Patricia Ou Rana Ou Eloïse

L’échange entre Mamadou et moi a laissé Patricia sur la touche. Je l’ignore volontairement afin qu’elle ne se sente pas trop importante, je n’en ferai pas ma vedette ! Ni Rana ni moi ne l’avons interpellée. Elle a l’impression de compter pour du beurre. Pourtant elle peut tirer des enseignements de la discussion. Son mentor est marié, elle n’avait pas envisagé cette possibilité. La nouvelle la surprend et doit la bouleverser. Il ne nie pas son union avec Rana, il prie même sa femme d’intercéder pour obtenir sa libération. Pour lui, celle qui est importante, c’est cette femme de sa couleur, bien plus grande, plus solide et plus riche en chair que sa dernière conquête. Il l’a épousée par choix et l’a tenue à l’écart des vices des plateaux. Rana est libre et pourra plus l’aider, espère-t-il encore, que la malheureuse femme adultère démasquée par le mari, enchaînée à ses côtés. Il ne compte pas divorcer, c’est clair.

Abandonnée à ses réflexions, traitée comme un témoin sans intérêt, tant par moi que par celui qui portait tous ses espoirs, Patricia voit s’effondrer tous ses rêves. Adieu mariage avec monsieur super queue, donc adieu la maison confortable qu’elle pensait avoir gagnée avec son cul. Comment espérer faire carrière sur le web grâce à l’appui de cet amant maintenant prisonnier de son compagnon ? Tout au plus peut-elle prier pour que je ne fâche pas définitivement Mamadou contre elle, si elle se fait encore des illusions sur leurs chances de pouvoir collaborer à l’avenir. Quel avenir, tout est compromis ? Mamadou lui préférera des filles sans problèmes. Qui sait par ailleurs quel sort moi, Serge, j’ai prévu de leur réserver. Elle repense aux dernières heures, à cette séance devant mon ordinateur. Horrible de se voir ainsi !

Elle me connaît homme calme, pacifique, mais elle se doute aussi que je suis solide dans l’adversité et capable de lutter avec persévérance. Si j’ai su encaisser ses tromperies depuis ses débuts sur le web, si je me suis d’abord contenté de lui déconseiller ses travaux du soir ou de la nuit, si aussi je lui ai adressé un ultimatum afin de la ramener à notre vie antérieure, si enfin j’ai mis mes menaces à exécution en quittant la maison pendant huit jours dans l’attente d’une réponse décisive pour l’avenir de notre couple, c’est que j’ai longuement réfléchi à ma manière de résoudre mon problème et le sien.

Elle a été alertée mais n’a pas compris mon message parce qu’elle se croyait à l’abri derrière l’invention astucieuse de l’histoire d’action sociale, soufflée par Claude, le recruteur.



Quand sur l’écran Patricia s’est vue étalée en petite tenue, seins débordant d’un soutien- gorge minuscule, fesses à peine voilées par la ficelle d’un mini string, tapotant sur un clavier d’ordinateur, elle a réalisé enfin que je n’avais jamais cru son histoire de travaux chez de vieilles dames. Elle a su instantanément que lorsque je la priais de cesser ses tâches nocturnes qui nuisaient à notre vie de couple c’était parce que j’étais au courant de la réalité des tâches honteuses auxquelles elle se livrait allègrement sous prétexte de gagner plus vite l’argent nécessaire à la construction de notre nid d’amour. Serge devait penser que ce prétexte cachait en réalité son goût nouveau pour les abus sexuels, pour les membres surdimensionnés et les expériences les plus inavouables entre femmes et hommes devant des caméras. Son cas devait lui sembler perdu. Mon silence la condamnait.

