Le Sextrot 2


Le sextrot 2

Pour assurer sa sécurité, à la demande de Lili, pendant l’automne et l’hiver, quand la nuit est plus longue que le jour, je la rejoins à l’heure de la fermeture. Le service de sécurité se double d’un service non déclaré de surveillance : chat échaudé craint l’eau froide, dit-on; je crains tout individu masculin qui mouillerait dans les parages et jetterait son ancre trop près de ma belle.

J’ai eu hier une surprise: trois hommes quittaient le local à mon arrivée. Or Lili vend exclusivement de la lingerie féminine et des vêtements et accessoires variés pour femmes. A quel miracle devais-je m’attendre ? Exerce-telle une activité non déclarée qui attire les hommes ? En clair, fait-elle des passes sous couvert d’activité commerciale ? Son passé mouvementé me fait redouter le pire. Elle a aimé les parties à trois avec Henri et Robert, elle est montée à quatre, avec Henri, Benjamin et Félicien fichés dans ses orifices, l‘aspergeant de leur goupillon, ou encore qui l‘avaient prise au pied de mon lit. Le démon des parties avec de multiples partenaires est-il de retour ?

Lili est nymphomane, il n’y a plus rien à attendre d’elle. Je me suis montré crédule : après chaque « aventure extraconjugale » elle jure n’aimer que moi, me supplie de pardonner et promet d’être fidèle à l’avenir. Trois hommes d’un coup ! Elle ne m’a plus parlé de Robert et de sa sœur, je pensais pouvoir lui « faire confiance » or trois hommes la quittent devant mes yeux.

- André, j’ai une grande nouvelle.

Je reçois son bisou et je fonce visiter les deux cabines d’essayage. Le sol est sec, je ne remarque aucune trace de sperme sur la chaise ou dans le bas du rideau.

- Tu cherches quelque chose ?

- Non, mais te souviens-tu du soir qui a précédé l’inauguration ?

- Grand fou, oui je n’oublierai jamais. Tu as inauguré les cabines en m’y faisant l’amour, debout dans la première et assis dans la seconde.



- J’ai une envie folle de récidiver. Tu veux ?

- Je ferme la porte à clé et je suis à toi.

Elle tire le rideau. Nous sommes à l’étroit, tout naturellement nous nous étreignons.

- Excuse -moi, mon chéri, j’ai un bonbon menthe dans la bouche, je le retire.

Elle va déposer son bonbon. C’est nouveau, la menthe rafraîchit l’haleine, fait disparaître les odeurs de la bouche. Si elle vient de tailler trois pipes elle a pris des précautions pour dissimuler les relents de sperme. Lancée dans des fellations en série Lili n’a pas lésiné sur les moyens. L’absence de traces de sperme s’explique : elle a fait le ménage avec sa bouche, elle a avalé le sirop de corps d’hommes dans sa totalité. A moins que… Ils lui ont rempli le vagin ou les fesses. S’ils sont partis immédiatement après les accouplements, je peux retrouver l’éjaculat dans la place car je ne lui ai pas laissé le temps de s’essuyer et je saurai en même temps si Lili pratique la sodomie. Je suis à genoux dans la cabine lorsque Lili revient

- André, que fais-tu ?

J’encercle ses cuisses, je baise son bijou à travers la robe, je ne détecte aucune odeur suspecte.

- J’ai moi aussi une folle envie de sucer un bonbon. Je suis à la bonne hauteur pour m’occuper de ton berlingot.

- Je te laisse agir, grand fou. Baisse ma culotte ça ira mieux. Je lève un pied…, le deuxième.

- Tu appelles ça une culotte ? Ca ne pèse pas lourd, vingt grammes, le poids d’une lettre. Tu parfumes ton linge ou ton frifri ?

Le tissu est sec, à peine humide de transpiration, si peu, et il sent bon. C’est bizarre. Peut-être a-t-elle forniqué plus tôt et est-elle passée au lavabo de l’arrière boutique pour récurer ses conduits avant d’enfiler un string propre, ce n’est pas ce qui manque ici, et de s’asperger les parties intimes d’un de ses parfums capiteux. Je continue mon enquête, mes pouces séparent les lèvres, ma langue lèche la vulve et les petites lèvres, débusque le clitoris.


