Julie8

Julie 8

Antoine est rentré d’Espagne. Les retrouvailles ne se sont passées comme je l’imaginais. Fini cet état fusionnel qui nous avait emportés l’un et l’autre. Cette envie de franchir ensemble les limites de nos corps et de nos barrières intimes.
L’un comme l’autre nous avons fait une entaille à notre contrat de fidélité. Finalement la tentation a été plus forte. Pendant les trois premières semaines, j’ai tenu le coup sans jouissance. Et puis la nature a pris le dessus. Tout d’abord chez moi quand j’ai arrêté de me fringuer comme un sac pour vérifier que je plaisais encore. Puis aussi, l’instance des mâles qui devaient flairer chez moi quelque chose de la femelle en manque. Et c’est comme cela qu’on se réveille dans une chambre inconnue avec sur la table de chevet la photo d’un couple avec deux s et qu’on se barre vite fait pour éviter les excuses embarrassées du type marié qui vous a dragué la veille et qui vous a ramené chez lui pendant que sa femme et ses gosses étaient en week-end. Trop radin pour vous payer l’hôtel.
Finalement tout cela compte assez peu pour moi. Sitôt fait, Sitôt oublié. C’est ce que tu m’as appris Laurent : pas d’attachement. Rien qu’une nature animale à contenter.
Pourtant avec Antoine c’est différent, mon amour pour lui me rend possessive comme je l’ai été avec toi, Laurent, les premiers temps. Cette fille qu’il m’a dite avoir rencontré lors d’un soirée et avec qui il a fini la nuit, c’était peut être une collègue de sa boîte. Une fille avec qui c’est allé au-delà d’une soirée. Qu’il revoit encore. Le doute me hante et ses dénégations n’y font rien. Elle ne font que renforcer ma conviction qu’il ne m’appartient plus totalement. Je suis à la recherche d’indices que je ne trouve pas, mais qui me renforcent dans l’idée qu’il est un habile dissimulateur et que je ne suis qu’une pauvre gourde qu’il mène en bateau. J’ai l’impression qu’il m’évite. Pourtant, il est là à chaque rendez-vous avec une intensité somme toute honorable mais qui semble sonner un peu faux.

