Le Chamane - 1

Mathilde était particulièrement intéressée par la façon dont certaines peuplades primitives s'accrochaient encore à leur mode de vie et à leur culture dans des régions isolées du monde. En tant que personne qui a grandi dans une société considérée comme le summum de la culture et de la technologie, elle avait du mal à comprendre comment certaines tribus pouvaient survivre presque sans interférence avec la civilisation moderne. Cet intérêt l'a amenée à étudier l'anthropologie. Considérant que toute expédition supplémentaire était un gaspillage d’argent, personne n’était intéressé ou assez curieux pour financer des expéditions dans les quelques poches du monde qui restaient inexplorées.
Elle avait dû se résoudre, faute de mieux, à enseigner l'anthropologie à l'université.
Cela a eu pour effet de limiter la fascination et les rêves de Mathilde aux livres et aux articles d'anciens grands explorateurs. Son plus grand désir était de voir de ses propres yeux ce à quoi elle avait consacré à sa vie. Mais étant une femme presque trentenaire, elle était bien consciente du fait qu'elle était trop vulnérable pour entreprendre une telle expédition seule.
Elle attendait depuis longtemps que l’université octroie des fonds qui permettrait à tout un groupe d'organiser une grande expédition, mais elle se rendait bien compte que ce jour arriverait lorsqu'elle ne serait plus capable de s'habiller sans l'aide d'une infirmière.
Mathilde avait reporté autant que possible son mariage avec Jonathan car elle savait qu'une fois marié, il ne la laisserait jamais partir dans une telle expédition. Mais il lui avait donné un ultimatum: soit ils se mariaient, soit il trouverait une femme ailleurs.
Jonathan était son unique amour depuis le collège. Elle l'aimait trop malgré les mises en garde de la plupart de ses amis qui lui reprochaient son manque de respect. La domination et la fascination qu'exerçait Jonathan sur Mathilde augmentaient encore l'amour qu'elle éprouvait pour ce garçon pourtant peu recommandable.

La personnalité dolente et soumise de Mathilde laissait à Jonathan le rôle dominant dans leur foyer et elle devait lui obéir et se soumettre à toutes ses décisions. Jonathan était un mâle alpha, dominateur et autoritaire, ses prises de risque et son amour du jeu lui avait permis de réussir de manière remarquable dans le monde des affaires. À 25 ans, Mathilde abandonna ses rêves de parcourir le monde et s'est mariée avec Jonathan, l'homme de sa vie.
Jonathan s'est hissé jusqu'à un poste élevé dans une société d'exploitation aurifère. Ses prises de risque insensées et son agressivité coutumière lui ont permis d'attirer l'attention de ses supérieurs. Pour lui, tout dans la vie est un pari. Une fois qu'il a choisi sa cible, il met tout en œuvre pour atteindre l'objectif fixé. Dans sa vie privée ou professionnelle, tout n'est qu'un immense bluff.
À la maison, après quelques mois de pur bonheur, Mathilde avait dû se soumettre à la dictature imposée par Jonathan. Depuis plus de deux ans, elle s'était résignée, pour sauver son ménage, à accepter les règles fixées par son mâle dominant.
Ce soir-là, Jonathan lui a offert une paire de boucles d'oreilles. La première surprise passée, Mathilde se demandait ce qui lui valait cette charmante attention car ce n'était pas dans les gênes de Jonathan de faire des gestes gratuits.
Plus tard, dans le lit conjugal, après avoir minutieusement préparé Mathilde en lui caressant les seins qu'elle avait très sensibles, lorsque la jeune femme se fut blottie contre son homme, lui donnant ainsi son consentement tacite pour une pénétration sexuelle, le charmeur dévoila ses plans.
"Quelque part, dans un coin sauvage de l'Amazonie, des Garimperos ont découvert une tribu indienne isolée. Ces indiens semblaient disposer d'une réserve d'or inépuisable. Probablement une mine d'or cachée au milieu de la jungle. Ces chercheurs d'or ont essayé de faire parler les autochtones. Sans succès. Les verroteries, les menaces, ils ont même essayé d'en soûler un.
Sans succès. De retour à la civilisation, l'un des Garimperos a eu la langue trop longue. Notre agent sur place a fait le nécessaire. Cette équipe de bons à rien ne parlera plus jamais. Nous sommes les seuls à connaître le secret. Mais nous sommes pressés par le temps. Outre le fait que nos concurrents peuvent avoir vent de l'histoire, la situation géopolitique dans la région est tendue et peut déboucher sur une guerre civile, ce qui nous interdirait le contact avec cette tribu pour longtemps. J'ai pensé que ta capacité à nouer des liens avec des primitifs pouvait nous faire gagner un temps précieux. C'est gagnant-gagnant pour nous deux. Cela te permettrait d'aller sur le terrain tous frais payés vivre ton rêve. Et si tu réussis, cela me permettra de faire un bond dans la hiérarchie de la société. Sans parler du fait que mon patron sait récompenser les gars méritants. Que penses-tu de ma proposition?" Jonathan profitait de l'attention de Mathilde envers sa proposition, pour introduire subrepticement sa pine dans la chatte de la jeune femme.
