Le Souffle Du Dragon - Partie 2

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…



Partie 2

Après une dernière année à polytechnique l’ayant vu terminer brillamment major de sa promotion, Franck connut une première affectation à la Force Rapide d’Intervention où il bâtit une certaine notoriété en matière de technologie dans le domaine des drones. Ils entamaient leur sixième année de mariage et lui sa cinquième année en tant que chef des opérations de transmission quand, fraîchement nommé capitaine, il reçut une convocation du Quartier Général de l’État-major des armées, lui intimant l’ordre de se rendre à Ballard pour un entretien en vue d’une mutation. Il fut introduit auprès du général Hubert de Preschère, chef d’État-major des armées, commandant de toutes les opérations militaires sous l’autorité du Président de la République. Très intimidé, il fut rapidement mis à son aise par la bonhommie du personnage haut en voix et en couleur.
« Capitaine, j’ai eu des échos plus que satisfaisants quant à vos capacités et quant à vos prestations. Vous allez être très rapidement nommé au 13e Régiment de Dragons Parachutistes de Saint Florentin. Vous y recruterez et préparerez une unité d’élite parée à tout type d’intervention rapide. Le colonel de la Franchette vous briefera et vous donnera les détails de votre mission, car il s’agit bien de cela. Vous ne serez pas officiellement affecté, mais mis à disposition du 13ème par l’État-major. Cette mission sera périlleuse, et il faudra vous entourer des meilleurs à chaque poste. Sachez que je garderai un œil sur vous et suivrai l’évolution de vos travaux. On frappa et une lieutenant-colonel entra.
« Ah, approchez ma chère. Venez que je vous présente le capitaine Franck Eudes de la Pauserie. Capitaine, voici Maëlle Langeais. Elle vous parrainera sur cette mission. Vous devrez lui rendre compte de vos progrès.

»
Il salua respectueusement sa supérieure.
« Appelez-moi Maëlle capitaine et, si vous le permettez, je vous appellerai Franck. »
Le général reprit la parole.
« Votre mission est secret défense, même le colonel de la Franchette l’ignore, et elle doit le rester. Nous vous contacterons chaque fois que vous serez en mesure de communiquer le plus discrètement possible. Maëlle vous donnera toutes les informations que vous devrez connaître, quand cela s’avèrera nécessaire. Même vos proches ne doivent rien connaître de votre situation. Je vous laisse faire connaissance. Je reviendrai vers vous en temps utile. »
Tout le temps du discours du général, Franck observait sa « marraine ». C’était une très belle femme, grande, blonde, au port altier, aux yeux noisette, avec un corps mince et sportif. Elle avait des lèvres légèrement ourlées et de charmantes fossettes aux joues.
« Vous devez savoir Franck que le président veut à tout prix éliminer Abdoul Amar El Karchaoui, le chef suprême de l’État Islamique. Il veut que vous bâtissiez une force de frappe secrète, rapide et efficace. Vous allez créer une unité d’élite, capable d’intervenir en tout point du globe, avec une puissance de feu aérienne inégalée. Vous aurez les moyens financiers et techniques pour réaliser votre mission. Le seul point incontestable, vous l’aurez compris, c’est que votre mission doit rester absolument secrète. »
Elle lui expliqua dans les détails, tous les éléments lui permettant de monter son projet.
« Capitaine, nous comptons énormément sur votre talent et sur votre savoir-faire. La réussite de votre mission ne sera pas sans conséquence sur votre carrière, je peux vous l’assurer. »
Ainsi, Franck et son épouse débarquèrent à Saint Florentin, petite commune de l’Yonne, à une trentaine de kilomètres d’Auxerre, au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes. Ils furent accueillis par le colonel André de la Franchette au cours d’une cérémonie de réception des nouvelles recrues.
Le colonel était un bel homme, très imposant physiquement, de près de deux mètres et d’une carrure impressionnante. Un visage taillé à coups de serpe avec deux yeux noirs perçants qui semblaient vous pénétrer jusqu’à votre âme. Il serra énergiquement la main de Franck et fit le baise main à Claire.
« Bienvenue au 13ème capitaine. J’espère que vous et votre adorable épouse vous plairez dans notre si charmante région. »
« Merci mon colonel, je l’espère également. »
« Je n’ai pas eu le détail de votre nomination, mais j’ai vu que vos états de service étaient irréprochables. Nous nous verrons demain matin au débriefing quotidien avec les officiers supérieurs de la base. D’ici là, je vous souhaite une bonne soirée. Me permettez-vous de faire découvrir les lieux à votre épouse ? »
Franck regarda Claire qui semblait pétrifiée.
