Souffle De Renouveau

Aujourd'hui âgé de 25 ans, ma vie amoureuse jusqu'alors n'avait été que peu glorieuse. Encore dernièrement nous nous amusions à faire une « liste » de nos conquêtes avec ma meilleur amie et le constat n'était que peu glorieux. 10 étant le total de mecs que j'avais pu fréquenter, que ce fut pour une branlette, une baise alcoolisée et pathétique ou ma relation la plus longue, de trois mois...
A ma décharge, aucun d'entre eux n'avait su répondre à mes attentes, pour la plupart mous et indécis. Je ne supportais plus les mecs qui ne savaient pas ce qu'ils voulaient et je semblais les collectionner... Mes fantasmes de baises brusques, d'hommes virils, de domination, je ne pouvais les calmer qu'en me branlant régulièrement par ennuis ou pour oublier les tracas du quotidien. Bref, au final j'étais un mec parmi tant d'autres qui ne pouvait assouvir ses pulsions sexuelles et encore moins ses fantasmes.
D'ailleurs, en parlant de généralité, mon physique l'était également, quoi qu'étonnement j'ai toujours réussi à avoir des hommes qui me semblait hors de ma catégorie? J'en étais toujours un peu surpris du haut de mes 1m66 pour mes 65g. Je ne n'était pas non plus ce qu'on appelle un modèle de minceur, mais j'étais assez fière de mon gabarit un peu musclé par mon activité professionnelle et la natation. Pour finir mes amis se moquaient souvent de mon côté chérubin (un peu maléfique) à cause de mes cheveux blonds et bouclés, de mes traits un peu ronds et de mon sourire souvent narquois.


Dernièrement je n'étais pas en grande forme, ma dernière rencontre n'avait toujours pas été à la hauteur de mes espérances. Je l'avais à peine sucé qu'il avait joui dans ma bouche, certes à deux reprises. Mais l'alcool ne lui avait pas permis de faire plus. J'avais pu au moins avaler avec plaisir les quelques jets de foutres qu'il m'avait balancé avant de s'endormir.
Et cela faisait deux semaines déjà, ma frustration était au plus haut et je passais encore un week-end dans mon appartement à me branler, retardant pendant des heures la jouissance pour en profiter le plus longtemps possible.

J'étais d'autant plus frustré que depuis un mois maintenant, j'avais un nouveau voisin de palier assez « bruyant » et qu'hier n'avait pas fait exception...

Alors que la nuit était bien avancé j'étais toujours en train de me branler doucement en lisant des histoires érotiques sur le net. J'étais particulièrement excité par les histoires de lopes ou de soumissions et celle que je lisais était pile ce que j'aimais. Tout d'un coup dans le silence de la nuit un bruit sec et régulier se fit entendre, au début cela m'agaçait un peu comme le tic-tac d'un réveil. Puis d'autres bruits surgirent et je commençais à tendre d'oreille. J'étais sur le qui-vive, était-ce un râle que j'avais entendu? Je me levais du canapé sur lequel j'étais allongé et me collais contre le mur pour tenter de discerner la source de ce son. Le bruit était encore bien sourd, mais très vite mon esprit s'enflamma ainsi que mon imagination. Cela venait bien de chez mon voisin et j'entendais bien de longs râles à peine audibles précédés de bruits secs. Il était certains qu'il s'envoyait en l'air, mais je n'arrivais pas à savoir ce qu'il faisait exactement... Mon enthousiasme me mena jusque dans mon entrée où je savais, par expérience, que je pourrais mieux entendre à travers la porte ce qu'il se manigançait. Et je fus plus que contenté.
C'était certains maintenant mon voisin se tapait un autre mec, et leurs voix virils, malheureusement à peine audibles, m'échauffaient sérieusement. Je prenais en main mon sexe et commençais à me branler, l'oreille collée contre l'interstice de la porte en faisant le moins de bruit possible. En parlant de mon sexe, ce n'était pas glorieux de ce côté là aussi, à peine 12 cm sur 3,5 de large, cependant je n'en avais aucun complexe, et puis je préférais largement être passif. Il était au moins bien proportionné et légèrement incurvé vers mon ventre. J'aimais en particulier mon gland un peu plus gros. Il faut aussi savoir que je portais un cockring et plusieurs anneaux autour de mes couilles, une pratique qui m'attisait grandement.