Mathilde ne fut pas dupe. Elle éjecta son mari en hurlant: "Tu te moques de moi? Il est contraire à l'éthique d'utiliser mes capacités pour obtenir des avantages en nature auprès d'une peuplade. Les exploiter et détruire leur habitat, c'est cela que tu veux! Cela ferait de moi une criminelle et j'irai en prison. Même si tu ne respectes rien, je ne participerai à aucune de ces saloperies!"
Folle de rage, Mathilde s'est levée pour aller dormir dans la chambre d'amis.
"Où diable vas-tu? Je suis ton mari et tu dois m'obéir!" hurla Jonathan, frustré et déçu par le refus de Mathilde.
Après deux jours de froid glacial entre les époux, Jonathan a décidé de jouer son ultime carte: "Mathilde, je dois te faire une confession: juste avant le mariage, j'ai subi une vasectomie. Cette opération est réversible. Je sais que ton souhait d'être mère est encore plus grand que de partir expédition, même si l'opération comporte un risque d'échec!"
Mathilde était atterrée par la fourberie de l'homme qu'elle avait épousée.

"Je te prose un accord! Si tu m'aides à trouver la mine d'or, je tenterai l'opération inverse!" lui proposa Jonathan avec un regard charmeur.
Mathilde était muette de stupeur, affreusement déçue et trahie par son mari.
Jonathan insistait: "Tu fais une affaire, chérie. Tu vas pouvoir réaliser deux rêves: partir en expédition et avoir un !"
"Donne-moi une journée pour y penser," dit Mathilde en se dirigeant vers la chambre d'amis.
"Bien sûr, andouille. Prends tout le temps que tu veux" grommela Jonathan quand elle eut quitté la pièce.
Après une nuit blanche, passée à peser le pour et contre, Mathilde avait prit sa décision. Son désir d'être mère était plus fort que tout.
Elle espérait sauver son ménage et ramener son mari à la raison. Qui sait, une fois père, pourrait-il être touché par la grâce et l'amour de cet ? Elle savait qu'elle entachait sa vie professionnelle, qu'elle se parjurait, mais cela en valait la peine. Après tout, cette tribu indienne, elle en ignorait l'existence la semaine passée!
Mathilde secoua Jonathan pour le réveiller: "Je suis d'accord"
"Quoi?" Jonathan émergeait de son sommeil profond.
"Je vais la faire ta foutue expédition, mais tu as intérêt de tenir ta promesse concernant l'opération!" dit fermement Mathilde.
"Waouh! Bien sûr, tu as ma parole … Approche, je vais te donner ta récompense!" dit Jonathan en glissant une main entre les cuisses de Mathilde.
En raison des nombreuses jeunes stagiaires dans les locaux de la compagnie, Jonathan était la plupart du temps sexuellement repu quand il rentrait chez lui. Mathilde, femme sérieuse et frustrée, souffrait du manque d'attention de son mari. C'est pourquoi, même en colère contre lui à cause de son comportement, elle s'ouvrit à la pénétration matinale avec plaisir.
Deux semaines plus tard, Jonathan et Mathilde ont été reçus à l'aéroport de Cayenne par l'homme de la compagnie minière, un type dans la cinquantaine nommé Robert.

"Nous partirons demain pour Puerto Maldonado au Pérou. Les péruviens sont moins regardant que les français ou les brésiliens pour les expéditions qui vont en Amazonie. De là, nous prendrons un petit coucou qui nous transportera jusqu'à une piste de brousse, dans la jungle. Je vais vous accompagner à votre hôtel et je vous brieferai sur la tribu!" dit Robert avec un accent rugueux.
Installés au bar de la piscine de l'hôtel, Mathilde recevait de Robert un cours sur la situation géopolitique de la tribu concernée, sur leurs coutumes et sur leur langage, composé de peu de mots mais agrémenté d'intonations et de gestes qui modifiaient le sens des mots. Profitant de l'absence de Jonathan que ces détails ennuyait et qui avait choisi d'aller se balader, Mathilde subissait une inspection en règle de la part de Robert qui reluquait avec insistance ses seins et ses cuisses. En fin de journée Robert, fatigué par ses nombreux cocktails avalés à la suite les uns des autres, abandonna Mathilde pour rentrer chez lui. Elle en profita pour partir à la recherche de son mari qu'elle trouva attablé à la terrasse d'un bar, sur l'avenue, proche de l'hôtel, en compagnie d'une toute jeune personne. La tenue légère de la jeune fille ne laissait aucun doute sur sa profession, d'autant que Mathilde vit de loin son mari accompagner la demoiselle jusqu'à un hôtel miteux.
Mathilde savait déjà que son mari était infidèle, menteur et tricheur, mais elle ne comprenait pas que Jonathan préfère passer du temps avec une pute plutôt que rejoindre sa femme qui l'attendait à l'hôtel. Elle ne lui avait jamais rien refusé, elle cédait à tous ses caprices, fellation, sodomie, elle acceptait tout de son mari volage car elle souffrait trop de son manque d'attention. Mathilde retourna s'enfermer dans sa chambre d'hôtel pour pleurer tout son soûl.
Le lendemain matin, Robert les rejoignit à l'hôtel pour compléter le voyage en direction de l'Amazonie. Il remarqua le froid qui régnait entre les époux mais ne fit pas de commentaires.
