La Gêne Et Le Plaisir - Partie 9

Je fus tirée de mon sommeil par mon réveil. Il me fallut bien dix minutes pour émerger, et me rappeler de tout ce que j’avais à faire. Je pris ma douche dans un état cotonneux. Mes fesses me cuisaient encore de leurs sévices de la veille et j’avais des courbatures partout. Et me savonnant je vis aussi que la corde avait laissé de légères brulures par endroit. Cela ne me contraria pas finalement, j’étais plutôt fière de les avoir, comme des blessures de guerre. Après ma douche je m’allongeais sur le sol de la salle de bain et me masturbais avec plaisir, prenant plaisir à disposer de mon corps pour quelques instants. Je pris garde à ne pas me laver les mains pour pouvoir prouver que j’avais tout bien fait. J’allais ensuite m’habiller. J’eu quelques réserves à enfiler ma culotte dégoutante, mais finalement pris plaisir à la mettre comme on enfile un déguisement. Je trouvais un post-it sur ma porte qui m’indiquait que mon Maître m’autorisait aujourd’hui à porter un soutien-gorge.
Je me présentais avec cinq minutes d’avance dans sa chambre. Sans prendre la peine d’allumer la lumière, il me dit :
- Tu es en avance. Tu vas rester debout avec le plateau en attendant l’heure. J’espère que ça t’apprendra la précision.
- Pardon Maître, m’excusais-je.
J’attendis donc cinq minutes. Le plateau, que j’avais déjà du mal à porter les mains liés, me pesa rapidement.
- Approche, m’ordonna-t-il en allumant sa lampe de chevet.
Il prit le plateau et me fit signe d’ouvrir ses rideaux. Je m’effectuais en avançant à petits pas entravés.
- C’est une belle vision, de voir ton petit cul se dandiner de si bon matin.
Il prit le temps de déguster son petit déjeuner. Puis il posa son plateau sur le sol et me détailla.
- C’est bien, tu as mis les bons sous-vêtements. As-tu pris le temps de sentir ton odeur de petite chienne avant d’enfiler ta culotte ?
- Non, Maître.
- Tu le feras tout à l’heure. Je ne te trouve pas assez maquillée.

J’aime les chiennes bien apprêtée. La coiffure ça va. Tu es bien attachée, et je sais que tu as préparé le petit déjeuner avec, j’ai entendu tes menottes cliqueter partout. Ce n’était pas très agréable d’ailleurs. A l’avenir quand tu seras enchainée tu veilleras à ne faire aucun bruit, d’autant plus que nous ne serons plus seuls…
- Oui, Maître.
- Tu t’es caressée ce matin ? dit-il en prenant ma main pour la sentir.
- Oui Maître ! dis-je gaiement.
- Où ça ?
- Dans la salle de bain, sur le sol après avoir pris ma douche.
- Je t’avais dit dans ton lit, me semble-t-il. Après la douche ce n’est pas pareil. Tu sais ce que ça change de le faire au réveil dans son lit ?
Il m’attrapa brusquement et me jeta en travers de son lit. Il m’enjamba et approcha son visage du mien.
- Te masturber au réveil dans ton lit, dit-il en glissant une main dans ma culotte, c’est reconnaître dès ta première minute de conscience que tu es à moi, c’est me dévouer ton corps, lorsque tu as encore l’esprit embrumé. Parce que ta première pensée en te réveillant, ce doit être que ça –
Il resserra subitement sa main sur mon sexe.
- M’appartient, comme toute ta personne. C’est compris ?
- Oui, Maître.
- Montre-moi.
Je glissais la main dans ma culotte et commençais à me caresser. L’avoir juste au-dessus de moi, sentir la chaleur de son corps près du mien me rendait toute chose.
- Plus vite, m’ordonna-t-il.
J’accélérais. Je commençais à respirer fort, à me sentir partir.
- Mets les doigts dans ta chatte. Tu sens ce trou qui se remplit ? C’est moi qui choisis s’il doit l’être. C’est moi qui ai le contrôle. Qu’est-ce que tu es ?
- Votre petite chienne, gémis-je.
- Quel est ton unique but ?
- Vous plaire… est-ce que je peux jouir, Maître ?
- Pas maintenant. Mais continue de te caresser.