Je continuais de long va et viens tandis qu'une des deux voix, mon voisin à priori, chuchotait sensuellement quelques bribes de mots. Il parlait de punition je crois, et je compris rapidement que ce n'était pas une simple partie de jambes en l'air! Mon imagination fit le reste et j'inventais la scène dans ma tête, son partenaire attaché dans la pièce, les yeux bandés et bâillonné se faire rosser les fesses. Les sons changèrent et j'étais certains maintenant qu'il se faisait enculer de manière lente, mais puissante. Aux râles sourds s'ajoutèrent les respirations fortes et des grognements très très virils qui me firent partir loin dans mes fantasmes. Le claquement du bas d'un ventre contre des fesses résonnait jusque dans le couloir et je calquais mon rythme sur le leur. Le volume me parut augmenter et devenir plus fort, plus perceptible. Ils accéléraient puis ralentissaient avant de reprendre plus fort. En tout cas c'était bestial et je sentais mon orgasme approcher, leur rythme s'accéléra encore une fois. Ils étaient également proche d'en finir, leurs voix augmentèrent sous l'effet de la fièvre de leur rapport sexuel et ils faisaient de moins en moins attention à ce qui les entourait.
Ça en était trop et ma jouissance arriva comme un torrent, mon corps se crispa d'en un effort que je connu rarement en me branlant. Je retenais difficilement mes râles, tandis que j'envoyais quelques jets de spermes sur ma porte jusqu'au moment. C'est à alors qu'en pleine jouissance mes jambes tremblantes glissèrent sur le carrelage et je tombais de tout mon poids contre le mur qui me séparait des deux amants... Je ne pus retenir un « aie » de douleur et, réalisant la situation, me figeait instantanément. M'avaient-ils entendu? Les quelques secondes de silence complet me firent craindre le pire... Je me relevais le plus doucement possible après quelques instants encore, empêtré dans les chaussures et les manteaux qui trainaient là et regagnais ma salle de bain pour me nettoyer silencieusement.

Je ne pouvais m'empêcher d'angoisser, d'imaginer qu'ils avaient compris mon petit manège, réaction typique de quelqu'un de fautif. En regagnant ma chambre je posais délicatement mon oreille contre le mur une nouvelle fois. Aucun bruit ne se faisait entendre et j'espérais que leur jouissance les avait empêché de me remarquer. Je retournais penaud me coucher.

Le lendemain, je me réveillais de bonne humeur. C'était dimanche, il faisait beau et j'avais envie de passer la journée à glander sur mon ordinateur. La journée passa et je ne pensais que peu l'épisode de la nuit dernière, si ce n'est que j'espérais revivre cette expérience plus souvent afin d'agrémenter mes sessions de masturbation.
Bien entendu, l'inattendue arriva et vers les coups de 19h00, alors que j'étais à nouveaux reparti dans mes activités lubriques, je fus surpris par le bruit d'un toc-toc assuré contre ma porte. Qui cela pouvait-il être? Normalement personne d'extérieur à l'immeuble ne peut rentrer donc ce n'étais certainement pas un ami. Mon Proprio? Je me levais lentement et commençais à chercher un pantalon que j'enfilais fébrilement. Je me dirigeais vers la porte d'entrée et regardais par l'œilleton. L'image déformée était celle d'un homme brun. Qui était-ce? J'hésitais quelques instants avant d'ouvrir légèrement la porte. La vision qui m'apparut me retourna le bas de l'estomac. C'était bien un homme brun, cependant il fallait noter qu'il était absolument magnifique quoi qu'un peu plus vieux que moi, 35 ans peut-être. Il devait mesurer 1m85, une gueule pas possible avec un visage fin et anguleux. Des yeux bleus, presque gris, perçants et une barbe d'une semaine soigneusement taillée. Une coupe de cheveux coupés assez cours et drus finissait l'ensemble. Le t-shirt gris et le jean bien taillé, mais décontracté, laissaient apparaître un corps élancé et musculeux. Je restais coi quelques secondes devant cette homme sûr de lui qui me souriait.

