51.2 Le T-Shirt De Thibault

J’adore ce moment, quand la queue n’est pas encore libérée de sa prison de coton, qu’elle est encore mystérieuse, inconnue, qu’elle s’apprécie à travers le tissu doux, qu’elle se laisse jauger, estimer, quand on la sent prendre de l’ampleur… j’aime la sentir avec mon nez, me laisser enivrer des subtiles odeurs de mec… ce moment est presque plus magique et intense que l’instant où elle jaillira enfin du boxer… envie de retarder cet instant encore et encore…

Un peu plus tôt, la même nuit…

« Viens, on va se mettre à l’aise… » fait Jérém, en remontant son short rouge, en rangeant son matos et en quittant la rambarde pour se diriger vers la porte vitrée.
Je me relève pour laisser la voie libre au beau pompier… ce dernier emboîte le pas de son pote…
Putain qu’est-ce qu’il sent bon lui aussi… c’est si frais, étourdissant… à craquer… il passe et il laisse flotter derrière lui un délicieux bouquet qui semble délivrer à lui tout seul l’essence même de ce beau garçon… « jeunesse, fraîcheur, beauté, puissance et douceur, physique fait pour faire l’amour, gentil mais grave sexy, choupinou en diable mais vraiment très mec »… qu’est-ce que ça peut être bavard un parfum… ou même un simple gel douche…
Je me suis parfois posé la question de savoir de comment, sur quel critère, ces mecs, les p’tits cons qui me font tant d’effet, choisissent leurs déo, ou leur gel douche…
Est-ce qu’ils « pensent » à l’effet que ce parfum peut produire autour d’eux… est-ce qu’ils le choisissent en se disant « tiens, avec ça on va me trouver sexy, ce déo va faire craquer les filles/les mecs »… ou bien, est-ce que c’est juste pour eux une odeur parmi tant d’autres ?
Assez probable que, pour une partie d’entre eux, ce soit le hasard, ou la pub, qui choisit à leur place…
Pourtant pour moi, la trace olfactive qui se dégage de la peau d’un mec et qui flotte autour et derrière son passage, prend une signification importante, et souvent bien plus « sérieuse » que celle que le mec même a voulu lui donner… ou pas…
Finalement, en croisant des bogoss dans le bus, dans la rue, en étant à côté d’eux, l’odeur d’un gel douche ou d’un déo, c’est un des rares éléments qui me font connaître une toute petite partie de leur intimité…
Stone du pétard, stone du gel douche de Thibault, je pense que je frôle le bad trip… faut pas mélanger les substances psychotropes…
Je regarde les deux potes avancer, tous les deux de dos, débardeur blanc et t-shirt marron… deux jeunes mâles aux dos puissants, avec les queues bien raides, les couilles bien pleines, désormais engagés pour ce plan à trois…
Je les regarde disparaître dans le petit séjour… je plane grave… je mouille grave…
Oui, c’est bien un plan à trois qui s’annonce… un plan dont tous les trois avons envie… bien sûr, à des degrés divers de conscience, avec des attentes différentes… la seule attente nous réunissant c’est l’envie de prendre chacun notre pied tout en nous lançant dans la découverte d’une part d’inconnu…
Je suis stone et je suis heureux… je réalise tout juste ce qui est en train de m’arriver, ce qui va arriver… je me laisse juste transporter…
La suite de cette nuit a quelque chose de mystérieux, tentant, sulfureux, mais aussi terriblement imprévisible et dangereux… il y a de la magie dans l’air…
Bien sûr en arrière-plan, une petite Voix Off tente de se faire entendre, de me raisonner, de me dire que tout ça c’est trop beau pour qu’il n’y ait pas, tôt ou tard, un prix à payer… car, quand on use de la magie.

.. il y a toujours un prix à payer…
Voix Off [Ce qui va se passer cette nuit pourrait révéler des envies, des désirs, des penchants… s’il y a une l’attraction entre les deux potes, elle va se révéler d’une façon ou d’une autre… Nico, es-tu prêt à te retrouver face à ce genre de vérité ?]
La vérité, c’est que… ce genre de vérité… cette nuit m’excite bien davantage qu’elle me fait peur…
VO [Pose-toi au moins la question de savoir à quel point vos libres arbitres sont altérés, quel rôle joue le joint là-dedans… à quelle hauteur il participe pour rendre ce plan possible dans vos têtes respectives…].
Je plane…
VO [Un plan à trois… ce sont trois duos possibles… et aussi trois mecs qui peuvent se sentir tour à tour laissés sur le carreau… des jalousies peuvent faire surface…].
Qu’on me fiche la paix… j’ai la tête comme une pastèque… I'm in a trance/Je suis en transe…
VO [Quels effets tout ça pourrait avoir sur vos relations respectives ?].
I'm in a trance/Je suis en transe…/And the world is spinning/Et le monde tourne...
VO [Es-tu donc prêt à ouvrir la boîte de Pandore, à laisser s’échapper des démons qui risquent de faire bien des dégâts dans la tête et dans la vie des uns et des autres ?].
Spinning baby out of control/Tourne bébé hors de contrôle/I'm in a trance/Je suis en transe…
VO [Tu réalises que tu t’apprêtes à effec un grand saut vers l’inconnu ?]
I let the music take me/Je laisse la musique m'emporter/Take me where my heart wants to go/M'emporter là où mon cœur le veut…
VO [Tu pourrais encore décider de partir…].
La bonne blague… je viens d’avouer que j’ai envie de les sucer tous les deux… et là, je vais rentrer dans le séjour, passer devant eux, les regarder assis sur le canapé, les queues tendues, et leur annoncer, tranquillou : « finalement… euh… je vais rentrer »… je les vois bien, tous les deux, la mettre sur l’oreille et la fumer plus tard…
VO [Moi je te dis qu’il serait quand même plus sage de quitter le jeu…].

C’est ça… partir, alors que Jérém m’a encore fichu dans une situation… à la Jérém… même affaire qu’avec Romain, après la virée au On Off… bien sûr, hier comme aujourd’hui, je peux « choisir »… soit rentrer dans son jeu, soit partir…
Mais partir, est-ce vraiment un choix ? Partir en laissant Jérém seul avec Romain… ou partir en laissant Jérém seul avec Thibault… vu le genre de situations… l’effet de la fumette, les esprits bien chauffés, l’excitation des corps… partir, ce serait les mettre dans les bras l’un de l’autre… et si ça doit arriver quand même… j’aime autant être là pour compter les points et essayer de me tailler au moins un rôle de figurant…
VO [A cause d’une nuit de plaisir, tu risques de perdre à la fois Jérém et Thibault…].
