Collection Histoire Courte. Mon Fils (1/1)

Pourquoi ?
Pourquoi, je suis là sur la place de la mairie avec Helmut dans mes bras que je sers comme peu serrer une mère afin de protéger mon fils ?
Pourquoi, crient-ils autour de nous et lui crachent-ils dessus, il n’a rien fait, ce petit, c’est comme moi, pourquoi, je suis ici, moi qui ai toujours attendu comme bien d'autres la libération de mon pays,
Pourquoi une mégère me coupe-t-elle les cheveux ?

Tout a commencé, il y a 3 ans, en pleine guerre, je suis la fille du châtelain de notre village, maman a disparu au début de la guerre, certains disent qu’elle a rejoint le maquis à quelques centaines de kilomètres de chez nous.
D’autres disent qu’elle est partie pour Berlin, ville où elle était née et qu’elle faisait la pute pour Hitler afin d’encadrer les filles choisies pour avoir des s devant devenir le gratin de la race pure.
Il faut dire que maman qui avait rencontré papa il y a 18 ans au moment où nos pays étaient en paix, pour eux ont toujours été considérés comme la Teutonne, puis la Boche au début de la guerre.
Il était rare d’aller à l’étranger, mais papa travaillait pour une association qui prônait le rapprochement entre nos deux peuples, ils ont été si proches que leurs sexes se sont soudés me faisant venir au monde.
Papa a épousé maman, avec bien des difficultés, il faut se remettre dans le contexte de l’époque, ce qui peut paraître normal aujourd’hui l’était moins, maman étant protestante, papa catholique.
Les plus grandes instances des religions se sont prononcées, ils ont pu se marier, maman acceptant que papa élève ses s dans sa religion.
Si je m’interroge, je suis une jeune fille qui est loin de toutes ces considérations seul mon piano m’importe, j’ai envie de devenir concertiste, parcourir le monde sans me poser la moindre question sur la moindre croyance.
C’est maman qui a été mon professeur jusqu’à ce qu’elle disparaisse, je faisais mes gammes pendant des heures avant qu’elle vienne me montrer des choses bien plus difficiles, impossible à une jeune fille seule de trouver sans qu’on lui montre.


J’étais dans un cocon, je n’avais qu’une amie, Yolande, la fille du domaine voisin du nôtre, ils avaient un castel comme le nôtre à l’autre bout du village.
En plus du piano, je prenais des cours chez nous grâce à un vieux professeur qui venait chaque jour.
J’ai passé mon certificat d’études et je viens de passer mon bac, il était prévu que je parte pour la fac, si la guerre nous avait laissé tranquille.
Mais elle est venue, un jour une voiture de guerre allemande, c’est arrêté, papa avait été prévenu étant maire de notre commune que des officiers des forces d’occupation devaient venir vivre dans les meilleures maisons.
En tant que maison du maire, la voiture, nous amenait l’officier supérieur commandant l’ensemble de la région.
Papa m’avait dit de me tenir éloigné de cet homme qui restait notre ennemi, j’ai eu l’impression qu’il avait du ressentiment pour lui, plus parce qu’il représentait, que pour l’homme.
J’ai eu des doutes qu’il sache la vérité sur maman et qu’elle était bien partie faire la pute pour Hitler alors que si elle avait rejoint le maquis des montagnes, il aurait dû en être fier.

Je venais dans notre salon faire du piano quand j’entendais sa voiture partir, sinon je restais cloîtré dans ma chambre.
Un après-midi, je l’ai entendu descendre à la demande du soldat qui s’occupait de lui, j’avais dû remettre ce jeune homme à sa place, je l’avais croisé dans l’escalier menant à l’étage et il avait carrément essayé de me mettre une main aux fesses.
Maman m’avait appris sa langue, mais j’étais tellement timide que je suis resté sans voix, même quand papa a été de retour, je me suis tu, car je savais qu’il risquait sa vie si j’avais parlé.

Je jouais quand j’ai entendu que l’on me parlait en français.

• Mademoiselle, je suis content de faire votre connaissance, vous vous cachiez depuis que je suis arrivé, votre père m’avait parlé de vous, il avait oublié de me dire qu’il avait une fille ayant votre beauté et qui jouait si bien du piano.


Je me suis retourné, je dois reconnaître que j’ai été subjugué par cet homme grand et beau dans son costume à notre premier regard.
J’ai fait ce que toute fille de bonne famille devait faire dans ces moments-là, j’ai vite baissé les yeux me retournant et remettant mes mains sur mon clavier pour reprendre une constance.
Je devais être rouge de confusion, il ne s’est pas arrêté là.

• Vous permettez que je m’asseye à vos côtés, vous savez, je joue du piano moi aussi.

Sans attendre ma réponse, il s’est assis, regardant ma partition, il a commencé à jouer main gauche.
J’ai fait une erreur, je me suis prise au jeu, j’ai joué main droite en rythme avec lui, il a accéléré son jeu portant sa deuxième main sur le clavier, j’ai senti qu’il jouait comme pour jouer, je suivais son rythme, moi aussi, avec mes deux mains.
De temps en temps, nos petits doigts main droite pour moi, gauche pour lui venait en contact, j’ai failli faire des fausses notes chaque fois, j’étais légèrement troublé, il était plus décontracté que moi, par moments, il tournait sa tête me regardant avec une légère ironie sur le visage.
J’étais obligé de fixer la partition, accélérant la vitesse de notre jeu espérant certainement mon abandon.
Il n’en a rien été, quand la dernière note a été plaquée, il a éclaté de rire, ses deux mains quittant le clavier venant se poser sur mon épaule.

