Le Souffle Du Dragon - Partie 5

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…



Partie 5

Claire

Claire était perdue. Elle ne savait plus quoi penser d’elle et se dégoûtait. Comment avait-elle pu être aussi lâche pour ne pas se révolter vis à vis de ce maudit colonel auquel elle ne devait absolument rien. Il n’était ni son supérieur, ni son père, ni quelle autorité qualifiée pour la dominer à ce point. Elle se promit de ne plus capituler, de ne plus plier, et de se rebeller. Elle le devait à Franck, à leur amour, mais aussi à elle-même. Pour conserver un peu d’estime de soi. Elle essaya plus d’une fois de joindre Stéphanie dans la matinée, mais tomba systématiquement sur sa messagerie. Elle se sentait seule, abandonnée de tous. A quinze heures juste, le colonel frappa à la porte et l’ouvrit dans la foulée. Claire ne l’ayant pas verrouillée, elle s’ouvrit et il entra directement au salon où elle était allongée sur le divan. Il se jeta littéralement sur elle et lui retira un à un, tous ses vêtements jusqu’à ce qu’elle soit nue sous lui. Il lui écarta les jambes et plongea son visage entre elles. Il lui lécha les lèvres pour les ouvrir et plongea sa langue dans son intimité. Il lui tritura le clitoris avec deux doigts, le pinçant et l’agaçant. Elle commença à ressentir les effets de cette caresse qu’elle adorait tant quand Franck la lui prodiguait. Elle se mit à haleter, les yeux fermés, imaginant son amour entre ses cuisses. Il sentit qu’elle ne résisterait pas et prit son temps pour l’amener doucement à l’orgasme.
« Ah, oui. »
Il se releva, le pantalon baissé, la retourna, releva sa jupe et lui ôta sa culotte et présenta son dard à l’entrée de sa grotte.
« Non, je ne veux plus. »
Il n’en eut cure et s’enfonça lentement en elle, savourant, une fois de plus, d’être serré par les parois de son vagin. Il commença à imprimer un rythme lent et régulier la faisant très vite haleter.