Alors pour donner le change, on picole un peu trop.
Ce soir, la chaleur était insupportable dans l’appartement sous les toits. Les fenêtres ouvertes ne parvenaient pas à faire circuler un peu d’air frais. Impossible de dormir. Baiser, pas plus. Coller l’un contre l’autre nos corps brûlants nous auraient demander trop d’effort. Impossible de trouver le sommeil. Nous sommes retrouvés déambulant nus dans l’appart, nos corps s’évitant.
-Tu n’arrive pas à dormir ?
- Et si on allait faire un tour en bagnole?
J’ai enfilé une minirobe,rien dessous. On roulait lentement. Profitant des lumières de la ville et du vent par les fenêtres ouvertes, des bruits aussi. Il y avait bizarrement dans des endroits incongrus qui n’étaient pas fréquentés d’habitude Des rassemblement de mecs avec de la musique. On était en plein Ramadan et il fasait vraiment chaud. Plus loin sur le boulevard, il y a quelques putes black qui tapinent dans l’ombre. Finalement on s’est arrêté, pour boire un coup dans un rade qui fermait. Le patron qui rangeait les chaises a accepté de nous servir une bière au bar avec les derniers clients qui s’accrochaient là. Il y a même un type qui a essayé de tenter sa chance avec nous pour un plan à trois. On a fait semblant un temps de s’intéresser, pour voir où jusqu’où il irait, il a posé posé la main sur ma cuisse, je me suis laissée faire. Il nous a payé une tournée. J’ai légèrement déserré les cuisses pour le laisser monter plus haut. Antoine était sorti à ce moment là pour téléphoner. Mon téléphone s’est mis à sonner. Moi aussi, j’ai lu le SMS Antoine qui m’appelait de l’extérieur. Je l’ai rejoint. Et puis on s’est tiré, laissant le pigeon devant des bières à moitié vide. On se marrait bien. On s’est enfoncé dans les rues sombres, nous tenant par la main. Il y avait un fontaine ou nous sommes rafraîchis un peu puis on s’est enfoncé dans un jardin jouxtant la voie ferrée, près de la gare. On était chauds.
J’ai passé ma main sur son entrejambe.
Il n’a pas tardé à bander. Sa queue à travers le tissus semblait d’une épaisseur impressionnante. J’avais envie d’elle en moi. J’ai sorti l’engin de son boxer. Je tirais fort sur prépuce et je serrais fort la base de sa queue. Son gland était énorme. Je je tendais pour qui soit le plus gonflé possible. Entre nous et la voie ferrée, il y avait un muret surmonté d’un grillage. Il s’est positionné derrière moi a fait tombé ma mini-robe à terre et m’a investi par derrière. J’étais ouverte , il n’a eu aucun mal à entrer. De l’autre côté du grillage je voyais la rue déserte et éclairée au-delà de la voie ferrée. Antoine s’activait derrière moi, nue et vulnérable au milieu la ville. Ma chatte lui appartenait comme jamais, il sortait et entrait son pieu comme si je n’étais qu’une vaste béance. Je sentais seulement l’entrée de son sexe en moi et puis le sentiment de vide quand il sortait.J’étais soumise et ouverte. Je l’appelais en moi par mes gémissements, son absence dans mon intimité m’était insupportable. Le plaisir en moi commençait à monter. J’avais les doigts accrochés au grillage. Le bruit sourd d’un train entrant en gare a couvert mes cris. Les coups de queue devenaient plus violents. Je voyais les wagons allumés passer devant mes yeux et des passagers debout dans les compartiments. Peut-être certains d’entre eux ont imprimé sur leur rétine l’image furtive d’une fille nue écrasée contre le grillage. Et puis mes visions se sont brouillées et je me suis laissée aller à une jouissance intense. Mon corps ne répondait plus et je suis entièrement vidée. Mon sexe a lâché un jet irrépressible de liquide que je ne pouvais contrôler. Juste après, Des gouttes épaisses épaisses et tièdes sont tombées du ciel. J’ai ré-enfilé ma robe et nous sous sommes rentrés rapidement à la voiture avant que la ville ne soit inondée par la pluie d’orage.

Cet épisode m’a ramené à nous Laurent. A la période où j’ai cru à ton amour, bien que tu m’aies avertie qu’il était impossible.
Nous sortions ensemble le week-end. Le casino abritait des machines à sous, où nous passions des heures l’un à côté de l’autre, hors du temps. Et puis, la chambre d’hôtel accueillait nos étreintes que je croyais uniques. Mais pour toi, le jeu était le plus fort. J’étais ton porte bonheur quand tu gagnais et que nous nous endormions dans les bras l’un de l’autre ou ton défouloir quand tu avais perdu et que tu me baisais par le cul avec rage les soirs de déveine.Quand je me tenais près de toi, devant les machines, tu me faisais porter un bijou dans mon cul en guise de fétiche.
Et puis il y avait la plage. Nous nous y rendions pour quelques heures quand le soleil le permettait. La première fois, j’ai été surprise que les gens y soient entièrement nus. J’avais gardé ma culotte en dentelle, mais au bout d’un certain temps, je me suis convaincue que le bout de tissus attirait plus les regards qu’un corps entièrement nu. Finalement, ce n’était pas si désagréable. D’autant que les gens, visiblement plus âgés que moi étaient plus calmes et discrets, que sur une plage classique.
Certaines parties de la plages étaient occupé par des hommes plus jeunes, des homosexuels qui s’adonnaient à des jeux de séduction dont je ne saisissais pas les codes. Les couples par contre étaient d’une pruderie totale n’échangeant qu’à de très rares exceptions des contacts physiques. La nudité alliée à la morsure du soleil m’excitait au plus haut point. Je pouvais à loisir contempler ton corps musclé. Les yeux fermés j’imaginais des scènes ou je me donnais à toi en public , comme pour sceller au regard des autres notre union.

