Les Réceptions De M. Le Marquis (Partie V)

Nous allons nous poster sur le parvis comme ordonné par Monsieur. Aucun signe des invités. Pourvu qu’ils ne tardent pas car nous sommes exposés.
Nerveusement, je parcours du regard l’immeuble dont les fenêtres donnent sur nous. À priori personne… Ah, si ! Il y a un homme qui fume à l’une des fenêtres.
Ça y est… Il nous a vus. Il est stupéfait. Il se retourne… oh non, il appelle quelqu’un. Ils sont deux maintenant. Ils sont très loin, mais il me semble qu’ils se marrent. Je baisse les yeux, honteux.
Tout à coup, une voiture de luxe se pointe à la grille. Ni une, ni deux, Blond se dirige vers le portail pour lui ouvrir. Sa démarche est noble et gracieuse, presque cérémonielle.
Il ouvre et invite du bras la voiture à entrer dans la propriété de M. Le Marquis.
Monsieur descend les marches et c’est lui qui va ouvrir la portière pour les invités.
Quatre hommes descendent tour à tour, ils doivent être âgés d’une trentaine à une cinquantaine d’années. Tous sont très élégamment habillés, peut-être sont-ils eux aussi des Nobles, comme Monsieur.
Le chauffeur reste dans la voiture, j’en déduis que c’est un employé.
Pendant que Monsieur salue ses invités, Blond revient se poster à nos côtés.
Puis, les invités viennent à notre rencontre. M. Le Marquis nous introduit :
- Mes chers amis, voici nos serviteurs de ce soir. Ils ont tous été choisis par mes soins, j’espère qu’ils sont à votre goût.
Ils nous passent en revue du regard, un sourire au coin des lèvres.
- Exquis ! lance l’un.
- Tu as toujours aussi bon goût ! renchérit l’autre.
Ils nous présentent tour à tour leur chevalière et, conformément aux instructions de Monsieur, nous posons un genoux à terre et les embrassons. Je ne peux m’empêcher de penser aux deux hommes qui nous observent sûrement toujours depuis leur nid-de-pie.
Ensuite, les invités nous examinent plus en détail. Ils nous font tourner, nous palpent.

Ils nous portent la main à la mâchoire pour nous faire lever la tête à droite, à gauche. Chacun de nous est scrupuleusement étudié dans les moins détails.
Cela fait déjà cinq ou dix minutes que nous sommes en plein air, exposés aux regards indiscrets, et mon visage vire à l’écarlate. L’un des invités éclate de rire et lance :
- Bon, bon ! Je crois qu’il est temps de rentrer, regardez-moi celui ci, il est sur le point d’exploser.
Puis il me tapote la joue du dos de la main et me dit comme il parlerait à un  :
- Allons, tu n’as pas à avoir honte, tu es très beau tu sais !
Je réponds immédiatement :
- Merci, Monsieur.
M. Le Marquis ouvre la porte en riant et fait signe à ses invités d’entrer. Une fois qu’ils sont tous à l’intérieur, il nous ordonne d’entrer et de mettre les invités à l’aise.
Nous prenons leurs vestes et allons les mettre au vestiaire.
Lorsque nous revenons, Monsieur invite tout le monde à passer à la salle de réception. Déjà, alors que nous marchons, l’un des invités a la main sur mes fesses qu’il palpe allègrement.
- Celui-ci a un cul admirable, il me tarde d’en profiter ! lance t-il.
- Allons, allons, ne soyez pas pressé Monsieur Curval. Il ne va pas s’envoler !
Et tous deux éclatent de rire.
Les invités s’installent sur les sièges disposés tout autour de la table basse. Aussitôt, Blond sort des verres et leur propose des liqueurs. De mon côté, je vais chercher la boite à cigares et fais le tour des invités pour leur présenter. Brun fait déjà l’objet des caresses de l’un des invités, celui qui semble le plus âgé.
La plupart des invités prennent un cigare et je fais ensuite le tour équipé d’un briquet pour leur allumer.
Une fois chaque invité en train de fumer, je retourne me poster à côté de celui qui semblait apprécier mon cul.
Cela semble lui plaire car il lance :
- On dirait que je lui ai tapé dans l’œil, regardez !
La plaisanterie fait rire tout le monde.

