La Gêne Et Le Plaisir - Partie 10

Je déglutis avec difficulté. Je fis passer le sac sous la porte suivant sa consigne et l’entendis partir. Je regrettais déjà mon geste.
Restée nue dans la cabine du fond des toilettes de la bibliothèque de la fac, je me morfondais sur ma condition de soumise. Bâillonnée et menottée, un gode dans la chatte que ma culotte retenait à grand peine, je faisais franchement pitié. Je n’avais le droit de rien faire à part « réfléchir à ce qu’impliquait la notion de confiance dans la relation de domination/soumission ».
J’ignorais complètement combien de temps il allait me laisser là. Il était dix neuf heure, la BU fermait à huit heure et demi, je pouvais en avoir pour un bout de temps. Il m’avait interdit de m’assoir, mais je n’aurais de toute façon pas osé m’assoir sur la cuvette dégoutante ni sur le sol crade, au risque qu’on me voit pareillement harnachée dans les toilettes…
Et puis ce maudit gode enfoncé dans ma chatte. Je pouvais sentir mon vagin s’humidifier au fur et à mesure, le rendant chaque instant plus glissant. Il m’avait prévenue que si le gode venait à tomber, il me ferait recommencer l’expérience le lendemain en laissant la porte de la cabine ouverte.
Quelqu’un entra dans les toilettes. La personne alla uriner puis se laver les mains. Je me réfugiais au fond de la cabine, inquiète d’être vue. Elle repartit. Six personnes entrèrent, et à chaque fois je mouillais un peu plus. Un gros groupe arriva et colonisa les toilettes. Je laissais échapper un petit cri de peur lorsqu’une personne essaya d’ouvrir la porte de la cabine, mais heureusement elle n’entendit rien. Une autre vint dans la cabine juste à côté de la mienne. Je priais pour qu’elle ne remarque pas les pieds nus qui dépassaient de sous la cloison…
Le groupe de fille resta longtemps à papoter, se remaquiller… se laver les mains et autres. J’avais de plus en plus envie de faire pipi.
Au bout d’un certain temps, je me rendis compte qu’en serrant les cuisses et ondulant des hanches je pouvais faire bouger le gode en moi.

Prisonnière comme je l’étais, c’était délicieux. J’arrivais presque à tenir un rythme suffisamment rapide pour faire monter le plaisir, lorsqu’une fille demanda « c’est quoi ce bruit ? ».
Je me statufiais aussitôt. Je sentais l’urine menacer dans mon bas ventre. Finalement le groupe repartit. J’ignorais quelle heure il était mais je commençais à angoisser à l’idée que Damien m’ait oubliée ou qu’il ait perdu le sac avec mes affaires…
Enfin il entra. Il bloqua la porte d’entrée des toilettes et toqua à la porte de ma cabine. Je lui ouvris comme je pu avec mes mains entravées dans le dos.
- Alors cette petite pause pipi, tu t’es bien amusée ? se moqua-t-il.
Il glissa une main entre mes cuisses.
- On dirait bien ! Quelle petite cochonne, je devrais peut-être te laisser là cette nuit, tu as l’air tellement bien…
Je gémis à travers mon bâillon. Il me libéra les mains et me tendis le sac avec mes affaires.
- Retire ta culotte mais garde le gode. Et fais gaffe, tu as de la bave sur le menton.
Heureusement je portais un jean. Je craignais néanmoins que le gode ne s’échappe et ne glisse dans une des jambes du fut…
Je lui tendis ma culotte, qu’il rangea dans sa poche, et retirais avec soulagement mon bâillon. Une fois rhabillée, il me fit signe de filer.
- Il faut que je fasse pipi… demandais-je.
- Retire le gode, mets le dans ta bouche pendant que tu pisses.
Je m’effectuais. Le gode avait le gout amer des sécrétions vaginales. Je ressentis un grand plaisir pendant la miction, décuplé par la saleté de ma posture.
Je remis le gode en place et nous filâmes comme des brigands, juste à temps pour la fermeture.
Dans sa voiture je ne pouvais m’assoir. Le gode excédait légèrement la longueur de mon vagin. Damien se régala du spectacle de sa soumise en suspension au dessus de son siège.
- Ce soir tu décriras tout ça dans ton journal et tu m’expliqueras ce que tu as ressentis tout ce temps.
Tenir un journal était sa nouvelle lubie, qu’il m’avait expliqué ce matin.