Ses rêves s’écroulaient au fur et à mesure des changements de plans sur le moniteur. Les scènes plus osées où elle se donnait à des partenaires en salon privé ruinaient ses espoirs d’avoir échappé à ma surveillance. Tandis qu’elle noyait de larmes son bâillon, l’attitude de Mamadou qui me narguait allait la desservir davantage encore : ses prestations en compagnie de ma femme seraient une preuve d’une relation qui dure et effaceraient mes soupçons de viol et l’accusation dont elle aurait aimé faire un bouclier contre ma colère légitime. On ne viole pas une femme capable des pires turpitudes devant une cam, une putain si ardente lors d’exhibitions que tout un chacun peut observer moyennant des jetons achetés sur le site. J’avais enregistré ses débuts, j’avais protesté mollement contre la séparation imposée par ses horaires, je n’avais pas laissé paraître ma douleur inévitable.
Mon calme n’était qu’apparent. Ma colère allait éclater. Ma vengeance serait un plat qui se mangerait froid. Elle pleurait !

De mon bureau Rana et moi les avons conduits à la chaufferie, toujours nus et tous deux bâillonnés. Dans la chaufferie courent, le long des murs et à travers les murs, d’épais tuyaux qui alimentent les radiateurs de la maison. Ces tuyaux sont solidement ancrés et nul ne pourrait sans marteau ou autres outils les faire bouger. A un coin, j’accroche les menottes des bras de Patricia assise sur un coussin de mousse. A l’autre extrémité Mamadou assis sur un coussin de mousse jaune est retenu au tuyau par les menottes qui serrent ses poignets. Nus tous deux, ils se font face. Bâillonnés, ils ne peuvent plus communiquer que par le regard. Ils se voient, peuvent examiner leurs corps, nus comme au moment où ils ont été surpris en plein accouplement rectal.

J’invite Rana à me suivre, nous pouvons les laisser méditer. Adam et Eve nus seront-ils encore tentés, excités, remplis de désir dans ce face à face muet ?

Eloïse nous aide à charger Claude dans ma voiture et nous raccompagne chez moi. Depuis des jours Eloïse a nourri à la cuillère l’homme qui l’a trahie. Je l’ai retrouvé à l’endroit où je l’avais attaché. Le séducteur n’a plus fière allure. Eloïse rayonne de bonheur, se jette à mon cou, nullement gênée par la présence de Rana.

- Enfin tu reviens, mon amour ! Je meurs d’envie de faire l’amour avec toi, comme lors de notre première rencontre. ( voir dans les chapitres précédents) Souviens-toi comme tu m’as rendue heureuse !

La prise de possession est rapide. Rana se renfrogne. Eloïse et moi avons un passé commun et la femme de Claude a volontairement marqué l’avantage d’avoir été la première amante après Patricia. Je rends le baiser chaleureux, je consens au bouche-à-bouche attendu. Moi aussi j’ai des besoins et des envies sous la ceinture, je le montre et j’indique en même temps indirectement à Rana où vont mes préférences.


Nous poussons Claude dans la chaufferie et l’attachons dans un troisième coin sous le regard horrifié de Patricia. Voilà réunis les tricheurs liés et à l’état de nature et leurs cocus : Eloïse, Rana et moi. Passons les présentations. Les deux femmes observent celle qui a corrompu leur mari. Je fais une mise au point pour rappeler que Patricia est entrée dans un système qui exploite beaucoup d’autres filles naïves ou victimes de leurs sens, à la recherche de gains faciles et/ou de plaisirs sexuels garantis en nombre et en qualité. Elle est une partie d’un troupeau de ces victimes à qui il suffit d’oublier qu’on les observe pour qu’ elles jouissent comme jamais elles n’ont joui.

Rana ne perd pas le nord. Oublié et rejeté Mamadou, elle renonce à moi, Serge, trop proche d’Eloïse et elle jette son dévolu sur Claude. Le malhonnête recruteur a les mains dans le dos. Pendant sa détention en cave, à l’heure du pain sec et du verre d’eau, Eloïse l’a masturbé plusieurs fois mais a su arrêter le jeu de mains avant l’éjaculation. Il a les couilles bien pleines. Dès les premiers attouchements de Rana il se met à bander.

- Eh bien, ma chère ton mec est plutôt réactif. C’est à peine si je l’ai tripoté. Il ne lui en faut pas beaucoup pour lever la queue en direction du plafond. Tu permets que j’insiste un peu. De ton côté tu peux t’occuper de mon bonhomme. C’est un gros porc, je n’en veux plus. Branle-le, suce-le, baise-le si tu veux : je m’en fous.