_ Bonjour? Dis-je d'une voix peu assuré que j'aurais voulu plus forte.

_ Salut! Dit-il d'une voix plutôt grave mais amicale. Excuse-moi de te déranger je suis ton voisin de palier. Nathan!

Ce faisant il me tendit la main et, étonné, j'ouvris la porte plus en grand pour lui serrer la main. Sa poigne était assurée et le contacte avec cette dernière, qu'il avait assez grande et plutôt rugueuse, m'électrisa. Je me détendis un peu, mais resta sur mes gardes surtout que l'épisode d'hier soir me revenait en tête. Était-ce bien lui que j'avais entendu? Si c'était le cas, la communauté gay avait dérobé à la gente féminine un sacré trésor!

_ Ah salut! Enchanté, je m'appelle Benjamin. Tu veux quelque chose?
_ Ouais, désolé de te déranger, mais je voulais faire la cuisine et j'ai plus de sel. Tu pourrais m'en dépanner un peu?
_ Ah euh oui, pas de soucis, je reviens.

Mon appartement n'étant pas un exemple d'ordre et de propreté, je ne l'invitais pas à ma suivre et le laissais sur le palier avec la porte ouverte. Je commençais à chercher de quoi mettre une portion de sel avant d'avoir l'idée de prendre un verre. Peut-être que se serait une bonne excuse pour qu'il me le rende plus tard? Satisfait je retournais le voir avec son dût.

_ Tiens, j'espère que ça suffira, dis-je en lui tendant le verre à moitié rempli.
_ Ah oui, largement! Merci, répondit-il dans un sourire qui me fit fondre encore une fois.
A ma plus grande surprise il rajouta.
_ Pour te remercier, et comme ca on fait connaissance, je t'offre l'apéro? Si tu as le temps.

Là je fus pris d'une tétanie pendant quelques secondes, je ne m'y attendais pas et je me sentais un peu poisseux de la journée. Et j'ai encore mon habituel cockring et les anneaux autours de mes couilles... Mais devant ce bel étalon, de nature plutôt social et ne refusant jamais un verre je me dis pourquoi pas. En tout cas le coups du sel me paraît maintenant un peu louche.

_ Pourquoi pas oui, c'est cool merci, dis-je en esquivant un premier sourire. Je mets mes chaussures et c'est bon.

Il me regarda toujours son sourire au coin des lèvres tandis que je farfouillais derrière la porte pour trouver une paire. Les souvenirs de hier remontent plus forts et je prenais un peu plus de temps à les mettre car le rouge me vînt aux joues. Lorsque j'eus attaché mon dernier lacet, je me relevais soudain précipitamment. J'avais sentis son regard sur moi et sur les fesses que je lui avais présenté, les avait-il vraiment regardé? Je me retournais gêné et souriais pour dire que j'étais prêt.
Comprenant il se retourna et avança vers la porte à côté de la mienne, confirmant qu'il venait bien de ce fameux appartement mitoyen, avant de m'ouvrir la porte pour me laisser passer après lui. Tout comme moi son appartement possédait une petite entrée qui donnait sur son salon. Ce n'était pas très grand, mais l'espace était plutôt sympa. Il alla directement vers la cuisine qui était ouverte sur la pièce et me dit :

_ Assis toi. Une bière ça te va? Ou quelque chose de plus fort?
_ Une bière c'est très bien, merci.

