Un Cycliste 2

Cycliste 2
Louis relève la cougar, lui fait exécuter un demi-tour, l’enlace et presse les seins. Lui aussi apprécie l’élasticité de ces globes. Il les triture, les soupèse, en frotte les pointes érigées. Ensuite il s’en prend au string : il pèse sur l’élastique de la taille, dégage le fessier, arrête la descente du fin tissu sur les cuisses, appuie sur le dos de Lili. Elle est penchée en avant et reçoit la longue caresse d’une main entre ses jambes, à même le sexe.. Un doigt de l’homme accroche le clitoris, le titille puis explore le vagin. Le dos de Lili est à l’horizontale, Louis prend du recul, écarte les deux fesses, ouvre les grandes lèvres, prend position, bite à con, envoie une secousse. Lili geint au moment de la pénétration. Pour garder l’équilibre, elle appuie ses deux mains sur ses genoux, puis elle envoie un bras sur la main de Louis plaquée à sa fesse pour éviter la chute en avant.

Elle se redresse, tend sa bouche et Louis réussit à l’embrasser. Maintenant elle a tourné sur place et porte sa main droite contre le tronc du chêne. L’assaut de Louis se fait plus violent. Toute l’épaule de Lili contrebalance les coups de boutoir incessants que son amant lui assène. Ce gars est inusable. Il charge, va, vient, entre, sort, bouscule et soudain éructe un « Ah ! » Indiscret en ce lieu et en cette heure calme. Lili spontanément fait demi-tour, reprend position accroupie face à la verge, s’en saisit en bouche et creuse ses joues. Elle pompe. Louis jouit dans sa bouche, ils restent immobiles puis elle crache le sperme. Il la relève et l’embrasse.

Arrive Charlene suivie de son étalon. Elle demande

- Alors, ma Lili, c’était bon. Un peu surprise ? Hein, ce n’est pas si difficile. Tu en faisais tout un plat. Il suffit de commencer, ça revient tout seul, c’est comme le vélo. Dis-moi que je choisis mal les mâles. Es-tu prête à remettre ça ?

- Merci, pour ce soir j’ai eu mon compte. Louis a été formidable.

Recommencer ? Ce serait bien volontiers, mais il y a Laurent. Il va s’impatienter.

- L’essentiel est que nos maris ignorent nos distractions. Un cocu qui ne voit pas ses cornes est un homme heureux. Annonce-lui une autre rencontre entre filles dans huit jours. Louis quitte la ville, mais je te prêterai le mien. Tu le trouveras sensationnel.

Je les laisse passer, je pique droit sur l’avenue alors qu’ils empruntent l’allée. Mon vélo est le moyen de transport le plus rapide en ville. Je me couche. Liliane revient, sur le pas de la porte elle remercie chaleureusement Charlene pour cette soirée cinéma exceptionnelle. Elle se penche dans la chambre et informe sa copine :

- Oui, il dort comme un ange.

Elle passe par la salle de bain, il lui faudra du temps pour le nettoyage en profondeur de ses parties intimes. Heureusement le stérilet la protège d’une grossesse, mais les rencontres sans préservatif peuvent distribuer des cadeaux empoisonnés. Je fouille son sac, j’en sors le string et un billet de cent euros. Le billet me revient, je le cache. Le string disparaît dans la poubelle. Ma femme me trompe, ma femme se prostitue. Charlene joue à la maquerelle. Elle tient sa vengeance. Elle a reconnu sa culpabilité sur l’histoire vieille de dix ans pour se rapprocher de Liliane. Elle s’est ensuite employée à lui redonner le goût de porter des sous-vêtements de charme, de s’aimer dans la lingerie fine pour finir par se laisser admirer.

Quoique je n’aie pas vu Louis s’extasier sur ce qu’elle portait. Il était là pour sauter une bonne femme. Il lui en a coûté cent euros. Est-ce le prix habituel d’une passe hors d’une chambre. Quand aux sous-vêtements ils représentaient davantage un frein qu’un excitant dans les conditions risquées de la relation. Est-il nécessaire de s’encombrer de lingerie aussi chère pour se faire tringler dans un parc public. Je ne regretterai pas la disparition du bout de tissu. Je m’amuse à imaginer Lili à la recherche d billet et de sa culotte minuscule.


