Au Milieu De Nulle Part

Le but c’était d’arriver chez ma sœur avant que l’orage ne commence. Visiblement c’est raté. Le vent se déchaîne contre ma voiture et il tombe des trombes d’eau. Je vois à peine où je vais et je commence légèrement à paniquer. J’ai beau rouler à moins de 30 à l’heure, ma conduite et ma concentration se détériorent à la minute et je suis de plus en plus fatiguée. Je suis sur une petite départementale qui traverse ce qui semble être une forêt. C’est la première fois que je rends visite à ma sœur depuis son emménagement et je me maudis intérieurement pour lui avoir promis de venir ce week-end.

Soudain, mon cœur manque un battement et je sens mon estomac descendre à mes chevilles. Quelque chose vient de traverser la route. Je donne un coup de volant par réflexe et ma voiture glisse, plus que ce à quoi je m’attendais. Foutue pluie ! Je ne suis plus sur la route mais la voiture s’est stabilisée avant les arbres. Soulagée, je m’arrête, respire et monte le son du CD de la voiture pour gagner un semblant de calme. Je calle mes battements de cœur sur le rythme de la musique et reprends mon souffle au bout d’une minute.

Je ne sais pas vraiment quoi faire. Avec ce temps mon téléphone n’a aucun réseau et je n’arrive pas à voir net à plus de 2 mètres. Alors je tente ma chance et je fais des appels de phares. J’essaye de faire un motif récurent et je me dis que dans une série américaine, je saurais comment faire un SOS en morse. Cette idée me fait sourire et me redonne espoir. Je coupe le moteur de peur d’user la batterie et j’attends que quelque chose se passe ou que le temps se calme.

Au bout d’une petite demi-heure la pluie semble moins forte et je décide de reprendre la route, quitte à faire le reste du trajet en warning. Ma voiture démarre mais je n’arrive pas à bouger mon véhicule. J’essaye à plusieurs tentatives mais mes roues patinent. Je suis bloquée dans la boue. Un sentiment de ras-le-bol m’envahit avec une touche de peur.

Mais comment faire pour sortir de ce trou ?

C’est alors qu’avec la tempête un peu plus clémente, j’arrive à distinguer une lueur à quelques mètres dans la forêt. J’hésite un peu mais je réalise vite que je n’ai pas le choix. Bah ! Au pire c’est un psychopathe et je meurs dans d’atroces souffrances, pas vrai ? J’att mon sac et mes clés de voiture et je décide d’aller voir le point lumineux qui se dessine au loin.

Je cours pour éviter un maximum d’être trempée, ce qui est bien entendu peine perdu. Je vois les contours d’une cabane et me rapproche assez pour m’apercevoir que la demeure en bois paraît plus petite qu’un chalet. La pluie et le vent m’empêchent d’entendre quoi que ce soit mais la grande fenêtre devant moi me montre un feu de cheminé. Probablement la lumière que je voyais de la voiture. En revanche je ne vois personne. Je n’ai pas vraiment le choix. Je vais devant la porte et frappe le plus fort possible, n’entendant rien de toute façon.

« - Je peux vous aider ? fait une voix dans mon dos. »

C’est avec un saut entrant probablement dans le livre des records que je sursaute, les poings en avant, prête à en débattre avec cette voix grave. Je suis quasiment sûre que mon crie aiguë me fait perdre des points de crédibilité. Et quand je vois l’homme qui a parlé, je prie pour que le son ce soit perdu dans le vent.

C’est un ours. Voilà ma première pensée. Enfin un ours avec une chemise à carreaux… Il passe sur le côté, me regardant à peine à travers la pluie et ouvre la porte du chalet. Je le suis plus intriguée que courageuse et rentre. Mes premières impressions sur la demeure étaient fondées. Il y a une pièce de 25m² environ, avec une petite cuisine, un lit simple devant la cheminée contre le mur et une porte où je suppose se trouve la salle de bain. Je me laisse envahir un moment par la chaleur de la pièce puis réprime un frisson que provoquent les vêtements sur moi. C’est alors que je m’aperçois que ma mystérieuse voix grave me dévisage.
Et je devine ce qu’il voit. Un blonde aux yeux bleus avec un pull blanc et un jean, trempée jusqu’aux os. Je sens une chair de poule grandir sur ma poitrine et je retiens un juron à mon encontre pour ne pas avoir mis de soutiens gorge. Du haut de mes 23 ans avec ma poitrine ferme et allant chez ma sœur, je ne pensais en avoir besoin. Mais je vois l’inconnue dévorer des yeux les formes qu’il devine sous mon pull.