J'allais m'assoir dans le canapé tandis qu'il ouvrait le frigo et je regardais autour de moi. Je dirais de la décoration qu'elle était plutôt sobre, peu colorée, avec des meubles du style Ikea. Le canapé sur lequel je me suis assis étais en faux cuire noir un peu design, il y avait aussi une table basse et un fauteuil. Une étagère et un placard ainsi qu'une porte vers ce que j'imagine sa chambre. Des cartons encore remplis traînaient ça et là. Il revint vers moi et choisit de s'installer à côté de moi plutôt que sur le fauteuil, me tendant une bière en bouteille.
La conversation débuta rapidement et je le trouvais très sympathique, bien qu'intriguant. Cela étant évidant étant donné l'attirance que je pouvais avoir pour lui. Très rapidement la gêne que je pouvais avoir disparue presque complètement et j'avais l'impression d'être avec un pote. Il savait mettre à l'aise. La première bière fut vite finie, il faut dire que j'ai un bon entraînement, et il alla en chercher de nouvelles. Quand il se réinstalla c'était pour se mettre un peu plus proche de moi, tourné dans ma direction. Ce mec était vraiment bandant et, si il ne l'avait pas été autant, j'aurais pensé qu'il me draguait. J'optais plutôt pour le genre de mec décontracté, le genre tactile et sociable, du style à être ami avec tout le monde. Je perdis momentanément dans ses yeux, et lacha le fil de la conversation quelques secondes. Il avait dû me poser une question, car son rire me sortit rapidement de mon absence.

_ Je vois que ce que je raconte est intéressant! dit-il ironique, mais toujours rieur.
_ Pardon, désolé! Je[...] Ça m'arrive de temps en temps, je pensais à un truc!
_ Pas de soucis. Je peux te poser une question?
_ Bien sur, lui répondis-je.
_ Tu serais pas gay par hasard toi?

C'était la douche froide, la question était tombée comme un couperet et je me retrouvais muet quelques instant. Merde, me dis-je, il a compris. Être démasqué aussi facilement c'est quelque chose que je n'aime pas. Mon embarras surgit et je sentis mon corps se contracter. Pour autant ce n'était pas quelque chose dont j'avais honte ou que je n'assumais pas, je répondis donc le plus naturellement possible.

_ Euh oui je suis gay... Pourquoi? Ça se voit tant que ça?
Son sourire s'étendit un peu plus et ses yeux se plissèrent dans un regard un peu moqueur, pétillant de malice.
_ T'inquiète, ya pas de soucis! Et non ça ne se voit pas tant que ça, mais mon gaydar est infaillible. Et puis ça se joue surtout sur le regard, comme à l'instant!... Mais je n'en étais pas encore sur avant. Je pensais pas qu'il y avait autant de gay dans cette immeuble! Dit-il en s'affalant un peu sur le dossier du canapé. Je suis plutôt chanceux!

Les pensées s'entremêlaient dans ma tête à une vitesse folle. Chanceux? Gaydar? Tant de gay dans l'immeuble?

_ Comment ça? Tu veux dire que toi aussi tu es...
_ Gay? Oui, je suis gay. Et il y a plein de gay dans cette immeuble, tu as jamais vu en croisant les gens? Ou en allant sur Grindr?
_ J'ai pas Grindr...
_ C'est pour ça que je ne t'avais pas vu! Tu fais à la « old school » alors? A moins que tu es un copain?
_ Euh non j'ai pas de copain, dis-je de plus en plus gêné, et à la old school oui si on veut... Je ne fréquente pas trop les lieux gay non plus.

La conversation prenait une direction inattendue et j'étais troublé par la manière désinvolte dont il en parlait. J'ajoutais, presque sans le vouloir.

_ Disons que je ne rencontre pas beaucoup de mecs.
_ Tu m'étonnes! C'est pour ça que tu écoutes aux portes la nuit?

Là il m'avait achevé, j'étais au paroxysme de ma gêne et de mon trouble. Je baissais les yeux vers le plancher et ne put que répondre quelques excuses bidons et insipides.

_ Non! Non! C'est pas ça, c'est[...] Enfin j'écoute pas aux portes, je […]
_ Et t'inquiète pas, dit-il en me coupant. Je peux imaginer hier c'était plutôt excitant!

Il posa alors sa main sur mon épaule comme pour me rassurer, mais au contraire de cela je sentis une chaleur monter en moi, je ne savais plus où j'étais.

_ Tu sais, je suis plutôt du genre à ne pas avoir de tabou et à parler librement de tout et de rien. Ca ne me gêne pas qu'on m'écoute, tu peux me le dire, vas-y vide ton sac.