Il alla chercher l’appareil photo et immortalisa l’instant. Puis il vint détacher l’une de mes chevilles.

- Maintenant lèche-toi les doigts. Tu sens cette odeur forte ? Ce goût unique ? C’est l’odeur de ta soumission. Retire ta culotte.
Je retirais ma culotte en tremblant.
- Fais la rentrer dans ta chatte. Tu vas voir, ça va rentrer.
Je bourrais le morceau de dentelle dans mon vagin. Ce fut une sensation étrange de me sentir remplir ainsi, et la dentelle provoquait un frottement intense.
- Maintenant retire-la et renifle-la.
Elle exhalait une forte odeur de sexe et d’urine. Je grimaçais et en même temps je sentis mon sexe se gonfler en reniflant.
- Maintenant mets la dans ta bouche et mets-toi à quatre pattes. Bonne chienne, dit-il en me caressant la tête. Tu aimes le goût de ta culotte trempée de mouille et de pisse ?
J’opinais du chef.
- C’est bien, tu peux remettre ta culotte. Maintenant mets-toi en posture de soumission.
Je tremblais comme une feuille, excitée comme jamais, me sentant rabaissée et paradoxalement élevée. Ma culotte était trempée que je l’enfilais.
- Aujourd’hui, nous avons beaucoup à faire. Je me suis renseignée, les colocataires commencent à arriver à 16h. Ce qui ne nous laisse pas beaucoup de temps. Ce matin nous nous livrerons à quelques exercices, puis après le déjeuner nous parlerons du contrat, et cette après-midi, comme convenu, tu pourras me soumettre comme tu veux. Mais je te rappelle quand même que tu as dit oui à une journée de soumission en plus, donc même si tu ne signes pas de contrat, demain tu restes mon esclave. Et j’ai le droit de te faire ce que je veux, même à la fac. Mais nous aurons le temps d’en reparler. J’allais oublier : je mettrais ce soir sur ton ordinateur toutes les photos et vidéos prises, et supprimerais toutes les autres copies.
- Merci, Maître.
- Tu as des questions ?
Je n’avais rien à demander. J’avais le ventre noué. Plus qu’une dizaine d’heure avant le retour des colocs ! J’attendais à la fois cette libération avec impatience, et en même temps redoutais le moment où il nous faudrait mettre un terme à notre aventure.

Pour la première fois, j’envisageais sérieusement de signer le contrat, avec quelques modifications bien entendu.
Damien m’enfila mon collier et mon bâillon, et m’attacha ma laisse ; nous descendîmes dans le salon. Il alluma la télévision et m’ordonna d’attendre en position d’offrande à côté du canapé. Il lança un DVD qu’il avait manifestement lui-même gravé et vint confortablement s’installer dans le canapé.
Je ne quittais pas l’écran des yeux. Une fille attachée à une table était caressée et baisée tour à tour. Puis une autre recevait des fessées en remerciant son maitre. Une autre était menottée et devait monter et descendre sur un gode ventousé à la table. Les gémissements et cris de plaisir ou de douleur me rendait folle, les images m’hypnotisaient. J’avais les joues en feu et mon sexe me démangeait. Damien s’installa plus confortablement dans le canapé et écarta les cuisses. Alors je compris ce qu’il attendait. J’avançais doucement vers lui et frottais ma tête contre sa cuisse. Il fit mine de rester indifférent mais déplaça son pied de manière à le placer sous mon sexe. Effectuant un très léger mouvement, il stimulait mon entrejambe. Je frottais plus intensément mon visage, me déplaçant vers son entrejambe. Je frottais ma joue sur son sexe que je sentais gonfler à travers son jean. Il me fallut insister longtemps, dévorée de désir, pour qu’il se décide à ouvrir sa braguette. Il me retira mon bâillon et me fourra sa bite dans la bouche. Je continuais d’entendre les cris et gémissements de la télévision derrière moi et rêvais de connaitre pareil sévice. Mon Maître glissa la main dans mes cheveux et tira ma tête vers lui, enfonçant son pénis plus profondément, me procurant un haut le cœur.
- Bonne petite… chienne… éructa-t-il.
Nos regards se croisèrent. Soudain, l’improbable et l’incontrôlable arriva : le fou rire. Nous éclatâmes de rire tous les deux. Il se retira de ma bouche avec un bruit de succion et nous rîmes de bon cœur. Le rire ne brisa en rien le sérieux de l’acte entrepris.