« Salaud, vous êtes un salaud, ah. »
Il sortit son flacon de gel intime et s’en imbiba le majeur. Il posa son doigt sur sa rosette et tournoya doucement, tout en accélérant légèrement le rythme de ses hanches.
« Ah, oui. »
Il enfonça son doigt dans le rectum de la jeune femme qui sursauta.
« Mais qu’est-ce que vous faites ? Arrêtez. »
Il continua à imprimer un rythme soutenu et commença à faire des aller-retours avec son doigt. Rapidement, il en ajouta un deuxième, tout en versant délicatement du gel dans sa raie culière.
« Ah, oui. »
Il se retira presque entièrement de son vagin et apposa une bonne quantité de gel sur son dard. Il se positionna et, sans tâtonner, planta la pointe de son sexe dans son anus.
« Non, non, vous êtes trop gros, vous allez me déchirer. »
Il l’attrapa fermement par les hanches et poussa doucement d’un mouvement continu.
« Non, arrêtez, vous me faites mal. »
Il poussa davantage et, d’un coup, le gland entier la pénétra.
« Voilà, le plus gros est passé. Pousse pendant que j’entre. »
« Non, salaud, on ne m’a jamais pénétrée par là. »
Il reprit sa pénétration en douceur jusqu’à ce qu’il butte au fond de son cul. La sensation était divine et il faillit éjaculer. Il regarda l’heure. Il était quinze heures douze. Il attrapa son mobile et le posa sur le dos de Claire. Il composa le numéro de liaison.
« Bonjour mon colonel. »
« Bonjour, quel est le signal aujourd’hui ? »
« Bras en bas, main ouverte doigts serrés, pas de danger ; doigts croisés, attaque imminente. »
« Bien reçu. Terminé. »
Il composa le numéro de liaison avec Franck, tout en bougeant un peu au fond du cul de Claire.
« Bonjour mon colonel. »
« Bonjour capitaine. Êtes-vous en poste ? »
Il recula légèrement et repartit d’un coup vers l’avant jusqu’à la butée.
« Humpf, humpf. »
« Oui mon colonel. L’escouade n’est pas encore arrivée. Quel est le signal aujourd’hui ? »
« Bras en bas, doigts croisés, pas de danger ; main ouverte doigts serrés, attaque imminente.
»
Il reprit ses aller-retours très lentement. Claire se tourna vers lui.
« Mais… »
Il donna un grand coup de rein, arrachant un gémissement étouffé à Claire qui avait plaqué sa main sur sa bouche pour ne pas faire de bruit. Elle le fusilla du regard en faisant « non » de la tête.
« Mais c’est exactement le contraire d’hier mon colonel. »
« Oui, je le sais, mais les consignes changent souvent. Vous avez bien noté ? »
« Oui mon colonel. J’aperçois un nuage de poussière au loin, je pense que c’est l’escouade. Je vais vous laisser. »
« Bien soldat. Terminé. »
Le colonel entama un rythme plus soutenu, mais en poussant toujours aussi fort contre son cul, comme pour la marquer de son empreinte. Claire ahanait et gémissait, plus de douleur que de plaisir.
« Ah, j’ai mal, arrêtez, je vous en prie. »
Il ressortit de son anus et se ficha d’un coup dans son vagin, lui arrachant un cri d plaisir.
« Ah, oui, là c’est bon. »
Il la fracassa contre le divan où elle s’allongea sous le poids de l’homme qui la chevauchait. Il la martela comme un forcené.
« Tiens, voilà ; qui s’est le maître de ton cul, hein ? »
« Ah, oui, je jouis, salaud, je jouis. »
Il se planta au fond de son ventre et lâcha sa semence par saccades. Il resta planté en elle quelques secondes pour savourer l’instant, puis se redressa. Il se rajusta et la regarda se relever péniblement.
« Vous m’avez fait mal, vous êtes un salaud. »
« Ton mari rentrera demain. J’organiserai une petite cérémonie vers dix neuf heures. Les épouses sont invitées. Fais-toi belle. »