De toute façon, l’histoire avec Jérém m’est comptée… alors, tout est bon à prendre… et puis… c’est lui qui a lancé tout ça… il doit bien savoir ce qu’il fait… moi, je ne fais que suivre… quant à Thibault… lui aussi il doit savoir ce qu’il fait…
VO [Nico…]
De toute façon… quand je vais les voir sur le canapé… je ne vais pas pouvoir résister à la tentation de sucer Jérém…
VO [Et de sucer Thibault…].
Grave…
VO [Essaie un instant d’imaginer le genre de gueule de bois que tout ça peut donner au réveil…].
Je m’en fiche… cette nuit, je choisis de n’écouter que l’envie primaire du désir… tous mes sens sont en émoi… il y a cette impression de planer… il y a cette brise fraîche sur ma peau, ce vent d’Autan qui faiblit dans la nuit mais qui ne cesse pas pour autant… il y a l’enchantement des assauts olfactifs des deux potes… la vision de leurs plastiques à pleurer…
Je suis stone, stone de leur beauté, de leur jeunesse, de leurs puissances masculines, de leurs muscles saillants, de la testostérone qui semble flotter autour d’eux…
Petite Voix Off, tu peux toujours essayer de me raisonner… cette nuit je ne suis pas en état de l’être…
Cette nuit, je choisis de prendre tous les risques…
Cette nuit, je choisis de ne pas me soucier de quoi demain sera fait et de profiter de ce qu’aujourd’hui me propose… la tentation est si proche, si intense, je dois m’y abandonner… coucher en même temps avec le Jérém à poil brun et avec le Thibault à dos large, il doit y avoir pire dans la vie… j’en ai tellement envie… la voix off, tu m’emmerdes !
Je lui coupe le son et je rejoins les deux potes à l’intérieur…
Et lorsque je les vois, côte à côte sur le canapé, je me dis que non seulement partir ce serait au-dessus de mes forces… mais je me fais également la réflexion que les bogoss sont vraiment comme les couilles.
.. en général, ils marchent par deux...
Jérém est bien installé sur le canapé, à l’aise, le bassin libéré du short rouge, la main sur la queue bien tendue, en train de se caresser… il tire une taffe sur ce joint de tous les dangers, juste avant de le passer à son pote… je croise son regard, un regard lubrique, caressant, concupiscent… je crois que je ne l’ai jamais vu dans cet état… j’ai l’impression que cette nuit il n’a pas de limites… il me regarde tout droit dans les yeux et, en esquissant un petit sourire qui ajoute du libidineux au lascif, il ôte son débardeur…
Son geste est calculé, il sait bien ce qu’il fait… pire que ça… son geste est de la pure provoc’… le petit con sait bien à quel point la simple vision de son torse me rend dingue… et pour me faire craquer comme une coquille de noix dans un casse-noisette, voilà qu’il pousse le vice jusqu’à saisir le petit bout de coton du bout des doigts, tendre le bras, tout en lui imprimant un effet de balancier… le débardeur décolle, décrit une courbe en l’air… et une fraction de seconde plus tard, le petit bout de coton blanc atterrit à mes pieds…
Petit con, de petit con, va… ça aussi il le sait… il sait à quel point ce genre de vêtement me rend dingue, surtout habillant son torse… et encore plus lorsqu’il vient de quitter son torse… il me provoque… pire, il me nargue… il mériterait que je l’att et que je le lui balance à la figure…
Mais comment m’empêcher de donner libre cours à cette envie, à cet instinct, bien plus fort que le besoin de le remettre un peu à sa place, de me faire respecter un minimum, surtout en présence de Thibault ?
Puis, comment m’empêcher de me baisser pour ramasser ce petit bout de coton immaculé, si doux au toucher… de le porter direct à mes narines… et d’essayer de voler au tissu toutes ces bonnes odeurs de petit mec sexy…
Le voilà complètement nu, mon bobrun, habillé uniquement de son tatouage en dessous du biceps, de sa chaînette de mec posée sur ses pecs et de ce grain de beauté adorablement sexy dans le creux du cou…
Assis à sa gauche, la ceinture défaite, le premier bouton ouvert, la main gauche plongée entre le short et le boxer, Thibault aussi bande dur… pourtant, même à côté de son pote à poil, en train de se branler, il a du mal à se laisser aller… il n’a pas l’air de vouloir tomber ni son boxer, ni son short, ni même son t-shirt… il est vraiment pudique le bomécano… chose qui attise encore davantage mon envie de le pousser à se découvrir, au sens propre comme au sens figuré…
En même temps, qu’est ce qui est le plus excitant ? Assister au déshabillage d’un bogoss comme lui, ou déshabiller soi-même le bogoss ? Dois-je me réjouir que Thibault ne se déshabille pas lui-même ?
Oui, le jeune pompier semble pudique et gêné… son attitude semble témoigner d’une violente lutte intérieure… c’est mignon… sa main gauche semble discrètement masser sa bosse, alors que la droite semble vouloir cacher tout ça… son regard semble sciemment éviter le mien, tout en essayant de ne pas être happé par l’image de son pote en train de se caresser…
Quelque chose me dit que dans sa tête se posent les mêmes questionnements que dans la mienne, notamment sur le pourquoi de ce plan, et sur les conséquences qu’il pourrait avoir sur nos relations à venir… oui, le bomécano semble à la fois intrigué et un peu effrayé par ce que cette nuit peut lui réserver… porté par l’effet du tarpé… mais toujours perturbé par sa petite Voix Off à lui qui doit être en train de lui dire qu’il va commettre une énorme bêtise…
Oui, des questions fusent dans ma tête… tout comme elles semblent fuser dans celle du bomécano… le seul à tracer droit dans son chemin, droit dans ses bottes, c’est bien mon bobrun…
Est-ce qu’il est trop stone pour réaliser ce que qu’il est en train de faire ?
Est-ce qu’il s’en moque, est-ce qu’il a décidé de s’assumer aux yeux de son pote ?
Est-ce qu’il a juste envie de tenter une nouvelle expérience sexuelle, une expérience qui pourrait s’intituler « Plan avec son pote et avec sa pute » ?