Le voyage s'était passé sans incident, d'abord l'avion de ligne, puis le petit monomoteur, mais en approchant du terrain de brousse, Mathilde sentit son ventre se serrer d'effroi en voyant où ils devaient atterrir. Le pilote était habile et rompu à ce genre d'exercice. Après un atterrissage brutal, ils rejoignirent les porteurs qui les attendaient à l'ombre d'un arbre gigantesque.
Après que les porteurs aient entassé les bagages dans les pirogues, Robert donna le signal du départ. Deux pirogues, deux porteurs par pirogue, plus Robert et le couple de français. Il avait été convenu que le pilote reviendrait les chercher dans une dizaine de jours. La rivière était peu profonde, parfois il fallait descendre et patauger pour franchir une partie délicate. La canopée les protégeait des rayons du soleil, mais la fournaise humide de la jungle faisait transpirer Mathilde. Bientôt, son tee-shirt en coton fut trempé et collé à ses seins, attirant le regard des hommes. De plus, elle avait choisi de porter une jupe et chaque fois qu'elle devait descendre ou monter dans la pirogue, Robert l'aidait galamment en se positionnant de manière à ne rien perdre du spectacle. Heureusement, la sérénité des lieux, le chant des oiseaux, la beauté des rayons de lumière qui traversaient l'épaisse canopée enchantaient Mathilde.
Mathilde a découvert que la nuit tombe vite dans la forêt. Tandis que l'ombre les encerclait, les porteurs ont installé le bivouac.
Trois tentes: une pour Jonathan et Mathilde, et deux pour Robert et les porteurs. Le feu de camp a ajouté un peu de confort à l'hébergement minimal. Après le repas frugal, Robert a encouragé Jonathan et Mathilde à dormir afin de repartir tôt le lendemain.
La forêt était une sirène assourdissante remplie de cris d'animaux inquiétants. Mais, malgré le bruit, Mathilde tomba rapidement dans un sommeil profond.
Le lendemain au réveil, Jonathan se glissa entre les cuisses de Mathilde pour soulager son érection matinale. Ravie, elle pensa que le voyage et l'isolement offrait des compensations. Mathilde décida de porter des vêtements légers pour lutter contre la chaleur, mais suffisamment opaque pour éviter de susciter les convoitises. Alors qu'ils s'enfonçaient de plus en plus profondément dans la jungle, elle profitait de la vie sauvage, jamais vue auparavant, tout autour d'elle. Les animaux étaient toujours là, gardant un œil vigilant sur les intrus, marquant leur passage en alertant toute la jungle.
Le groupe a bien progressé ce deuxième jour et, en milieu d'après-midi, ils atteignirent un petit lac aux eaux peu profondes remplies d'herbes: "Nous y sommes presque. Voilà le sentier qui s'enfonce dans la jungle" a déclaré Robert en inspectant les rives du lac. Ils abordèrent sur une espèce de plage et hissèrent les canoës au sec. Ils s'enfoncèrent dans la jungle en suivant le sentier.
Bientôt, ils se trouvèrent face à une vaste clairière dans la jungle. En plein milieu de cette clairière, Mathilde vit la plus grande cabane sur pilotis de son existence. Elle avait lu et connaissait les habitudes de certaines tribus qui vivaient dans des cabanes perchées plutôt que sur le sol pour échapper aux prédateurs. La cabane était construite et reliait plusieurs banians géants décapités, et elle était perchée à plusieurs mètres du sol.
Ils ne voyaient aucun signe de présence humaine, mais Robert leur demanda de s'asseoir au bord de la clairière sans s'approcher de la cabane: "Ils sont cachés dans la cabane; ils connaissent notre présence par les guetteurs; ils ont peur de nous; nous ne devons faire aucun geste d'agressivité ou d'hostilité; je vais me diriger seul vers la cabane; attendez-moi ici!"
Il n'a pas fallu longtemps pour convaincre les membres de la tribu qu'ils n'étaient pas menaçants et ont été invités dans la cabane perchée. Le groupe a gravit le tronc presque vertical, muni de cales qui servent d’échelle.
Les hommes se trouvaient près de l'entrée pour accueillir les étrangers, les s et les femmes étaient blottis prudemment au fond.
Les indiens avaient une très grande mâchoire et un nez épaté. Les cheveux étaient longs et raides, très noirs, presque huileux. Leur peau, très bronzée, semblait cuivrée. Tous les hommes avaient des corps très toniques et plutôt petits et râblés.
Les femmes étaient vêtues d'une sorte de pagne en paille tressée autour des hanches. Elles portaient aussi une bande de paille tressée en croix autour de la poitrine, mais qui laissait leurs mamelles à découvert. Les s étaient entièrement nus. Toutes les femmes avaient des scarifications circulaires, de la taille d'une pièce de monnaie, autour du ventre et de la poitrine.
Quant aux hommes, ils avaient des piercings sur le nez agrémentés de bâtonnets ou de plumes. Certains hommes qui avaient été en contact avec la civilisation avaient des shorts. Mais la plupart n'avaient qu'un étui pelvien, attaché à la taille par une simple lanière de cuir. Sans oser trop détailler leur tenue, Mathilde a remarqué qu'ils avaient le scrotum très développé et très gonflé, et pour la plupart leur étui pelvien se dressait fièrement.
