peux t'aider ? » Puis je sentis à nouveau cette fabuleuse poitrine se poser contre mon dos, ce qui ne manqua pas de me faire frémir.

- « Oui. » lâchai-je dans un souffle.
Ton front vint alors se poser dans le haut de mon dos, tes deux mains vinrent sur mes épaules, y prirent leurs marques, puis descendirent le long de mes bras, jusqu'à mes mains moites. Je les sentis parcourir mon dos, doucement, avec assurance. « Détends-toi » me dis-tu au creux de oreille, pendant que tu commençais à caresser mon torse. Tes mains parcoururent ainsi tout le haut de mon corps, en alternance sur le torse, le ventre, la nuque, le dos, même le visage et la tête. Cette danse caressante de tes mains sur ma peau, apaisa ma respiration qui s'était faite plus régulière, plus ample. Un nouveau sentiment de sécurité envahissait ce corps dont je ne contrôlais plus les réactions depuis le début de ton assaut.
- « Tu aimes ce que je fais ? »
- « Oh oui » répondis-je immédiatement, transi de plaisir.
- « Retire ta chemise !». Cette chemise que tu avais déjà complètement déboutonnée, je l’abandonnai bien volontiers.
Alors tu m'électrifias à nouveau en pressant tout ton corps contre moi. Je sentis tes mains descendre vers mon pantalon, puis passer sur mon sexe, ce qui me fit pousser un cri de plaisir. Ton corps s'abaissa lentement le long de mon dos, tout en continuant les caresses, cette fois sur mes cuisses, puis le bas de mes jambes. Tu te décalas légèrement, mis ta tête contre l'extérieur de ma cuisse gauche. Cette fois, je pouvais te voir ; ton visage, calme, souriant, et ta poitrine, blanche, ronde et ferme, encerclée par un créneau de tissu noir finement ciselé, plus que jamais offerte à mes regards dans ce décolleté. A nouveau, tu m'invitas à me détendre, tout en caressant mes jambes, puis en visitant de plus en plus régulièrement ce sexe qui tressaillait.
- « Tu as envie ? »
- « Oui. »
Tu défis alors ma ceinture, déboutonnas le jeans puis tiras lentement mes vêtements jusqu'au sol. Tu remontas à mi-hauteur, plaças ta tête sous mon bras gauche puis glissas d'autorité deux doigts dans ma bouche, que je suçais avec plaisir, pouvant commencer enfin à participer.
Je suçai ainsi tous tes doigts, ta main, puis tu revins subitement à mon sexe tendu que tu humidifias en le décalottant complètement. Ta main gauche branla alors généreusement le sexe rougi, tandis que tu léchais consciencieusement la peau de mon ventre. Je ne sais plus ce qui eut raison de moi, de ces images que tu m'offrais ou de ces sensations électriques que tu imprimais dans mon corps. Enfin ma respiration se fit de plus en plus irrégulière, alors tout en branlant énergiquement mon sexe, tu glissas soudainement un doigt de ta main droite directement vers mon cul et commenças à le polir agilement. Pris comme je l'étais, tous les muscles de mon corps se raidirent, mon menton se releva et mon cul se contracta puissamment autour de ton doigt à demi pénétré. La seconde suivante, je jouissais dans les secousses et les cris, sous ton regard enjoué. Les saccades passées, tu m'embrassas tendrement sur les lèvres et dis en souriant :
- « C'est du propre ! ». La table, le mur…J'étais presque fier d'en avoir mis partout. Je trouvai des mouchoirs pour nettoyer, quand tu me lâchas dans avec un clin d’œil :
- « Ce n'est pas la dernière fois que tu nettoieras.»
Depuis, nous dansons ensemble...

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