Le Manoir Mclaughan - Chapitre 6

Je n’en pouvais plus. La terre désormais sèche se craquelait sur toute ma peau, me tirant de partout. Même si j’avais pu rouvrir les yeux car la boue avait durci, la douleur était probablement la pire au niveau de mes fesses, qui sentaient encore la sévère punition infligée par le fouet d’Albert la veille. Pourtant, mes tétons me faisaient également mal, et ma bouche toute contusionné bavait continuellement à cause de la boule qui m’empêchait de parler normalement. Enfin, mes pieds, dans leur position si inconfortables, coincés dans les talons hauts, me faisaient horriblement souffrir. Jamais je n’avais tant espéré qu’il ne pleuve, mais le ciel toujours gris ne semblait pas vouloir m’aider.

Albert réapparut plusieurs heures plus tard, alors que la nuit commençait à tomber et que je grelottais de froid. Il crut bon de préciser « je vois que Madame est sèche, elle peut donc rentrer au manoir ». Cela m’agaça au plus haut point, mais je n’étais plus en mesure de le signifier.

« J’ai préparé à Madame de la soupe, est-elle intéressée ? », lança le majordome en détachant la chaîne du clou à laquelle elle était fixée. Comme je hochais la tête pour confirmer, pensant que ce serait enfin l’occasion de retirer ce maudit bâillon, Albert me tira par la chaîne dans la cuisine, comme une vulgaire chienne. Le plug anal continuait de se déplacer doucement lorsque je marchais, me chauffant l’anus, alors que je l’avais parfaitement oublié quelques minutes auparavant.

Le domestique me fit asseoir à table, mais ne retira pas le bâillon. A la place, il servit un bol de soupe chaude, y planta une paille puis s’arrangea pour qu’elle contourne la boule et rentre dans ma bouche.
« Maintenant, Madame peut boire comme elle l’entend. Après cela, je conduirai Madame se coucher, afin qu’elle puisse se repentir de son mauvais comportement aujourd’hui. J’espère que plus jamais elle ne tentera de fuir sa punition. »

La soupe me réchauffa le corps et apaisa ma faim.

Comme toujours, elle était très bonne et je n’avais pas à me plaindre de la nourriture, même si c’était bien la seule chose correcte dans ma situation. Lorsque j’arrivai au fond du bol, penchée sur la table et les mains toujours attachées dans le dos, Albert me fit me relever et marcher derrière lui, toujours tenue en laisse. Je montai l’escalier à sa suite jusqu’à ma chambre, où Albert me tira jusqu’au lit. Il défit les couvertures, puis m’y poussa, enroulant la chaîne à l’un des montants du lit à baldaquin pour m’empêcher de me relever. Il me donna une fessée qui m’arracha un gémissement, remonta les couvertures sur moi, puis me bandai les yeux avec une sorte de bandeau en cuir qui me cacha aussitôt toute source de lumière. J’étais totalement plongée dans le noir. J’entendis alors la porte se fermer, et je sus que la nuit allait encore être bien inconfortable.

Je fus réveillée en sursaut par le bruit de la porte. Je n’avais pas l’impression d’avoir dormi beaucoup. Etais-ce déjà Albert qui revenait ? Je tendis l’oreille, mais personne ne sembla rentrer dans la chambre. J’avais l’impression qu’on m’observait depuis l’entrée. Peut-être Albert prenait-il du plaisir à m’apercevoir attachée par mon collier au lit, toujours bâillonnée et aveuglée, pleine de terre. Peut-être même allait-il prendre d’autres photos. Mais à ma grande surprise, ce fut la voix de mon mari qui me parvint. Mon coeur fit un bond : mon cauchemar était terminé, j’étais sauvé.

« Alicia, ma chérie, c’est moi. Je viens de rentrer de mon périple ! Que ce fut pénible, les routes étaient inondées, et le chemin pour revenir jusqu’au manoir était presque impraticable ! Heureusement que la Range Rover est solide. Je ne te dérange pas longtemps, je voulais simplement te dire bonne nuit. Albert m’a déjà tout raconté. »

Cette fois, ce fut la panique qui s’empara de moi. Albert lui avait tout raconté ? Ma curiosité, la punition qui avait suivi, la fuite et la chute dans la boue, et maintenant, cette humiliation supplémentaire ? Et mon mari l’acceptait sans un mot ? Je voulus lui crier à quel point j’avais été maltraitée durant ces deux jours, mais je ne pus sortir qu’un vague râle à cause du bâillon qui me serrait toujours la bouche.