Le sol de la cabane était un réseau dense de branchages, de feuilles et de lamelles de bois. Les murs étaient de grands segments d'écorces d'arbres et le toit était constitué de feuilles de sagou imbriquées les unes dans les autres. De grands hamacs étaient suspendus à différents endroits de la cabane; ils semblaient assez grand pour contenir plusieurs personnes. Il y avait deux foyers, un à l'arrière pour les femmes, un à l'avant pour les hommes.
D'après Robert, les femmes et les hommes restaient séparés pendant la journée et ils avaient leurs propres occupations. Mais la nuit, il n'existait pas d'appartenance, de fidélité ou d'exclusivité. Les couples se mélangeaient au gré des envies et des désirs des unes ou des autres. La journée, c'était la loi des hommes qui régnait. La nuit, c'était les femmes qui décidaient.
Mathilde a remarqué un homme âgé, seul, accroupi dans un coin, qui regardait attentivement les nouveaux arrivants. Il était le seul à porter un bonnet fait de paille et de plumes tressées et il tenait à la main une sorte de hochet en paille et en plume. Autour du cou, il portait en collier une cordelette de cuir agrémentée de plusieurs billes d'or. Sous ses paupières plissées, son regard vif pétillait de curiosité et de colère mêlées.
Quand ses yeux rencontrèrent ceux de Mathilde, elle sentit un froid glacial remonter le long de sa colonne vertébrale et elle détourna rapidement son regard, effrayée par son magnétisme. Elle craignait de l'avoir offensé, dans certaines tribus primitives les femmes n'avaient pas le droit de croiser le regard d'un homme. Lorsqu'elle l'observa à la dérobée, elle le trouva vraiment intimidant.
L'homme se leva brusquement et il s'approcha d'eux pour les examiner de près. Tous les hommes s'écartèrent lorsqu'il vint tourner autour de Jonathan et de Mathilde. L'homme se planta devant Mathilde qui frissonna sous le regard scrutateur.
Tout le monde a ri lorsqu'il les a apostrophé. Curieux, Jonathan a demandé à Robert: "Qu'est-ce qu'il a dit?"
"Il a dit quelque chose du genre: de loin ils ressemblent à des fantômes, de près ils sont si faibles!"
"C'est qui, cet enfoiré?" insista Jonathan, vexé.
"C'est le Chamane. Sorcier. Guérisseur. Guide spirituel. Malgré son âge avancé, c'est l'homme fort de la tribu. Si vous voulez l'or, c'est lui qu'il faut convaincre!" précisa Robert, faisant de son mieux pour informer Jonathan de se calmer.
"Je vois," dit Jonathan, le regard perdu dans les pépites d'or.
Avec un grognement, le Chamane retourna méditer dans son coin.
"Nous sommes acceptés. Ils nous offrent le repas" a déclaré Robert, sincèrement soulagé.
Les porteurs sont retournés aux canoës pour apporter le matériel et installer le camp pour la nuit.
Les hommes ont fait cercle autour du foyer et se sont installés. Lorsque Mathilde essaya de s'asseoir à côté de Jonathan, Robert lui intima l'ordre de rejoindre le foyer des femmes. Elle comprit le raisonnement et se rendit rapidement du côté des femmes, suivie par le regard sombre du Chamane.
Les femmes et les s étaient fascinés par la peau blanche et la tignasse blonde. Ils faisaient cercle autour de la femelle exotique qu'ils voyaient pour la première fois. Certains touchaient du bout des doigts et retiraient rapidement leurs mains. Mais d'autres, les vieilles surtout, tripotaient sans vergogne l'opulente poitrine ou les fesses rebondies de l'invitée. Mathilde se défendait comme elle pouvait contre les mains baladeuses jusqu'à ce que le Chamane intervienne et écarte d'un geste le cercle des femmes. Il vint s'agenouiller devant la femme blanche assise en tailleur et tendit les mains pour lui caresser les cheveux, les joues, la gorge, les épaules, les seins, le ventre, pour terminer entre les cuisses palper la chatte humide. Mathilde s'est laissée faire, subjuguée par le regard magnétique du Chamane et par la douceur de ses mains. Lorsqu'il s'est éloigné, elle a eu l'impression qu'il venait de lui faire l'amour. Elle se demandait si il trouvait son apparence attrayante ou répugnante.
Pendant le repas, Mathilde a mangé ce qu'on lui offrait, sans chercher à comprendre ce que c'était. C'était plutôt épicé, et elle a dû boire l'étrange cidre qu'on lui donnait pour étancher sa soif. À la fin du repas, elle était pompette.
Après le repas, le groupe d’expédition a remercié la tribu pour le repas et a offert en cadeau des verroteries et des coutelas à lame repliable. Les cadeaux ont été appréciés et la tribu a offert des chants et des danses. Ils ont encore bu du cidre, et dans l'obscurité de la nuit, la descente a été périlleuse, ce qui a beaucoup amusé la tribu.