Quoi qu’il en soit, devant ces deux mâles aux virilités débordantes, mon cœur balance…
J’ai envie de sucer Jérém, son physique de petit con et son arrogance… ce mec qui me fait un effet de fou, cette queue que j’ai dû quitter trop tôt et qui a pour moi ce bon petit goût de reviens-y… cette queue qui me fait jouir comme jamais j’aurais pensé pouvoir jouir… j’ai envie de sucer le rugbyman d’exception… j’ai envie de sucer le mec qui m’a demandé de rester dormir une nuit, il n’y a pas si longtemps, qui m’a parlé de sa passion, qui m’a laissé entrevoir ses fêlures, et qui m’a enserré dans ses bras… même si le lendemain matin il est parti avant mon réveil…
J’ai envie de sucer Thibault, sa beauté tranquille, son charme rassurant… le sucer pour rendre hommage à son corps charpenté, le sucer comme un mec aussi gentil, adorable, bienveillant le mérite… envie de sucer le bomécano bosseur et passionné… le rugbyman loyal… envie de sucer le jeune pompier, engagé, courageux, altruiste…
J’ai envie de sucer le pote, mon pote, le pote de Jérém… envie de sucer les deux potes…
Puis, un petit détail saisit mon attention… sa main gauche de Thibault est plongée entre le short et le boxer… mais son poignet dépasse… et sur son poignet, cette belle montre qui était posée sur la table de chevet de Jérém quelques jours plus tôt… il me semble de me souvenir qu’il ne l’avait pas au poignet lorsque je l’ai croisé sur le terrain de rugby après la fin du match… quand l’a-t-il récupérée ? Est-ce qu’il y a eu une quatrième mi-temps dimanche dernier, après le barbec chez l’entraîneur ?
La voix de mon bobrun se charge de me tirer de mes réflexions planantes…
« Bon… » fait-il sans détour « tu attends quoi pour venir nous sucer ? ».

Sa voix, son regard, son attitude me pilotent, me commandent d’approcher des deux corps musclés et de me mettre à genoux devant eux…
Je n’ai pas le choix… à part celui de me diriger vers la queue qui me paraît la plus facilement accessible… celle bien exhibée de mon bobrun…
Je choisis la facilité… j’appréhende un peu de retourner titiller le bomécano… j’appréhende de rencontrer une nouvelle résistance de sa part… je ne veux pas le brusquer…
Je me dis que le fait de me voir sucer son pote, de le voir prendre son pied dans ma bouche, ça va le mettre en situation… ça va lui donner une bonne, puissante envie de mec, une envie capable de faire sauter ses réticences, ses craintes, ses barrières…
J’avance entre les genoux de Jérém, j’avance confiant, certain de lui faire plaisir… pourtant, à ma grande surprise, mes épaules rencontrent une fois de plus l’opposition de ses mains…
Sa voix se charge de m’aiguiller :
« Occupe-toi de Thibault… montre lui comment tu suces… ».
Ah, voilà autre chose…
Instinctivement, je cherche le regard de Thibault… les yeux baissés, le bomécano semble toujours dans le doute, dans la pudeur…
Pourtant la consigne de mon bobrun est claire, et Thibault ne semble montrer aucune opposition… je me décale lentement vers le short noir…
Je viens de poser délicatement mes mains en correspondance de ses cuisses fermes… et là, ses doigts semblent se crisper un peu plus encore… le mec semble passer carrément de l’hésitation à la défensive…
« Laisse-le faire… » l’encourage Jérém « détends-toi… c’est pas comme avec une meuf… ce soir tu te laisses juste faire… et tu fais juste ce que t’as envie…».
Non, mais… plus petit con on meurt…
Je ne sais pas si les mots de Jérém ont un effet sur son pote… tout ce que je sais, c’est que juste après sa bonne réplique de macho, j’ai le réflexe de poser mes mains sur celles du bomécano… et là, elles se retirent, enfin, me laissant libre accès à sa braguette entrouverte…
Lentement, tout doucement, j’envoie mes doigts défaire les autres boutons… j’écarte les pans du short, je remonte un peu le bas du t-shirt, juste assez pour me retrouver nez à nez avec son boxer orange à l’élastique blanc… pour me retrouver nez à nez avec une très jolie bosse laissant présager qu’un bel animal se cache sous le tissu tendu…
Je caresse délicatement l’animal du bout des doigts… je sens la raideur et la chaleur encore cachées… je frissonne… le jeune pompier frissonne aussi, je l’entends inspirer profondément, déglutir bruyamment sa salive…
J’ouvre un peu plus les pans du short… et là, en correspondance de son gland moulé par le tissu élastique tendu, je découvre une petite tache sombre, témoin humide de l’excitation du bomécano…
Soudaine, irrépressible envie de retirer mes doigts et de poser mon nez et mes lèvres dessus…
Une envie que je suis sans hésiter… mon nez et mes lèvres s’y approchent, caressent… cette tache est chaude, humide, et une petite odeur de jus de mec s’en dégage…
J’adore ce moment, quand la queue n’est pas encore libérée de sa prison de coton, qu’elle est encore mystérieuse, inconnue, qu’elle s’apprécie à travers le tissu doux, qu’elle se laisse jauger, estimer, quand on la sent prendre de l’ampleur… j’aime la sentir avec mon nez, me laisser enivrer des subtiles odeurs de mec…
C’est d’autant plus magique lorsque c’est une première fois, lorsque c’est une vraie découverte, lorsqu’il s’agit de la découverte d’un mec comme Thibault…
Alors, ce moment juste avant d’accéder à son intimité, à cette queue tant fantasmée… ce moment où elle est encore cachée et qu’elle se laisse deviner encore à travers le tissu… ce moment est presque plus magique et intense que l’instant où elle jaillira enfin du boxer… envie de retarder cet instant encore et encore…
Je tâte la bête du bout de mes doigts… elle est dure et chaude, et elle me fait vraiment envie… je ne l’ai même pas encore vue, et j’en suis déjà dingue…
Thibault semble apprécier mes caresses… je le sens frémir, je vois son t-shirt se soulever de plus en plus rapidement sous l’effet d’une respiration qui s’emballe face au désir qui monte…
« Oui, c’est ça… laisse-toi aller… » l’encourage Jérém, tout en continuant à se branler.