« Mais je vous en prie. »
Le colonel la fit passer devant lui. Elle semblait minuscule à ses côtés. Il l’emmena au bout du salon de réception. Là, il prit son bas et le glissa sous le sien.
« Voyez-vous très chère, je veille à ce que les compagnes de mes soldats se sentent chez-elles ici. Ma porte est toujours ouverte et je suis toujours prêt à vous recevoir, quel que soit votre besoin. »
Il lui fit découvrir l’état-major, et la fit entrer dans son bureau. C’était une grande pièce, très ajourée, avec un canapé ceinturant une table basse en verre supportée par deux reproductions de canon, une bibliothèque, quelques armoires et un immense bureau faisant face à deux fauteuils en cuir marron. Tout semblait calculé pour impressionner le visiteur et Claire se sentait de plus en plus mal à l’aise en sa compagnie. Comme s’il lisait dans ses pensées, le colonel la fit pivoter face à lui.
Il la dominait de plus d’une tête. Il plongeât son regard dans celui de la jeune femme.
« Claire, si vous me permettez de vous appeler ainsi, je veux que vous soyez heureuse ici, tout le temps que durera la mission de votre époux.
»
Il lui caressa le visage avec sa main droite.
« Je vous convierai à venir me rendre visite de temps en temps. Cela me flattera de recevoir une aussi belle femme que vous. Je vous ferai découvrir les meilleurs thés du monde, j’ai la prétention de me prétendre spécialiste en la matière. Une voiture viendra vous chercher et vous ramènera à votre domicile. Nous passerons un moment intime et amical, en tout bien tout honneur, cela va sans dire. »
Claire ne savait quoi répondre à cet homme qui la paralysait par sa taille, son uniforme et ses rangées de médailles. Elle restait pétrifiée, ne pouvant détourner son regard.
« Je vais vous ramener auprès de votre mari avant qu’il ne se demande ce que nous sommes en train de faire. »
Le colonel raccompagna la jeune femme dans le salon d’honneur où ils trouvèrent Franck en grande discussion avec quelques officiers.
« Je vous rends votre épouse capitaine. Passez une bonne soirée. »
Franck vit que Claire n’était pas à son aise et écourta la conversation. Ils rentrèrent à leur domicile et se couchèrent sans plus évoquer la soirée.
Franck pris ses marques et recruta une douzaine de soldats, tous aguerris au combat, qu’il confia à l’autorité d’un sergent-chef formateur, et un jeune lieutenant, tout frais moulu d’une grande école d’ingénieur pour le seconder. Pendant que la troupe entretenait sa forme, ils mirent au point une flotte de drones et travaillèrent à leur commande à partir de tablettes. Ils investirent le Parc naturel de la forêt d’Orient où plusieurs hectares leur furent confiés pour leurs essais. Chaque vendredi, une voiture venait chercher Claire et la déposait devant l’entrée de l’état-major de la base. Un soldat du rang lui ouvrait la portière et la précédait jusqu’au bureau du colonel. Il la recevait très amicalement et lui offrait le thé. Elle n’arrivait toujours pas à se départir d’une certaine paralysie en sa présence et avait le sentiment qu’il n’en ignorait rien, tout en restant tout à fait correct et courtois à son égard.

Ce même vendredi, au milieu des bois du parc, Franck reçut un appel de sa marraine.
« Franck, c’est Maëlle. Pouvez-vous vous connecter en visio, le général souhaite vous parler. »
Le général Hubert de Preschère apparut à l’écran.
« Bonjour capitaine. Comment se passent vos travaux ? »
« Bien mon général, nous sommes quasiment prêts. »
« Bien. Vous allez être convoqué par votre colonel. Il va vous confier la préparation d’une mission ultra secrète en Syrie. Il s’agit d’une mission de surveillance sur des groupuscules terroristes qui doivent préparer le terrain pour le chef Abdoul Amar El Karchaoui. Celui-ci prépare une grande offensive sur Ohms depuis l’Irak. On vous donnera deux positions ; une pour votre armée de drones et une pour un petit groupe de surveillance dans lequel vous devrez être. »
« Bien mon général. Autre chose ? »
« Oui, cette mission est très dangereuse et nous craignons que vous ne soyez mis en danger. Maëlle va vous donner tous les détails que vous devez connaître et qui devront rester secret. »
« Bien reçu mon général. »
« Soyez prudent capitaine, nous tenons à vous garder en vie. »
« Merci mon général, vous pouvez compter sur moi. »
Le général quitta la visio et Maëlle Langeais pris la parole et explicita tous les détails de la mission. La réunion se termina et Franck s’aperçut qu’il avait eu plusieurs appels manqués du colonel.