Rien à signaler en dehors de l’érection qui gonfle mon slip. Pour frapper en plein cœur du sexe, j’empoigne à pleines mains les superbes fesses, je fixe solidement la fente contre ma bouche et je suis bientôt déçu de retirer de son anus un index qui s’était égaré. Aucun débordement de liquide glaireux de ce côté-là non plus. J’oublie mon enquête. Lili apprécie mes caresses, je suis heureux d’être bredouille. HEUREUX !!! Sur la lancée j’appuie mon cunnilingus, je suce jusqu’aux frissons et à leur accompagnement musical.

Debout, au corps à corps, nous mettons toute notre ardeur à nous aimer. Lili se montre souple, monte un pied sur la chaise pour mieux ouvrir le guichet d’accueil, mon gland jaillit et fait son entrée dans les premiers centimètres de vagin. Lili se donne, je la prends. C’est si bon de la sentir abandonnée au plaisir. Dans la deuxième cabine nous rééditons la posture de l’inauguration. Je suis assis, Lili enfourche mes jambes et s’embroche sur mon membre, s’installe confortablement, m’embrasse avec la passion habituelle augmentée d’un plus.

Elle se soulève, retombe, dessine des cercles avec son bassin, mouille mes cuisses du mélange de ma première éjaculation et de ses sucs, entame une chevauchée furieuse et s’envole quand une nouvelle fois mon sperme frappe ses parois. Nous rions du bonheur d’être synchrones. Toujours assise sur moi, elle me remercie d’un baiser savoureux. Ma verge rétrécit, se rétracte, quitte le nid chaud peu à peu. Lili demeure sur mes jambes, recule son buste et sa tête.

- Il faut que je te dise : je viens d’enregistrer une commande formidable. Trois hommes sont venus ici, ont demandé à voir ma lingerie féminine. Je n’ai pas su cacher mon étonnement. Ils m’ont alors dévoilé la raison de leur visite. Ce sont des travestis, ils sont à la recherche d’un fournisseur proche de leur lieu de travail, capable de prendre des mesures et de faire des retouches pour adapter les tenues à leur morphologie.
Or d’une part je connais un fournisseur asiatique qui produit les vêtements de qualité adaptés à cette situation et d‘autre part je suis en mesure de fournir une partie du travail…

Si tu étais venu une heure plus tôt, tu m’aurais trouvée dans une cabine avec un homme nu dont je prenais les mesures, taille, tour de cou, de poitrine, de hanches, de fesses, de cuisses et de mollets ainsi que la pointure des pieds. Un à la fois, les trois y sont passés.

- Tu t’es régalée, je suppose, à examiner et toucher ces hommes en tenue d’Adam.

- Le plus jeune m’a effrayée. J’étais accroupie pour prendre ses dimensions du bas du corps et subitement j’ai vu se dresser sous mon nez une verge tendue. Je me suis retenue pour ne pas la prendre en bouche. Cette façon de bander montrait que je ne lui étais pas indifférente. J’aurais volontiers fait décongestionner la trique. Il a mis un doigt sur la bouche puis s’est excusé à voix basse en montrant du doigt ses deux collègues.

- Je suis novice, mais ne vous inquiétez pas, j’apprends à dominer mes pulsions.

Le contentement de recevoir sa commande la rend volubile

- Je n’ai pas à craindre d’eux des violences sexuelles. Les deux autres, sans doute mieux aguerris se sont montrés absolument corrects pendant la prise des mesures. Ils m’ont annoncé une visite prochaine, passé la commande que voici. Si mon service leur convient, ils m’enverront des collègues. Si tu savais comme je suis contente de décrocher des contrats de ce genre. Ils achètent des articles de luxe sans mégoter sur les coûts. Mon affaire va se développer. Les as-tu vus sortir ?

- Oui, comme toi je me suis interrogé sur la raison de leur présence.

- Et tu as douté de moi ! C’est à eux que je dois l’examen détaillé de mon corps qui a précédé les instants merveilleux que tu m’as fait vivre ? Quand me feras-tu définitivement confiance ?

- Quand ta beauté cessera d’attirer les regards.
Excuse-moi d’avoir si peur de te perdre.

- Parce que tu m’as si bien fait l’amour, je te pardonne. Admets que je me sois donnée à ces trois hommes et qu’ils aient porté des préservatifs, tes doigts dans ma chatte ou dans mon derrière n’auraient trouvé aucune trace, sinon une mouille naturelle. Je te dispense de m’espionner de façon si peu efficace. Mais continue à m’aimer aussi bien et tu ne pourras pas me perdre.