Les discussions vont bon train et, tout en devisant sur le cours de la bourse et sur ses dernières parties de golf, Monsieur Curval me tripote les fesses.
Tout à coup, ce dernier déclare :
- J’ai une idée ! Voyons voir de quoi nos serviteurs sont capables, voulez-vous ? Notre ami ici présent (et sur ces mots il m’envoie une grande claque sur la fesse pour bien montrer que c’est de moi qu’il parle) va nous montrer comme il est doué avec les hommes en s’ébattant avec ce jeune brun sur lequel Monsieur Trévigny a jeté son dévolu. Qu’en dites-vous chers amis ?
Tous semblent acquiescer.
M. Curval me pousse sur les fesses vers Brun qui déjà s’approche de moi.
Brun ne me laisse vraiment pas indifférent depuis le début de la journée, et j’avoue être assez heureux d’avoir l’occasion de profiter de lui. Aussi, lorsque Monsieur Curval m’a ordonné d’aller vers lui, je ne me suis pas fait prier.
Déjà bien échaudé par les caresses de Monsieur Curval, j’empoigne le fessier musculeux de Brun, qui fait de même avec le mien. Puis je plaque vigoureusement mes lèvres contre les siennes et il glisse sa langue dans ma bouche. Ainsi commence un long et langoureux baiser qui fait l’unanimité chez les convives dont l’attention semble tournée sur nous.
L’un des convives s’écrie :
- Arrêtez tout !
Brun et moi nous séparons illico.
- Qu’y a t-il Monsieur Lorsange ? demande Monsieur le Marquis.
- Eh bien, tout ceci m’excite au plus haut point, et je trouve inadmissible que ce charmant jeune homme reste oisif. (Il désigne Blond de l’index.) Aussi, j’exige qu’il vienne prestement sucer mon sexe qui déjà s’impatiente.
Tout en parlant, il a déboutonné son pantalon pour dévoiler un sexe menu, bien que vaillamment dressé.
Cette intervention fait beaucoup rire les convives et, sans attendre, Blond se précipite pour prendre la bite en bouche.
Monsieur rit également mais se ressaisit bien vite pour nous ordonner :
- Bon, bon.
Ne vous laissez pas distraire vous deux, au travail !
J’obéis avec plaisir et me retourne vers cette délicieuse bouche qui est devant moi.
Lentement, je descends jusqu’à embrasser le cou de Brun. Cela semble l’exciter vivement car il plante désormais ses ongles dans la chair de mes fesses.
Je peux humer une acre odeur de fumée, qui me laisse penser qu’un ou plusieurs invités se sont approchés pour observer de plus près. Cependant, mes yeux sont clos et je suis concentré sur ma besogne.
Grisé par l’excitation, je descends encore d’un cran pour venir embrasser tendrement le torse et les pectoraux saillants de brun. Ce faisant, je suis contraint de me cambrer, dévoilant ainsi mon anus aux deux invités qui sont installés derrière moi. Brun a lâché mes fesses, pourtant des mains que je ne parviens à identifier ont pris le relais. Ces mains sont plus fermes que celles de Brun, plus impatientes également.
De ma main droite, je caresse l’un des tétons dressés de plaisir de Brun. Lentement, je dépose des baisers le long de son torse, jusqu’à poser ma bouche sur son autre téton.
Je suce ce téton rigide, puis le lèche et le mordille. Très vite, je peux sentir mon haleine sur son torse musclé. Je n’ai pas arrêté de palper ses fesses de ma main gauche. Brun aime ça, il soupire de plaisir.
Je suis bien. J’ai envie de lui faire l’amour. Ou plutôt qu’il me fasse l’amour. Oui, qu’il me prenne sauvagement, là, devant tout le monde ! Je n’ai plus honte. Je suis bien.
Comme si l’on avait lu dans mes pensées, on m’écarte les fesses, et un doigt humide, sûrement mouillé de salive, vient me caresser le trou. Je ne m’y attends pas et cela me déconcerte un peu. Je m’arrêter de sucer le téton de Brun mais le répit est bref pour et je m’y remets aussitôt. L’instant est si beau.
Je me délecte de ce torse bombé un moment, puis entreprends de descendre plus bas. Tout en embrassant le corps de Brun, je descend lentement mais sûrement vers son entrejambe.
J’embrasse chaque centimètre, je lèche son plexus, j’embrasse chacun de ses abdominaux, je baise son nombril, puis son pubis. Enfin, j’accède au Saint des Saints : son sexe. Comme je suis tout à fait baissé, mon cul est totalement offert aux invités derrière moi. Je l’empoigne d’une main, et pose mes lèvres dessus. Il est dressé, fier, vaillant.
J’ouvre la bouche pour m’apprêter à le gober goulûment, lorsque la voix de Monsieur s’élève et m’interrompt sèchement :
- Ça suffit ! J’ai faim. Cessez ces illages et allez nous chercher des petits fours tous les deux. Toi, (il montre Blond du doigt) tu peux continuer à sucer Monsieur Lorsange, il semble apprécier.
La déception est totale. Je me redresse et lance à Brun un regard complice et gourmand, qu’il me retourne.
Les yeux baissés, nous prenons la direction de la cuisine.

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