Je soulève un peu plus le t-shirt marron, ce qui permet à mon regard de dépasser la frontière de l’élastique de son boxer, et d’entrevoir le début de ses abdos, jusqu’au nombril, cette sublime partie de l’anatomie masculine…
Mais là, sublime est bien en deçà de ce que je vois… je ne parle même pas du dessin en (bas)relief de ses abdos… je veux surtout parler de cette pilosité qui dépasse de l’élastique, en lisière de ses poils pubiens… une pilosité qui remonte jusqu’au nombril, dessinant un épais et sombre chemin du bonheur… une frondaison luxuriante mais harmonieuse d’où de petites odeurs inconnues et capiteuses se dégagent comme par enchantement… je suis fou…
Mais putain, Thibault… pourquoi tu ne te débarrasses pas de ce t-shirt ? Bien sûr, il te va comme un gant… mais moi j’ai envie de voir ce torse dans son intégralité… ce petit aperçu embrase ma curiosité, mon envie… et je devine que le contraste entre le torse rasé de mon Jérém et un torse de mec un peu velu, ça va juste être détonnant…
Mon excitation monte encore, mes gestes se font plus impatients, pressants… j’att l’élastique du boxer, je l’écarte de sa peau… je glisse mes doigts dedans… j’effleure la bête…
Je l’ai apprivoisée avec mon nez, avec mes lèvres, avec mes doigts… il est temps désormais qu’elle se dévoile à mes yeux… je plonge un peu plus mes doigts dans l’intimité chaude du jeune pompier… avec l’autre main, je tends un peu plus le coton…
Et je la dégage enfin…
Un relent de gel douche, un souvenir de sous-vêtement propre, une sensation de peau chaude, de transpiration légère… un mélange olfactif complexe, à l’intérieur duquel mon nez arrive cependant à distinguer des odeurs qui ne trompent pas, des petites odeurs de queue, le vrai parfum, l’odeur, l’empreinte olfactive d’un mec…
Posée sur un lit de poils bien fournis, une belle queue droite, épaisse, massive, raccord avec le personnage, une queue accompagnée par deux bourses bien rebondies… bref, un service trois pièces appétissant, avec de très belles proportions…
Je pense que de toutes les idées fantasmées à propos de ce qui peut se cacher dans les boxers d’un mec qui nous rend dingues… aucune ne peuvent rivaliser avec le moment magique où ce trésor secret apparaît en vrai…
Je sens le regard de Thibault sur moi… je sens également le regard de Jérém sur moi… et là, je réalise clairement à quel point, au fond de moi, j’ai rêvé de cet instant, sans vraiment oser me l’avouer…
Pourtant, je trouve le moyen d’hésiter… de me faire rattr par cette putain de Voix Off… le fait est, que ce coup-ci, elle revient à la charge avec un argument de taille…
[Avec Jérém, les rôles sont distribués… dominant/dominé… tu t’en accommodes et chacun y trouve son compte… mais là, comment vas-tu vivre cela en présence de ce Thibault, ce mec pour lequel tu ressens une profonde estime… et dont l’estime t’est également précieuse ?
Est-ce que tu vas pouvoir assumer jusqu’au bout le rôle que Jérém est en train de t’attribuer, celui de vide-couilles, pour lui et pour son pote ?
Bien sûr… tu as déjà vécu ça avec Romain… et tu as même trouvé cette situation bien excitante… une situation qui t’a permis de voir Jérém coucher avec un autre gars… une situation qui t’a permis de coucher toi aussi avec un autre gars, un sacré mâle… avec un double bonus à la clé… la découverte de la jalousie de Jérém… et une invitation à rester dormir…
Mais le fait de répéter l’expérience avec Thibault, ça complique les choses… comment vont se distribuer les rôles ? Difficile d’imaginer l’un des deux potes prendre le rôle de Romain… difficile de les imaginer coucher ensemble… si ça doit se faire, ça se fera loin de tes yeux… non, cette nuit on les imaginerait plutôt s’occuper tous les deux de toi… et les mots de Jérém semblent tracer cette voie en tout cas…
Oui, tu es un peu gêné par la présence de Thibault… car tu sais bien que, dès que tu vas rencontrer le bonheur de faire plaisir à ces deux mâles, tu vas perdre le contrôle… d’autant plus avec l’effet du tarpé…
Bien sûr, tu as très envie de leur offrir un plaisir géant… mais tu tiques à l’idée de te mettre nu (et à nu) devant le bomécano… tu as peur de le décevoir… tu as peur de perdre son estime…].
Oui, Voix Off trouverait presque le moyen de me faire perdre mes moyens… heureusement, une fois de plus, Jérém est là pour débloquer sa situation.
« Vas-y, suce-le ! » je l’entends me lancer sur un ton autoritaire et froid.
L’instigation de Jérém balaie d’un seul trait toutes mes hésitations. Je m’exécute. J’approche ma tête de la queue du beau mécano et je pose mes lèvres sur son gland, je le gobe tout doucement… je le suçote lentement, tout en l’agaçant avec ma langue…
Nouveaux frissons chez le bomécano, plus intenses… mes lèvres coulissent sur sa queue… il en tremble… petit à petit, j’augmente la cadence… le mec semble surpris et dérouté à la fois… il découvre… son corps et son esprit ne sont pas préparés à encaisser tant de nouvelles sensations en une seule fois…
Son « trop plein » de sensations semble s’exprimer par des petits gestes incontrôlés… des mouvements nerveux de ses jambes, de son bassin, de son buste… je le sens comme gigoter sur le canapé, comme s’il avait du mal à tenir en place… réflexe inconscient d’un corps débordé par un plaisir qu’il n’ose toujours pas s’autoriser…
J’adore… soudaine envie de lui faire encore plus plaisir…
J’att le short et le boxer et j’amorce un mouvement vers le bas… le bomécano me facilite la tâche en soulevant son bassin… bien… ça avance… le bogoss m’autorise à le défroquer…
Hélas, il n’a toujours pas l’air de vouloir se débarrasser de son t-shirt marron… zut, alors… j’ai vraiment envie de le voir torse nu…
Je le reprends en bouche… dès le premier contact de ma langue sur son gland, je sens le corps du jeune pompier sursauter comme parcouru par une décharge électrique… et lorsque je laisse à nouveau coulisser mes lèvres sur toute la longueur de sa queue raide… là, je sens le bomécano vraiment ravi… comme enchanté, touché par la sensation magique de sentir son sexe tremper dans la chaleur humide d’une bouche accueillante…
Du coin de l’œil, je vois mon bobrun se branler de plus en plus vigoureusement… je sens son regard sur moi, de plus en plus lourd, insistant…
Mais pour l’instant, je suis happé ailleurs… pomper un pompier, ce sont des mots qui vont très bien ensemble… je suis impatient de tester plein de choses, de voir ce qu’il aime…
Oui, Thibault semble commencer à prendre son pied… pourtant, son corps paraît toujours tendu, dans la réticence…
Je ne suis pas le seul à m’en rendre compte, car j’entends Jérém lui balancer :
« Vas-y mon pote, détends-toi, il est bien chaud là… ».