Franck

Sitôt terminé le contact avec le colonel, Franck prévint Maëlle de la teneur des échanges.
« Je vois que j’ai bien fait de te briefer. Maintenant, tu sais à quoi t’en tenir. »
« Oui, Maëlle, je ne saurai jamais comment te remercier. «
« Un dîner, ce serait bien… Mais non, je plaisante… Cela dit, je ne serais pas contre.
»
« Je te dois au moins ça. Je te laisse, je vois de la poussière voler là-bas, je crois que ce sont eux. »
La jeep de l’escouade s’arrêta et trois hommes en descendirent, dont le soldat infiltré. Franck s’adressa à ses cinq hommes en murmurant.
« C’est curieux, il manque deux hommes par rapport à hier. Je me demande ce qu’il se passe et ce qu’ils préparent. Soyez vigilants. »
A l’heure précise, il vit le soldat infiltré baisser son bras et croiser ses doigts. Au même moment, l’homme derrière lui sortit son poignard et lui trancha la gorge de gauche à droite. Il se retourna vers les deux caporaux et vit deux hommes planter profondément leur sabre dans leur ventre. Il dégaina son pistolet et pointa le plus proche. L’autre retira son arme et frappa Lionel à la cuisse. Celui-ci poussa un hurlement de douleur. Franck tira et atteint le premier assaillant à l’œil. Il s’écroula au sol. Il n’eut pas le temps de viser que l’autre homme était sur lui. Il tira au jugé et l’atteint en pleine poitrine. Il n’eut que le temps de rouler sur le côté pour éviter le coup de sabre qu’en tombant à terre l’homme tentait de lui asséner. Il se releva alors que l’homme se retournait et lui tira une balle à bout portant dans la tête. Il se précipita vers Lionel et s’agenouilla près de lui. Il vit immédiatement que la blessure était sévère, le coup ayant coupé l’artère fémorale, saignait abondamment. Il défit son ceinturon et fit un garrot en le serrant fortement en haut de la cuisse. Il prit le bras de son adjoint, le passa autour de ses épaules et le releva.
« Allez Lionel, un petit effort, le pick-up n’est pas très loin. »
Ils marchèrent péniblement jusqu’au véhicule et Franck aperçut le corps du sergent gisant sur le dos dans le sable. Il avait, comme le soldat infiltré, été égorgé. Il hissa le blessé sur la banquette arrière, monta derrière le volant et mit le moteur en marche. Il entendit un vrombissement et vit dans son rétroviseur, la jeep des deux hommes de l’escouade qui le poursuivait.
Il prit sa tablette et mit le drone posé dans la cabine en marche. Il commanda son envol et le suivit sur l’écran. Il lui fit faire demi-tour et le positionna en vol stationnaire à dix mètres du sol. Il mit le viseur du drone à l’écran et pointa la jeep qui le poursuivait. Quand elle fut au centre, il déclencha le feu. Le missile léger ne mis qu’un dixième de seconde pour atteindre sa cible qui s’envola dans une gerbe de sable et de sang.
Il stoppa, prit son talkie-walkie de liaison et appela Maëlle.
« Franck pour Maëlle. »
« Je t’écoute Franck. On a entendu des détonations et une explosion. »
« Trois soldats morts. Lionel blessé sérieux. Voyez-vous le convoi ? »
« Oui, il est à environs un kilomètre et roule à vive allure en direction de l’aéroport. C’est à toi Franck. »
« OK, dégagez la plateforme immédiatement. Terminé. »
Il reprit sa tablette et actionna la commande collective de la flotte de drone et la fit s’élever d’une trentaine de mètres. Il la dirigea dans la direction indiquée. Il ne fallut que très peu de temps pour que la douzaine de véhicules apparaisse à l’écran. Il se positionna derrière le convoi à une cinquantaine de mètres, pointa le viseur de toute la flotte sur le véhicule central et actionna la commande de mise à feu. Une quarantaine de petits missiles jaillit et en moins d’une seconde atteint sa cible. Une terrible explosion se produisit et un nuage de poussière et de sable s’éleva à plus de dix mètres de haut. Franck pointa le premier et le dernier véhicule et ouvrit de nouveau le feu. Une seconde explosion, moins assourdissante eut lieu et deux gerbes de sables s’élevèrent, rejoignant la première en train de retomber au sol. Il repointa la zone et s’aperçut que tous les véhicules avaient été touchés. Ici et là gisaient des corps amputés pour la plupart, qui de la tête, qui des membres. Il survola à basse altitude les environs immédiats du véhicule central et repéra le corps sans vie du chef des islamistes. Sa mission était terminée et il poussa un soupir de soulagement.
« Maëlle, Abdoul Amar El Karchaoui est mort. J’emmène Lionel au campement. Peux-tu prévenir le médecin et l’infirmier qu’il lui faudra une transfusion ; je suis donneur universel, et je me porte volontaire. »
« Bravo Franck, tu as vaincu notre pire ennemi. Je regrette profondément la perte de nos trois compagnons d’arme. Ma colère est immense et il faudra que quelqu’un en réponde. Je te rejoints au camp. Terminé. »
Arrivé au camp, Lionel fut pris en charge et immédiatement transfusé. Franck et deux autres soldats se relayèrent pour fournir la quantité de sang nécessaire. Une fois le blessé hors de danger, Franck transmit un message succinct à l’état-major de sa base. Il reçut une réponse quelques minutes plus tard lui intimant l’ordre de joindre le colonel, ce qu’il se refusa de faire, avec l’appui de Maëlle.
La troupe repris l’avion militaire du retour à l’aube du lendemain. Pendant le vol, Maëlle et Franck échangèrent longuement avec le général de Preschère sur le déroulement des opérations à leur retour à la base.

