L'Initiation

Elle ne lui avait pas dit où ils allaient. Ils sortaient, c’est sûr, elle était superbe dans sa robe longue, dont la fente mettait en valeur ses longues jambes, dévoilait ses épaules nues et son décolleté. Mais elle n’avait pas voulu dire où ils allaient, c’était une surprise. Elle les conduisait tous deux hors de la ville, la nuit tombait. Ils prirent un chemin de traverse, puis arrivèrent devant une belle propriété dont ils franchirent les grilles. Elle gara le véhicule sur un parking engazonné et sortit. Il la suivit jusqu’au porche d’une majestueuse demeure de maître du XIXème, puis ils entrèrent. Une hôtesse prit leurs manteaux puis les conduisit dans une sorte de loge, dont elle referma la porte en sortant. Elle l’embrasse, lui demanda s’il l’aimait. « Oui, bien sûr », répondit-il. « Alors ce soir est ma soirée, mon fantasme, peut-être le tien. Fais ce que je te demande, laisse-toi conduire, fais-moi confiance. Ne pose pas de question, obéis-moi juste. Peux-tu faire ça pour moi ? ». Il l’aimait, elle était superbe, il était intrigué et curieux. Il accepta. « Très bien, merci mon chéri. Déshabille-toi ». Comme promis, il ne demanda rien, et commença à enlever ses vêtements. Lorsqu’il fut nu, il constata qu’elle était restée habillée. Elle plaça un loup su son visage, un de ses demi masques vénitiens en velours rouge, puis lui passa une sorte de cagoule en cuir sur le visage. Elle sorti enfin de son sac une laisse qu’elle lui fixa au cou. Puis elle le regarde longuement dans les yeux, lui mis les mains sur les épaules, et appuya lentement. Il fléchit, se mis à genoux. Elle lui posa sa main sur sa tête et appuya de nouveau. Il se retrouva à quatre pattes, ne voyant plus que les escarpins à hauts talons noir qu’elle chaussait. Il entendit alors qu’elle ouvrait une porte, la vit s’avancer, sentit la laisse se tendre, et la suivit à quatre pattes. Le sol était dur et froid sous ses genoux, mais il avançait comme il pouvait, le regard rivé sur les jambes et les pieds le devançant, dont il entendait le claquement sur le marbre.