Je ne sais pas si les encouragements de Jérém ont un effet sur le bomécano… en tout cas, ils en ont sur moi…
Lorsque je l’entends exhorter Thibault à se laisser aller, c’est comme s’il m’autorisait également à me laisser aller… j’ai vraiment envie de donner du plaisir au bomécano… et ses mots me permettent de le faire le cœur tout à fait léger… ses mots me donnent l’impression qu’il veut faire découvrir à son pote l’ampleur du plaisir qu’il prend avec moi… un plaisir que Jérém semble vouloir présenter à son pote comme étant purement sexuel, intense, débridé, animal…
Je suis un garçon très serviable, toujours prêt à rendre service lorsqu’il s’agit de sucer le meilleur pote bogoss d’un très beau garçon… alors, si faire plaisir à Thibault équivaut à faire plaisir à Jérém, c’est comme un devoir pour moi… je prends le dossier à bras le corps… enfin… à bouche la queue…
Je me dévoue, insatiable, gourmand, passionné… il faut bien avouer qu’il y a peu d’autres sensations aussi intenses que celle de sentir un beau mec frissonner sous les caresses de sa propre langue… notamment lors d’une première fois, lorsqu’on marche sur un terrain inconnu, en pleine découverte… et surtout lorsqu’il s’agit d’un bogoss comme Thibault, à la fois sexy en diable et d’une gentillesse touchante… et quand en plus, c’est une première pour lui… la première fois qu’il s’autorise à franchir tant de barrières pour découvrir… le bon côté de la force… alors là, c’est l’évènement de l’année… c’est le Superbowl… enfin… le deuxième… le premier étant le miracle de la première révision avec Jérém…
Car oui, les attitudes de Thibault, semblent indiquer que le bomécano n’a jamais goûté au plaisir entre garçons… et même s’il y a gouté un jour, sur un malentendu… il n’est quand même pas à l’aise avec ce genre de sexualité…
Et puis il y a le contexte… un plan qu’il n’avait pas prévu et que son pote lui propose sur un coup de tête… le fait de se faire sucer par un mec qui est aussi un (presque) pote, en plus qu’être l’amant de son Jéjé… ça fait beaucoup de choses à assumer en une seule fois…
Je comprends vite que, contrairement à la première fois avec Jérém, avec le bomécano je vais devoir prendre les choses en main… et même forcer un peu les choses…
Contrairement à Jérém, qui savait très bien où il mettait les pieds, et surtout qu’il savait très bien où et comment il voulait mettre sa queue, Thibault semble perdu… intrigué, mais perdu…
Il va falloir lui montrer le chemin… je vais quelque part devoir le rassurer… et il faut bien admettre que l’idée de devoir rassurer un mec d’habitude aussi rassurant que Thibault, c’est grisant comme sensation…
J’aime bien l’idée de le rassurer d’abord, de le mettre en confiance… pour le surprendre ensuite, petit à petit, et l’amener au-delà même de ses fantasmes les plus fous…
J’adore l’idée d’orienter, façonner son goût en la matière… une page blanche à écrire… à écrire à mon image… lui faire découvrir quelque chose dont il ne pourra peut-être plus se passer… tout comme je l’ai fait avec son pote…
C’est à la fois un défi extrêmement excitant…
Je me dis que ce serait vraiment dommage qu’un mec aussi adorable que Thibault passe à côté du sexe entre garçons… pas juste une branlette entre potes, comme il en a peut-être vécues, après une bière de trop, à une heure trop avancée et dont on ne reparle surtout pas le lendemain… non, j’aimerais bien lui faire découvrir un plaisir assumé, entier, intense, puissant et tendre à la fois… un plaisir que je veux qu’il trouve beau, légitime, excitant et naturel, pas honteux…
Je ne veux pas le rendre homo à tout prix… j’aimerais juste lui faire découvrir une autre façon de se faire du bien…
Au fur et à mesure qu’il prend goût à ce nouveau plaisir, Thibault se révèle être un garçon très tactile… à un moment, je sens ses paluches grandes et chaudes se poser sur mes biceps… frisson de dingue… dès lors, elles ne quittent jamais ma peau… elles remontent le long de mon cou, jusqu’à mon visage… se doigts caressent, serrent, rassurent, caressent encore… ils remontent sur mes joues, frôlent mes oreilles, s’enfoncent dans mes cheveux… ils parcourent, tâtent, testent, câlinent sans cesse…
Et ils trouvent très facilement mes points sensibles… une fois encore, le Thibault à dos large montre sa sensibilité, son extraordinaire capacité à cerner bien de choses, au quart de tour…
J’avais toujours pensé que Thibault devait être tout aussi adorable et prévenant dans le sexe qu’il l’est dans tout autre moment de son existence… et là, je ne suis pas déçu…
Son attitude me renvoie à la douceur d’un dimanche après-midi place de la Halle aux Grains, en compagnie d’un garçon avec un labrador noir… avec lui aussi, je m’étais senti considéré, reconnu, valorisé, réconforté, apaisé, rassuré… bref, je m’étais senti plus qu’un vide couilles…
C’est là que je réalise à quel point les deux potes sont différents… dans leur approche au sexe… tout comme dans leur approche à la vie…
Jérém est le mec sûr de lui, petit con arrogant, macho, à qui son seul plaisir semble importer, avec un côté dominateur très marqué…
Thibault est un garçon qui respire l’assurance apaisée, un mélange de puissance et de douceur, l’envie de faire plaisir, tout autant que celle de prendre son plaisir…
Le bomécano n’a pas tardé à déceler la sensibilité extrême de mes tétons… dès lors, il cherche à les approcher au-delà du coton qui couvre toujours ma peau… ses doigts cherchent le col de mon t-shirt, ils essaient de s’y faufiler… mais c’est trop serré, sa main ne passe pas… le bomécano ne renonce pas pour autant… ses mains saisissent le bord inférieur de mon t-shirt, cherchant à caresser mon torse…
Le premier contact de ses doigts avec mes abdos est électrique… presque à couper le souffle… tellement bon, que ça me donne envie de lui simplifier la tâche…
L’idée de quitter sa queue me paraît insupportable… ce léger, délicieux goût de mouille qui suinte sans discontinuer de son gland, me rend carrément dépendant…
Je dois me faire violence pour renoncer momentanément à ce contact, à ce frisson géant, le temps de me mettre à l’aise… j’att le bas de mon t-shirt, pressé… je commence à le remonter le long de mon torse, encore plus pressé… je lève les bras pour m’en débarrasser, toujours plus pressé…
Et là, surprise… le bomécano vient à mon secours… il att mon t-shirt par le haut, il m’aide à m’en dégager…
Que faut-il donc voir dans son geste ? Son côté serviable, qui le pousse à m’aider à m’en dégager… ou bien la précipitation d’un mec pressé de se faire sucer, qui le pousse à m’aider à m’en dégager… plus vite ? Un peu des deux, j’aime à penser, un peu des deux…
Il est vraiment trop mignon… et trop sexy… mais c’est quand qu’il va se débarrasser de son putain de t-shirt marron ?