Les jours suivants, Mathilde tenta de se fondre dans le groupe des femmes pour apprendre les rudiments de leur culture et de leur langage. Dans la tribu, les hommes prenaient les décisions, les femmes obéissaient. C'est uniquement la nuit que les femmes pouvaient décider en choisissant leur partenaire. Mathilde a dû informer Jonathan qu'elle ne pouvait pas obtenir d'information sur l'or du côté des femmes, et qu'elle ne pouvait pas avoir de contact avec les hommes autrement que la nuit, en couchant avec ..!
Jonathan accueillit l'information par: "Tu es une idiote inutile!" Mathilde sentit les larmes lui monter aux yeux.
Jonathan et Robert eurent un long conciliabule. L'idée qui a germé dans leur esprit malade était la suivante: pour la tribu, l'or est sacré; presque spirituel; il ne peut être échangé que contre quelque chose d'aussi sacré, d'aussi spirituel. Une âme. Une âme de femme! Jonathan et Robert ont donc expliqué leur plan diabolique à Mathilde:
"L'emplacement de la mine d'or est un lieu sacré pour eux. Le Chamane porte des pépites d'or autour du cou en offrande à son dieu. Même s'ils apprécient les choses modernes, ils ne mélangent pas le spirituel avec le matériel. Le spirituel ne peut être échangé qu'avec des esprits ou des âmes, comme une femme ... Les hommes sont toujours des hommes, pourquoi n'utilise-tu pas ton charme féminin pour attirer leur attention?"
Mathilde était malade de dégoût. L'âme noire de son mari se révélait au grand jour. Il voulait troquer sa femme contre l'emplacement de la mine d'or!
"Attends la suite, tu vas comprendre. Demain, Robert et les porteurs quitteront le camp pour retourner à la civilisation. Ils nous laisseront un canoë soigneusement dissimulé. Quand ils seront partis, tu diras aux femmes de la tribu que tu veux vivre comme elles. Tu auras un pagne autour des reins et la poitrine nue ..."
"Mais, tu es devenu fou!"
"Laisse-moi terminer, tu vas comprendre … Tu auras un pagne autour des reins et la poitrine nue, comme les filles à marier. On dira que je suis ton frère et que je veux t'échanger contre l'emplacement de la mine, puisqu'on va faire partie de la tribu. Ils vont te choisir un fiancé. Pendant une semaine, vous dormirez ensemble, dans une hutte à part, sous la surveillance d'une vieille, car le mariage ne peut être consommé pendant cette période probatoire. Pendant ce temps, ils me montreront la mine et, une fois en possession du plan, nous nous enfuirons! Simple, non?"
Très calme, Mathilde lui a répondu: "Je ne veux pas courir ce risque, si ça tourne mal, je resterais coincée ici avec un mari qui fera ce qu'il veut de moi, je repars avec Robert!"
"Chérie, tu es coincée ici avec un mari qui fait ce qu'il veut de toi! Tu es ma femme, tu n'as pas le choix, je suis venu ici pour réussir, pas pour essayer, tu vas faire ce que je te demande et tout ira bien, ma douce!"
"Donc, je résume: demain, Robert et les porteurs s'en iront; je me présenterai à la tribu comme membre d'une tribu amie qui a une femme à marier; tu iras avec les femmes pour te faire belle selon leurs critères; la tribu te choisira un fiancé que tu accepteras, quel qu'il soit; pendant une semaine, le mariage ne pourra pas être consommé; pendant ce temps, j'obtiendrai le plan de la mine d'or; une fois en possession du plan, nous nous enfuirons; j'ajoute que si ça rate, c'est uniquement de ta faute, et tu en paieras le prix!"
"Finalement, tu as perdu l'esprit! L'appât du gain t'as fait perdre la raison! Vendre ta femme contre un hypothétique plan! Tu es mûr pour le cabanon, mon pauvre!"
"C'est juste montrer ton cul et tes seins! Juste pour une nuit ou deux! Le temps que j'obtienne le plan! D'autres femmes bien mieux que toi se sont sacrifiées pour l'homme qu'elles aiment!"
En faisant appel à son esprit de sacrifice, Jonathan savait qu'il touchait la corde sensible de sa femme.
Jonathan a passé une bonne nuit, ne doutant pas de la soumission de Mathilde.
Mathilde, elle, n'a pas trouvé le sommeil, pesant le pour et contre.
Au lever du jour, elle a réveillé Jonathan: "Robert et les porteurs sont partis!"
"Qu'as-tu décidé? Tu joues le jeu avec moi ou tu m'abandonnes?"
"Je ferai ce que tu veux, comme toujours!"
"Viens ici chercher ta récompense, petite coquine!"
Jonathan voulait surtout se purger en prévision de plusieurs jours de disette, Mathilde n'a pas vu la différence.
Et c'est juste vêtue d'un short qu'elle a quitté la tente ce matin-là, pour aller rejoindre ses sœurs les femmes de la tribu.
La tribu était massée en bas de la cabane perchée. Lorsque Mathilde apparut dans la lumière du soleil levant, les femmes laissèrent échapper un son aigu annonçant leur approbation et les hommes avaient du mal à détourner les yeux de ses nichons gonflés et de ses tétons dressés par la relative fraîcheur matinale. Tout son corps vibrant d'émotion, Mathilde rougit fortement en voyant la tribu admirer ses seins nus.