Robert m’accroche dans la rue. Lili ne veut plus écouter ses doléances, c’est préjudiciable à l’activité de son sextrot. Par ma faute, Lili refuse de se livrer à des activités de formatrice. A raison d’une seule séance par semaine elle améliorerait le rendement de sa remplaçante. Il décide de me convaincre de l’amener à collaborer dans son établissement. Sa chanson commence à me lasser. Pour me débarrasser de lui, je l’interroge avec ironie et sans mesurer toutes les conséquences de mes propos :

- Fais-tu travailler ta femme dans ta boîte ? ou ta sœur ueuse

- Non, ma femme ne veut pas. Quelle sœur. Je n’ai pas de sœur.

- Quand tu auras persuadé ta propre femme, je tenterai d’en parler à Lili.

Paroles malheureuses ! Le surlendemain Lili et moi revenons de la boutique. Un couple attend devant notre porte.

- Oh ! Non. Pas lui. fait Lili.

Comme moi elle a reconnu Robert. Je l’interroge :

- Qui est la femme ?

- Probablement une autre sœur ou cousine à reculotter, comme la dernière fois. Du moment qu’il paie…

Robert pousse la jeune femme à notre rencontre, nous la présente :

- Mon épouse Pauline

Enchantés, bises, entrez etc…

Au salon Robert, tout sourire m’annonce sa victoire. Pauline sera présente si Lili revient à l’association. Lili survient avec l’apéritif et des olives. Elle a entendu la dernière phrase et me regarde :

- Mais André, explique-lui que mes activités professionnelles prennent tout mon temps. Je vais chercher les amuse-gueule.

Robert lui emboîte le pas en direction de la cuisine. Je reste seul avec une délicieuse personne. Pauline est jolie, même belle. De taille moyenne, svelte, elle paraît solide si on s’attarde aux hanches larges. Elle a nourri deux s au sein, sa poitrine n’en a pas souffert, dit-elle fièrement. Mais son visage inspire une sympathie immédiate. Deux yeux bleu clair éclairent un sourire naturel. Lili m’avait parlé d’une mégère, de ratées dans le couple selon Robert. Moi je trouve Pauline douce et charmante. Qui veut noyer son chien dit qu’il a des puces, Robert se plaignait de sa femme pour gagner de Lili la sympathie et plus comme la suite l’a démontré !

- Vous allez vraiment seconder votre mari à l’association ?

- Il a tellement insisté cette fois ! J’avais toujours repoussé mes débuts à plus tard. J’ai eu peur de le perdre tant il attachait d’importance à mon consentement. J’ai cédé.

- Qu’attend-il de vous ? Vous a-t-il défini votre rôle. Devrez-vous participer devant les trous de la paroi.

- Des trous? Ma présence à ses côtés lui suffira, m’a-t-il expliqué.

- C’est tout ? Savez-vous pourquoi je m’oppose au retour de ma femme vers cette forme spéciale de bénévolat? Elle surveillait les activités, puis elle a dû ou voulu participer, ce n’est pas clair, elle a commencé à prendre les verges en main. A l’étape suivante elle a prêté le concours de ses lèvres et, de la fellation, elle est passée à des relations sexuelles effectives et complètes avec les déshérités sous prétexte que le côté des femmes dans la salle des plaisirs manquait de personnel. Son sexe est devenu public.

- Robert ne l’a pas e, votre femme doit aimer ces activités. Il n’est pas question … Non, j’aime mon mari, il m’aime et il ne m’imposera pas ces choses sales. Il ne me l’a pas demandé, car j’aurais refusé sa proposition.

Robert porte le plat, Lili le suit, faussement ennuyée. Je connais trop bien la petite flamme dans son regard lorsqu’elle est satisfaite. La discussion n’a pas été bien longue à la cuisine. Lili cache sa joie et m’attaque :

- Alors comme ça, mon cher mari, tu as pris un engagement à ma place. Tu disposes de moi comme d’un objet. En échange de la présence de Pauline, par décision unilatérale de mon seigneur et maître, malgré ma charge de travail bien lourde, je suis condamnée à retourner à l’accueil des déshérités que tu appelles sextrot. ! Hier tu me l’interdisais, aujourd’hui tu m’y obliges.

Robert exulte. Pauline tend l’oreille sans comprendre. Je porte le chapeau, j’ai été roulé.
À suivre

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