• Pardon, mademoiselle de vous avoir touché, j’étais pris par le rythme, vous jouez très bien, pourrons-nous recommencer, vous savez, je suis ici contre ma volonté, je préférerais être à Berlin dans l’orchestre symphonique de notre capital.

Les choses ont suivi naturellement leur chemin sans que je prenne la moindre initiative, j’étais secrètement amoureuse, mais de là un jour où il m’avait rejoint accepter qu’il m’embrasse, il y a un monde que j’ai fini par franchir.
C’est dans l’escalier alors que je rejoignais ma chambre, papa venant de me quitter pour rejoindre sa mairie, que je l’ai croisé, il m’a pris dans ses bras, m’a porté jusqu’à ma chambre, j’étais pendu à son cou comme une femme amoureuse, c’est naturellement qu’il m’a déposé sur mon lit.

Comment mes vêtements m’ont quitté, je ne saurais le dire, ce qui est sûr, c’est que lui aussi était nu et que je sentais son sexe sur mon ventre, j’étais une vierge sans expérience, même si dans les cours que me donnait mon précepteur, j’en avais sur l’anatomie masculine et féminine ?
Je savais qu’un garçon avait une verge et les filles un vagin, l’un entrant dans l’autre, que c’était ainsi que l’on avait des bébés, ce que l’on avait oublié de me dire, c’est que ce sexe devenait tout dur et long quand je m’occupais de lui.
Il est entré en moi, j’ai eu mal, mais j’étais prête à souffrir pour me donner à lui, il a eu la délicatesse de sortir de moi pour faire sortir sa sève, j’étais sûr qu’il savait me protéger pour éviter d’avoir cet et pendant les mois qui ont suivi, j’ai été une petite maîtresse attentionnée.
Je parle de faire sortir sa sève comme je pourrais dire qu’il m'a appris à lui donner du plaisir avec ma bouche, apprenant pus tard de sa part que je lui faisais une fellation en le masturbant.
Il était bien expérimenté, il m’a tout appris, comment lui donner du plaisir et comment il pouvait m’en donner, sa bouche sur ma chatte me faisait jouir, j’ai appris à avoir un orgasme.

Un jour, papa toujours étranger à nos pratiques sexuelles m’a dit que leurs troupes rentraient en Allemagne, c’était la débâcle pour eux, il m’a promis de venir me chercher si la guerre se finissait.
J’ai été rapidement en souci, mes règles m’ayant abandonné, j’en ai parlé à Victorine notre femme de service qui s’occupait de la maison surtout depuis la disparition de maman.
Elle savait que cet Allemand m’avait baisé.

• Après ce que tu as fait avec cet officier pendant des semaines, tu n’as qu’à t’en prendre à toi, va voir ton père, dit lui que l’occupant t’a engrossé, il va être content, vous les Allemandes ou fille d’Allemande vous êtes de vraies chiennes.

J’avais oublié qu’avant que papa épouse maman, elle était secrètement amoureuse de lui, elle était restée veille fille, certainement encore vierge.

J’ai accouché à la maison pour éviter le scandale bien que papa, se soit vu évincé de son rôle de maire par un coup de force de son premier adjoint ayant pris sa place.

C’est comme cela que l’on me tond avec aucun égard pour moi et mon fils, devant moi, hurlant son mépris et son dégoût, Yolande ma seule copine mettra au monde une fille, elle aussi elle a fauté, mais avec un G.I. venu nous libérer, la seule chose que j’ai sue plus tard c’est que ce soldat était black et que sa fille avait la même couleur.
Je dis que j’ai su plus tard quand papa est mort de chagrin quand je suis revenu seul mon fils étant resté en Allemagne.
Après qu’ils m’ont coupé les cheveux, j’ai fait notre valise, j’ai pris mon fils, j’ai été chercher l’homme de ma vie, je savais que ses parents étaient originaires de Cologne avant qu’il parte pour Berlin rejoindre l’orchestre symphonique.
J’habite chez eux, Helmut mon fils a le nom de son père mort au combat dans les Ardennes, ils ignorent où il a été enterré, mais il a été porté disparu là-bas quand son unité a été engagée contre les alliés.
Qui peut dire que mon homme n’a pas été tué par le G.I de Yolande, mais là ce serait des circonstances extraordinaires, il me reste une chose à faire, continué à chercher maman, je vais souvent sur les lieux où elle pourrait avoir été dans la résistance.
J’ai cherché en Allemagne, aucune trace d’une pute ayant élevé des s pour le grand Reich, j’ai su que cela existait, mais bien enterré par les nouvelles autorités.

C’est dans un village du Vercors que je viens de rencontrer Julien, il faisait partie du maquis et a été arrêté puis torturé par nos anciens ennemis, il est aveugle, ses yeux brûlés et dans un fauteuil, mais cela ne fait rien, mon cœur a éclaté pour ce garçon hyper joyeux, comme il l’avait fait pour Helmut.
Je dois retourner à Cologne, chercher mon fils, malgré ce qui lui est arrivé, Julien a fait ce qu’il faut pour qu’il ait une petite sœur dans les délais normaux entre ma pénétration, notre mariage et mon accouchement.
Nous avons une sexualité débridée me laissant l'initiative, vu son petit problème, c’est du moins ce qu’il dit chaque fois que je dois faire moi-même ce qu’il faut pour notre bonheur.
Dans la vie, chacun a sa chance, nous avons su la saisir.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!