Les hommes ont emmené Jonathan dans la cabane perchée pour participer à une réunion.
Les femmes ont entraîné Mathilde à la rivière et l'on déshabillée entièrement pour la baigner. Ensuite, elles ont inspecter son corps minutieusement pendant une période inconfortablement longue. Les plus âgées commentaient chaque détail, les plus jeunes étaient tenues à l'écart. En tant qu’anthropologue, Mathilde comprenait la raison de cette inspection. Étant une tribu isolée dans la jungle, elles devaient faire attention de protéger le groupe. C'était une inspection de santé. Mathilde a commencé à se sentir mal à l’aise. Des doigts la pénétraient pour s'assurer sans doute qu'elle était bien formée, mais l'insistance des vieilles commençait à la troubler. Puis, après quelques discussions, elles semblèrent l'avoir acceptée comme saine et fécondable.
Après le bain, elles ont offert à Mathilde une jupette en paille semblable à celles que portaient les femmes de la tribu. Beaucoup plus grande et galbée qu'une indienne, la jupette s'arrêtait en haut des cuisses et Mathilde n'osait pas trop tirer dessus.
Sans sous-vêtements, torse nu, les fesses à l'air, elle se sentait exposée à la concupiscence des regards et des commentaires probablement salaces. Puis, utilisant un colorant rouge, elles ont peint sur sa peau des ronds imitant le motif des scarifications qu’elles portaient.
Ensuite, elles ont ramené Mathilde à la cabane perchée où les attendaient les hommes qui avaient terminé leur réunion.
Jonathan lui dit en riant: "Tu as fait forte impression. Il y a plusieurs candidats très désireux de t'avoir pour femme. Il faut maintenant les départager. Ils vont donc partir à la chasse demain et le vainqueur va te posséder!"
Mathilde était écœurée: "Est-ce un jeu pour toi? Utiliser ta propre femme comme mise dans un pari truqué?"
Le rire de Jonathan s'effaça: "Je me suis engagé. Tu vas arrêter de me faire chier et te soumettre aux règles. Ta vie en dépens!"
Mathilde n'arrivait à s'habi à être presque entièrement nue avec les yeux avides des hommes qui tournaient autour d'elle. Elle détestait ça, mais ce qu'elle détestait le plus, c'était de voir Jonathan amusé par sa gêne et son inconfort.
Elle fut heureuse d'accompagner les femmes de la tribu aux travaux des champs, échappant ainsi aux regards des hommes.
Le soir, après le repas, on lui présenta les candidats: trois jeunes hommes, dont un gamin à peine pubère, un type entre deux âges et le Chamane … Flattée autant que terrorisée d'avoir susciter l'intérêt du grand homme, elle espérait ardemment que ce ne soit pas lui qui gagne la course. En même temps, il était vieux et n'avait donc presque aucune chance!
Le lendemain matin, les candidats sont partis chasser au lever du jour.
Le premier qui rapportera un gibier digne de ce nom sera déclaré vainqueur et aura la femme blanche.
Vers midi, Mathilde et le groupe des femmes préparaient le repas lorsqu'elle entendit des cris et vit un attroupement se former à l'entrée de la clairière. Le gagnant était de retour avec son gibier. Entraînée dans une joyeuse farandole, Mathilde fut e de venir admirer son prétendant. Au centre du groupe paradait le Chamane, à ses pieds une sorte de chevreuil on ne peut plus mort. Malheureusement pour Mathilde, c'est celui qu'elle redoutait le plus qui avait gagné.
L'après-midi, les hommes s'affairèrent à la construction d'une hutte en forme d'igloo, faite de branchage et de feuilles de banian. Le sol était jonché de feuilles et de mousse et semblait une couchette confortable. Une grande ouverture était ménagée afin que la vieille femme désignée comme chaperon puisse observer les évènements.
Mathilde se demandait pourquoi autant d'empressement à construire cette hutte, la cérémonie devait avoir lieu d'ici une paire de jour, mais Jonathan l'a détrompée: "Les anciens ont changé d'avis. Ils veulent faire la cérémonie ce soir. Compte tenu de la rapidité avec laquelle le Chamane a tué son gibier, ils disent qu'aujourd'hui est un jour propice. Tu vas dormir avec ton amoureux cette nuit même. Si tout se passe bien, et je compte sur toi pour que tout se passe bien, demain matin ils m'emmènent à la mine d'or!"
"Non! Tu n'as pas pu accepter cela! Je ne suis pas prête mentalement! S'il te plaît, Jonathan, repousse le délai!"
"Tu n'as pas le choix, j'ai déjà accepté! Ne t'attends pas à grand-chose, il n'a pas le droit de te posséder avant une semaine!"
"Ce n'est pas toi qui dois faire semblant d'être amoureuse d'un homme qui pourrait être ton père! Et tu as vu la taille de son étui pelvien? Es-tu sûr au moins d'avoir bien compris et qu'il ne se passera rien de rien?" se plaignait Mathilde avec un mécontentement évident.
"Oui, je crois avoir bien compris. Il va mettre les dieux en colère s'il le fait la première semaine" a certifié Jonathan.