C’était bon et relaxant de pouvoir rire avec lui.
Une fois notre fou rire passé, il me fit m’allonger à plat ventre sur la table du salon, les genoux au sol et baissa ma culotte.
- Récite moi les articles appris hier, petite chienne. On va voir si tu arrives à patienter ton insupportable besoin de te faire baiser.
- Article Un, commençais-je. Ahhh…
Je laissais échapper un cri de plaisir. Il venait de laisser couler de l’eau fraiche sur mon entrejambe en feu. J’étais encore plus excitée.
- Je ne dois m’adresser à lui qu’en employant le nom de « Maître », même en public sauf contre-ordre. Il ne m’est permis de garder aucun secrets à sa connaissance… oooh…
Il me faisait couler quelque chose de plus gluant, peut-être du miel, et l’étalais sur mon sexe avec je ne sais quoi.
- Est-ce que tu as des secrets à me révéler, soumise ?
- Maître… pitié…
- Je sais que tu as fait quelque chose que tu n’avais pas le droit de faire aujourd’hui. Tu préfères me le dire ou bien je dois te le faire avouer à coup de fessées ?
- Je suis désolée, Maître, ce matin j’ai pris un petit déjeuner sans votre autorisation !
- C’est mal de m’avoir désobéi, et encore plus de me l’avoir caché. Pour la peine tu es privée de sous-vêtement pour le restant de la journée, même quand les colocs seront rentrés, et de couverts. Tu mangeras dans une gamelle. Je suis très déçu, je te pensais au dessus de ce type de sournoiseries.
- Pardon Maître, dis-je, profondément rongée par la culpabilité.
- Heureusement pour toi, je sais que le reste des articles ont été respectés aujourd’hui. Pour le moment.
A l’aide d’un sopalin, il m’essuya l’entrejambe. En me relevant je sentais encore mon sexe collant et poisseux, et j’avais toujours terriblement envie de sexe. Il me fallut à regret retirer mon soutien-gorge et ma culotte, et me faire tenir en laisse complètement nue. Maître m’attacha au pied d’une chaise et me dit de l’attendre en position de soumission. J’avais très envie de me caresser mais je craignais une autre punition. Je risquais une main vers mon entrejambe mais me ravisais en l’entendant arriver. Il renifla mes doigts d’un air suspicieux. Puis me fit me lever et me tendit un manteau long et une paire de basket.
- On part en balade, m’indiqua-t-il.
Il enfila sa veste, ferma la maison et me conduit à la voiture tout en me tenant en laisse. Dans la voiture, il me banda les yeux et la voiture démarra.
J’étais terrifiée et craignais le pire, je ne me sentais absolument pas prête pour une exhibition. Pour ne rien arranger, Damien ouvrit les fenêtres de sa voiture et m’ordonna d’ouvrir mon manteau et de me caresser les seins.
J’étais tellement tendue que je ne pu même pas profiter de l’expérience de mes caresses et du vent sur ma peau, folle d’inquiétude à l’idée d’être vue. J’entendis à plusieurs reprises le bruit d’une voiture qu’on croisait en vitesse.

Soudain la voiture s’arrêta. Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit ou je me trouvais. Je croisais les pans de mon manteau et serrais les bras sur ma poitrine pour être sure de ne rien laisser voir. Damien sortit de la voiture et vint ouvrir ma portière. Tirant sur ma laisse il m’entraina et claqua la porte derrière moi.
J’avançais à petits pas, craignant de tomber puisque j’avais les yeux bandés. Damien tirait de temps à autre sur la laisse pour me faire avancer plus vite. Les bras crispés sur mon manteau, je sentais la brise s’infiltrer et glisser entre mes jambes. Je marchais sur un sol herbeux, et je distinguais un brouhaha lointain.
- Arrête-toi, me dit Damien. Qui es-tu ?
- Votre petite chienne, dis-je à mi-voix.
- Plus fort !
- Votre petite chienne !
- Quel est ton seul but ?
- Vous plaire.
- Comment ?
- En… en me soumettant à votre volonté ?