- C’est pour ta progression, m’avait il précisé.
Je devais le tenir à jour et lui soumettre tous les week ends. Une corvée en plus. Arrivés à la maison, il me fit la liste de mes obligations :
- Tu rentres, tu ranges tes affaires, tu prends ta douche, tu finis tes devoirs et à 22h pile tu viens dans ma chambre pour l’inspection. Je te veux nue sous un peignoir.
- Bien, Maître, dis je platement en ouvrant la portière.
- Attends, encore une fois, mais mieux s’il te plais.
- Bien, Maître, dis je plus aimablement en souriant. Merci Maître.
- Vas y, petite chienne.
Le gode glissait et j’étais obligée de marcher les cuisses serrées. La montée des escaliers fut un cauchemar. Une fois dans ma chambre, je soupirais d’aide en retirant le gode. Je le lavais et le rangeais dans ma boite spéciale.
Je m’allongeais un instant sur mon lit et fermais les yeux. C’était si tentant, là, maintenant de me caressé. Mais maintenant que j’avais signé le contrat j’étais tenue de respecter les interdictions, comme celles de se caresser sans son autorisation…
Je soupirais et défis la braguette de mon pantalon. Une petite caresse, après tant d’émotion… c’était mérité…
Lorsque j’arrivais dans sa chambre à 22h, j’eu du mal à croiser son regard. Je craignais qu’il ne devine en un coup d’œil ce que j’avais fait. Il me fallut passer le moment humiliant de la pesée, qu’il nota scrupuleusement.
- Ton objectif c’est de perdre trois kilos et de me raffermir ce ventre et ces cuisses. Mêmes exercices que ce matin, mais fois deux. Bien. Prends ta position de soumission s’il te plait.
Je me mis en position, mal à l’aise.
- Raconte-moi donc ce que tu as fait aujourdhui. Tu as fait tes exercices de gym ?
- Oui Maître.
- Nue ?
- Oui Maître.
- Est-ce que ça t’a excitée ?
- Un peu, surtout les exercices d’étirement.
- Je vois. A la fac, des émotions particulières ?
- Vous m’avez dit de me caresser les seins cinq fois dans la journée aux toilettes, ce que j’ai fais, c’était agréable.
Mais…
- Mais ?
- J’aurais voulu que ce soit vous qui le fassiez.
Je n’en revenais pas d’avoir dit ça. Nue, exhibée et inspectée, j’avais l’impression d’être hypnotisée et de ne pouvoir contrôler ce qui sortait de ma bouche.
- Et l’exercice des toilettes ? Tu as aimé ? Ta petite chatte dégoulinait à ce que j’ai vu.
- Oui Maître, c’était effrayant mais j’ai pris beaucoup de plaisir finalement.
- Bien. Et maintenant les confessions. Est-ce que tu as quelque chose à confesser aujourd’hui ?
Je restais silencieuse. Je sentis le sang affluer à mon visage. Quelle idiote ! Il glissa une main sur mon sexe et pinça fort mon clitoris.
- Alors ?
- Je… je me suis caressée en rentrant tout à l’heure… je suis désolée Maître…
Il s’écarta de moi. Je craignais qu’il ne me frappe. Son visage affichait une profonde contrariété.
- Vraiment, je suis déçu. Premier jour de contrat et déjà une grosse bavure. Laisse moi réfléchir à une punition.
J’attendis, craignant le pire.
- Jusqu’à demain soir tu es interdite de chaises et de lit, à part en cours bien sur, sauf si tu peux t’en passer. Au déjeuner tu iras manger dehors et debout, tu viendras travailler à la maison et tu travailleras debout. Tu dormiras par terre. Et tu as interdiction de porter une culotte pour le restant de la semaine. Je te conseille de privilégier les jeans et les collants. Si tu recommences, tu devras porter ton collier à la maison et tu dormiras les mains menottées aux barreaux de ton lit. C’est clair ? Tu peux partir. Couche-toi vite.
Je quittais sa chambre mortifiée. Je me couchais à même le sol, enroulée dans ma couette et repassais mentalement la scène qui venait de se passer. Je me maudis d’avoir signé ce fichu contrat. J’avais déjà envie d’abandonner.
Le lendemain, je reçu en cours un sms.
Ca va le jean ? Pas trop trempée ? ;) aujourd’hui je veux que tu écrives sur la paume de ta main gauche « Petite Chienne ». Garde le poing serré ! Il y en a plus d’un que ça pourrait exciter…envoie moi une photo dès que c’est fait.