– Fais comme il te plaira. Le mien ne vaut pas mieux que le tien. Ces deux crapules traitent les femmes comme des objets. Si ses bonnes dispositions te conviennent, sers-toi.

- Merci, je vais le soigner. Hélas le mien a vécu une chaude matinée avec sa petite pute, il réagira peut-être moins spontanément que ce beau garçon. Avec un peu de patience, tu pourrais cependant réussir à lui redonner forme.

Rana n’a pas besoin d’encouragements. Comme Patricia et Mamadou, Claude a les mains dans le dos, repose sur les fesses, pieds tendus vers le centre de la pièce.
Rana qui l’avait effleuré en se courbant pour taquiner sa verge, s’agenouille à hauteur du bas ventre pour l’entreprendre plus commodément. Elle soupèse les roubignolles, hoche la tête satisfaite du volume tenu. Sa main remonte la tige, va rabaisser le prépuce et offre le gland à la pointe de sa langue rose.

Claude se réjouit et souhaite que le supplice dure. La langue fait des va-et-vient sur la longueur du pipeau, étale de la salive dessous, dessus, sur les côtés, prépare la prise en bouche du scrotum avant celle du sexe entier. Alors on lit sur les joues de la gourmande les aspirations successives auxquelles elle soumet la chair gonflée de sang. Plus vite qu’elle ne l’a calculé l’homme part, emplit la bouche et couvre le visage de foutre blanc visqueux. Plus vite que l’éjaculateur ne l’a calculé, sperme avalé, Rana l’engloutit à nouveau et accentue sa pression en accompagnant les déplacements de ses lèvres épaisses du mouvement de ses mains sur la colonne masculine. Elle le trait.

Eloïse est-elle aussi indifférente qu’elle ne l’a dit. Elle détourne son regard de cette fellation, observe Patricia puis s’arrête sur Mamadou. Peut-être fatigué par ses excès amoureux du matin avec ma femme, l’étalon est sensible au déchaînement de sa femme sur son ami. En est-il satisfait, je ne sais, mais en suivant le changement des traits du visage d’Eloïse j’examine mieux les réactions de la quille du noir : elle aussi se met à se transformer. Elle était ramollie, flasque, elle enfle grossit, décolle des cuisses, lève son extrémité, reprend l’aspect redoutable décrit dans le chapitre « la star ». Pour mémoire je cite un passage de ce récit paru fin avril
- « et jaillit sous le nez retroussé un sexe énorme, de plus de vingt centimètres, dont l’extrémité en fer de lance émoussé est portée au bout d’un rouleau aplati, large et de bonne épaisseur. La chevelure d’écolière fait un bond en arrière devant ce trigonocéphale menaçant. Instinctivement elle y porte les mains pour le détourner et s’en protéger. Inutile tentative, la barre est solide, oscille de bas en haut autour d’un axe tourné vers le plafond. Les yeux écarquillés disent l’étonnement et la frayeur. Elle doit se demander si...ce n'est pas trop gros pour elle. »

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je lis dans les yeux d’Eloïse le même étonnement marqué de stupeur. Elle est surprise, se pose la même question, aimerait savoir si cela existe vraiment, si ces dimensions et formes peuvent convenir à toutes les femmes, si ce n’est pas trop gros pour elle, quel effet un tel monstre pourrait avoir sur son propre sexe. Elle est Eve devant le fruit défendu. Rana autorise, permet, Rana ne dira rien. Comment Rana dirait-elle quelque chose, elle qui avale en ce moment la seconde décharge de liquide séminal de Claude.

Qu’est-ce qui la retient ? Ah, elle se tourne vers moi, n’ose pas demander, mais le désir fait briller ses yeux. Elle subit la même attirance qu’a pu subir Patricia, qu’ont pu subir tant d’autres femmes curieuses de savoir, de connaître et de goûter et de sentir au plus profond de leur ventre ce serpent effrayant et fascinant.