- C’est bien. Maintenant écoute-moi bien. Je vais te détacher ta laisse et m’éloigner. Tu vas retirer ton manteau et avancer vers moi, je te guiderais à la voix. Tu placeras tes mains derrière ta tête et tu te tiendras bien droite, pour montrer au monde que tu es fière de ta condition. C’est clair ?
- Maître… Je ne peux pas… C’est trop… Je vous en prie.
- Tu en es parfaitement capable. Ne te soucie pas de ce qu’il y a autour de toi et de ce que les gens pourront dire, ils ne te connaissent pas. Tout ce qu’ils verront, c’est ton entière dévotion.
- Maître, s’il vous plait, ramenez-moi.
Je le cherchais des mains. J’attrapais son bras. Il me repoussa gentiment mais fermement.
- Je ne peux pas ! paniquais-je. Je ne peux pas, j’ai trop peur. Les gens doivent déjà m’avoir remarquée, chuchotais-je. Je vous en supplie ramenez-moi.
- Arrête de discuter et obéis, tu seras fière de toi après l’avoir fait.
- Maitre ! pleurais-je. Code rouge ! Je n’en peux plus !
Damien s’approcha de moi et me prit par l’épaule.
- Tout va bien, Jenny, je suis là. Tu n’es pas en danger direct. Si je t’ai emmenée ici c’est parce que je sais que tu peux le faire. Et tu vas le faire. Tu vas le faire parce que tu m’aimes, et parce que tu aimes profondément ta condition de soumise. Tu aimes cette sensation de peur et de plaisir que tu ressens à chaque fois que tu es obligée de te plier à ma volonté. Tu aimes passionnément les orgasmes que te procure ta soumission. Ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin.
- Mais j’ai tellement peur, sanglotais-je. Si jamais il y a quelqu’un que je connais ?
- Tu y survivras. Il y a peu de chance qu’on te reconnaisse, mais si c’est le cas je m’engage solennellement à te protéger et te défendre. J’irais casser la gueule de n’importe quel mec ou meuf qui ira raconter quoique ce soit à ton sujet. Je te le promet. Maintenant prépare-toi.
- Je ne suis pas prête ! criais-je.
Il détacha ma laisse avant que je ne puisse le retenir. Je l’entendis s’éloigner.
- Maintenant ! me cria-t-il d’une voix qui me paru si lointaine.
J’avais l’impression de faire face à la mort. Mes jambes ne tenaient que par miracle, ma tête me brulait, mes larmes dégoulinaient de sous mon bandeau et j’avais la nausée.
- Vas y ma belle ! m’encouragea-t-il.
Je décroisais les bras. En inspirant profondément, j’entrouvris les pans de mon manteau. Je restais un instant figée, persuadée que quelqu’un allait venir à moi et me crier de me revêtir. Le brouhaha continuait, indifférent à mon épreuve.
Enfin j’ouvris mon manteau et le fit glisser de mes épaules. J’étais entièrement nue, à la vue de tous, avec mes fesses rouges, mon collier de chien avec écrit « esclave », mon ventre mou, mes cuisses flasques…
J’expirais.
- Avance vers moi, me cria-t-il.
J’avançais de manière incertaine dans la direction qui me semblait être la bonne.
- Avance encore !
Mon Dieu, il me semblait tellement loin ! J’avançais, pas après pas, sa voix se rapprochant un peu à chaque appel. J’étais tendue comme un arc, craignant un obstacle ou un coup, terrifiée à l’idée qu’on me juge ou qu’on me photographie à mon insu.
Deux bras se refermèrent sur moi. Je m’y abandonnais. Mes jambes ne me portaient plus et j’étais sur le point de m’évanouir, mais mon Dieu, cette étreinte si forte, si affectueuse. Ces baisers sur mon front, plein de fierté.
- Je suis si fier de toi, si fier, répétait-il en boucle.
Il enroula une couverture sortie de je ne sais où autour de moi. Sous mon sexe collant l’herbe me piquait. Je me sentais si bien.
- Prête à découvrir la vérité ? me demanda-t-il.
- Oui, Maître.
Il me retira mon bandeau. J’étais dans un parc inconnu. Désert. Les bavardages que j’entendais me parvenaient de l’autre côté d’un haut mur derrière lequel on ne voyait rien. Soulagée, je serrais fort mon Maître dans mes bras. Je me sentais un peu idiote de m’être tant inquiétée, et en même temps si fière d’avoir dépassée ma peur. Il me souleva du sol et me porta jusqu’à la voiture. Il retourna chercher mon manteau et me le donna pour que je l’enfile.