J’aurais dû soulever le sien aussi… il aurait compris… je venais de le faire… il l’aurait fait aussi… mais je n’en ai pas eu le réflexe… je suis trop pressé, trop impatient, trop accaparé par l’envie irrépressible de le reprendre en bouche, de recommencer à faire plaisir à ce garçon adorable…
Et puis… comment penser à autre chose qu’à un plaisir immédiat, pressant, alors que ses mains se posent illico sur ma peau, sur mes mecs, sur mes tétons…
Je ressens une excitation violente parcourir mon corps… c’est une décharge électrique qui me secoue de fond en comble…
Alors, j’oublie tout le reste… l’effet du joint, la Voix Off avec ses cheveux coupés en quatre…
Il n’y a plus dans mes « possibles » que le plaisir de m’occuper de cette queue chaude, de ce gland gonflé à bloc délivrant sans cesse ce petit goût divin… sensation plus enivrante encore que celle apportée par le joint même…
C’est un plaisir inouï que de faire plaisir à ce charmant garçon… un délice, le voir s’abandonner à mes caresses… un bonheur recevoir ses caresses…
Ses doigts sont adroits, pleins d’attentions… pecs, tétons, épaules, cou, visage, oreilles, cheveux… ils ne cessent de parcourir ma peau et de me témoigner une tendresse qui me fait sentir bien…
Oui, j’oublie tout, y compris mon Jérém… et ça me fait même un peu peur… j’ai l’impression qu’il n’y a pas que le bomécano qui est en train de prendre goût à un plaisir nouveau…
Mais mon Jérém n’est pas du genre à se laisser oublier si facilement…
« Allez, montre-lui comment une petite salope comme toi s’occupe de la queue d’un vrai mec… suce à fond, il faut pas le décevoir... ».
Jérém se la joue petit caïd très sûr de lui qui prête son pd à son pote sans état d’âme, comme il lui prêterait sa caisse… pourtant, il me semble que son attitude et la virulente croissante de sa voix trahissent un malaise croissant…
Oui, un plan à trois ce sont bien trois duos possibles… et trois mecs pouvant tour à tour être laissés sur le carreau…
Et si c’était toi, mon Jérém, le garçon laissé sur le carreau ? Ta fierté en prendrait un sacré coup, n’est-ce pas ?
A cet instant précis, c’est lui qui tient la chandelle… enfin, la sienne… sans que personne ne s’en occupe…
Il l’a bien voulu, c’est lui qui a donné le départ du scénario… un scénario qui ne se déroule peut-être pas exactement comme il l’avait envisagé… un scénario qui le relègue pour l’instant à un deuxième rôle… un rôle dans lequel il ne va pas tarder à se sentir à l’étroit…
Mon intuition se précise quelques instants plus tard… sa main saisit brusquement mon épaule, m’attire vers lui… je remue maladroitement, tout en bousculant au passage la jambe du bomécano…
Un instant plus tard, je me retrouve devant sa queue tendue… sacré petit con… je lève les yeux et je cherche son regard… dans ses yeux, une lubricité intense, mais qui a perdu un peu de l’assurance de tout à l’heure… une envie qui s’impatiente…
Le mâle s’est senti délaissé, et il a l’air vexé…
Je le prends en bouche, je le pompe très vigoureusement, je lance ma langue à l’assaut de son gland… j’envoie du lourd… il ne me fait pas longtemps pour sentir sa respiration s’accélérer, ses gémissements poindre et se rapprocher… il a vraiment envie de jouir ce petit con…
Le faire jouir, sentir la puissance de ses giclées et de son goût dans ma bouche… ce n’est pas l’envie qui me manque…
Pourtant, lorsque la main du bomécano se pose sur mon cou et commence à me caresser du bout des doigts… je me sens irrésistiblement happé dans cette direction… attiré dans cet autre univers masculin, si différent de celui de mon bobrun… un univers où une bonne sexualité de mec se mélange à une tendresse qui me touche profondément…
Très vite, je reviens vers le bomécano… bomécano qui ne semble attendre que ça, puisque sa main quitte sa queue juste avant que la mienne s’y pose dessus…
J’adore le contact avec cette belle queue qui, tout autant que celle de mon bobrun, remplit ma main et frémit d’envie de jouir…
Une queue que je caresse doucement, avant de la reprendre en bouche… ce petit, incessant goût de mouille de mec me rend dingue… je me perds dans ce nouveau bonheur, je ferme les yeux pour me perdre dans cet univers gustatif et tactile qui ravit mes sens… je sens que je pourrais m’employer à lui faire du bien pendant des heures…
Mais, une fois de plus, c’est compter sans mon bobrun, qui n’est décidemment pas le genre à jouer les seconds rôles… sa main saisit à nouveau mon épaule…
« Allez, change un peu de goût… » ordonne-t-il, tout en m’attrapant si violemment par le bras que je suis une fois de plus contraint de quitter le contact avec la queue du beau pompier pour riper carrément devant lui…
Jérém s’emploie à faire son kéké, mais quelque chose me dit que ses gestes et ses mots de plus en plus virulents, semblent trahir une nouvelle fois sa jalousie… avec l’agacement supplémentaire que cette jalousie soit en partie provoquée par son meilleur pote… serait-il déjà en train de regretter ce plan lancé sans avoir assez réfléchi aux conséquences ? Serait-il déjà en train de lui échapper des mains comme celui avec le bobarbu Romain ?
