Collection Candaulisme. La Maison Du Bonheur (3/4)

J’ai retrouvé Louis dans le TGV, notaire de son état habitant à Brignais près de Lyon, c’est là que Jennifer m’a fait cocu avec Hugo dans notre jeunesse, ce qui a occasionné mon départ pour Houston au Texas où j’ai fait fortune en mettant en place un concept de boulangerie à la française avec four à bois sur des plans de mon grand-père.
Jennifer m’accompagne à l'inauguration du début du chantier de ma nouvelle boulangerie, j’ai bu un peu trop de champagne au cocktail, j’ai un goût de revenez-y, je lui mets la main sur la cuisse, elle me remet en place me rappelant son mariage et l’amour pour son homme.

• Viens Adrien, Louis est dans son bureau comme tous les soirs jusqu’à 1 heure, de toute manière nous faisons chambre à part, regarde sur la chaise, mon déshabillé, la clef est dessus, s’il vient gratter à ma porte et que je ne réponds pas, il pensera que je dors et n’insistera pas.
De toute façon, pour son retour, nous nous sommes tellement éclatées qu’il va lui falloir huit jours pour récupérer, je sais être une chienne quand je le veux et avec toi, dans le souvenir du passé, je vais en être une.
• Mais cette après-midi !
• Baiser dans une voiture, on a plus vingt ans, Adrien, il me faut le confort d’un lit et celui-ci semble à la hauteur, viens me faire voir si tu l’es tout autant que lorsque tu m’as dépucelé.

À n’y pas y croire, un tel revirement tient du miracle, je m’approche un peu incertain, je laisse tomber ma serviette, ma queue est en pleine érection, je retrouve mes élans d’il y a vingt ans.
À une seule différence par rapport à la première fois, je suis en elle, je la prends dans un missionnaire qui dure, dur et dur encore, elle jouit, jouit et jouit encore.
Il y a vingt ans, je suis en elle, je la prends dans un missionnaire qui décharge dès qu’il était entré en elle, n’ayant pas le temps de jouir.
Pour éviter de paraître comme un éjaculateur précoce, dans la foulée, bandant toujours, je l’avais fait mettre en levrette et sans lui laisser le temps de souffler, je l’avais reprise l’amenant à son tour au plaisir malgré son hymen déchiré.


Dès le jour suivant, étant dans ma chambre et qu’elle m’avait rejointe, elle avait eu un orgasme.
Là, dès le jour de nos retrouvailles, c’est pour elle l’orgasme et pour moi le grand frisson dans le dos, mon sperme tapant son utérus.
Nous sommes en train de récupérer dans les bras l’un de l’autre, elle jouait négligemment avec mon sexe, quand j’entends comme la nuit dernière des bruits de souris semblant sortir des murs.

• Jennifer, as-tu entendu, il semble y avoir des souris dans les murs, j’ai entendu le même bruit la nuit dernière.
• Ce manoir a été construit au moment de la Révolution française, les murs sont très épais, il se peut qu’ils aient laissé des vides pour les laisser respirer.
• Je suis content de te retrouver ma petite chatte, mais je t’ai connu plus perspicace.
Les murs doivent respirer, tu entends l’énormité que tu me sors.

Veut-elle faire dissuasion, elle se penche vers ma verge et la met dans sa bouche, dans nos premiers ébats, elle aimait changer de position, mais à aucun moment, elle ne m’avait fait de fellation.
Soit, Louis sous ses airs timides a su réellement faire de Jennifer la chienne qu’elle a dit vouloir être quand je suis revenue de la salle de bains, soit elle a gardé des sentiments pour moi et en me suçant la bite, avalant même mon sperme, elle me montre son amour.

Tout bon moment à une fin et j’ai vieilli pour pouvoir remettre le couvert, d'autant plus qu’il est presque une heure, le cocu risque d’aller gratter à la porte de sa moitié, même si hier, il semble qu’il lui ait fait grimper l’Everest, bien que près des Alpes, le mont Blanc a dû suffire.
Elle vient juste de partir quand le bruit comme si le sol était gratté, non, comme si l’on tirait une porte mal ajustée frottant au sol.
Je me lève, je place mon oreille sur le mur, on dirait que je suis dans un hôtel borgne et que j’écoute les ébats de couples illégitimes qui s’envoient en l’air dans la chambre voisine avant de retrouver leurs moitiés, jurant leurs amours.

Dans ce mur, elles sont là, j’ai même l’impression que l’une d’elles siffle en refermant cette putain de porte qui semble lui poser problème, mais je suis fatigué et je dois me faire un cinéma pas possible.
Les galipettes m’ont donné soif, je passe un slip pour descendre à la cuisine.

• Adrien, as-tu soif, je t’offre une bière ?
• Cela peut se faire, excuse, je suis en slip, si j’avais su que je te rencontrerais, j’aurais passé un pantalon, je voulais te remercier de ton hospitalité, dommage qu’hier, tu n’aies pu venir à notre petite fête, la semaine prochaine, je fais la même chose à Dijon, j’espère que tu pourras te libérer, étant prévenu.
Regarde, tu as de la farine sur l’épaule, c’est pour faire du pain noir, elle est grise.