Comme tous les vendredis depuis plusieurs semaines, la limousine du colonel vint chercher Claire juste après le déjeuner. Elle le trouva assis à son bureau. Il se leva et vint au-devant d’elle. Il lui prit la main et la baisa longuement, puis, la guida autoritairement vers le divan où elle s’assit.
« Comment allons-nous aujourd’hui ? »
« Bien. »
Elle s’aperçut immédiatement qu’il était préoccupé. Elle le sentit nerveux et un brin irrité.
« Aujourd’hui, nous allons prendre des nouvelles de votre époux. Vous ne le savez pas encore, mais je vais lui confier une mission secrète des plus importantes de sa carrière. Aussi, je vous demanderai de garder un silence absolu, car il ne doit pas être influencé par votre présence. M’avez-vous bien compris chère amie ? »
Il se pencha sur elle et plongea son regard dans le sien. Elle hocha timidement la tête en signe d’assentiment. Le sentiment de paralysie était revenu et elle se sentait totalement dominée par ce meneur d’homme qui lui en imposait vraiment.
Le colonel retourna à son bureau et pris le combiné de son téléphone. Il composa un numéro et mis le haut-parleur. La pièce fut envahie par le son intermittent de la sonnerie. L’appel tomba sur le répondeur de Franck et le colonel le coupa. Il réessaya aussitôt et l’appel échoua de nouveau. Le visage du commandant de base s’assombrit au fur et à mesure des appels manqués. Enfin, Franck décrocha.
« Capitaine de la Pauserie. »
« Bonjour capitaine, mais que diable étiez-vous en train de faire ? Cela fait plus d’un quart d’heure que j’essaye de vous joindre. »
« J’étais en ligne avec l’état-major qui me demandait comment se passait les essais de la flotte de drone. »
Le colonel avait posé le combiné sur un guéridon près du divan. Il se pencha sur Claire, l’air très en colère.
« De quoi ? Vous étiez en conversation avec l’état-major ? »
« Oui mon colonel. Ils souhaitaient des informations techniques sur les délais de réponse de la flotte. »
Le colonel posa ses mains sur les épaules de Claire en la fixant droit dans les yeux.
« Vous n’avez pas à échanger avec l’état-major. Vous n’avez aucune information à lui transmettre. C’est moi votre seul interlocuteur technique. »
« Mais mon colonel… »
« Il n’y a pas de mais capitaine. »
Le colonel resserra son emprise sur les épaules de Claire. Celle-ci était pétrifiée par le ton et le regard de cet homme qui la dominait.
« Vous n’avez pas d’information à donner à qui que ce soit d’autre que moi. »
Le colonel fit basculer Claire sur le côté.
« Vous n’avez d’ordre à recevoir de personne d’autre que moi. »
Il allongea Claire sur le dos.
« Je suis le seul qui peut vous interroger et à qui vous devez obéir. »
Il maintint Claire sur le dos et bascula sur elle.
« Je suis le seul qui vous donne et vous ordonne. M’avez-vous bien compris ? »
« Oui mon colonel. »
« Est-ce clair ? »
« Oui mon colonel. »
« Est-ce clair ? »
Il avait crié cette dernière phrase.
Claire sentit un long et volumineux serpent s’insinuer entre ses cuisses et deux mains les écarter.
« Oui mon colonel. »
« Je veux vous entendre le dire capitaine. Est-ce clair ? »
Claire sentit deux doigts écarter sa culotte et la tête du serpent entrer en contact avec ses lèvres intimes.
« Oui mon colonel, c’est clair. »
« Rendez-vous demain matin 7 heures pour un débriefing au téléphone. Mon chauffeur va vous rejoindre et vous donner vos consignes pour la nuit. »
Le colonel coupa la conversation.