Ces dernières paroles sonnaient étrangement comme un ordre et la prise de sa main se resserra légèrement, à peine, afin que ses paroles prennent plus de fermeté sans que je ne puisse m'en rendre compte réellement. Il me fixait droit dans les yeux, que j'essayais d'éviter pourtant. Son regard était toujours souriant, mais avait également gagné en chaleur ou un je ne sais quoi.

_ Ok... Désolé oui j'écoutais, mais je voulais pas c'est juste que j'ai entendu et puis voilà... Tu m'as entendu tombé? Comment tu as su?
_ Oui je t'ai entendu tombé et comme j'étais proche du mur je suis allé écouté moi aussi. Et j'avais cru entendre d'autres fois. Ces murs sont vraiment fait en papier! Haha! Dis donc si j'avais su que j'avais un petit voisin mignon comme toi et aussi pervers je serai venu avant!

Et avant que je puisse réaliser qu'il me traitait de pervers et que je me renferme sur moi-même, il passa sa main sur ma nuque et remonta sur mes cheveux pour les ébouriffer en rigolant. Laissant ainsi supposer qu'il me vannait et ne cherchait qu'à me titiller. Je restais muet et immobile, je ne savais plus où me mettre... Et en même temps ce contact continu de plus belle à me chauffer. Il faut dire qu'il ne me fallait pas grand chose en ce moment.

_ Tu es mignon, mais trop timide! Il faut que tu te détende, c'est pas possible.

Il se leva, lâchant la main de ma tête. J'en avais presque un pincement au cœur, car je commençais à espérer l'impossible. Mais je fus vite rassuré quand il revint avec de nouvelles bières. J'osai plaisanter un peu.

_ Tu essayes de me saouler? Dis-je avec un début de sourire encore un peu crispé.
_ Haha, c'est toujours une possibilité. Mais je laisse ça à d'autres, j'ai mes propres atouts. Quoi que dans certaines situations cela peut m'amuser!... Mais ne change pas de sujet, petit coquin... Alors tu écoutes souvent au mur pour te soulager?

J'étais presque choqué par son vocabulaire, en ingénu que je suis. Pour moi les mecs qui parlent comme ça ne font partit que de mes fantasmes ou peut-être entre potes pour déconner, et encore! Pourtant, les bières aidant, il réussissait à réinstaller une atmosphère un peu plus détendu et je rentrais doucement dans son jeu sans vraiment m'en rendre compte.

_ Bah, comme tout le monde non?... De temps en temps, quand j'entends...
_ Comme tout le monde?! Tu crois vraiment? Tout le monde n'est pas un petit pervers! dit-il encore une fois.

Je ne savais pas quoi en penser mais j'en étais moins surpris. Il continu.
_ Et alors tu as entendu quoi?
_ Que tu faisais l'amour avec un mec...
_ Ne me ment pas!

Cette fois-ci c'était plus froid et incisif, plus autoritaire, sans perdre pourtant de sa bonne humeur. Comme s'il jouait au chat et à la souris. Mais j'étais dans un tel état, qui ne s'arrangera pas bien au contraire, que je ne le réalisais pas et ne pu que lui répondre.

_ Si! Enfin pas vraiment l'amour, c'était plus bestial et[...]
_ Et?!
_ Et... Vous utilisiez des choses... Tu le fessais c'est ça? Et il était bâillonné ou un truc comme ça?
_ Bingo petit pervers! Tu as gagné une explication. Je suis du genre sadomasochiste, domination, bondage, etc. . J'aime sentir entre mes mains les PD avec qui je baise, les contrôler. C'est mon truc. Tu risques de pouvoir te branler souvent avec ces murs parce que je pensais avoir déjà était le plus discret possible. Et je pourrais difficilement l'être moins quand j'organise un truc ici. Quoi je j'évite au possible. C'est ton truc aussi?
_ Mon truc?! Dis-je surpris en me redressant un peu. Euh non, enfin je sais pas trop...
_ Tu as jamais essayé c'est ça? Tu as déjà vu des pornos non?
_ Euh oui...
_ Il faut vraiment te tirer les vers du nez toi! Et? Ça t'as plu?
_ Euh oui, plutôt, mais ça reste du porno!?

