Le Cadeau De Mariage 9

La Catharsis
Antoine est encore choqué et tout honteux des événements qu’il vient de vivre. Il n’aurait jamais imaginé branler la bite d’un de ses camarades. Et en plus se faire surprendre par toute la bande la bite à la main, souillée de son propre sperme. Les images de sa belle dansant à poil sur le tapis de sol de la salle de gymnastique sont gravées sur sa rétine : jambes largement écartées ouvrant son intimité, reins cambrés pour projeter ses fesses. Il ne débande pas. Tristement il songe à son amour qu’il vient de voir profané dans ce gymnase. Ce même qu’a vécu sa maman. Il culpabilise bien sûr mais force est de reconnaître que le plaisir sexuel brutal qui l’envahit, quand sa belle exposée aux regards des autres, est incontrôlable. Mais pour garder Agnès il se sent prêt à tout affronter, comme il est convaincu que de son côté elle fera de même.
Agnès vit le même drame intérieur. Elle s’est découverte femme, oublié la gamine qui vivait avec son prince charmant dans l’attente de devenir mère. Sa libido vient d’exploser et plus jamais elle ne pourra nier ces envies brutales, bestiales de sexe. Elle aime Antoine et c’est réciproque. Mais la vie qui les attend n’est plus celle qu’ils avaient rêvée tous les deux. Elle ne sait pas qu’il a sombré lui aussi dans une sexualité marginale, mais elle imagine que l’épreuve qu’on a dû lui imposer, pour obtenir ce cadeau de mariage, devait être de la même nature que la sienne.
Lui si fragile, timide, idéaliste, saurait-il s’affranchir des difficultés que va lui imposer cette toute récente sexualité révélée à Agnès ? Il faudra qu’il la rejoigne, elle le sait. Et elle fera tout pour que son « Toine » soit celui de ses rêves d’s et de ses pulsions lubriques.
Le lundi, Agnès est allée chez Hubert pour la série de photos. Elle est transformée. Son corps est transformé, se seins sont gonflés, ses hanches se sont légèrement arrondies et sa taille affinée. Nue devant le miroir de son armoire elle contemple son corps qui s’épanouit sous l’effet de ses humeurs.

Ses cuisses ont acquis ce galbe, ses genoux plus discrets surmontent ses mollets juste au dessus de ses fines chevilles. Ses pieds aussi ont pris de la sensualité et elle leur découvre un pouvoir érotique qu’elle n’avait jamais suspecté. Coquine, elle se tourne pour admirer la rondeur de ses fesses et la cambrure de ses reins. Sans vraiment le vouloir sa main se glisse entre ses jambes pour caresser le fin duvet de son pubis avant d’aller titiller cette excroissance qui lui donne des frissons dans tout le corps. Elle est toute prête à s’abandonner aux images de la séance photo quand son portable lui indique l’arrivée d’un SMS.
« Ma belle Agnès, tu as réussi avec succès ton épreuve. Bravo. Tout comme Antoine. Je t’attends demain soir à 20h à l’hôtel de la gare. Tu viens seule et ne parle pas à Antoine. Et n’oublie pas la clef USB qui renferme ton book. Fais-toi belle et ménage tes désirs et pulsions »
Agnès est prise d’un tremblement qu’elle a peine à maîtriser. Encore une autre épreuve. Elle ne comprend pas comment de vierge pudibonde et romantique elle s’est transformée en bête de sexe. Elle a honte de s’être exhibée, d’avoir osé ouvrir son sexe à l’objectif, montrer la partie la plus intime de son sexe, cette partie rose, délicate et fragile encore inviolée, immaculée. Elle avait bien conscience que derrière l’objectif il y avait un homme. Un voyeur pervers ! Elle sait aussi qu’on va voir combien cette exhibition l’a excitée, comme impudique elle s’est livrée à des abandons improbables.
Mais aussitôt elle s’interroge sur ce qu’elle va mettre pour faire plaisir à cet homme qui la souhaite belle.
Au même moment, chez lui, Antoine reçoit un SMS similaire.
« Mon cher Antoine, tu as réussi avec succès ton épreuve. Bravo. Tout comme Agnès. Je t’attends demain soir à 21h à l’hôtel de la gare. Tu viens seul et ne parle pas à Agnès. Fait toi beau et interdit de te branler d’ici là ».