Le serpent écarta les lèvres et entama une lente pénétration. Claire ferma les yeux et sentit ses chaires s’écarter et l’intrus la pénétrer inexorablement. Il stoppa à mi-course, resta quelques instants en position, puis recula jusqu’à presque sortir. Le colonel donna un second coup de rein et pénétra le vagin de Claire jusqu’au fond. La jeune femme ouvrit la bouche cherchant de l’air. Le sexe imposant était désormais complètement en elle. Elle le sentit tressauter nerveusement. Il entama un lent va et vient qui lui faisait inspirer à chaque pénétration. Il retira ses mains de ses épaules et les plaça sur ses hanches, prenant appui sur elle. Il accéléra son mouvement et elle sentit en elle une chaleur envahissante qui partait de son ventre et montait en direction de sa tête. Elle lâcha un premier soupir.
« Ah. »
Le colonel augmenta le rythme de ses coups de boutoirs lui arrachant des gémissements à chaque butée au fond de son vagin.
« Oh, qu’est-ce que vous me faites. Oh, Oh. »
Il entama un sprint effréné et elle sentit le plaisir l’envahir irrésistiblement.
« Non, je ne veux pas, oh, oui, doucement, doucement, oui, oh oui. »
L’orgasme la déborda et elle explosa dans un concert de cris.
« Oui, encore, oui, c’est bon, oui. »
Le piston se figea au fond de son vagin et elle sentit les tressautements de l’éjaculation du colonel qui émit des grognements inarticulés.
Il resta en elle un long moment pendant lequel elle n’osa ouvrir les yeux.
Il se dégagea enfin, la libérant et lui laissant un sentiment de vide dans son ventre.
« Allez-vous rafraichir dans la salle de bain chère amie. »
Toute penaude, elle se leva et se rendit sous la douche se lavant à grande eau pour effacer cette offense qui lui laissait un sentiment d’avilissement et de culpabilité.
Elle retourna prendre son manteau dans le bureau. Le colonel était assis dans son fauteuil et elle croisa son regard. Il avait les yeux cernés et fatigués, mais il la fixait intensément.
« Je vous rendrai visite demain matin à 7 heures. Nous joindrons votre époux et je lui communiquerai mes consignes et les grandes lignes de la préparation de sa mission. Il ne rentrera pas à votre domicile ce soir. A demain. »
Claire rentra chez elle et s’assit dans son canapé où elle resta prostrée toute la soirée, pensant à ce qu’il venait de se passer. Sa phobie de l’uniforme avait eu raison d’elle et l’avait entrainée, malgré elle, dans un rapport sexuel qu’elle regrettait du plus profond d’elle-même. Mais il avait eu lieu et elle ne pouvait le nier. Elle ne savait comment qualifier cette relation, mais, rien qu’en repensant au regard du colonel penché sur elle, elle était parcourue de frissons. Cet homme la dominait complètement. Elle ne pouvait réagir et se sentait complétement sous son emprise. Elle ne pouvait souhaiter qu’une chose, c’est que Franck, son Franck d’amour ne l’apprenne jamais. Elle appela son amie Stéphanie d’Entregent, la femme de l’adjoint de son mari. Elle l’invita pour le goûter. Celle-ci, sentant que Claire n’avait pas le moral, ne mis que quelques minutes pour la rejoindre.
« Hello Claire, comment vas-tu ? »
« Salut Steph, entre. »
Stéphanie sentait que quelque chose n’allait pas chez son amie.
« C’est grave ? C’est Franck ? »
« Non, ce n’est pas Franck. C’est moi. Ça ne va pas du tout. Il s’est passé quelque chose cet après-midi, quelque chose de terrible. »
« Dis-moi Claire, tu me fais peur. »
Claire servi une tasse de chocolat à son amie.
« Je suis allé voir le colonel comme tous les vendredis. Il a voulu joindre Franck qui était en manœuvre. Il l’a appelé une dizaine de fois avant de pouvoir enfin le joindre. Il s’est mis dans une colère terrible et il m’a violée. »
« De quoi ? Il t’a violée ? »
« Oui, enfin je crois. »
« Comment ça tu crois. Il t’a violée ou il ne t’a pas violée, c’est simple. »
« Il m’a allongée sur le canapé, il a écarté ma culotte et il m’a pénétrée, tout ça pendant qu’il s’emportait contre Franck. »
« Et toi, tu l’as laissé faire ? »
« J’étais paralysée. Cet homme exerce sur moi une domination dont je ne peux pas m’échapper. Il annihile complétement ma volonté, je me sens entièrement à sa merci. »
« Il faut que tu portes plainte Claire. Cet homme est un salaud de profiter de toi comme ça. »
« Je ne sais pas quoi faire Steph. J’ai besoin de ton amitié. J’ai si peur que Franck l’apprenne, je suis terrorisée. »
« Écoute, il faut réfléchir à comment ça s’est passé. Si tu n’étais pas consentante, tu dois porter plainte. »
« Mais alors, Franck l’apprendra et je mourrai de honte. »
« Ça vaut mieux que de vivre avec le poids de la culpabilité qui, lui, ne s’enlèvera jamais si tu ne fais rien. »
« Je sais Steph. Je te promets d’y réfléchir. Merci d’être venue aussi vite, je me sens un peu mieux grâce à toi. »
Claire passa une nuit agitée. Après un bref appel de Franck qui lui annonça qu’il ne rentrerait pas car il devait se rendre à la base de Frileuse en région parisienne pour une mission dont il ne connaitrait la teneur que le lendemain matin, elle se coucha et eut un mal fou à faire le vide et à trouver le sommeil.