- Tu peux être fière de toi, c’était une incroyable performance. Peu de gens auraient été capables de faire ce que tu as fait.
Je lui adressais un grand sourire. Il me tendit une main que je pris avec joie. Il ne me lâcha pas du reste du trajet, conduisant d’une seule main.
En arrivant devant la maison, il vint m’ouvrir la portière et m’aida à descendre. J’étais si pleine d’amour envers lui que je l’étreignis subitement.
J’ignore ce qui passa alors dans nos esprits. Je l’aidais à arracher ses vêtements et bientôt nous nous embrassions sauvagement sur le capot de la voiture.
- Je vous en supplie, baisez votre chienne, suppliais-je.
Il avait heureusement un préservatif dans la poche de son jean tombé au sol. J’attendais, allongée sur le capot, ouverte et entièrement soumise à sa volonté. Il revint à moi, m’embrassa fougueusement en pétrissant mes seins, et guida son pénis dans ma chatte. Je poussais un cri de plaisir, celui d’être enfin comblée après une attente brulante.
Ce n’était pas la première fois du week end qu’il me faisait l’amour, mais c’était incomparable avec tout ce que nous avions connu jusqu’alors. Ce nouveau lien établi faisait toute la différence. J’arquais mon corps sous ses coups de hanches, je tendais à l’infini mes jambes, je voulu griffer son dos mais il retint mes mains et les garda serrés dans l’étau de ses poings.
Soudain ce fut l’explosion, puis la redescente. Il se retira de moi et m’embrassa encore.
- Ça vient un peu tard, mais tu as le droit d’orgasmer, plaisanta-t-il quelques temps après.
J’étais incapable de me relever, allongée sur le capot. Il dû s’assoir par terre, lui aussi secoué.
Nos souffles haletants en concert, nous reprîmes nos esprit. Je me levais enfin du capot et l’aidais à se relever. Il ramassa ses fringues et nous rentrâmes dans la maison. Dans le hall, nous vîmes notre reflet, hirsutes, transpirants, couverts de saleté, nous avions une sacré dégaine. Il déjeuna à table, moi à quatre pattes devant une gamelle. Lui habillé, moi toujours nue. Je pouvais à peine le quitter du regard. Mon Maître. Rien que l’appeler ainsi me donnait des frissons.
Après avoir débarrassé la table, il alla chercher une liasse de papier et me la présenta avec un stylo.

Contrat de soumission
Ce contrat constitue la preuve écrite d’un accord qui définit en termes spécifiques la relation de domination qui s’institue entre deux individus consentants, la soumise et le Maître. Cet accord ne concerne que les deux signataires du contrat. Il est signé de plein gré par les deux partis signataires.
Ce contrat a une durée de six mois à compter du … ; à son expiration un nouveau contrat pourra être rédigé et signé.
Soumise
Je soussignée Marie-Jeanne Dubreil reconnait par la présente signature l’engagement que je prend vis-à-vis de mon Maître Damien Berthier. Je m’engage à appliquer chacun des articles suivants et à me soumettre à chaque sanction prescrite.
Article 1
Je me soumets à la volonté de mon Maître, je reconnais son autorité sur moi puisque mon devoir est de le servir, lui obéir et lui plaire. Je travaillerais dur pour donner à mon Maître le contrôle de ma personne et lui dévoue ma volonté. Je sais qu’il s’agit de mon devoir et je désire le servir et lui plaire ainsi.
Article 2
Je serais toujours respectueuse envers mon Maître. Je trouverais divers moyens de le servir et lui prouver mon dévouement. Je ne dois m’adresser à lui qu’en employant le nom de « Maître », même en public sauf contre-ordre. Il ne m’est permis de garder aucun secret à sa connaissance.
Article 3
Mon corps n’est pas ma propriété mais celle de mon Maître. Il n’est pas de décisions concernant mon corps que je saurais lui refuser. Je ne peux prendre de plaisir ni jouir tant qu’il ne m’en donne l’autorisation ou la consigne. Chacun de mes orifices lui sont totalement libres d’accès. Il est libre d’y faire pénétrer tout objet de son choix, pour mon plus grand bonheur de lui plaire.