Mais il faut quand même admettre que la queue tendue de mon bobrun est toujours aussi tentante, attirante, appétissante… je la reprends en bouche et je m’applique à bien astiquer son gland, à lui faire plaisir là où je sais qu’il préfère…
Mais, une fois encore, pas longtemps… obéissant à l’appel impérieux d’une simple, petite caresse sur mon oreille, je reviens à nouveau vers son pote…
Jusqu’à ce que… Jérém ne m’attire à nouveau vers lui…
Je passe ainsi, d’un mec à l’autre, d’une queue à l’autre, d’un goût à l’autre, pendant je ne sais combien de fois… attiré vers l’un par la puissance de la nouveauté, par sa douceur… empoigné par l’autre, ce dernier, rappelé par des prises de main puissantes, par une jalousie montante…
Je suis tellement excité que j’en ai la tête qui tourne…
Et je crois qu’à ce stade, le joint n’y est plus pour rien… il a facilité les choses, il les a engagées… mais là je me retrouve face à mes envies, sans artifices… à mon plaisir, à l’état pur…
Puis, sans doute inconsciemment, Thibault finit par sortir un argument capable de capter toute mon attention… sa main soulève un peu son t-shirt… non, il n’est pas encore prêt pour l’ôter complètement… mais assez pour découvrir entièrement ses abdos…
Deux potes… même puissance… 24 abdos sous le t-shirt… mais, à la différence de ceux de mon bobrun, ceux du bomécano sont garnis d’une légère pilosité qui a tout l’air d’être d’une douceur extrême…
Je ne peux pas m’en empêcher… ma main glisse instantanément, naturellement, inévitablement dessus…
Je ne m’y suis pas trompé… c’est doux, c’est chaud, c’est à se damner… je sens mon envie de le voir enfin torse nu tourner carrément à l’obsession… ma main glisse un peu plus sous son t-shirt, je l’envoie se balader jusqu’à rencontrer le relief de ses pectoraux…
Un double bonheur l’attend… les bouts des doigts, happés par un univers musclé, ferme, velu et chaud, un univers encore à apprivoiser, et que je découvre d’abord de façon tactile… le dos de la main, caressé par le coton doux du t-shirt…
J’ai envie d’envoyer mes doigts titiller ses tétons encore inconnus…
Hélas, mon voyage est arrivé au terminus… sa main se pose sur le t-shirt juste en dessus de la mienne, marquant un arrêt net à son avancement…
Surpris d’abord, je me dis qu’il n’aime peut-être pas ça… au fond, peut-être que tous les mecs ne sont pas autant sensibles des tétons que mon Jérém et moi… ou bien, dans l’univers de la « plastique Thibault », celui-ci est un autre endroit sensibles et intime dont je vais devoir gagner l’accès par petites touches, comme pour sa queue…
Je retire lentement ma main, la laissant glisser tout lentement sur ses abdos, profitant et abusant de chaque centimètre de sa peau, de chaque bas-relief sculpté dans le muscle…
Sous les coups avisés de ma langue, je sens sa respiration changer… ses inspirations se font plus amples… puis, son bassin avance, son buste s’abandonne sur le dossier du canapé… son menton se soulève, sa tête part un peu vers l’arrière… ce qui a pour effet de faire bomber un peu plus ses pecs toujours cachés sous le coton marron…
Le bogoss frémit… sa bouche laisse échapper un « Putain… »… exclamation certainement involontaire, inconsciente, qui semble venir du fond du cœur… ses doigts s’enfoncent nerveusement dans mes cheveux…
C’est un instant plus tard que je me dis que ses hésitations sont définitivement derrière lui… c’est lorsque je sens ses mains quitter ma tête, ses bras se lever, se plier, ses coudes prendre appui sur le rebord du dossier du canapé, ses mains se croiser derrière sa nuque… lorsque je vois son bassin avancer un peu plus vers le bord du canapé… lorsque je réalise tout simplement que son corps vient de s’abandonner à un plaisir qu’il accepte, apprécie, assume…
Tous ces petits gestes, témoignant de l’ampleur de son plaisir de mec, m’émeuvent profondément…
Et ce qui m’émeut encore plus, c’est de penser que ce « dépucelage » de bomécano est par définition une pièce unique… c’est une première fois, et il n’y aura jamais de deuxième « première fois »… oui, ça m’émeut de me dire que, même si on devait un jour recommencer, ce qui n’arrivera d’ailleurs certainement pas, ce ne sera plus jamais pareil…
Plus jamais, il ne serait nécessaire de forcer autant sur ses barrières pour qu’il s’abandonne au plaisir entre garçons… que ses hésitations, ses réticences, sa pudeur, ses mains ne viendraient plus barrer l’accès à son short… et que cette grisante sensation de défricher un terrain vierge, de visiter une contrée inconnue disparaîtra d’ici peu, lorsqu’il aura joui…
Je tente de me « consoler » en me disant qu’il reste bien de choses à lui faire découvrir, plein de petites « premières fois »… même si la plus belle de toutes ces « premières fois », si intense et si éphémère, est déjà derrière lui… quand je pense au chemin parcouru en si peu de temps, entre le garçon qui pose ses mains sur sa braguette pour m’en empêcher l’accès… et le gars abandonné sur le dossier du canapé en train de se faire sucer… et j’apprécie quand-même toute ma chance d’avoir pu être celui qui a rendu possible ce délicieux cheminement …
Mon envie de lui faire du bien monte encore, elle monte en flèche à fur et à mesure que je me rends compte que son plaisir est désormais affranchi de toute gêne et de toute culpabilité, décomplexé…
Oui, j’adore penser que le bomécano prend son pied tout simplement parce que je suis bon à cet affaire… tellement bon, au point de faire ressortir son côté « mâle en rut », son côté « Jérém » qui sommeille quelque part en lui… un mâle tout à l’écoute de sa queue, de son plaisir… ou presque…
Car le bomécano a beau prendre son pied à fond… même dans le tourbillon de cette déferlante sensorielle, il n’a pas cessé longtemps de caresser et d’exciter ma peau, de partager son plaisir avec moi…
Ses mains reviennent très vite… ses doigts recommencent à titiller mes tétons… frissons garantis…
Tout est tellement bon, tellement parfait… il faudrait juste qu’il se débarrasse de ce putain de t-shirt…
Je n’en peux plus… le désir de découvrir sa plastique dans son intégralité me rend dingue…
Et là, sans vraiment réfléchir, comme un réflexe de mes baises avec Jérém, je porte à mon tour et à nouveau mes mains à hauteur de ses pecs… le contact avec le coton doux, chauffé par sa peau est magique…
J’ai tout juste le temps de sentir sous mes doigts le relief de ses boutons de mec qui pointent sous le coton… et là, le corps du bomécano est traversé par un frisson, couplé à un petit mouvement de recul de son torse que j’interprète comme étant provoqué par une excitation liée à ce contact…
Fou d’envie, je tente de revenir à la charge…
Mais là, le beau mécano a un nouveau mouvement de recul, d’esquive…
« Ça, ça chatouille… les pecs, ça chatouille… » je l’entends lâcher avec un petit sourire amusé…
Je suis fou… trop content de connaître ce petit détail de son corps… Thibault chatouilleux des pecs… quand je vais raconter ça à Elodie… pas tout de suite…
Thibault chatouilleux des pecs… info capitale, secret bien gardé… ça y est… je suis un Illuminati… Soudaine envie de me rouler dans un lit avec lui, de le chatouiller encore et encore, de bien rigoler… jusqu’à ce qu’il me maitrise et qu’il me serre dans ses bras pour m’empêcher de recommencer…
Mais en attendant… vite, reprendre le bomécano en bouche… y aller doucement, le laisser exprimer ses attitudes naturelles de mec qui font surface petit à petit…
Juste à côté, Jérém se branle vigoureusement… il ne perd pas une miette de ce que je fais à son pote… je sais qu’il s’impatiente et je sens qu’il ne va pas tarder à revenir à la charge…
Et sa réaction tombe, directe, sèche, agressive :
« Tu aimes sa queue, hein ? ».