Je le maudis. A l’interclasse j’allais m’enfermer aux toilettes pour tatouer ma main. J’étais effectivement trempée dans mon jean, j’avais l’impression de puer le sexe à dix kilomètres à la ronde.
J’allais en amphi, que tout le monde avait décidé de sécher dans ma bande de potes, et m’assis seule au fond. Au moins j’aurais la paix, pensais-je.
Un mec arriva en retard et vint s’assoir à côté de moi en catimini. Essayant de suivre le cours, j’oubliais de serrer le poing et révélais involontairement son message caché. Je vis mon voisin me sourire largement. Je serrais les cuisses. J’étais sure qu’il sentait l’odeur de mon sexe.
Quelques minutes plus tard je sentis sa main escalader ma cuisse. Trop surprise pour réagir, je le laissais d’abord faire. Puis j’eu une idée.
Faisant mine de rien, j’envoyais un message a Damien.
Maître, un type main sur ma cuisse. A vu ma main et veut ma chatte. Que dois-je faire ?
La réponse ne tarda pas.
Laisse le faire Petite Chienne ! Interdiction de lui refuser quoi que ce soit. Et prends des photos.
Une demi heure plus tard, j’étais en nage. Le mec caressait avec insistance mon entrejambe. Mon jean me collait à la peau d’humidité et j’étais complètement en chien. Le type se colla à moi pour avoir une meilleure emprise. Il me jeta un coup d’œil, et voyant que je ne lui refusais rien, se colla à moi et devient plus entreprenant encore, se mit à me caresser les fesses, risquant parfois un doigt sous mon pantalon.
- Tu portes pas de culotte ? me chuchota-t-il à l’oreille.
- Non, lui répondis-je en évitant son regard.
- Ça te dirait… après les cours…
- Je ne peux pas.
- Tu peux pas ou tu veux pas ?
- Je… je n’ai pas le droit.
Je serrais les poings. Je craignais qu’il devine mon secret.
- Ton mec est jaloux ? Allez un petit quickie ça fait de mal à personne…
Je cherchais un moyen de prendre une photo discrétement. Il retira sa main alors que je tentais un cliché.
- Qu’est ce que tu fais ?
- Je… un souvenir…
- Mais ton mec risque pas de tomber dessus ?
- C’est… c’est pour lui.
Il resta un instant bouche bée puis il sembla avoir une illumination.
- Ahhh je vois…
Il retrouva son sourire moqueur. Il remit sa main sur mon jean et recommença à me pétrir avec encore plus d’intensité. J’envoyais une photo à Damien, qui me répondit par un smiley thumbs up.
Un point pour moi, pensais-je.
A la fin du cours, j’attrapais mes affaires et pris mes jambes à mon cou. Le type resta assis et me laissa partir en rigolant.
J’avais intérêt à l’éviter à l’avenir.
Je racontais mon aventure à mon Maître ce soir là, l’entrejambe suintante.
- Tu t’es bien comportée aujourd’hui, je suis fier de toi.
- Je vais pouvoir reporter une culotte ?
- Ça ne marche pas comme ça, dit-il fermement. Un bon exercice n’annule pas une punition. Il faut que je te dresse, pas que je te chouchoute. Mais ce soir tu peux dormir dans ton lit. Mais nue. Sous la couette, tu disposeras tes jambes à cinq et sept heure et tu mettras tes mains au dessus de ta tête. Je te veux disponible pour ton Maître à chaque instant, même la nuit. Maintenant va te coucher. Extinction des feux dans cinq minutes.
Cinq minutes plus tard, il vint inspecter mon coucher. Il me prit mon ordinateur et mon portable – « pour éviter les tentations » - et éteignit la lumière.
Immobile dans mon lit, je peinais à trouver le sommeil. J’avais tellement de choses en tête. Usuellement, je ne m’endormais pas avant minuit ou une heure du matin, je trainais sur internet, papotais avec mes amies ou terminais mes devoirs. Cette rigueur de vie ne me correspondait pas. J’avais tellement envie de me relever et de faire fi de ses consignes. Je finis par m’endormir, sans réussir à chasser un certain sentiment de contrariété.

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