Article 4
Je reconnaitrais chacune de mes désobéissances et prendrais responsabilité de mes actes même en l’absence de mon Maître, et demanderais mes punitions. Je me soumettrais à chaque punition avec docilité, manifesterais de la reconnaissance et veillerais à ne pas répéter mes erreurs.

Article 5
En l’absence de mon Maître, je veillerais à prendre une décision toujours fidèle aux limites et contraintes qu’il aura prédéfinit pour moi.

Article 6
Je serais ponctuelle, je veillerais à accomplir mes devoirs en temps en en heure. Si je ne peux me tenir à un horaire fixé, je dois en informer mon Maître en temps réel afin de lui demander une sanction ou un délais supplémentaire.
Article 7
Je veillerais à être toujours plaisante et apprêtée selon ses gouts.
- Toujours bien coiffée et maquillée, ombre à paupière et rouge à lèvre sont de mise
- Parfum sur le cou, les poignets, les cheveux et le sexe
- Un bel ensemble de lingerie
- Une épilation soignée façon « ticket de métro », des aisselles et des jambes impeccables
Lorsque celle-ci sera requise, je dois m’équiper de ma tenue de soumise, composée de :
- Ma ceinture de chasteté
- Mes talons à bride
- Mon collier de soumise
- Mes menottes de chevilles et de poignets, dont je laisserais la clé dans le tiroir droit supérieur de la table de nuit de mon Maître
Je me dois de toujours accepter les choix vestimentaires imposés par mon Maître. Tout achat de vêtement ou d’accessoire de jeu sexuel doit être effectué avec son accord. Je ne m’habillerais que pour lui plaire, et à lui seulement.
Article 8
Afin de pouvoir être en l’état de faire sa volonté, je veillerais à manger sainement et à faire du sport quotidiennement. Mes contraintes seront les suivantes :
- Sucreries interdites sans autorisation
- Junk food interdite
- Boissons sucrées interdites
- Cigarette et drogues formellement interdites
- Obligation d’effec tous les matins les exercices de gymnastique que m’imposera mon Maître.
- Inspection corporelle et pesée tous les lundis soirs à 22h
J’accepterais sans discuter chacune des décisions qu’il prendra concernant ma forme physique et ma silhouette.
Article 9
Mes études seront toujours prioritaires sur ma vie sociale. Je reconnais à mon Maître le droit d’intervenir dans ma quantité de travail et de réduire le nombre de mes sorties s’il le juge nécessaire. Il m’est interdit de sécher les cours et de rendre un devoir en retard. Tout retard dans mon travail scolaire s’exposera aux mêmes sanctions que des retards dans mes tâches de Soumise.
Article 10
Je dispose d’un droit à l’intimité familiale et amicale, mais toute relation sentimentale devra être signalée et autorisée par mon Maître. Aucune relation sexuelle ne m’est permise en dehors de celles pratiquées sous l’autorité de mon Maître.
Il m’est permis à seulement trois occasions de disposer de 12h de liberté hors contrat en cas de situation de stress. Au-delà des trois occasions permises ou en cas de situation grave, mon Maître jugera si je peux me libérer de mes obligations envers lui.

Maître
Je soussigné Damien Berthier m’engage à être le Maître et protecteur de la Soumise Marie-Jeanne Berthier, alias Petite Chienne. Je m’engage à veiller continuellement à son bien-être physique et moral, à l’élever sexuellement et moralement par la discipline et à la guider vers l’épanouissement de la soumission.
Je prend la responsabilité du contrôle de l’organisation de son temps, du choix de ses vêtements et du déroulement de sa vie sexuelle et sentimentale. Il m’est interdit d’intervenir dans le domaine des relations familiales et amicales sauf si celles-ci menacent directement sa santé ou sa vie.
Je m’engage à faire preuve de bienveillance et d’attention au consentement ou non-consentement de ma Soumise afin de ne jamais lui faire subir de situation traumatique.
Je m’engage à ne jamais relâcher ni mon autorité ni mon attention pour la durée des six mois et à rester à l’écoute de ses sentiments et de ses besoins.
Je ne connaitrais d’autre priorité que celle de veiller à l’éducation et l’éveil sexuel de ma Soumise.