"Tu crois avoir bien compris? Mais tu joues la vie de ta femme sans être sûr d'avoir bien compris! Jonathan! C'est mon cul qui est en danger!"
"T'inquiète, poupée! J'ai tout sous contrôle!" dit Jonathan avec nonchalance avant de retourner assister à la préparation des festivités.
Un groupe de femmes âgées a emmené Mathilde à la rivière pour la laver. Mathilde voulait le faire elle-même, mais les femmes ont insisté. Elles ont nettoyé avec soin ses orifices, pénétrant avec leurs doigts sa chatte et son cul. Ce qui a beaucoup inquiété Mathilde qui se demandait si son prétendant allait l'utiliser dès ce soir. Ensuite, elles ont recommencé à peindre des petits cercles rouges sur le corps de la femme blanche, autour des seins, du ventre et sur le haut des bras.
Le soleil se couchait au moment de leur retour au camp. Pour une fois, le repas n'avait pas lieu dans la cabane perchée, mais au sol, autour d'un grand feu de camp, avec le gibier qui cuisait à la broche.
Mathilde était anxieuse et intimidée, comme au jour de son mariage avec Jonathan. Elle était assise à côté du Chamane, tout contre lui, de l'autre côté se trouvait la vieille qui allait servir de chaperon cette nuit. Jonathan était quelque part de l'autre côté du feu, Mathilde ne le voyait pas bien à cause de toute cette fumée, il lui semblait qu'il était très copain avec une jeune indienne.
Tout au long du repas, on fit boire à Mathilde une décoction de plante. Elle espérait que ce soit un soporifique, si le Chamane la violait cette nuit, au moins elle ne se rendrait compte de rien!
Les convives buvaient leur sorte de cidre habituel, et le Chamane servait continuellement à boire à la vieille qui servait de chaperon, Mathilde pensait qu'elle n'allait pas être d'une grande utilité cette nuit!
Mathilde ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d’œils discrets à celui qui allait être son mari. Avec seulement son étui pelvien pour couvrir sa nudité, il n'était pas difficile d'évaluer son physique. De plus, le scrotum gonflé ressemblait à deux balles de tennis.
Bien que les traits du visage ne soient pas à son goût, elle se sentait mal de devoir résister aux assauts de ce spécimen impressionnant d'homme. Elle commençait à s'appuyer doucement contre lui pour ressentir sa chaleur corporelle. Probablement l'effet de la décoction de plantes, pensa-t-elle.
Puis les anciens ont commencé la cérémonie du mariage. Les hommes dansaient autour du feu pendant que les femmes psalmodiaient d'étranges mélopées. Après cela, le Chamane a noué une bande de paille tressée autour de sa poitrine pour annoncer à tous qu'elle n'était plus disponible et que cette femme lui appartenait. Mathilde s'est blottie contre son homme en signe d'allégeance.
Les chants, les rires et les danses ont continué jusqu'à ce que le feu décroisse. La tribu a commencé à grimper dans la cabane perchée par petits groupes, ne laissant au sol que le Chamane, Mathilde et la vieille chaperon. Jonathan avait disparu avec sa conquête, se moquant éperdument de ce qui attendait Mathilde.
Le Chamane a entraîné Mathilde vers la hutte nuptiale. La jeune femme blanche avait mal au cœur, mais savait qu'elle n'avait pas le choix. À chaque pas, elle avait l'impression d'être conduite vers une salle de . Toutes les alarmes de son instinct féminin se déclenchaient en même temps, l'incitant à fuir, mais elle se savait condamnée et devait se soumettre à la sentence.
Mathilde espérait que Jonathan avait bien compris, et que les indiens ne consommaient pas le mariage la première semaine.
Mathilde a pénétrée la première dans la petite hutte. Elle s'est allongée sur la couche, s'est pelotonnée contre la cloison pour laisser un maximum d'espace à son nouveau mari et s'est allongée sur le flanc, face au mur pour limiter les contacts.
Mathilde sentit le Chamane s'allonger près d'elle. Une lueur illumina l'espace. Mathilde jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. C'était la vieille chaperon qui avait apporté des braises et qui allumait un feu de camp pour voir ce qui se passait à l'intérieur de la hutte.
Elle ferma les yeux et fit semblant de s'être endormie en un temps anormalement court. Son cœur s'emballa lorsqu'elle sentit la main du Chamane parcourir son dos nu. Il avait dû étaler un onguent sur ses mains car elles étaient anormalement douces. La caresse était agréable, très agréable. Le Chamane était un expert en caresses. Ses mains couraient sur la peau nue et des petites décharges électriques faisaient frissonner Mathilde. Le Chamane rampa sur la couche pour presser son torse contre le dos de la jeune femme.
Mathilde sursauta soudain en sentant une main se poser sur sa hanche large. Elle se glissait sous les pailles et frottait délicatement sa peau douce comme si elle hésitait avant d'aller en bas ou en haut. Puis, lentement mais sûrement, la main prit possession de la partie inférieure de son corps, de la fesse à la cuisse. Mathilde pensait que sa léthargie et son indolence étaient dues à l’absorption de cette tisane. La respiration de Mathilde devenait plus profonde au fur et à mesure que la main devenait plus possessive. Mais la vieille calma les ardeurs du Chamane avec un "Tss, Tss!" rageur.