Il me regarde fixement, son sourire était parti et il semblait me jauger maintenant en penchant la tête sur le côté. Il se leva et me regarda dans les yeux fixement, un peu plissés comme s'il réfléchissait, puis me retira la bière de mes mains. Ça y était! Je le sentais il allait se passer quelque chose, c'était excitant je sentais mon corps se tendre par l'appréhension et chauffer par l'envie. Sa main se posa sur le haut de ma cuisse et exerça une légère pression. Son regard se fit plus perçant avec un pétillement dans les yeux légèrement vicieux. Il se pencha encore un peu plus vers moi et me dit plus bas.

_ Et ça te dirait d'essayer?

Ce gars m'allumait complètement! J'avais déjà du mal à parler à un garçon qui me plaisait, alors là... Pourtant cela m'arrivait bien et j'allais devoir réagir! Je balbutiais quelques mots.

_ Euh... Je sais pas, enfin j'ai jamais […]
_Oui ou Non? Insiste-t-il.

Devant cette question sans détour, partagé entre mes envies et mon choc, mille questions défilèrent dans ma tête. Je m'entendis presque répondre sans le vouloir.

_ Oui... P-pourquoi pas...

Son sourire s'élargit encore alors que je fixais le sol, serrant mes mains l'une contre l'autre d'une manière compulsive. Il commença doucement à me caresser le torse à travers le t-shirt, semblant dire qu'il allait y aller doucement. Puis il remonta et agrippa mon visage par la mâchoire pour me la tourner vers lui pour me forcer à la regarder, droit dans les yeux. Il lâcha quand il fut assuré que je n'allais pas détourner le regarda et me fit prendre doucement avec mes mains chacun de ses avant bras. Il commença doucement à revenir me caresser le torse et le visage, et je suivais ses mouvements. C'était à la fois très étonnant et agréable. Je pouvais deviner et accompagner chacun de ses gestes, c'était très rassurant et doux. L'excitation monta dans mon corps tandis qu'il continuait à découvrir mon corps ; mon coups, mes bras, mes cheveux... Puis il descendit une main vers mes cuisses qu'il caressa. Il faisait des aller-retour, remontant en appuyant lentement mais toujours plus en force vers la bosse qui grossissait sous mon pantalon. Ma respiration se fit plus pressante, saccadée et j'eus finalement un long frisson lorsqu'il finit par caresser doucement mon sexe à travers le tissus. J'étais aux anges...
Il fit soudain quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas et la situation bascula. Calmement il enleva sa main et la fit remonter doucement jusqu'à la poser autour de ma gorge, je ne réagis pas. Elle me prenait bien tout le coup. Il se pencha alors en face de mon visage, à quelques centimètres et me dit presque en chuchotant de me laisser faire. Sa main commença à faire pression, appuyant et se resserrant. Je comprenais ce qu'il tentait de faire et restais tétanisé. Je ne savais pas si je devais le laisser faire, si il fallait lui faire confiance. J'étais là avec un inconnu et je me laissais doucement priver de ma respiration. Puis l'envie arriva, j'avais toujours rêvé de me retrouver dans une situation pareil. Je commençais à perdre raison et dans l'hésitation je continuais à me laisser aller. Je plongeais mon regard dans le sien, retenant presque mon souffle de mon propre chef. Il me fixait sans aucune émotion apparente, il avait changé complètement et prenait mesure de son rôle. J'étais subjugué... Mais alors que la pression se faisait de plus en plus forte je commençais réellement à avoir des difficultés à respirer. Je ne manquais pas encore d'air, mais cette idée me paniquait et je resserrais la main contre son bras et tentais de la retirer. Il réagit aussitôt, doucement mais fermement.

_ Chhhh, laisse toi aller. Regarde tu en as envie. Ça te plait parce que tu es un petit pervers...