Le reste des pages étaient une page vierge dédiée à d’éventuels ajouts au fil du temps, un tableau excell constitué d’horaires types pour des obligations fixes, et d’une carte du campus avec des zones à colorier selon mes envies pour déterminer les zones de non intervention.
- Qu’est ce que tu en penses ? me demanda nerveusement Damien.
- Il y a plusieurs points qui me chiffonnent, dis-je franchement. Le contrôle de mon alimentation et ma silhouette, l’interdiction de fréquenter quelqu’un d’autre sans ton autorisation, un coucher à 23h et un couvre feu de minuit… j’ai l’impression de redevenir ado. Franchement c’est exagéré.
- C’est à prendre ou à laisser, la vie de soumission ne se prend pas à la légère. Tu ne peux pas prétendre te soumettre et une fois hors de vue te laisser aller. Sinon tu passeras ta vie à jouer deux rôles ; ça te rendra dingue.
- Et j’aimerais que tu rajoutes dans ta partie du contrat l’obligation de t’arrêter et de m’écouter si j’emploie le safeword. Ce n’est même pas évoqué dans le contrat.
- En effet, je vais l’ajouter.
Il rajouta une mention à ce sujet dans le contrat.
- Alors tu vas signer ?
- Franchement je ne sais pas. Je vais réfléchir, c’est un lourd engagement. Je relis le contrat ce soir et je te dirais si je compte le signer. D’ici là ne m’en reparle pas.
- Ça me convient.
Je pris conscience que j’étais repassée au tutoiement, comme si je m’entretenais avec quelqu’un de différent.
- Juste pour savoir, devant d’autres gens je dois agir comment ? Je t’appelle comment ? Je dois te vouvoyer ?
- Devant les colocs, les gens de la fac et les potes tu as le droit de me tutoyer. Evite par tous les moyens de m’appeler directement par mon prénom, pour ne pas perdre l’habitude. Sinon appelle moi par mon nom de famille. Ce sera étrange mais ça passera mieux. En ce qui concerne l’obéissance, bien sûr tu n’es pas obligée de m’obéir aussi servilement que tu le ferais en privée. Mais parfois tu devras m’obéir discrètement, même et surtout contre ton gré. A toi d’apprendre à faire ça avec efficacité et discrétion.
J’acquiesçais et finit ma tasse de thé.
- Tu es relevée de ta fonction de soumise jusqu’à 16h. D’ici là, les rôles s’inversent, je suis te suis entièrement soumis.
Je le regardais avec satisfaction. Mon premier geste de maitresse fut de détacher mon collier et de lui passer autour du cou. Il l’accepta sans commenter.
- Tu m’appelleras Maîtresse et bien entendu tu me vouvoieras. Tu vas monter te déshabiller et tu m’attendras en position de soumission au pied de ton lit. Dépêche-toi.
Il monta rapidement à l’étage. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, je me délectais de ma liberté retrouvée et de ma nouvelle autorité. Je grimpais quatre à quatre les escaliers. Je pris le temps de sélectionner une tenue sexy – une belle robe en soie noire et des sous-vêtements qui se délaçaient, escarpins de satin – et allais prendre une longue douche. Je m’habillais et me coiffais comme j’en avais envie, savourant ma liberté totale. Je regrettais seulement d’avoir le pubis rasé, seul preuve restante de ma condition de soumise.
J’entrais dans sa chambre d’un pas altier.
- Inspection, articulais-je avec un grand sourire.
Damien se leva et alla s’appuyer contre le mur. Son visage restait anormalement inexpressif, je ne pouvais discerner aucune émotion, ni excitation ni crainte. Seulement de l’obéissance.
J’admirais ses fesses fermes et son dos musclés, il fallait admettre qu’il était bien foutu. Je caressais ses fesses, décalais son pied et palpais ses reins. Il frémit à peine lorsque je saisis son sexe à pleine main.
Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire.
- Vas t’allonger sur le lit, lui ordonnais-je.
Il s’effectua rapidement. J’avais l’impression d’avoir affaire à un robot. Il étendit ses bras au dessus de sa tête sans que j’ai besoin de lui demander. Je le menottais au montant de son lit. Je m’assis à califourchon sur lui et entrepris de le caresser.