Claire

Claire sentait confusément que quelque chose ne tournait pas rond avec Franck. Ses appels les deux soirs de sa mission en Syrie avaient été courts et plus que platoniques. Elle se rendait compte qu’une gène s’était installée entre eux et se demandait comment allaient se passer leurs retrouvailles. Elle se maudissait de sa lâcheté et se reprochait de ne pas avoir porté plainte contre le colonel. Et Stéphanie qui était aux abonnés absents depuis plusieurs jours, elle se sentait seule et désemparée. Elle s’était verrouillée chez-elle et n’ouvrirait plus à son bourreau. Il l’avait e, violée et humiliée. Elle s’en expliquerait avec Franck. Franck, son homme, son amour. Elle se rendait compte qu’il allait tout découvrir et qu’il était indispensable, voir vitale, que ce soit elle qui lui apprenne ce qu’il s’était passé. Elle ne supporterait pas une seconde qu’il le sache par les indiscrétions de toute autre personne qu’elle. Elle l’aimait trop pour risquer de perdre sa confiance et son amour. Elle en mourrait. Elle voulait que leur vie recommence là où elle était avant ce drame lié à l’absence. Elle voulait un de Franck et une vie aussi belle qu’ils avait su la construire tous les deux. Ce maudit colonel serait d’ici peu rangé dans l’armoire aux mauvais souvenirs à oublier. Elle allait le revoir et se jeter dans ses bras, le câliner, le caresser et l’aimer. Lui faire l’amour, pour oublier les traces physiques et psychologiques de tout ce que ce salaud lui avait fait subir. Elle se prépara et se fit belle pour se rendre à la soirée en l’honneur de son héros.