A sept heures moins le quart, on frappa à la porte. Encore endormie, elle mit quelques secondes pour comprendre ce qu’il se passait. Elle enfila une robe de chambre et vint ouvrir en baillant. Le colonel lui sourit et entra sans un mot. Il se dirigea directement au salon et s’installa dans le divan.
« Comment allez-vous ce matin chère amie ? Auriez-vous la bonté de me faire un café je vous prie ? »
Elle alla à la cuisine et prépara deux cafés. Elle revint au salon et les déposa sur la table basse. Elle sortit quelques gâteaux secs et du sucre. Le colonel de plus en plus à l’aise se servit copieusement et grignota joyeusement.
« Nous allons appeler votre époux. Je tiens absolument à ce que vous assistiez à l’entretien pour votre information. »
Elle lui faisait face dans le fauteuil.
« Pouvez-vous me confier votre téléphone fixe je vous prie ? »
Le colonel numérota et s’installa confortablement contre le dossier du divan.
« Capitaine de la Pauserie. »
« Bonjour capitaine. Êtes-vous correctement installé dans vos quartiers ? »
« Nous sommes en bivouac au camp militaire de Frileuse mon colonel, tout va bien pour l’unité et moi. »
« Bien. Écoutez-moi attentivement. Vous allez passer trois semaines avec vos hommes dans ce camp qui possède une immense forêt. Vous allez mettre au point une flotte de vingt drones et leur commande à partir d’une station informatique portative. Je veux que vous l’ayez essayée dans les conditions du terrain, et j’ai détaché une unité qui vous servira d’opposant pour vos manœuvres d’entrainement. Je veux un débriefe téléphonique avec mon état-major tous les soirs et avec moi chaque vendredi, à quinze heures précises. Avez-vous compris ces consignes capitaine ? »
Le colonel se leva, tenant le téléphone d’une main. Il tendit l’autre à Claire et la força à se lever à son tour. Il la poussa vers la salle de bain. Il la fit s’incliner contre le lavabo.
« Oui mon colonel, j’ai bien compris les consignes. »
Le colonel entoura la taille de Claire de son bras libre et lui défit la ceinture du peignoir.
« Vous n’aurez aucun entretien avec qui que ce soit d’autre que mon état-major ou moi-même ? »
Il lui retira le vêtement qui tomba à ses pieds. Claire croisa son regard dans la glace et fut pétrifiée. Il la fixait de ses yeux perçants et elle ne pouvait esquisser le moindre geste de défense.
« Non mon colonel, comme vous me l’avez ordonné, je n’aurai aucun entretien avec qui que ce soit d’autre que vous et votre état-major. »
Il lui saisit la nuque et l’inclina contre la glace du lavabo. Il lui remonta sa chemise de nuit au-dessus des reins.
« Est-ce bien clair pour vous capitaine ? »
Elle entendit la fermeture éclair de sa braguette et l’instant d’après senti la tête de son volumineux serpent heurter ses lèvres intimes.
« Oui, c’est clair mon colonel. »
Il la pénétra lentement, jusqu’à buter contre son ventre.
« Alors à vendredi pour notre débriefing capitaine. »
Il mit fin à l’appel, posa le téléphone, puis la saisit aux hanches. Après quelques secondes d’immobilité, il entama des aller-retours rapides. Elle le sentait entrer et sortir et chaque pénétration lui arrachait un soupir rauque.
« Ah, doucement. »
Il accéléra ses mouvements et elle crispa ses mains sur le rebord du lavabo.