Le string sentait le sperme et la cyprine. Après un bain très long Lili se couche sans bruit et s’endort. Je n’ai pas posé de questions. Elle n’a pas eu à mentir une fois de plus ce soir. La chaleur tue mon désir, l’abstinence qui en résulte n’étonne pas outre mesure la femme adultère. Lili a d’autres soucis et se promets un rattrapage prochain avec l’aide de Charlene. Quelques jours plus tard, elle peine à avancer la possibilité d’une soirée avec ses amies en insistant sur le « e » d’amies. Je compte pour du beurre! Je ronchonne pour la forme, sans espoir de pouvoir modifier ce que Charlene conclu. Plus tard Lili se souviendra de ma réaction:

- Donc, je suis sur la touche une fois de plus. Tu as oublié mon tour ? N’as-tu pas peur de pousser le bouchon trop loin avec ces nanas qui t‘accaparent ? Quel soir , dis-tu? Tu rentreras aussi tard que l’autre jour ?

- Cela dépend de la durée du film. Charlene croit qu’il sera long.

- Très bien. Je suis bien de me plier à tes désirs… Amusez-vous bien, il faut savoir oublier tous ses soucis, y compris l’existence des maris.

- Laurent ne sais tu pas où j’ai rangé mon string. Je ne le trouve pas. J’ai aussi perdu un billet de cent que j’avais emmené au cinéma. Tu ne l’aurais pas ramassé dans la maison ?

Tu as perdu un gros billet, tu ne retrouves plus ton string ? Quand, où, comment ? Lors de votre première sortie cinéma entre filles ? Étrange, hein. Un billet peut se perdre, tomber de la poche. Pourquoi te promener avec un billet de cent euros alors que tu es invitée par ta copine? Mais surtout comment peut-on perdre un string, sans s’en rendre compte ? Tu te moques de moi, tu me fais marcher, tu voudrais que je t’en paie un autre. Tu le portes une fois et tu le perds. Que c’est étrange. Incroyable.

Certes il n’était pas épais et ne cachait pratiquement rien de ton anatomie, au contraire il accentuait le creux de la fente en s’enfonçant entre tes grandes lèvres et révélait mieux que la nudité la forme de ton merveilleux sexe.
Tu ne l’as pas perdu par distraction. Il te prenait si bien la taille. Ma pauvre chérie, auriez-vous monté un strep-tease entre filles ? Ah! Voilà pourquoi j’étais interdit de réunion ? Vous allez échanger vos culottes dans les salles obscures, pour savoir laquelle a le plus gros cul. La prochaine fois perdras-tu ton soutien- gorge ? J’aimerais être une petite souris .

- Ne te moque pas. Il faisait si chaud, mon string collait à cause de la transpiration, je l’ai enlevé en douce et je l’ai mis dans mon sac. Une fille me l’aura chipé.

- Cherche mieux dans ton sac. Tu sortirais avec des voleuses de culottes. Surveille bien tes fréquentations, même féminines. Et puis bof, il fait encore trop chaud, tu peux te passer de culotte quand tu vas prendre l’air à la fraîche. le soir ,avec tes copines à la promenade

Lili tique en entendant « promenade ». Elle me tourne le dos un moment. Elle respire un gros coup puis pouffe de rire, un rire bien peu naturel, plutôt crispé :

- Laurent, tu es fou. Tu me vois courir cul nu ? Imagine que je tombe dans la rue.

- Avec ton joli petit cul tu ferais des heureux. Vivement que la canicule passe. J’aimerais te faire l’amour plus souvent.

-C’est vrai, par un temps pareil ma libido s’endort. A mon retour ce soir, s’il fait moins chaud , nous ferons l’amour pour te récompenser

Tu parles ! Sa libido dormait tout sûr quand elle s’écrasait contre le chêne sous les poussées de Louis, le jeune bélier en train de la saillir dans le parc. Sa libido sommeillera-t-elle pendant sa prochaine balade dans les fourrés après un nouveau repas bien arrosé. Si j’ai bien entendu elle sera livrée à l’amant de Charlene. Que j’approuve cette sortie ou que je m’y oppose, si Lili souhaite se faire sauter par l’un ou par l’autre, elle et Charlene trouveront toujours une occasion. Je sais en quoi consistent ces réunions entre filles, qu’elle y aille. Quant à croire que je voudrai passer après l’amant partagé, Lili se trompe.
J’aurais oublié le faux pas avec Louis. La récidive, en connaissance de cause, est impardonnable. Charlene a annoncé qui sera le prochain payeur. Il paiera, c’est un client.

- Ma chère Lili, essaie d’organiser une rencontre entre couples, cela pourrait être délirant. Bon pour la prochaine fois. Mais à trop tirer sur la corde elle pourrait casser. Tes copines n’aimeraient-elles pas les hommes ? Charlene n’a pas viré sa cuti, j’espère. Je me méfie de cette femelle, ne te laisse pas entraîner dans ses embrouilles.