Franck

Sitôt arrivé à l’aéroport, Maëlle quitta l’unité pour se rendre par ses propres moyens à la base et ne pas éveiller les soupçons sur sa présence auprès des soldats pendant la mission. Franck prévint ses soldats du déroulé des opérations une fois de retour à la base. Lionel allait mieux, même s’il aurait encore besoin quelques temps de béquilles pour marcher. A l’entrée de la caserne, les gardes saluèrent le bus et celui-ci alla se garer près de l’état-major. Franck prit une jeep et alla directement chez-lui. Claire l’attendait sur le palier et se précipita vers lui les bras tendus. Franck ne put l’éviter et accepta l’accolade, mais détourna son visage quand elle voulut l’embrasser.
« Je dois aller me changer, nous prendrons le temps de nous retrouver après la cérémonie. »
« Oui, bien sûr, je comprends mon amour. Va te doucher, je t’ai préparé tes affaires. »
« Va m’attendre là-bas, je ne serai pas long, mais j’ai deux-trois coups de fil à donner. »
« Comme tu voudras mon chéri. A tout à l’heure. Je t’aime. »
Il ne répondit pas et ouvrit l’eau. Une fois lavé et habillé, il sortit et alla frapper à la maison voisine. Stéphanie ouvrit.
« Salut Stef. Comment va-t-il ? »
« Bien Franck. Je ne saurai jamais comment te remercier de lui avoir sauvé la vie. »
« Stef, pas de ça entre nous. Ce que j’ai fait, Lionel l’aurait fait pour moi. Ce n’était que mon devoir et tu ne me dois absolument rien. Vous êtes prêt ? J’aurais voulu me rendre dans la salle avec vous deux. »
« Bien sûr, je comprends. Lionel, Franck est là et nous attend. »
Son ami arriva et ils se rendirent tous les trois au salon d’honneur. Ils entrèrent et découvrir la salle pleine à craquer, avec le colonel sur une estrade, derrière un pupitre.
« Voici nos deux héros. Laissez-les venir jusqu’à moi. »
La foule présente s’écarta et Franck vit Claire près du pupitre, les joues rouges et l’air embarrassé.
« Mesdames, messieurs, soldats. Je n’ai pas choisi le capitaine Franck Eudes de la Pauserie par hasard pour cette mission à haut risque. Je l’ai choisi parce que je savais qu’il serait à même de la réaliser parfaitement et avec brio. Je déplore la perte effroyable et cruelle de nos trois compagnons d’arme, le sergent-chef Tellus, le caporal Magne et la caporal Lecointre et j’adresse mes plus sincères condoléances à leurs épouses. Ils vont recevoir, à titre posthume, la croix de guerre pour leur bravoure face à l’ennemi. Lieutenant d’Entregent, vous avez également mérité les honneurs pour votre courage et votre bravoure face à l’ennemi et serez décoré en conséquence. Quant à vous capitaine, en dépit de votre désobéissance aux ordres qui étaient de n’intervenir en aucune façon, je me vois dans l’obligation de vous infliger une peine de quinze jours d’arrêts en prison d’honneur, car votre attitude à certainement une quelconque responsabilité dans la mort tragique de vos soldats. »
Franck fut estomaqué par les déclarations du colonel et se précipita sur l’estrade, bouscula quelque peu son supérieur et prit le micro.
« Je n’ai désobéi en rien mon colonel. J’ai repéré le signal fait par le soldat infiltré qui était de ne craindre aucune attaque. Attaque que nous avons pourtant subie et qui a eu les conséquences que nous connaissons. Je suis désolé, mais je n’ai fait, ensuite, que répliquer face à l’attaque mortelle de nos ennemis. Le bombardement de la flotte d’Amar El Karchaoui a été murement réfléchie et décidée pour éviter une attaque sans doute décisive sur le reste de l’unité. »
Le colonel se précipita sur Franck et lui arracha le micro des mains.
« Vous m’avez désobéi capitaine et serez puni en conséquence. Vous n’avez pas à contredire mes ordres, ni à contredire mes décisions. »
Il était rouge de colère et pointait un doigt vers Franck.
« Je suis encore votre supérieur. »
« Et moi je suis encore le vôtre… »
L’interrompit une voix tonitruante, celle du général Hubert de Preschère qui entra suivi d’une dizaine d’homme de la police militaire.
« Mais mon général… »
« Taisez-vous et allez-vous asseoir. Police militaire, encadrez le colonel. »
Le général se posa derrière le pupitre et récupéra le micro.
« Mesdames, messieurs, soldats. Je suis venu pour féliciter un héros de guerre qui, contrairement à ce que vous a déclaré le colonel de la Franchette, a, avec dévouement, obéissance et zèle, obéit aux ordres que JE lui ai donnés. Le chef des armées, c’est moi, et, contrairement à ce que vous lui avez déclaré, il a des ordres à recevoir de moi et ses ordres prévalent les vôtres, ne vous en déplaise. Le capitaine de la Pauserie a, non seulement sauvé la vie de son adjoint le lieutenant d’Entregent, mais il a aussi, et à lui seul, exterminé le pire ennemi que notre pays ait connu. Colonel Langeais, approchez. »