Une fois nous batifolions dans l’eau, j’avais envie de te chauffer, de me frotter contre toi, sentir ton sexe gonflé dans ma main. Tu te refusais à moi mais pas trop. J’étais gaie et enjouée. On est sorti de l’eau et tu m’as attirée dans un coin tranquille dans les rochers. On s’est embrassés amoureusement. Ton sexe avait du mal à reprendre ses proportions à cause de la fraîcheur du bain.
Pourtant j’ai envie de lui en moi. Je me suis retournée pour t’offrir mon cul. l’endroit formait une mini-grotte face à la mer.
J’ai posé mes mains contre un rocher et j’ai tendu ma croupe que tu as investi, non pas avec ton sexe mais avec des doigts que tu as réunis pour me pistonner comme si c’était ta queue. De l’autre main tu dirigeais la cambrure de mes reins pour me sentir plus ouverte. Je sentais le plaisir monter en moi et je l’accompagnais d’une pression sur un de mes seins. Mes gémissements résonnaient contre la paroi de pierre. Tes doigts appuyaient sur une partie de mon sexe, que j’ai identifié ensuite, et qui me donnait une sensation à la fois de plaisir et une envie d’uriner diffuse. Cette sensation était intense mais aussi dérangeante. Tes doigts devenaient plus rapides. J’essayais de me soustraire à leur pression mais ta deuxième main me maintenait fermement pour que je ne puisse pas m’échapper. Et c’est la première fois que j’ai perdu le contrôle du bas de mon corps et que mon sexe s’est libéré d’un liquide qui n’était ni de la mouille ni de l’urine. Dire que le plaisir avait été intense, je ne saurais le dire. Mais en tout cas, j’ai accueilli les spasmes comme un soulagement libérateur.
J’avais les jambes flageolantes, la vue brouillée. Mais quand je me suis retournée, j’ai vu que quelques hommes nous avaient matés. Ils se tenaient silencieux à quelques mètres, certains avaient la queue raide et se branlaient placidement. J’étais rouge de honte de m’être exhibée ainsi. Quand nous avons quitté les rochers, il se sont fait discrets comme si rien ne s’était passé. Toi aussi tu es resté silencieux sur ce qui m’était arrivé. Pourtant, j’avais envie de partager mes sentiments et mes doutes.
- Julie, tu es comme ça. Je le savais. Il faudra que tu fasses avec…
Ensuite, sur la plage. J’ai remarqué que certains se touchaient discrètement l’entrejambe quand ils me croisaient. Je n’ai jamais compris la justification de ce geste. Peut-être est-ce simplement ma prise de conscience que j’étais un objet de convoitise et que mon attitude impudique attirait un désir.
L’habitude venant, j’ai fini par décoder les différents codes sociaux sur la plage. Certains couples libérés s’exhibaient discrètement sous le regard de mateurs discrets à l’affût de gestes d’intimité. En fin d’après-midi, l’ambiance placide du début d’après midi laissait la place à des attitudes plus séductrices. Et c’est au milieu des rochers ou dans les quelques grottes que cela se passait. Souvent entre mecs. C’est comme ça que j’ai vu pour la première fois des hommes se sucer. Et franchement, je n’en ai retiré aucun plaisir simplement une curiosité et la surprise de voir l’intimité entre deux garçons.