Et en disant cela il relâcha très légèrement la pression pour me rassurer. Puis il écarta doucement de sa main libre mes mains, les poussant à rejoindre le canapé au dessus de ma tête, croisées. Une fois fait, il réaffirma sa poigne et de son autre main il glissa le long de mon visage, de mon torse comme une caresse et finit par atteindre mon entre-jambe sur lequel il vînt poser sa main et palper mon sexe. Je réalisais alors que je bandais toujours et de tout feu! Je ne m'en étais pas rendu compte, j'en avais presque mal à présent.

_ Hmmm, marmonna-t-il, tu vois, ça te plait petit pervers... Tu aimes ça, tu ne pourras dire le contraire...

Sa voix me retourna le cerveau, je sentis que j'étais prêt à exploser alors qu'il m'avait à peine touché. Sa main sur ma queue se fit un peu plus insistante, tandis que sa sœur appuyait toujours plus sur ma gorge. Ça y est je commençais à avoir du mal à déglutir, mon visage chauffait et devenait rouge. Je cherchais de plus en plus ma respiration mais cela restait encore raisonnable. Il sentit que je montais et que je me rapprochais de l'orgasme, alors il retira sa main de mon pantalon à ma plus grande déception. D'un geste expert il me le dégrafa, si je n'avais pas été dans cet état j'en aurais été presque impressionné.

_ Soulève tes fesses un peu, puis descend tes mains doucement et baisse ton pantalon. Pareil pour ton sous-vêtement, mais attend que je le palpe avant. Fais le quand j'aurais fini.

Sa voix... Cette voix! Exécutant ses ordres, je levais les fesses et descendais le pantalon autant qu'il me le permit, sa main maintenant toujours la pression. J'en tremblais, entre excitation et perte de contrôle. Il me fit remettre mes mains au dessus de la tête et revînt à la découverte de ma bosse. Lorsqu'il la toucha à travers le tissus, il appuya franchement sur ma gorge. Le plaisir de cette caresse était décuplée par mon manque d'air, l'alcool et l'état d'effervescence dans lequel il m'avait mis. Je n'aurais cru cela possible avant cet instant. Je me sentais complètement dominé, offert volontairement...

_ Et bien ton slip est déjà humide, tu mouilles comme une petite gonzesse! Petit pervers, ça te plait tant que ça?

Il relâcha la pression sur mon coup et je respirais plus profondément. Mais ce n'était que pour mieux recommencer. Sa force conjuguée au poids qu'il imposait lui permettait vraiment de bien appuyé. Ses paroles continuait à me chambouler. Il rajouta plus fermement.

_ Et tu attends quoi là? Qu'est-ce que j'ai dis tout à l'heure? Tu as déjà oublié c'est ça?

J'avais presque oublié que je devais baisser mon slip, que je m'empressais de descendre.

_ Et bien, elle doit pas te servir à grand chose? T'es vraiment pas fait pour être un mâle... C'est de pire en pire! Et! Mais c'est quoi? Un cockring? Et des anneaux pour les couilles? Putain t'es vraiment un pervers toi! Tu avais ça chez toi quand je suis venu? Il y a au moins 5cm d'anneaux, tu les aimes étirées putain! Et sans personne pour te le demander en plus!

Il débutait brutalement l'humiliation, j'en avais presque des larmes aux yeux. Où est-ce le manque d'air? Dans tout les cas sa main libre reprit le chemin de ma bite et vinrent palper mes couilles. Les anneaux permettaient une prise plus facile et il commença à tirer dessus de plus en plus fort. J'étais aux anges, entre douleur et plaisir intense.

_ Ne bouge pas et regarde moi, ordonna-t-il froidement.