Elle s’assit sur un canapé et le fit s’agenouiller à ses côtés, ce qui lui permit de découvrir où ils se trouvaient. Il s’agissait d’une vaste salle de réception, éclairée de lustres, de candélabres, et de miroirs anciens. De nombreux couples étaient présents, femmes habillées élégamment accompagnées d’hommes nus, ou femmes nues tenues en laisse par des hommes en costume. Sa compagne fit signe à une belle femme en tenue de cavalière, qui vient la voir. Elles se parlèrent à l’oreille, s’amusant visiblement, puis elle lui tendit la laisse en disant : « Elle va s’occuper de toi. A tout à l’heure ». Elle se leva et se rendit au bar, s’installant sur un tabouret haut. Elle se fit servir un verre et le sirota en le regardant de là-bas. La cavalière le tira vigoureusement par la laisse. Il la suivi tant bien que mal jusqu’au centre de la salle, où elle s’arrêta. Elle le fit se mettre debout, se campa face à lui et lui dit : « Tu m’as été confié pour être dressé. Elle te regarde. Ne la déçois pas. ». Le regardant fixement dans les yeux, elle lui attrapa les couilles de sa main gantée et serra lentement. Il retient sa respiration. Elle relâcha. Elle remontra sa main sur sa poitrine, pinçant ses tétons, lui attrapant la gorge, lui glissant deux doigts dans la bouche, puis lui tourna autour, lui flattant la croupe comme à un cheval, insinuant un doigt vers son anus. Le doigt força, il tressaillit. Elle le regardait depuis le bar, croisant lentement ses jambes, passant le bout de sa langue sur ses lèvres. Elle appréciait manifestement le spectacle. La cavalière revint devant lui, et lui dit : « A quatre pattes ». Il ne voyait plus que les bottes de la cavalière. « Embrasse-les ». Il embrasse chaque botte. « Lèche-les ». Il commença à lécher une botte. Il perdit la notion du temps. « Assez. Redresse-toi sur tes genoux et regarde ta maîtresse ». Elle n’était plus seule. Elle avait été rejointe par un bel homme qui tenait une jeune femme en laisse, nue, à ses pieds. Elle et lui discutaient, elle riait, les yeux brillants.
Ils étaient très proches. Elle porta son regard sur la salle, le regarda, sourit, leva son verre. Le premier coup de fouet claqua. Il vacilla de surprise mais parvint à ne pas tomber. Dans le miroir au-dessus du bar, il voyait la cavalière qui envoyait en arrière un long fouet, se préparant à lui asséner un deuxième coup. Clac. La douleur lui brula le dos. Il gardait les yeux rivés sur sa maîtresse, qui embrassait lascivement l’homme. Clac. L’homme avait abaissé une bretelle de sa robe et dévoilé un sein galbé, qu’il caressait pendant qu’elle le regardait fixement se faire fouetter. Clac. Il voyait le téton de sa maîtresse durcir sous les caresses habiles de l’homme. Clac. Elle écarta doucement ses longues jambes, puis sa robe. L’homme tira sur la laisse et son esclave, spontanément, s’avança sur les genoux entre les jambes de la maîtresse, y enfouit sa tête. Clac. Le fouet lui marque les fesses. Il ferma les yeux un instant. Lorsqu’il les rouvrit, sa maîtresse avait sorti le sexe de l’homme et le caressait. Elle le regardait toujours. Il espérait confusément qu’elle s’en tiendrait là, n’ayant jamais accepté de lui faire, à lui, une fellation. Elle sourit de nouveau, se pencha, et engloutit le sexe dressé de l’homme dans sa belle bouche. La cavalière lui attrapa la tête : « Regarde, regarde bien ta maîtresse donner du plaisir et en prendre. Mais rapproche-toi, tu verras mieux ». Elle le tira par la laisse vers le bar, jusqu’aux pieds de sa maîtresse. A quatre pattes, il voyait les jambes de sa maîtresse ondoyer sous les caresses de l’esclave. Il entendait sa maîtresse sucer l’homme, et l’avaler lorsqu’il éjacula. La cavalière le poussa de sa botte dans le dos : « Rend hommage à ta maîtresse, accompagne son plaisir ». Il lécha le pied de sa maîtresse, se rappant la langue sur le cuir, passant sur les orteils, les ongles vernis. Le clitoris léché par l’esclave, le sein de nouveau caressé par l’homme, le pied honoré, la maîtresse bascula la tête en arrière et commença à gémir.
Il senti le pied vibrer, se tendre, elle poussa un cri, il s’arrêta. « Regarde-moi ». Il leva la tête. Elle était radieuse, ses lèvres rouges et pulpeuses. « Ce n’est pas fini, mon chéri. Maintenant, regarde-moi bien dans les yeux, toujours ». Il sentit les mains gantées de la cavalière sur ses hanches. Puis un liquide froid et visqueux couler sur ses reins, entre ses fesses. Un objet dur s’appuyer sur son anus, pousser, forcer, pénétrer, le déchirer, lentement. Sa maîtresse ne cessait de le regarder droit dans les yeux. La cavalière entama un lent va et vient. Il sentait son chemisier lorsqu’elle était collée à lui. Il entendait sa respiration. Il sentait ses mains cramponnées à ses flancs. Sa maîtresse le regardait. L’esclave avait recommencé à la lécher. La cavalière accéléra son rythme. La maîtresse le regardait toujours, les lèvres entrouvertes, les pupilles dilatées, les tétons dressés. La cavalière ponctuait chaque coup de butoir d’une exclamation d’effort, lui claquait les fesses. Le souffle de la maîtresse s’accéléra, elle appuya sur la tête de l’esclave, elle cria. La cavalière s’arrêta, se leva, alla embrasser la maîtresse, qui la remercia, lui pris la laisse des mains. « Rentrons ». Ils regagnèrent la loge, elle lui enleva sa cagoule, lui caressa la joue. Il se rhabilla, les jambes flageolantes, ils sortirent. Il lui dit : « Je ne sais pas quoi sire ». « Il n’y a rien à dire, mon chéri », répondait-elle. « Mais beaucoup à faire encore. Notre nouvelle vie ne fait que commencer ».

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