Je pourrais lui dire ce que je sais, ce que j’ai vu et entendu. Une attaque frontale avec preuve à l’appui la dissuaderait peut-être de participer à une nouvelle sauterie. Contrainte, Lili renoncerait. Non, elle est responsable de ses actes, je ne dicte pas sa conduite, ma volonté n’a pas à se substi à la sienne. Elle décide pour elle. Son intention de me tromper est claire, elle me raconte des salades, elle sait qu’elle me ment pour me trahir et va librement au rendez-vous. Elle assumera . D’ailleurs sa réponse découragerait la bonne volonté de n’importe quel interlocuteur, elle prend la défense de sa mauvaise conseillère :

- Tu as toujours ses accusations sur le cœur. Oublie, c’est de l’histoire ancienne. Charlene a changé.

- Pourquoi lui faire confiance maintenant plus qu’hier ? Elle nous a fait trop de mal et qui sait ce que cette repentie mijote pour briser notre couple ?

Lili comprend-elle l’avertissement ? Quelques boulets ont sifflé à ses oreilles : billet inutile, string perdu et strep-tease, , la promenade à la fraîche, la corde casse…

Ce soir Charlene me croise en venant chercher Liliane. Elle a un sourire narquois, elle est heureuse du bon tour qu’elle joue au cocu qui s‘ignore. Le taxi démarre. J’y ai aperçu des ombres. Je sors des valises de tailles différentes de mon coffre de voiture : elles sont l’une dans l’autre comme des poupées russes. J’y range mon linge, quelques livres et bibelots, mon ordinateur et mon imprimante, mes papiers et moyens de paiement. Mon vélo est attaché sur le haillon arrière.

Avant de quitter la maison, je décore la table du salon : à un coin un string souillé, retiré de la poubelle, à côté un billet de cent euros agrafé à une photo de Lili possédée par Louis, plus loin un mot pour inviter Lili à regarder les photos de mon téléphone. Et, sur une feuille en lettres d’or, une question à laquelle elle n’aura pas à répondre : « Combien as-tu gagné avec ton cul ce soir, putain ? » Ce n’est pas élégant, c’est pourtant tellement conforme à ses activités réelles.

Quand elle rentrera dans la maison, héritée de ses parents, elle verra le tout et comprendra mes mises en garde. Je serai installé dans le studio que j’ai déniché cette semaine. A la standardiste de mon entreprise, je donnerai une consigne stricte :

- Si mon ex-compagne veut me joindre, répondez que j’ai démissionné. Ne lui dites pas que j’ai loué… en bord de mer à La Rochelle.

Liliane a pris le train pour La Rochelle. C’est ce que vient de me raconter une Charlene éberluée de me rencontrer sur la terrasse de la brasserie où Liliane a rencontré Louis et sans doute l’ami de Charlene le soir de mon déménagement. Je n’ai pas cherché à voir ses nouveaux débordements sexuels.

Cette standardiste est parfaite, exactement comme je le souhaitais. Pipelette entraînée . Charlene m’aborde, tombe des nues mais vite elle redevient railleuse

- Mon pauvre Laurent, ce que tu peux être vieux jeu. Une femme a besoin de s’amuser, pourquoi te montrer aussi intransigeant ? Reprends Liliane, elle t’aime. Depuis ta fuite elle dépérit, ne veut plus me parler.

- Tant mieux ! Sors de ma vie, fous le camp salope.

Je parle fort. On nous regarde. J’ajoute à haute voix :

- Que dira ton mari, ma chère Charlene, lorsqu’il recevra les photos que je vais lui adresser. ? J’espère qu’il est large d’esprit aussi ton cocu quand il n’est pas aveugle.

Touchée, coulée, il faut voir la bouille de l’entremetteuse. Reviendra-t-elle boire un verre sur cette terrasse ?

-Non ! Tu n’as pas fait ça ! Tu les as déjà envoyées : celles qui étaient dans le téléphone ?

- Et quelques autres. Elles partiront de la poste demain.

Éhontée, elle se penche et me glisse :

- Si je couchais avec toi, tu les enverrais quand même ? Dis, depuis que tu n’as pas eu de femme, tu dois avoir envie. Viens , suis moi, je connais un coin charmant dans la nature

J’enrage et je crie :

- C’est combien la passe avec toi, Charlene ?

Elle verdi t. Je jubile, c’est ma vengeance : Elle va guetter le courrier de son mari. Si elle ne découvre pas l’enveloppe, elle va vivre l’enfer en supposant que son mari l’a reçue, qu’il est au courant de ses coucheries et qu’il la surveille. S’il venait à la quitter comme j’ai quitté Liliane ? Ha ! Le drame pour Charlene !

Je n’ai pas fait de double, je n’enverrai pas de photos à l’adresse que j’ignore. Il n’y a rien de plus terrible que l’incertitude. Cette fois Charlene tremblera.

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