Cette fois Antoine ne peut se retenir d’appeler sa belle.

- Tu étais où, lui demande-t-elle, hypocrite ?
- J’étais à la maison à attendre que tu me téléphones. Pas moins hypocrite.
Mais immédiatement les deux amoureux qui se connaissent bien éclatent de rire ensemble, réalisant qu’ils se mentaient.
Agnès ne peut pas lui en dire plus sur son épreuve, ce que comprend bien Antoine car il a eu aussi la même injonction du « roi mage ». Ils savent déjà qu’ils enfreignent ses recommandations en se parlant en ce moment.
- Je dois aller demain le retrouver.
- Moi aussi, lui réponds Antoine.
- Je t’aime Antoine, j’ai plus que jamais envie de partager ta vie.
- Moi aussi mon amour. Nous sommes faits l’un pour l’autre.
Ils évoquent joyeusement leur avenir dans cette petite maison, des s et un amour idyllique. Il est certain que les deux amoureux sont sincères sur leurs sentiments. Ils sont moins diserts en ce qui concerne leur sexualité découverte récemment et qui explose soudainement.
Agnès se présente à 20h précises à l’hôtel. Elle est toute nerveuse. Elle porte les dessous sexy qu’elle est allée acheter pour la séance photo. En haut un chemisier de couleur parme et une jupe mini en cuir noir. Une large ceinture serre sa taille. Elle a couvert ses jambes avec des collants couleur chair autofixants avec une élégante jarretière dentelle. Une fine culotte shorty en soie noire assortie à un soutien gorge pigeonnant de la même couleur. Sa poitrine est mise en valeur en forme et en couleur, sa peau blanche contrastant avec le noir des sous vêtements. Elle a chaussé des baskets blanches avec des talons compensés avec l’idée coquine de rappeler qu’hier encore elle n’était qu’une jeune adolescente. Elle sait que ce détail lui donne une silhouette encore plus érotique.
Un large collier doré descend harmonieusement sur sa poitrine. Ce n’est évidemment plus la jeune adolescente qui se présente devant ces personnes en partie inconnus d’elle, mais une jeune femme, épanouie, même sil elle garde une certaine innocence.
Elle cultive cette ambiguïté femme/adolescente qui trouble les hommes mûrs.
Le bar est dans la pénombre. Au comptoir le barman prépare les cocktails en pleine lumière.
Dans la salle du bar, elle a repéré son beau-père et cet ami présent à la table ce fameux dimanche quand elle exhibait sa robe blanche. Trois autres inconnus sont affalés dans les grands fauteuils qu’elle connaît bien. Ce sont des personnes âgées cravatées en costume impeccable. « Des notables » pense-t-elle. Ils sont tous les trois masqués. Pour le « roi mage », assis à l’écart, dans l’ombre, ces trois vénérables époux protégés par leur anonymat, sont les amis avec lesquels il partage des soirées libertines et qui savent qu’Agnès est la promise « à disposition »
Elle reste debout immobile dans l’attente d’être invitée à entrer. C’est la voix chaude qu’elle connaît bien maintenant qui s’adresse à elle :
- Avance, Agnès, montre toi. Enlève ton manteau qu’on puisse t’admirer.
Le barman, qu’elle n’a pas vu venir, est à ses côtés et la débarrasse de son vêtement.
- Tu veux bien lui donner la clef USB.
L’homme se dirige vers un poste de télévision destinée normalement à diffuser les matchs de foot. Il place la clef dans un lecteur et lance la lecture du book. Agnès sent le rouge lui monter aux joues et sa peur contenue, elle s’avoue que cette situation est fascinante. Un sentiment puissant l’envahit : elle se soumet, encore toute imprégnée d’innocence mais esclave, prisonnière de pulsions incontrôlables.
Les photos qui défilent sont superbes et Agnès est sublime. Elle reste plantée au milieu de la pièce, honteuse et en même temps elle sent l’excitation qui la gagne. Cette fois c’est plus intense. Un fourmillement depuis ses cheveux gagne tout son corps jusqu’aux doigts de pied. Elle panique car la sensation est nouvelle, intense, et quelque part effrayante tant elle échappe à son contrôle.