Silence de ma part. Il faut dire que, ravi comme je le suis de voir enfin le bomécano prendre vraiment son pied, tous abdos dehors… j’ai tout juste entendu cette énième provocation de bobrun cherchant à attirer l’attention, et je n’ai même pensé à réagir.
« Je t’ai vraiment dégoté une super bonne salope… » enchaîne-t-il un instant plus tard en s’adressant à son pote.
Là aussi, silence de la part de Thibault. J’ai l’impression que son plaisir est en train de monter très vite et que lui non plus il ne fait pas cas des mots de son pote…
Un double silence qui a pour effet d’agacer particulièrement mon Jérém…
Non, n’aime pas se sentir ailleurs qu’au centre de l’attention et de l’action… la figuration ce n’est pas son truc… surtout dans une scène de sexe qui se joue… sur son canapé…
Ce qui expliquerait son escalade dans la violence verbale… et dans la violence physique…
« De tout façon, tu sucerais n’importe quelle queue du moment qu’elle te remplit la bouche… » fait-il alors, en posant lourdement sa main sur ma nuque, en amplifiant mes va-et-vient sur la queue de son pote, en m’obligeant à l’avaler violemment…
Il recommence une, dois, trois fois… c’est excitant, évidemment ça l’est… mais c’est aussi douloureux, humiliant… très vite, je m’étouffe…
J’ai désormais plus que l’impression, presque la certitude, que Jérém a voulu ce plan pour montrer à son pote à quel point je ne suis pour lui qu’une petite pute soumise prête à tout accepter pour se faire sauter par un vrai mec… et, à fortiori, par des vrais mecs…
En attendant, j’ai besoin d’air… je tente de me dégager, mais je n’arrive pas à vaincre la résistance de sa main, la puissance de son biceps… je lève alors mes deux mains pour dégager la sienne…
Et là, c’est la voix du bomécano que j’entends se lever, une voix ferme dans laquelle il me semble de percevoir une note d’urgence qui résonne comme une forme d’empathie à mon égard :
« Ça va… lâche-le… ».
« T’inquiète, il aime ça… » persévère ce petit con de Jérém.
« Lâche-le, Jéjé… s’il te plait, Jéjé… » fait Thibault sur un ton plus neutre, mais tout aussi ferme. Un ton posé, convaincant, extrêmement persuasif. Un ton qui, au-delà des mots, contient tous les arguments possibles. Et qui n’en laisse aucun à un éventuel contradicteur.
Sa voix est soudainement allée chercher des vibrations de graves que je ne lui ai jamais entendues… son intonation s’est habillée d’une sorte d’autorité naturelle et puissante.
Cette voix me fait vibrer… j’ai l’impression que l’on ne peut rien refuser à un mec capable de moduler sa voix de cette façon…
Adorable Thibault… une poignée de mots, des effets multiples sur son pote… déjà, le convaincre à relâcher illico sa main de ma nuque…
« C’est bon… tu l’as bien chauffé… laisse-le faire, maintenant… » fait le bomécano, ses mots se faisant soudainement enveloppantes, rassurantes, encourageantes…
J’assiste là à un clair exemple de la redoutable diplomatie « à la Thibault »… une diplomatie qui sait demander d’une façon à donner envie d’obéir, une diplomatie qui n’oublie pas de se montrer reconnaissante face à un pas accompli… une diplomatie capable dans chaque situation, de ménager la chèvre et le chou… le Jérém et le Nico, en l’occurrence…
Oui, adorable Thibault… son intervention, semble confirmer une impression qui a effleuré mon esprit à plusieurs reprises depuis le début de nos galipettes… l’impression qu’il n’approuve pas la virulence verbale, et encore moins la brutalité physique, de son pote à mon égard…
A trois reprises Jérém s’est adressé à lui pour le faire rentrer dans son jeu de domination vis-à-vis de moi… et à trois reprises, le bomécano a ignoré ses perches… pas une seule fois il n’a réagi…
J’ai l’impression que Thibault a envie de coucher avec nous… mais pas comme ça… pas comme son pote semble vouloir aiguiller cette nuit… pas en se tapant la pute de son pote… Thibault semble plutôt avoir envie d’un plan où chacun prend son plaisir et a envie de faire plaisir à l’autre…
J’enrage à l’idée que le mec que j’aime ne soit pas dans le même état d’esprit… qu’il ne sache pas lâcher prise et qu’il se montre aussi dur… c’est dur, à 18 ans, d’assumer le fait d’être gay… c’est dur, à 18 ans, de découvrir l’amour entre garçons, physique et sentimental, avec un petit con comme on Jérém...

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