J’en profite alors pour faire autant. L’homme doit bien faire une tête de plus que mon 1m70. Il a des cheveux noir mi- long qui ruissèlent devant son visage et cachent des yeux marrons magnifique. Il a des épaules fortes et un torse massif dans lequel j’ai envie de me réchauffer. Sous un coup de chaleur dans mon ventre, j’essaye de me reprendre et me dirige vers le feu de cheminée pour échapper aux yeux inquisiteurs.

« - Merci de m’avoir fait entré, dis-je essayant de me rappeler qu’il pourrait s’agir d’un psychopathe. Ma voiture est sortie de la route, elle est coincée dans le chemin et… enfin voilà j’ai vu de la lumière donc j’ai pensé que… Enfin merci quoi. »

L’homme-ours se rapproche et ouvre un placard dans lequel se trouve une couverture qu’il me tend.

« Je vous en prie. Désolé de vous avoir fait peur tout à l’heure, mais je suis sorti car j’ai vu des signaux lumineux par la fenêtre. Quand je suis arrivé à la voiture j’ai vu qu’il n’y avait personne et à mon retour vous étiez là. »

J’acquiesce, le remercie et, mine de rien, je recule de quelques pas. Quoi ! On ne sait jamais !

« - Vous pouvez utiliser la salle de bain si vous voulez, je vois que vous êtes… gelée. »

Je commence à bredouiller quelques excuses mais m’arrête net quand il éclate de rire.

« - Mademoiselle, vous avez l’air terrifié. C’est vrai que je dois faire peur comme ça. Je m’appelle Joe et je viens de temps dans ce petit chalet pour être tranquille et me retrouver dans la forêt. Je travaille dans un bureau à la capitale et j’aime bien venir jouer au bucheron ici.
Je vous promets que je ne vous veux aucun mal… mais je suppose qu’une personne mal attentionnée dirait la même chose. »

Son sourire me fait craquer. J’hésite encore un peu, mais mon instinct me dit que Joe, ici présent, est un tout à fait charmant. D’un côté, ton instinct te disait aussi que le temps ne t’empêcherait pas de conduire.

« - Ravie de vous rencontrer Joe. Moi c’est Sophia. Merci de ne pas m’avoir laissé sous la pluie. Je veux bien prendre une douche pour me réchauffer. »

Il me dirige vers l’unique porte de la pièce et me tend une serviette. L’eau chaude me réchauffe la peau et l’intérieur, mais c’est l’image de Joe qui m’accompagne avec l’espoir qu’il me joigne. Je me passe la main pleine de savon sur la poitrine et je sens mes tétons durs comme jamais. Je me relaxe et me caresse tendrement la peau. Ce n’est pas le moment Sophia ! Je me reprends et sors de la douche. Je passe les affaires que mon hôte a mis de côté pour moi – c’est-à-dire un pull gris qui m’arrive aux genoux et un survêtement noir que je dois serrer un maximum pour qu’il reste sur mes hanches. Quand je sors, Joe a l’air d’avoir préparé à manger.

« - Désolé, je n’avais rien d’autre à vous proposer, je ne prends pas beaucoup de change quand je viens ici. J’ai mis vos affaires à sécher.

- Vous en avez déjà fait beaucoup pour moi Joe, merci. D’ailleurs je suis désolée de m’imposer ainsi, je me sais pas combien de temps je vais rester avec le temps, ma voiture et le réseau…

- Passez la nuit ici, je vous en prie. On verra demain matin quand la pluie se sera calmée. »

Joe sourit devant mon hésitation et insista en promettant qu’il allait dormir par terre, le tapis étant selon lui, très confortable. J’acceptais alors son invitation. La soupe qu’il avait fait réchauffé était très bonne et la compagnie encore mieux. Joe n’était pas que séduisant, mais aussi très drôle et un peu brute de décoffrage. Miam !

Quand vint l’heure de dormir je suis un peu nerveuse mais épuisée.
Je me couche dans le lit simple en essayant d’insister pour que mon hôte dorme dans son lit, mais il se trouve qu’il est également gentleman. Je me mets alors face au mur et m’endors tout de suite.

Je ne sais pas combien de temps je somnole, mais je suis réveillée par une plainte discrète et assez douloureuse. Je me retourne et découvre Joe qui essaye de trouver une position confortable sur le tapis. Il est visiblement très inconfortable. Je me redresse, le regarde et lui dit :

« - Il est hors de question de vous laisser dormir par terre. Si vous vouliez me faire du mal, ça fait longtemps que vous auriez essayé. Partageons le lit, je me ferais toute petite et vous aurez moins mal au dos. »

Il me faut argumenter un peu encore mais je le sens craquer. Il vient dans le lit et se place contre le mur, pour que je ne me sente pas « prise au piège » comme il dit en souriant. Je le sens néanmoins soulagé. Mais c’est moi qui ai du mal à sombrer dans un lourd sommeil. J’ai plutôt l’habitude de m’étaler dans un lit. Je sens ma main partir autour de sa tailler et mon corps s’affaler contre ce dos puissant.