Tour à tour les regards quittent l’écran et la détaillent. Elle se sent désirée et elle est heureuse.
Quand apparaissent les images plus chaudes et les vidéos sans complaisance quant à son innocence, elle sent clairement la cyprine s’échapper spontanément de son sexe. Elle serre les cuisses, autant pour se cacher que pour s’exciter. Autour, la tension sexuelle est manifeste.
La projection dure près de 10 minutes. Elle se sent perdre pied. Ils sont là et elle désire des attouchements maintenant. Tout comme ce fameux dimanche dans la famille d’Antoine quand, isolée au fond du jardin elle attendait que le beau-père la rejoigne pour la toucher.
- Ces images sont très belles Agnès. Je vais en faire des copies afin que chacun de mes amis puisse emporter avec eux les preuves de ta beauté. Dis-moi ma belle, tu aimes qu’on te voie nue ?
La question surprend la jeune fille. Il lui faut quelques minutes pour retrouver ses esprits. Comme elle reste silencieuse, la voix s’élève à nouveau, douce, charmeuse.
- Tu veux bien te dévêtir un peu, pour nous ? Nous aimerions que te déshabille lentement. D’abord ta jupe, mais conserve la large ceinture.
Agnès s’exécute sans hésiter et la jupe tombe à ses pieds.
- Tu portes de jolis bas, ma chérie.
Le ton de l’homme est très paternel et rassure la jeune femme. Elle pense devoir enlever le haut maintenant mais elle est surprise par ce que lui demande une voix sortie de l’ombre.
- Enlève ta culotte, et marche quelques pas vers la sortie du bar.
Son excitation gagne un cran. La culotte a rejoint la jupe quand elle se retourne pour rejoindre la porte du bar. Elle sent tous les regards posés sur sa croupe. La porte vitrée ne la cache pas de la rue, mais elle n’en a cure, au contraire même, cela exacerbe son désir d’exhibition.
- Reviens vers nous ma belle et marche lentement. Tu as de très belles fesses.
Cette voix nouvelle, elle ne la connaît pas, mais son timbre lui inspire le désir. Lentement elle regagne le centre de la pièce bien consciente des yeux qui la suivent et l’image très sexy qu’elle leur renvoie : habillée jusqu’à la taille, le ventre, les fesses et les jambes justes cachées par les bas.
- Tu veux bien enlever ton chemisier maintenant, garde ton collier, ta ceinture et marche encore vers la porte du bar.
Cette fois c’est un ordre. Agnès repère qu’un des hommes masqués a sorti son sexe et se caresse mollement, lascivement. Il ne bande pas, ses mouvements sont lents, pas vraiment une masturbation. Il a les yeux braqués sur ses cuisses et plus précisément sur son sexe. Sans hésiter longtemps, elle s’exécute. Quand elle se retourne, c’est le beau-père d’Antoine qu’elle voit, rouge à en éclater. Lui aussi se caresse le sexe, mais lui, il bande et cette image excite en même temps dégoute la jeune fille. Elle ne l’aime pas.
Elle est belle simplement vêtue de son soutien gorge pigeonnant, de ses bas, de ses baskets d’adolescente et de ses apparats. Cette nudité partielle, insolite, lui confère une dignité improbable. Bien plus certaine que totalement nu, son corps dégage une féminité brûlante. Et elle en a conscience. Elle est ailleurs, dans un univers si différent de ce qu’elle pouvait imaginer. La voix chaude l’interpelle.
- Agnès, ton fiancé va bientôt venir nous rejoindre. Tu as passé avec brio tes épreuves. Ce cadeau de mariage t’est acquis. Tu vas aller t’asseoir sur un des tabourets du bar. Dans cette tenue.
A peine assise, Antoine se présente devant la porte du bar. Il est invité à entrer. Immédiatement son cœur se serre quant il aperçoit Agnès assise au bar. Il reste interdit tant la surprise est grande. Elle ne le regarde pas et cela blesse Antoine.
- Antoine, comme Agnès tu as passé avec succès ton épreuve. Avant de nous raconter, tu vas regarder ces images.
Et Antoine découvre à son tour le contenu de la clef USB. Immédiatement une érection gonfle son pantalon. Les images plus chaudes, le déstabilisent. Il a du mal à contenir son excitation. Il n’ose pas regarder en direction du bar. Agnès, non plus n’ose pas regarder son fiancé. Elle a peur de sa réaction. A aucun moment non plus il n’ose porter son regard vers les fauteuils occupés.
