Sans Thermomètre Aucun + Douce Brutalité

"Dialogues Interdits" : une série de mini-nouvelles sans narration, uniquement faite de dialogues. Confessions crues, drôles et surprenantes entre amis...



##############################
### Sans thermomètre aucun ###
##############################

— J’avais du mal à savoir qui il était… j’ai discuté avec lui un bon moment en me disant que comme ça j’arriverai à prendre la température, mais il restait très mystérieux. Comme s’il me cachait des choses.
— Pour moi, prendre la température d’un garçon c’est mettre ses couilles dans ma bouche.
— Ah ? En principe, c’est ce qui peut se faire une fois le pas franchi.
— Un pas en avant, un pas en arrière… Je suis capable de sauter le pas et de reculer ensuite.
— Si tu avances si tu recules, comment veux-tu comment veux-tu que je…
— Oh ça va.
— Et qu’est-ce qu’elle t’indiquent de si important, ces testicules que tu gobes ?
— Enfin, c’est évident… si elles sont vides ou pleines. Avec quelques caresses des lèvres et quelques coups de langues, j’ai appris à le repérer très précisément.
— Les pauvres ! Ils s’imaginent qu’ils sont cajolés par une petite salope alors qu’ils sont évalués… c’est à la limite du médical. Si ça se trouve, on pourrait utiliser ton stratagème pour détecter les cancers des roustons. Tu pourrais peut-être créer un nouveau métier et sauver des vies ?
— Je préfère en rester à des choses plus simples.
— Et si elles sont trop vides, tu mets les bouts ?
— Si je sens que ça bouge et que ça se reforme, je peux donner une chance. Si c’est vide de chez vide, il n’avait qu’à pas s’astiquer ou baiser avant de me voir.
— Baiser, je comprends que ça froisse. S’astiquer, ça peut être pour la détente. Genre il est stressé de te voir, a peur de pas assurer, et se branle pour être plus à l’aise.
— Affreuse erreur stratégique ! Totalement contre-productive ! Enfin quoi… boire ou conduire il faut choisir.





#######################
### Douce brutalité ###
#######################

— Comment tu parviens à faire autant de trucs crus avec les filles ?
— Parce que toi t’y arrives pas du tout ?
— Ben à vrai dire, le succès est mitigé. Pas mal d’entre elles laissent faire sur le moment, puis tiennent pas trop à me revoir. Ou bien me font comprendre qu’elles ont peu apprécié certaines parties.
— Si toi aussi t’aimes l’amour à la sauvage, tu dois bosser ton approche.
— Je pense pas que le problème se situe là. C’est dans le feu de l’action que je dois mal m’y prendre.
— Me dis pas que tu poses la nana à même le carrelage ?
— Heu… si. Si je la porte comme une princesse pour l’installer délicatement dans un lit à baldaquin, je ne vois plus où est le plan bestial.
— Il faut être fauve, mais pas un fauve qui montre les crocs. Sois pas tel un loup affamé. Sois comme l’ours sortant de son hibernation. Il est dominant, craint, et comme il connaît sa force et la maîtrise, il n’a pas besoin de trop se presser. Il sait que le poisson dont il a envie sera pêché en un coup de patte, et peut même être magnanime avec les petites bêtes qu’il croise.
— Le petit scarabée que je suis n’a pas tout compris des sages paroles de maître Tokinashi.
— Quand tu lui lances des mots sales, il ne faut pas les hurler au visage mais les susurrer au creux de l’oreille. Quand tu la mets à genoux, ce doit toujours être sur un confortable oreiller. Lui empoigner les cheveux oui, mais à leur racine pour ne pas en arracher un seul. Mettre ses jambes sur tes épaules d’accord, mais seulement après d’autres postures préliminaires qui auront joué le rôle d’assouplissement.
— Ah, voilà. Main de fer dans gant de velours, je comprends mieux. Est-ce qu’au moins après tout ça je peux me permettre de la tringler brutalement ?
— Pourquoi pas. En ce cas, en étant attentif à ses réactions pour être sûr qu’elle aime autant que toi.
Tu vois, on peut aimer la sauvagerie en restant un gentleman.
— Et si je l’emmenais simplement au sport avant, qu’elle soit assouplie à fond quand on rentre ?
— Heu, à tester. Pourquoi pas…

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!