« Non, non, ne t’embête pas à m’expliquer. Albert m’a dit que tu étais tombée malade et que tu avais gardé le lit toute la journée. Je ne tiens pas à t’empêcher de dormir ou à te fatiguer inutilement. Nous parlerons de tout cela demain, si tu es rétablie. Je te souhaite une bonne nuit, chérie. »

J’étais désespérée, incapable de trouver une solution. Je voulus crier une nouvelle fois, lui faire comprendre dans quelle situation j’étais, mais tout fut étouffé par le bâillon, et la porte fut refermée presque aussitôt. J’étais seule dans mon lit, sale et honteuse, à la merci d’un domestique stupide, et mon mari ne s’en était même pas rendu compte ! Il croyait à l’histoire de son majordome, et cela lui suffisait ! Des larmes coulèrent sur mes joues terreuses, mais cela ne m’aida pas à me libérer. Finalement, vaincue par la fatigue et abattue par la situation, je m’endormis d’un sommeil très agité.

Ce fut de nouveau la porte qui me réveilla le lendemain. J’étais toute endolorie, il y avait de la bave partout sur l’oreiller et mes joues. Le spectacle devait être pitoyable. Et même si j’étais heureuse que mon mari vienne enfin me délivrer, j’avais honte de l’état dans lequel j’étais. J’avais dû salir tous les draps, et je ne savais pas trop comment mon mari accueillerait de me voir ainsi exposée, avec le plug anal bien enfoncé depuis bientôt deux jours.

Quelqu’un rentra dans la pièce, alla directement vers la fenêtre, et ouvrit les rideaux. Je ne voyais toujours pas la moindre trace de lumière, signe que le bandeau de cuir devait être très épais. Le drap qui me couvrait fut alors retiré, puis je sentis qu’on déliait la chaîne du lit. J’allais enfin être libérée, et j’en avais bien envie !

Une main me caressa alors les fesses, qui frémirent doucement. La sensation était plutôt agréable, la douleur causée par le fouet s’étant doucement estompée. La main continua de me caresser doucement, puis m’agrippa une fesse fermement.
Je laissai échapper un petit cri de surprise devant cette initiative prometteuse. La main s’arrêta alors, puis descendit directement sur le plug anal, en attrapa l’extrémité puis tira doucement.

La sensation fut intense. Je sentis mon anus me chauffer, et cette chaleur me remonter dans l’abdomen et au creux de l’estomac. Je gémis. Mon mari dut s’en apercevoir, car il lâcha le plug qui pénétra à nouveau mon anus, et tira dessus à nouveau. La même chaleur m’envahit une seconde fois. Il tira alors plus fort, et le plug sortit totalement, ce qui déclencha un nouveau gémissement de ma part. Il le rentra alors aussitôt, en poussant fort.

Lorsque le plug fut à nouveau rentré complètement, j’entendis un bruit de clés, puis je sentis qu’on libérait ma main gauche des menottes. Une main attrapa alors mon poignet et me guida directement sur mon clitoris. Je n’en demandais pas tant et me mis à me caresser comme une folle. On libéra alors ma deuxième main, puis on me retourna pour me mettre sur le ventre. Là, l’homme derrière moi me releva brusquement pour que je me redresse sur les genoux, ma main gauche toujours collée à mon clitoris. Ma main droite fut alors guidée à son tour jusqu’à mon vagin, tandis que je reposai sur ma poitrine et ma tête.

La main récupéra alors le plug et entreprit des mouvements de va-et-vient dans mon anus. Je gémissais sans m’arrêter, en criant. Je sentis alors que l’autre main, celle qui ne s’occupait pas du plug, avait saisi la chaîne, et tirait sur le collier pour me rappeler qu’en cet instant, je n’étais qu’une pauvre chienne qui avait l’autorisation de se masturber. Je perdis alors totalement pied. Mes mains travaillaient toutes seules, et les mouvements dans mon anus produisirent une délicieuse vague de plaisir qui se répercuta dans tout mon être. Alors que trois de mes doigts s’agitaient dans mon vagin, je me mis à jouir du plus profond que je pouvais. Un orgasme énorme, qui me secoua dans tous les sens. J’avais dû crier, hurler, je ne le savais même plus.
Je venais de vivre un moment divin. Cette fois, mon mari avait bien dû comprendre à quel point j’avais envie de lui, et qu’il fallait qu’il s’occupe de moi.

Il me laissa cependant me reposer de l’orgasme sur le lit. J’étais retombée sur le dos, haletante, et bien que j’étais désormais libre de mes mouvements, je ne pris même pas la peine de retirer mon bâillon ou mon bandeau. Je n’arrivais même plus à savoir si le plug anal était toujours en moi, mon anus étant totalement dilaté. Exténuée, ravie, comblée, je m’endormis sur le champ.