Ce sont des soupirs saccadés qui me réveillent plus ou moins. J’entends une respiration forte et je sens des mouvements dans le lit au niveau. N’étant pas très bien réveillée, il me faut quelques secondes pour comprendre. Le rouge me monte brutalement aux joues et ma respiration se bloque. Sentant que quelque chose a changé, Joe arrête son mouvement de masturbation. J’entends un désolé murmuré faiblement. Mais mon sentiment de désir dépasse celui de la gêne.

Je plaque doucement ma main contre son torse qui est sous une chemise ouverte et je descends mon bras. Je l’entends gémir, je souris et continue.

Ma main trouve son sexe tendu à l’extrême et je suis surprise de ce que je trouve. C’est le plus gros sexe que j’ai jamais vu. Une grosse queue bien large qui rend la longueur difficile à évaluer. Je place ma main et commence à masturber ce chibre qui maintenant se trouve au centre de mes pensées et espoirs de l’avoir en moi. Une chaleur se déverse dans mon ventre et ma culotte. Je suis aussi excitée que lui. J’alterne la vitesse de mes mouvements de va et vient et j’entends mon hôte gémir de plus en plus fort. Je joue avec ses testicules ce qui lui provoque un spasme et je reviens avec mon pouce sur son gland.

« - Sophia, arrête, je vais jouir. Me dit-il à bout de souffle.

- Merci pour ton hospitalité, je lui souffle dans l’oreille avant d’accélérer le mouvement. »

Il éjacule dans les draps. Je le sens reprendre sa respiration et mes mains remontent pour toucher son torse fort et le sentir souffler. Il se retourne alors et m’embrasse à pleine bouche. Nos langues se trouvent et c’est un concert de sensations qui déferlent. Il n’y a plus que son corps, le mien et du feu qui brule chaque nerfs et chaque centimètres de peau. Il se détache de moi, me regarde et dit :

« - Normalement on sert les invités d’abords. »

Il embrasse mon menton, mon cou et descend vers ma poitrine. Sa langue lèche mes auréoles et ses doigts pincent mes tétons. Je gémis et mon sexe dégouline de désir. Ses lèvres continuent de descendre et je me cambre un peu plus sous chaque assaut de sa langue sur ma peau. Il écarte mes cuisses et souffle sur mon entre-jambe. Un long souffle chaud sur mon sexe. Je n’en reviens pas moi-même mais c’est un premier orgasme qui arrive. Très court mais qui envoie un premier jet de cyprine que reçoit mon amant. Il relève la tête et me regarde, surpris. Un peu gênée, je rougis et il rigole en étant manifestement content de lui. Ses lèvres retournent alors vers mes cuisses.

Un peu de retenue Sophia, ce n’est que le début. Mais mon corps ne l’entend pas de cette manière. Quand sa bouche cherche mon clito, il ne m’en faut pas beaucoup pour atteindre l’orgasme. Mais mon amant veut faire durer le plaisir et sa langue joue longtemps avec mon bouton. C’est pendant plusieurs minutes que je crie mon plaisir au milieu de nulle part dans une forêt. Ses mains fortes serrent mes jambes et mes doigts caressent mes seins. Quand il remonte, je le supplie presque.

« - Viens, viens te mettre en moi. Je n’en peux plus, prends moi s’il-te-plaît. »

Il plonge ses yeux en moi et je ne suis plus que chair et feu. Mes mains attnt ses joues amènent ses lèvres sur les miennes. Sa langue rentre en moi en même temps que son chibre et je pousse un cri de plaisir et douleur en même temps. Son sexe est vraiment énorme et tout serré en moi. Nous laissons nos mains explorer nos corps et c’est à ce moment que je réalise qu’il n’est pas entièrement en moi. Joe attend de voir ma réaction car il sent que je n’ai pas l’habitude. Je l’embrasse fougueusement et descend mes mains sur ses fesses bien fermes. Et je le pousse en moi. Les sensations se bousculent et je ne suis plus que plaisir. Je crie mon plaisir et mon partenaire ne se prive pas non plus. Ses allers-retours se font de plus en plus violents et j’aime cette ardeur dans ma chatte. Je sens ses couilles taper contres mes fesses et je m’appuie un peu plus à chaque contact. Je lui claque une fesse et des spasmes violant nous amènent dans une jouissance partagée où nous finissons nos ébats.


Je n’avais jamais atteint ce niveau de jouissance avant et c’est avec un plaisir partagée que nous avons vu la tempête se prolonger de trois jours. Heureusement que les gentlemans existent toujours de nos jours.

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