Je sentais qu'il voulait en finir alors je me suis à nouveau plongé dans son regard et il appuya de tout son poids sur ma gorge. Je ne pouvais plus respirer. Son autre main pris ma bite et la branla doucement de haut bas. J'étais très proche de jouir. A mon plus grand désespoir lorsque je sentis la sauce venir, il retira sa fin une dernière fois et repris mes couilles. Il commença à tirer, tirer, tirer! Je commençais à voir des étoiles et la douleur de l'étirement devînt très fort. Je me sentis finalement défaillir et là une monté comme je n'en avais jamais connu, je jouis comme je n'avais jamais jouis. Et malgré son refus de me finir, 5 très longs jets de spermes explosèrent de ma queue et s'écrasèrent sur son bras, mon pantalon, par terre...
Il a relâché rapidement la main de ma gorge, plus quelques instants après une fois bien vidé, celle de mes couilles. J'étais exténué, rincé, je ne pouvais plus bouger sinon reprendre mon souffle comme si j'avais couru un 100m.
Il se releva souplement et me regarda. Son sourire était revenu, mais cette fois c'était un sourire de victoire, il était fière. Il avait pris son pied tout autant que moi on dirait... Il finit par dire :

_ Tu m'as souillé, pour cette première fois je ne t'en voudrais pas. Tu as aimé?

J'acquiesçais lentement, le regard dans le vague.

_ Tu avoues être un petit pervers maintenant?

Je secouais une nouvelle fois presque sans gêne, dans les vappes. Mais cela ne sembla pas lui convenir, perdant son sourire il m'administra à ma plus grande surprise une claque. Certes pas très forte et loin de faire mal, mais le geste était choquant et j'en retins ma respiration un instant. Je fus un peu affolé et mon temps de réaction dû manquer de vitesse car il recommença.

_ O-oui! Dis-je précipitamment.
_ Dis le!
_ J-je suis un petit pervers!
_ Et?!
_ J'ai aimé ça!...
_ Bien... Et tu aurais envie de recommencer?

Il sembla se calmer, mais resté en place, me surplombant. Je sentais tout de fois qu'il valait mieux ne pas être trop hésitant et clair sur mes réponses.

_ Oui, je veux bien...
_ Très bien, on va recommencer. Demain à 20h00 et pas une minute de retard je te préviens! OK?
_ Ok...
_ Je vais m'en assurer... Et ça te servira de leçon pour avoir été aussi indécis.

Il alla vers l'armoire et l'ouvrit, il chercha quelques instant avant de revenir vers moi. Je vis assez rapidement qu'il tenait un cadenas assez gros dans sa paume.

_ Enlève un de tes anneaux aux couilles, elles sont trop serrées pour ce que je veux faire.

Je descendis rapidement vers ces dernières et tentais de retirer l'un des anneaux. Mais j'étais tremblant et mes mains glissaient maladroitement. Il claqua de la langue impatiemment alors que je finissais pas y arriver, douloureusement. Il se pencha alors et me prit les couilles avant de passer la boucle froide du cadenas juste assez large autour, juste en dessous des anneaux restants. Ils étaient maintenant complètement bloqués et je voyais bien qu'il me serrait impossible de l'enlever. Il referma sèchement le mécanisme, ma peau fut fugacement pincée et je ne pus retenir un petit cri de douleur. Une lueur de colère passa à travers ses yeux et il lâcha.

_ Voilà comme ça tu ne pourras pas te dégonfler comme la petite fiotte que tu à l'air d'être. Je vais me laver de ton foutre dans la salle de bain maintenant. Quand je reviens, tu te seras cassé compris?!

Cette dernière phrase m'avait frappé de plein fouet. Je hochais la tête, piteux et honteux avant de répondre.

_ D'accord...
_ Bien, casse toi alors.

Et il s'en alla vers la porte du fond, disparaissant de ma vision. J'étais choqué. Je mis quelques secondes avant de me lever et de réajuster mon slip puis mon pantalon. Le cadenas était plus lourd que je le pensais et mes couilles, qui étaient déjà étirées, s'étendirent encore un peu plus vers le bas, retenue pas mon sous-vêtement. La sensation était bizarre et je sentais l'objet entre mes cuisses m'obligeant à les écarter très légèrement. Je réarrangeais mon paquet comme je pus et pris la fuite.


Note aux lecteurs :
Merci à ceux qui me liront, c'est le premier récit érotique que je rédige et j'espère qu'il vous plaira! Comme je n'ai pas l'habitude d'écrire, et que cela m'a pris un peu soudainement, toute critique sera la bienvenue afin d'améliorer ce texte (et les prochains?). Une suite est normalement prévue quoi qu'il arrive.

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