Elle sera hantée désormais par le besoin commun à la gente féminine de toucher, de renifler, de chatouiller, de serrer pour mesurer la raideur, l’élasticité et la force de cette queue splendide. Elle ne connaîtra plus de paix avant d’avoir manipulé, trituré, reçu en bouche, en vagin et dans le cul cet écouvillon extraordinaire. Elle en rêvera, il le lui faudra. Je n’ai pas l’équivalent à offrir, je serai toujours moins imposant, moins efficace par conséquent et Eloïse succombera un jour ou l’autre comme l’ont fait Rana, Patricia et les autres à l’appel de cette chair hors normes. Alors je pousse Eloïse vers le coin de Mamadou Lenfileur. Qu’il la prenne, qu’il la défonce, qu’il lui fasse connaître l’exaltation des sens dans le franchissement même douloureux de ses ouvertures. Elle saura, elle m’oubliera.

Rana a remonté sa robe, Rana dégage son vagin de la bande de sa culotte, Rana s’accroupit au-dessus du sexe vaillant de Claude. Ses grosses fesses noires descendent, la chose disparaît. Rana s’agite autour de l’axe, Rana se venge des infidélités de Mamadou, Rana se fait du bien à bon marché, Rana se donne, s’emballe, s’essouffle, gémit, Rana crie de bonheur. Rana s’exclame

- Quel bon petit soldat, son engin est moins épais mais je viens de recueillir sa quatrième giclée. C’est formidable. Gaston tirait un coup en vitesse et allait gâter ses salopes. Si tu le libères, je l’embauche en cdd. Tu échangerais contre le mien ? Non, tu ne l’as pas encore touché. T’aimes pas le sexe, tu as peur de te salir les mains ? Allez, vas-y empoigne-le, branle-le vigoureusement, secoue-le. N’aie pas peur, il ne peut pas se sauver… Quoi tu es trop timide. Attends, j’arrive.

Rana quitte l’essieu qui perd son équilibre et se couche sur la cuisse gauche de Claude. Une coulée blanche marque la cuisse noire de Rana. Elle arrive sur Eloïse et lui met en main la perche de Mamadou. Elle ne veut plus de lui, ça ne l’empêche pas de faire l’article :

- Tiens le bien. Tu sens comme il gonfle. Hé ta main lui plaît, il fait des bonds et s’allonge. Avec moi, fais aller et venir ta main. Oui, encore, bravo il est dur comme de la pierre. Enlève ta culotte si tu en as une, grimpe dessus. Ne crains rien, ça entrera. Une occasion pareille ne se trouve pas tous les jours. Passe une jambe au-dessus. Oui, tu vas faire une expérience unique. Non, ne te relève pas, je le tiens, laisse-toi glisser. Le gland t’écrase les lèvres. Ben, il faut mouiller mieux que ça. Encore un effort… Attends je te chatouille le bouton pour te faire juter…

Eloïse est guidée, laisse l’initiative à Rana. Elle fait le yoyo sur le haut de la perche, grimace à chaque millimètre gagné, ferme les yeux pour ne plus rien voir, pour ne plus voir ma déception. Le sort en est jeté, elle a parcouru au moins dix-centimètres, onze, douze grâce à ces montées et descentes. Rana appuie sur ses épaules. Je quitte la chaufferie.

Elle m’appelait mon amour il y a moins d’une heure, elle va jouir avec le gros pieu de Mamadou dans le ventre. J’entends son cri de jouissance. Pouah ! Elle est comme toutes les autres, son vagin va déborder de foutre. Elle y a goûté, elle en voudra encore. Qu’a-t-elle de plus ou de mieux que Patricia finalement ? Du fric sans doute, ça ne la rend pas meilleure, plus estimable. Elle a obéi à son instinct, n’a pas cherché à me tromper et demain elle se livrera devant moi au premier qui éveillera sa curiosité, en croyant bien faire. Patricia au moins n’affichait pas volontairement devant moi ses rapports sexuels. Elle avait au moins la décence de mentir pour ne pas me peiner. C’était maladroit, vicieux aussi mais elle affirmait encore ce matin que j’étais son amour.

- Serge, Serge, crie Eloïse, Où es-tu ?