Un après midi, un couple, s’est allongé non loin de nous, une petite cinquantaine plutôt quelconque. La femme avait ce qu’on appelle un gros cul. Une chose qui, selon mes critères de femme, n’est pas franchement attirant. Je m’en suis rendu compte car en se déshabillant, je me suis rendue compte que la femme ne portait de pas de culotte alors que sa poitrine, menue par comparaison avec ses fesses était maintenue par soutien gorge assez ordinaire d’ailleurs. De manière assez naturelle le couple vivait sa vie de plagiste alternant sieste et conversation, baignade et bronzette.A un moment la femme et l’homme ont enfilé leurs sandales pour aller se promener dans les rochers. Ils ont quitté mon attention.
Quelques minutes plus tard, tu m’as prise par la la main et nous aussi sommes partis en exploration vers les rochers. Je n’avais suivi ce que tu cherchais. Nous marchions main dans la main sur les cailloux. Le couple de voisin aurait dû être visible, pourtant il était comme évaporé. Entre les roches il y avait une sorte de petite grotte sombre vers laquelle tu m’as dirigée. On pouvait y tenir debout. J’avais quelque peu le coeur battant comme si on entrait dans dans une crypte. Comme quoi, même avec l’âge on peut se faire des frissons de gamine…

La femme était agenouillée sur le sable et sa bouche couvrait le sexe de son mari qui était debout devant elle. Elle léchait le membre érigé et sa langue passait aussi sur les boules de son homme. Dans cette posture son cul proéminent semblait plein et désirable. Nous n’étions pas seuls dans la grotte il y avait des mateurs solitaires qui se tirait la tige et aussi un couple de vieux mecs au crane rasé qui se branlaient mutuellement en regardant la scène. L’ambiance était silencieuse recueillie et tous regardaient le couple prendre du plaisir. Tu t’es collé derrière moi, tu a posé les mains sur mes seins. Je sentais derrière moi ton sexe en érection. Paradoxalement, il n’y avait chez moi aucun désir sexuel, rien que l’excitation de voir, de scruter chaque détail de cette scène qui se passait devant mes yeux. Rien à voir avec les scènes pornos vue sur internet. Chaque détail, chaque son était d’une précision et d’une netteté qui s’imprimait directement dans mon cerveau. La cambrure de la femme le mouvement des ses seins quand sa tête bougeait autour du sexe de l’homme. J’avais envie de caresser sa cambrure, de lui tirer la pointe des sein pour l’entendre gémir.
Un type s’est approché du cul de la fille, il s’est accroupi derrière et ses doigts se sont insinués entre ses fesses. Elle n’a fait aucun geste pour le repousser. Ni elle , ni son mec. Les doigts du type devaient avoir trouvé la chatte de la femme. Se fait-elle doigter, les doigts étaient-ils uniquement sur son bouton? Je ne saurai le dire. On voyait le cul de la fille répondre discrètement aux sollicitations de son doigteur en bougeant lentement de haut en bas. Elle avait embouché le sexe de son homme qui lui donnait, la main sur la tête, le rythme de la fellation. La tension était à son comble. Dans le silence on scrutait le rythme des respirations qui s’accélérait. Tout cela semblait durer une éternité. Aucun bruit parasite ne perturbait la scène. La bouche de la fille s’est dégagée du sexe. Elle s’est donnée de manière plus impérieuse aux doigts qui la fouillaient, sa bouche laissait entendre une légère plainte, un chant léger et plaintif qui s’est soudainement interrompu quand son corps s’est figé. La scène s’est achevée ainsi.
La femme s’est relevée, elle a glissé quelques mots à son doigteur inconnu ainsi qu’un baiser sur la joue en guise de remerciement. Main dans la main avec son mari, elle a qui quitté l’endroit nous laissant là avec les mateurs et les branleurs. Avant de partir, j’ai pu voir que certains mateurs avaient juté sur le sable mouillé de la grotte synchronisant leur plaisir sur celui du couple.
Dehors, le soleil aveuglant et le bruit de la mer et des baigneurs nous a ramené à la réalité. Cette parenthèse paisible et enchantée s’est dissoute sous la morsure du soleil. Plus tard, en fin d’après-midi alors que je sortais du bain je passais devant le couple allongé. Peut-être mon regard sur eux était-il trop insistant car je voulais fixer dans ma mémoire l’image de cette femme, en tout cas la femme a porté distinctement la main sur son sexe dont elle a écarté les lèvre pour m’exposer furtivement sa chair rosée. Etait-ce une provocation pour la petite curieuse que étais-ce ou une invitation?

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