Je fis un rêve délicieux ou je flottais dans les airs, entièrement nue, volant de nuage en nuage, le vent glissant doucement sur ma peau comme une caresse timide. Soudain, j’arrivai à un nuage plus grand que les autres, y atterrit en douceur, puis m’approcher d’un homme de dos pour lui demander où j’étais. Lorsqu’il se retourna, il avait la tête d’Albert, le majordome, me sourit en disant :
« Madame ferait bien d’aller faire un brin de toilette, si elle ne veut pas que Monsieur la trouve dans cet état. »

Je ne compris pas tout de suite la réponse, avant de réaliser que la phrase qui venait d’être prononcée n’était pas dans mon rêve, mais bien réelle. Je paniquai en comprenant qu’Albert était dans la chambre, alors que je me trouvai nue sur mon lit. Je retirai en hâte bandeau et bâillon, et je vis Albert épousseter la table de nuit de l’autre côté de moi. Sur celle-ci se trouvait une photo de moi pleine de terre, sur les genoux sur mon lit. On voyait nettement le plug anal à moitié retiré de mon anus, et si le bandeau cachait une partie de mon visage, on devinait une expression de plaisir dans tout mon être. Je me redressai bien vite pour récupérer la photo et la cacher aux yeux d’Albert.

Celui-ci ne m’accorda pas le moindre regard. Je sortis du lit, et réalisai alors que, non seulement j’avais toujours le plug, le collier et la laisse, mais j’étais en talons hauts qui étaient cadenassés. Je me tournai vers Albert, qui s’occupait d’ouvrir la fenêtre pour aérer la chambre.

« Albert, pourriez-vous m’aider à retirer mes chaussures ?
Non, Madame, je ne le peux pas. Madame se souvient qu’elle a dû être punie hier pour son mauvais comportement, aussi Madame devra garder ses chaussures et son collier toute la journée aujourd’hui. Je pense que Madame devrait également cacher ce collier à Monsieur, de peur que celui-ci comprenne qu’elle s’est encore bien mal conduite hier.
Et si j’allais tout raconter à Monsieur, hein ? Si je lui disais comment vous m’avez maltraitée ? Enfin, vous allez avoir votre punition, vous aussi !
Je crois que Madame n’a pas très bien compris sa situation. Madame connait Monsieur depuis bien moins longtemps que moi. Monsieur sait que si je prends la décision de punir Madame, c’est qu’elle l’a mérité. Je déconseille à Madame d’en parler à Monsieur, non pas parce que je crains les représailles pour moi, mais pour elle. Madame doit se souvenir de sa nuit précédente, Monsieur pourra faire pire s’il se rend compte que Madame ne sait toujours pas rester à sa place. »

Je ne savais que répondre. J’avais pensé tout raconter à Arthur dès que je le verrais, mais après tout, il m’avait vue attachée et pleine de boue séchée, puisqu’il m’avait porté à un orgasme extraordinaire. Et effectivement, il semblait donner beaucoup d’importance à ce que disait Albert. Y avait-il un risque de le froisser réellement si je lui racontais la vérité ? Courrai-je le risque de me mettre à dos mon mari, qu’il perde sa confiance en moi… Et refuse une nouvelle fois l’accès à ma chambre ?

« Je conseille à Madame de ne pas s’attarder si elle souhaite ne pas être en retard au repas de midi. Je pense qu’elle a beaucoup à faire pour arranger son apparence.
Mais, pour le collier… Et les talons…
Madame devra se débrouiller pour masquer l’un et marcher avec les autres. J’imagine que c’est réalisable pour Madame, la tâche ne demande pas une grande intelligence.
Que voulez-vous dire ? Me traitez-vous d’imbécile ?
Je ne sous-entends rien. Je constate simplement que les derniers événements n’ont pas mis en valeur l’intelligence de Madame. La voir se tortiller dans la boue hier…
Figurez-vous que je suis avocate, et bien plus cultivée qu’un simple domestique de votre genre !
Ah oui ? Je crois que je suis prêt à faire le pari que…
Vous voulez jouer, Albert ? Et bien nous allons jouer. A quoi souhaitez-vous mesurer votre soi-disante supériorité ?
Nous pouvons choisir ce que souhaite Madame. La cuisine, le jardinage, le ménage, le…
Les échecs, Albert, les échecs ! Il y a un magnifique échiquier dans la bibliothèque. Nous ferons une partie lorsqu’Arthur partira en voyage, et nous verrons qui s’en sort le mieux !
Comme Madame le voudra. En attendant, si Madame est sage aujourd’hui, je promets de lui retirer les cadenas qui verrouillent le collier et les talons dès demain matin. »

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