Louis se tape sur l’épaule.

• Tu es drôle, j’ai cherché un dossier dans la pièce attenante à mon bureau, il était dans un coin où je ne vais pas souvent et où la poussière s’accumule, il va falloir que je me décide à faire venir une entreprise pour nettoyer tout.
Mais avant il faut faire du tri, je vais embaucher une personne pour le faire.

Pourquoi ai-je l’impression qu’il se ratt aux branches et qu’il débite cette réponse comme si elle était mûrement réfléchie dans sa tête.
J’allais parler des bruits de souris dans les murs et des sifflements que j’ai entendus, mais si c’est pour avoir une réponse préparée, depuis que je suis chef d’entreprise, j’ai appris à savoir attendre.

• Merci pour la bière, je vais me coucher, réfléchi pour mercredi prochain.

Savoir attendre, deux jours que Jennifer vient faire l’amour avec moi, deux jours ou elle me fait voir qu’elle aime se faire baiser, deux jours où je comprends pourquoi j’ai été cocu, deux jours que chaque fois que nous baisons, le bruit dans les murs se font entendre, deux jours que lorsque je descends vers la cuisine Louis est là, m’offrant une canette.

Je finis par avoir une idée de ce qui peut se passer dans cette maison, mieux ce manoir centenaire, doit rendre son secret, je m’en fais fort.

Chaque fois que Jennifer me quitte et étant présent plusieurs minutes après, le même bruit attire mon attention, ce soir, je vais mettre mon plan à exécution.

Je suis marron, Jennifer ne vient pas, le lendemain, elle va à la boulangerie, je l’accompagne et je rencontre les successeurs de mes parents, mais surtout, je retrouve le four de grand-papa.

• Tu m’excuses pour hier, j’allais partir te rejoindre quand il a gratté à ma porte, je savais que la lumière passant sous la porte m’empêchait de lui faire croire que je dormais, alors j’ai ouvert, je ne t’en dirais pas plus.
Après, il était trop tard pour te déranger.

En y réfléchissant bien, aucun bruit dans la soirée, dans la nuit provenant des murs.

Encore une nuit et je les quitte partant pour Dijon, hier, il semble qu’il en ait pris pour huit jours comme elle me l’a dit l'autre jour, il est 17 heures quand je la croise en revenant en taxi de Lyon où le responsable des travaux m’a appelé et que j’ai rencontré les minoteries.

• J’avais peur que tu ne reviennes pas avant Louis, viens dans mon boudoir, tu pars demain, j’ai envie une dernière fois.

À part le papier peint qui est différent, même tableau représentant les ancêtres du notaire depuis la révolution et la construction du manoir.
Seule la machine à écrire est remplacée par un ordinateur, même le canapé est là placé au même endroit.
Jennifer remplace la maman de Louis et sachant que c’est la dernière, elle se donne à deux cents pourcents.
Dès qu’elle a joui et que je lui ai rempli la chatte de mon sperme, nous nous séparons, j’ai juste descendu mon Tergal de peur que le mari ne rentre et ne vient la voir.
Ce que je crains, c’est ce que ma théorie soit fausse, vu que nous sommes au rez-de-chaussée et que toutes les fois, c’est en haut que j’entendais les bruits.
Un dernier baiser et je file jusqu’au bureau de Louis, j’ouvre, la porte ouverte me montre que comme elle me l’a, dit-il est absent, j’allais pour ressortir quand le bruit de raclement se fait entendre.

Une petite bibliothèque pivote et je vois Louis sortir, de la poussière dans les cheveux et sur ses vêtements.

• Adrien, tu es là, j’étais dans ma réserve chercher un document, il serait temps que je fasse le ménage dont je t’ai parlé.
• Pousse-toi de là, arrête de me prendre pour un con, qui a-t-il derrière cette bibliothèque ?

Je l’écarte et passe la tête, un trou noir, mais l’éclairage de la pièce me montre un mur en face laissant un passage entre les deux côtés.

• C’est un tunnel, ou va-t-il et comment voit-on à l’intérieur.

Il s’écroule sur son bureau la tête dans les mains et se met à pleurer, je le saisis par le bras et je le secoue.

• Parle où je te le casse.
• Ne me fais pas de mal, je vais tout te dire.
• Tu as intérêt, il me semble que tout ce qui se passe ici, est louche, explique-toi.
• La maison d’abord, elle a été construite par mes ancêtres au moment de la terreur, mon aïeul l’a construite avec la peur de se retrouver sous la lame de la guillotine.
Il l’avait fait construire avec ces passages d’une pièce à l’autre où ils pouvaient se glisser si les paysans étaient venus chez eux.
J’ignore si cela les a sauvés, voir même s’il a servi.
• J’ai entendu du bruit à l’étage, les tunnels y donnent accès !
• Oui, grâce à une échelle en fer près d’une cheminée.
• Et la lumière ?...

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