Maëlle, qui était entrée discrètement s’approcha de la tribune.
« Chère Maëlle, allez dans la pièce d’à côté et donnez de quoi se vêtir conformément à ce que je vous ai dit à notre héros. »
Franck suivit Maëlle dans le petit salon. Elle lui tendit une veste de gala qu’il revêtit et ils revinrent dans le salon d’honneur. En le voyant apparaître, les personnes présentes émirent un « Oh » de surprise.
« Approchez, Franck. Nous vous promulguons commandant, avec cinq années de bonification de carrière, eut égard à votre conduite héroïque devant l’ennemi. Honneur à vous commandant Eudes de la Pauserie. Vous avez un avenir tout tracé et, d’ici cinq ans, vous passerez certainement lieutenant-colonel. »
Les spectateurs applaudirent cette décision et Lionel s’écria.
« Pour le commandant, hip hip hip ? »
« Hourra. »
« Lieutenant, nous vous promulguons capitaine avec une bonification de trois ans de carrière. »
« Quant à vous colonel. »
Le policier militaire proche du colonel lui tapa sur l’épaule pour qu’il se lève.
« Nous avons tous les enregistrements de vos échanges avec le capitaine de la Pauserie. En donnant une fausse information quant au signal qui devait être donné par le soldat infiltré, vous avez envoyé, sciemment et intentionnellement, non seulement envoyé à la mort, l’unité tout entière et compromis la réussite de la mission, mais vous avez également déshonoré l’uniforme que vous portez, et trahi votre rang, votre corps, et votre pays. Vous serez pour cela dégradé et traduit devant une cour martiale. Voilà ce qu’il en est quant à la justice militaire. Mais vous serez aussi traduit devant la justice civile. Faites entrer le capitaine de police. »
La porte fut ouverte et Stéphanie d’Entregent apparut, armée d’un pistolet à la ceinture et arborant fièrement sa carte de police. De nouveau les personnes présentes émirent un « Oh » de surprise. Stef s’avança jusqu’à l’estrade et prit la place du général derrière le pupitre.
« Colonel de la Franchette, vous faites l’objet de dix-sept plaintes pour viol de la part d’épouses de militaire sous votre commandement. Toutes ces femmes sont ici présentes et nous détenons les images de la plupart de vos méfaits. Vous allez être déféré pour abus de position dominante et viol devant un juge. »
Le général reprit la parole.
« Police militaire, escortez le colonel jusqu’à la prison de la base. »
Le colonel fut menotté et encadré par les dix soldats dont deux l’empoignèrent fermement. Il regarda l’assemblée puis Franck.
« Eh oui, j’ai baisé vos femmes, toutes les unes après les autres. Toi capitaine, la tienne a été la dernière et la meilleure de toutes. Elle n’a jamais autant joui qu’entre mes bras et, sache-le, je l’ai baisée par tous les trous. »
La salle exprima un « Oh » de surprise et de stupéfaction. Une fois le calme revenu, Stéphanie se tourna vers Claire.
« Claire Eudes de la Pauserie, en ne portant pas plainte pour viol, malgré les nombreux conseils et avertissements que je vous ai donné, non seulement vous devenez la complice des soi-disant méfaits du colonel à votre égard, mais nous avons la preuve que vous connaissiez le signal devant être délivré par le soldat infiltré à votre mari, que vous avez été témoin de la fausse information donnée par le colonel et avez laissez-faire ce dernier, envoyant votre époux et tous ses soldats à la mort. Trois hommes sont morts par votre coresponsabilité. Nous vous mettons en examen pour complicité de . Vous allez être déférée devant un juge.
« Mais, non, je t’ai avoué tout ce qu’il m’a fait subir, tu ne peux pas me traiter ainsi. Franck, ne les laisse pas me traiter comme ça. »
Stéphanie lui mit les menottes.
« Ce n’est plus à moi de juger les limites de ta responsabilité. Emmenez-la. »
Une fois Stéphanie et Claire sorties, le général repris sa place derrière le pupitre. Il se tourna vers Maëlle.
« Colonel Maëlle Langeais, vous avez été le témoin des missions exercées par le commandant de la Pauserie. Vous lui avez prodigué vos meilleurs conseils et j’ai pu constater avec plaisir vos capacités de meneuse d’hommes et de manager. Je vous confie le commandement du 13e Régiment de Dragons Parachutistes de Saint Florentin. Cette nomination est effective à compter de ce jour. »
Maëlle monta sur l’estrade et s’approcha du général.
« Merci mon général, permettez-moi de mettre une condition à cette nomination. »
« Je vous écoute. »
« Je souhaiterais que le commandant de la Pauserie soit mon chef d’état-major. »
« Votre complicité a fait des merveilles colonel, demande acceptée. »

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