- Elle est belle non ? Sais-tu qui est caché derrière l’objectif de cet appareil ?
Il a deviné bien sûr et d’un coup tout devient clair : le sourire conquérant et sournois de son pote complice durant son épreuve, ses allusions. C’est le père de ce salaud !
Antoine est blessé dans son amour propre, son orgueil en prend un coup. Mais il ne peut rien contre cette pulsion perverse qui lentement envahit son corps. Agnès est vraiment très belle.
Le « roi mage » a bien vu le trouble d’Antoine qui se sent trahi par sa bienaimée.
- Mon cher Antoine, cette séance photo est l’épreuve soumise à Agnès. Raconte nous comment tu t’es affranchi de la tienne.
Antoine panique. Son rôle n’est pas glorieux. Mais très vite il comprend qu’il peut à son tour se cacher derrière l’excuse de l’épreuve imposée pour obtenir ce cadeau de mariage.
D’une voix monocorde mais légèrement chevrotante, il raconte comment il a obtenu qu’Agnès fasse ce strip-tease devant ses anciens camarades, conscient de l’humiliation qu’il lui imposait. A aucun moment il ne regarde vers le bar. Il se garde bien de parler qu’il a assisté à l’exhibition d’Agnès, dissimulé, et bien plus encore de sa séance de masturbation avec l’autre garçon. Il tremble de peur d’être découvert. Agnès qui a compris le rôle de son chéri lui pardonne cette trahison, bien consciente du plaisir que qu’elle a tiré de cette séance. Comme lui, elle balance entre cœur et cul !
- Dis-moi mon garçon, regarde autour de toi. Ces personnes sont venues pour vous deux. Pour assister à votre ultime épreuve. Celle de votre couple.
C’est le exécuteur testamentaire qui vient de parler de sa voix douce. A cet instant une lumière jaillit au fond du bar illuminant un billard recouvert d’un plaid de velours noir. Les jeunes gens sont invités à se rejoindre au centre de la pièce. L’hôtel du sacrifice.
- Agnès, tu as promis ton pucelage à Antoine n’est-ce pas ?
- Oui, Monsieur.
- Antoine, tu es également puceau ?
- Oui, Monsieur.
- Vous vous êtes promis de garder ce trésor pour votre soirée nuptiale, non ?
Les deux amoureux, et c’est touchant, acquiescent de concert.
- Alors, pour cette ultime épreuve nous vous offrons de vous affranchir de cette promesse dès ce soir. Devant nous comme témoins et complices.
Pendant quelques minutes tous les spectateurs ne peuvent s’empêcher d’avoir un sentiment de tendresse envers le jeune couple.
- Antoine, termine de mettre entièrement nue ta future.
Doucement avec une infinie douceur, il dégrafe le soutien gorge et fait jaillir les seins d’Agnès en pleine lumière. La jeune fille laisse échapper un soupir de plaisir qui ravit l’assistance. Il enlève un puis l’autre bas après l’avoir débarrassée de ses chaussures. Agnès est maintenant entièrement nue. Antoine la regarde, la mange des yeux plus exactement. Il n’est bien sûr pas indifférent à la présence des voyeurs. Il marque un temps d’arrêt, dans l’attente d’une autre injonction.
- Agnès, à ton tour de mettre nu ton Antoine.
La jeune femme qui a évidemment compris le but de cette mise en scène, s’exécute sans tarder. Le couple est maintenant nu et se tiennent par la main, prêt à obéir à cette voix qui depuis le début les subjugue. Antoine n’est plus gêné le moins du monde d’exhiber une érection révélatrice de son désir. Autour, c’est le silence mais tous les regards sont dirigés vers ce couple dont ils savent qu’ils vont s’unir pour la première fois dans le but de procréer. Chacun va offrir à l’autre son pucelage sur l’hôtel de leur amour. Autour, les prédateurs voyeurs sont en place pour que commence la cérémonie. Tous sont conscients qu’ensuite ils vont devenir acteurs de cette catharsis. Comme des vautours ils sont à l’affût, leur esprit ravagé par le désir.
(à suivre)

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