« Ah, oui, encore. »
Il prit un rythme effréné, la projetant contre la glace à chaque entrée et la faisant rebondir avant de revenir chaque fois au plus profond de son ventre. Elle s’abandonna en gémissant.
« Oui, je viens. »
Il accéléra en se crispant sur ses hanches. Elle gémissait de façon continue et commença à crier de plaisir.
« Oui, je viens, je viens, c’est fort. »
Il se ficha en elle, et lâcha sa semence en grognant. Il resta quelques instants, cherchant son souffle, puis sortit d’elle, laissant tomber une petite flaque de sperme au sol. Il se rajusta rapidement et retourna au salon.
Claire remit son peignoir et revint s’asseoir dans le fauteuil, le regard fuyant.
« Chère amie, je viendrai vous chercher mercredi vers quinze heures et vous emmènerai faire du shopping en ville. Tenez-vous prête. »
Il lui baisa la main et sortit de la maison.
Les deux soirs suivants, Claire eut son mari au téléphone, mais se contenta de raconter laconiquement sa journée en omettant le passage avec le colonel.

Franck

L’installation de l’unité fut assez facile car les bivouacs avaient été préparé avant leur arrivée. Ses quartiers étaient finalement confortables et il jouissait d’une intimité appréciable. Hugues d’Entregent, son adjoint, était dans le plus petit marabout en compagnie d’un sous-officier. Le reste de la troupe partageait un marabout géant. L’ordinaire était livré matin, midi et soir par une navette venant d’une base à proximité. Franck découvrit son laboratoire, constitué de deux cabines de chantier accolées et communicantes. Tout le matériel nécessaire avait été déposé dans des cartons sur-capitonnés et le mobilier était tout à fait satisfaisant. Le premier jour, il reçut la visite d’une navette de l’état-major des armées qui lui livra un téléphone mobile avec plusieurs cartes prépayées et une tablette, ainsi que quelques mots explicitant le fonctionnement des deux appareils. Le deuxième jour, il eut la surprise de voir arriver dans son labo la lieutenant-colonel Langeais.
« Bonjour Franck, comment allez-vous ? »
« Bonjour Maëlle, quelle surprise. Mais que faites-vous ici ? »
« Je suis venu superviser vos travaux. Le général veut être informé et connaître vos avancées techniques. Sa cible est plus que jamais Abdoul Amar El Karchaoui. Si vous réussissez à gérer la totalité d’une flotte de drones, nous vous donnerons une mission qui, nous l’espérons, sera décisive dans cette guerre contre le terrorisme. Faites-moi le point sur vos travaux. Franck se lança dans des explications techniques complexes et s’aperçut que Maëlle suivait avec un intérêt tout scientifique ses commentaires, posant même quelques questions très pertinentes.
« Bien, tout est clair pour moi Franck. Allons déjeuner, et, cet après-midi, j’aimerais assister à vos essais sur le terrain. Assurez-vous que vos troupes sachent garder le secret quant à ma présence. »
« Je les ai faits briefer par mon adjoint le lieutenant d’Entregent en qui j’ai toute confiance. »
Au lieu de se rendre à l’ordinaire, elle prit sa jeep et le conduisit en dehors de la forêt à Plaisir, ville proche du camp de Frileuse. Elle stoppa devant la Maison des Bois, célèbre restaurant gastronomique de la ville. Ils s’installèrent et le patron vint les saluer.
« Bonjour colonel, je suis ravi de vous revoir. »
« Bonjour, je vous laisse nous faire la surprise de nous proposer ce que vous avez de meilleur. »
Il leur servit une coupe de champagne. Maëlle leva la sienne.
« A la réussite de votre prochaine mission Franck. »
Ils burent une gorgée en se regardant dans les yeux.
« Vous savez Maëlle, j’ai beaucoup d’admiration pour vous. J’ai découvert une femme assez exceptionnelle, très cultivée, sachant se faire respecter, ayant gagné la confiance de notre chef d’état-major, et belle de surcroit. »
« Cessez vos compliments mon cher Franck, j’en ai autant à votre intention. Sous des dehors d’homme modeste, vous cachez un véritable scientifique, mais aussi un homme déterminé, droit, qui a la confiance de ses troupes, je dirais même que vous faites leur admiration. Vous savez que vous êtes promis à un avenir des plus prometteur, et vous gardez votre modestie et votre humilité. Ce sont des qualités rares chez un homme. »
Un serveur venait de leur apporter les entrées.
« Mangeons avant que je ne rougisse et commence à bégayer. »

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