Je retourne dans la chaufferie maudite.

– Mon amour, pourquoi es-tu parti ? Parce que… Oh, Non, tu as bien vu que c’est Rana qui m’a e. Je ne voulais pas. Tu es l’élu de mon cœur. Ne boude pas. Viens habiter chez moi, nous serons heureux. Je te gâterai, tu auras tout ce que tu désireras. Allez, souris-moi.

Je suis tout à fait incapable d’ébaucher un sourire. Je râcle ma gorge sèche et j’annonce la fin de la séance.

– Rana, descends de ta monture, cela suffit pour aujourd’hui. Toi et Eloïse pourrez venir vous amuser demain avec ces messieurs et les jours suivants. Vous savez déjà que j’ai l’intention de les garder ici pendant quelques jours. Leur absence prolongée leur vaudra, je l’espère, un licenciement. C’est du moins la règle énoncée ce matin par Mamadou pour persuader Patricia de persévérer à travailler avec lui. Alors, venez prendre du bon temps. Je garde les clés. J’aimerais que Rana et vous Eloïse rendiez sa liberté de mouvement à Patricia.

- Quoi, ne me dis pas que tu vas garder cette pourriture, proteste Rana. Après tout ce qu’elle t’a fait.
– Laisse-moi régler mes comptes comme je l’entends. Voilà, ses menottes tombent. Aidez-la à se relever et retirez-lui son bâillon. Pendant ce temps je vais vous préparer un café.

– Aurais-tu des ciseaux ? minaude Eloïse.

– Oui, dans mon bureau, suivez-moi.

Je lui remets l’objet, elle tente de m’embrasser et se défend :

- Tout à coup tu me vouvoies, tu refuses mes baisers. Tu n’avais qu’à empêcher Rana de m’empaler sur la trique de Gaston. Un mot de toi aurait suffi. Je l’attendais.

- Combien de fois ensuite aurais-je dû dire un mot ? Tu es un être libre et responsable, tu dois savoir ce qui est bien ou mal, ce qui peut plaire ou déplaire à celui ou à ceux que tu aimes et tu dois te conduire en tenant compte de tout cela. Tu as connu un bon moment avec Gaston, c’est bien pour toi : à moi, ça ne me convient pas. Je regrette, nous sommes incompatibles.

– Tu crois que Patricia et toi êtes plus compatibles. Ce n’est pas un bon moment qu’elle a pris avec Gaston, mais des moments répétés… sans compter ce qu’elle a osé avec Claude. Embrasse-moi.

– Je ne peux pas.

– Très bien, fais ton café, je vais enlever son bâillon.

La porte d’entrée a claqué. Patricia est montée à l’étage méconnaissable, toujours en pleurs.

– Elles sont parties. Comme le scotch était collé dans mes cheveux, elles les ont coupés tout ras. Je me suis vengée, j’ai rasé ceux de Claude et ceux de Mamadou. Tu vas me jeter à la rue ?

- Va te reposer. Tu ne pourras pas retourner à la caisse de ton magasin avec cette tête-là. M’aideras-tu à garder les deux prisonniers ou veux-tu reprendre ta carrière de star ?

– Oh ! Comme j’ai honte de l’avoir commencée. Comme j’ai eu tort de croire Claude. Comme je regrette tout ça. Pourras-tu pardonner et me faire confiance ?

– Je ne sais pas encore. Nous pourrions essayer.

Ni Rana ni Eloïse ne sont revenues ou n’ont donné de leurs nouvelles. Relâchés quinze jours plus tard, mis hors circuit en raison de leur absence, Mamadou et Claude sont partis sévir sous d’autres cieux. La vue de mon fusil de chasse à deux canons leur a fait promettre de nous laisser vivre en paix. Un soir Patricia et moi avons jeté un coup d’œil sur le web, le site a disparu. Il en reste d’autres. Souhaitons que leurs membres agissent en toute clarté. Un jour nous referons peut-être chambre commune, laissons le temps au temps. Laissons à la chevelure de Patricia le temps de repousser. Laissons à la confiance réciproque le temps de se rebâtir.

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