Tout ça me semblait sonner terriblement faux, comme des partitions mal répartis dans un orchestre. Je dénouais ma culotte d’un geste de la main et entrepris de frotter mon sexe sur le sien, espérant provoquer une réaction.
- Qu’est ce qui t’arrive ? me moquais-je maladroitement. Tu as oublié comment la faire marcher ?
- Pardon Maîtresse, dit-il stoïquement.
- Aguiche-moi, dis moi que tu es ma chose, mon esclave… mon…
Ma voix se brisa. Je me sentis soudain stupide et triste.
- Pardon Maître, dis-je sans comprendre, avec des sanglots dans la voix. Pardon, je n’aurais pas dû chercher à prendre votre place…
Damien chercha à me consoler, tirant désespérément sur ses menottes, que je finis par détacher en sanglotant. Il me prit dans ses bras et me consola.
- Je ne t’en veux pas, c’est moi qui te l’avais proposé au début. Ne pleure pas, ça n’en vaut pas la peine.
- Punissez-moi, s’il vous plait, punissez moi pour m’être réjouis de vous soumettre ! pleurais-je.
- Ce… ce n’est pas la peine, bégaya-t-il, surpris.
- S’il vous plait, réclamais-je, j’en ai besoin.
Il me serra dans ses bras.
- Tu sais que tu es belle en Maîtresse dominante ? Le mascara sur les joues c’est très séduisant, se moqua-t-il gentiment.
Je ris à travers mes larmes. Je me collais à lui, recherchant son étreinte et sa présence ; pourquoi avais-je tant besoin de lui pour me soumettre ? Comment faisais-je sans lui avant ? Je me sentais perdue, sortie de mon rôle de soumise. Je rêvais qu’il me soumette, qu’il m’humilie encore.
- Punissez-moi, s’il vous plait Maître, implorais-je.
Sans répondre, il me tordit le bras d’un geste expert et me jeta en travers de ses jambes. La tête pendant dans le vide, les hanches surélevées sur ses cuisses, je faisais moins la maligne. Il me menotta les mains et releva ma robe.
- Alors comme ça tu as cru que tu pourrais un seul instant échapper à ta condition ? échapper au pouvoir de ton Maître ?
J’avais du mal à croire qu’il ait pu prévoir une telle réaction de ma part. Mais mes pleurs reprirent de plus belle à la première fessée. J’oubliais de compter les trois premières alors il repartit de zéro. Je reçus vingt-trois fessées qui me firent souffrir comme jamais et cette fois ci ne me procurèrent pas de plaisir particulier. Je subissais juste ma punition justement méritée.
- Même si tu ne signes pas le contrat, quoi que tu fasses, me jura-t-il, tu auras toujours envie d’être soumise par ton Maître. Pas un jour ne passera sans que tu rêves que je vienne te réduire en esclavage, t’humilier et disposer de toi. Parce que c’est ta nature.
Il me poussa du lit et me chassa d’une énième claque sur la fesse.
- Va, soumise ! Et tâche de prendre la meilleure décision possible.
Il me jeta la clé des menottes, que je galérais à ramasser, puis me claqua la porte de sa chambre au nez.

Qu’allais-je maintenant faire ?
Lorsque Carla, la coloc dont j’étais le plus proche rentra, je brulais d’envie de lui raconter tout ce que j’avais vécu. Mais lorsqu’elle me demanda ce que j’avais fait du week end, je lui répondis calmement :
- Rien de très fou, j’ai surtout glandé.
Carla était une fille marrante, ouverte d’esprit et dotée d’un tempérament de feu ; j’étais quasiment sure qu’elle comprendrait si je lui racontais. Mais quelque chose en moi me cria de garder le secret, encore un peu, pour mieux le savourer. J’avais tout mon temps pour me confier.
Le soir, Damien me déposa mon ordinateur et repartit sans un mot. Je m’étalais de la crème apaisante sur les fesses avant d’aller regarder les photos.
Mais avant même d’avoir ouvert le dossier, je recherchais intuitivement sa présence. Je pris mon ordinateur sous le bras, allais dans sa chambre, où il paraissait dans son lit. Je fermais la porte à clé derrière moi, lui intimait le silence d’un signe, et me glissais à côté de lui dans son lit et ouvrit mon ordinateur.

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