Eloge De La Pilosite

Je sais, la mode est aux sexes glabres, rasés mais c'est contraignant, épilés, des instituts de beauté font cela très bien, quand ce n'est pas définitif grâce au laser. Cette mode est relativement récente et beaucoup d'hommes semblent en être de grands adeptes à la condition qu'elle concerne leur partenaire et non pas eux et encore ?

D'un point de vu masculin j'admets qu'il peut être amusant de faire l'amour avec une femme se donnant des airs de jeune fille impubère, c'est gratifiant et rajeunissant.

Pour les femmes la mode du tatouage permet de nombreuses variations en forme de lépidoptère ou autres fantaisies d'autant plus facilement que la couleur s'est invitée dans lesdécors.

Cela dit, j'avoue, pour ma part, trouver de multiples plaisirs à explorer de forêts profondes, mais bien débroussaillées afin de ne pas me retrouver dans une forêt vierge où mes doigts devraient être munis de boussoles pour se retrouver. L'infinité des variétés de ces flores pileuses est un régal. Elles vont du brun sombre à la couleur des blés mûrs en passant par le roux des couleurs d'automne.

D'autres sont plus discrètes et évoquent de jolis coussins de mousse à la texture soyeuse.
Passer mes doigts pour les peigner, y entortiller un index dans les hautes tiges de cimes non encore élaguées par des ciseaux habilles.

Je sais qu'elles enferment toutes une grotte au fond de laquelle se cache une source qui ne veut bien distiller son breuvage, que dis-je. Son ambroisie, au sens grec du terme, qu'à celles ou ceux qui sauront les faire frémir.

Cette grotte se dissimule dans les pétales d'une fleur, pétales qu'il faut savoir écarter avec délicatesse pour atteindre le pistil qui fièrement vas se dresser. Il est tellement beau qu'il attire les lèvres, le rose de ses pétales tranche avec la couleur de la forêt qui dissimule ses merveilles. Un peu plus bas la grotte commence à distiller sa liqueur et se effluves enivrantes.

La langue vient y laper les premières coulées dont les gouttes font briller les poils comme la rosée du matin sur les herbes folles.

Mon doigt veut se faire spéléologue, il a sa vie propre, il s'enfonce, des râles commencent à se faire entendre. Il remonte ce canyon à la recherche du pistil. Les plaintes deviennent plus fortes, les halètements s'accélèrent et brutalement une cataracte vient inonder mes doigts ma main, tout à l'entour. L'odeur de cyprine envahit la pièce.

Je suce mes doigts comme lorsque j'étais petite fille et que je les plongeais dans la confiture.

Ma promenade dans les frondaisons à fait jouir ma maîtresse, j'en suis d'autant plus heureuse que demain ou tout à l'heure c'est ma que sa main viendra explorer

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