Mathilde pensait: "Elle tient bien l'alcool, la vieille!"
Alors, continuant de caresser doucement les chairs exposées, le Chamane entama une douce mélopée qui berça Mathilde et ne tarda pas à l'endormir.
Plus tard, dans la nuit, Mathilde fut réveillée par la main qui s'était emparée de son sein. Instinctivement, elle essaya de bloquer la main errante. Sentant sa résistance, le Chamane s'approcha de son oreille et murmura quelque chose. Son esprit était dans un tel état de chaos qu'elle ne parvenait pas à traduire les mots, mais à cause de la finesse de son ton, elle comprit qu'il essayait de la rasséréner.
Dehors, elle entendait la vieille ronfler. Le chaperon était inutilisable, l'alcool avait triomphé!
Mathilde pensa: "Pendant qu'il s'amuse avec mes seins, il ne tente pas autre chose" et elle lui donna libre accès à ses seins.
La main empauma le sein et le soupesa comme pour évaluer sa masse, le pressant doucement au début, puis raffermit sa prise faisant sursauter Mathilde involontairement. La main puissante malaxait fermement le globe charnu, les doigts pinçaient, étiraient, tordaient le téton faisant gémir Mathilde.
En dépit de l’horreur de se faire tripoter par un inconnu, elle a dû convenir que cet homme savait s'occuper correctement d'un sein. De plus, elle s'apercevait que le Chamane avait ôté son étui pelvien et que le bâton qu'elle sentait battre contre sa fesse était fait de chair. Elle respirait fort et gémissait sous la caresse divine de la main du Chamane. Il se colla encore plus étroitement contre elle, dans la position dite "des petites cuillères", et le sexe du Chamane vint s'encastrer naturellement dans sa raie culière.
Mathilde accepta le contact du corps du Chamane contre son corps en pensant: "ça y est, je vais passer à la casserole!"
Il était ferme et dur contre elle. Sous sa jupette, le contact du barreau de chair n'était pas désagréable par la chaleur qu'il lui transmettait et son ventre bruissait de minuscules papillons. Pour Mathilde, il était difficile d'évaluer par ce simple contact la taille de sa virilité, mais l'humidité de sa chatte lui indiquait qu'elle se sentait prête à l'essayer.
Lorsque la main lâcha son sein pour glisser vers son ventre, Mathilde poussa un cri de surprise qui réveilla la vieille. Le chaperon se saisit d'un bâton et tapa sur les pieds du Chamane qui lâcha sa proie.
Mathilde mit longtemps à se rendormir. Elle était énervée après elle pour avoir cédé si facilement aux avances du Chamane. Et en même temps, elle était frustrée par l'interruption brutale de ses caresses si agréables. Mais il avait allumé un feu en elle qui avait du mal à s'éteindre.
Un peu plus tard, Mathilde fut de nouveau réveillée par le contact du Chamane. Il était revenu pendant son sommeil se blottir contre elle. Dehors, la vieille ronflait. Le Chamane avait glissé un bras sous sa tête pour l'enlacer et s'emparer de son sein. Son sexe dardé était pressé dans sa raie culière. Son autre main, glissée sous la jupette en paille, massait doucement sa chatte.
Mathilde a prit conscience de tout cela en même temps, mais pas seulement. Sa chatte était trempée, elle écartait les cuisses pour laisser libre accès au Chamane et maintenant, c'était un incendie qui dévorait son ventre. Elle haletait, gémissante et offerte, attendant l'assaut final qui ferait de Mathilde la femme du Chamane.
Elle savait qu'il était assez fort pour écraser toute résistance et se frayer un chemin en elle. Elle s'étonna qu'après l'avoir amenée au bord du gouffre, il relâche son effort sans profiter de la situation. Elle laissait son esprit reprendre lentement contact avec la réalité. Se pouvait-il que le Chamane soit un gentleman? Sa force de caractère lui permettait de cesser ses travaux d'approche alors que sa proie était vaincue! Ce sentiment étrange fit que Mathilde se sente enfin détendue auprès du Chamane. Il n'allait pas la violer, du moins pas cette nuit, mais par contre, elle … Elle avait des désirs au creux de sa chatte …
Une fois encore, elle mit longtemps à retrouver le sommeil. Elle pensait au Chamane, à cette étrange personnalité, tout doucement elle éprouvait de la tendresse pour cet homme qui l'effrayait tant, hier encore.
Elle se tourna face au Chamane qui était allongé sur le dos. Allongée sur le flanc, elle prit le bras de l'homme pour le glisser sous sa tête comme un oreiller et posa sa main sur la poitrine du Chamane pour sentir battre son cœur. Rassérénée, elle se rendormit en se blottissant contre sa chaleur.
Une fois encore, elle se réveilla au milieu d'un rêve étrange. Sa main avait glissé de la poitrine au sexe du Chamane et elle caressait doucement son membre dressé. Elle avait fait un rêve érotique et avait cédé à son impulsion. Honteuse, elle s'est retournée de l'autre côté pour échapper au regard narquois de la vieille, bien réveillée, qui s'était agenouillée à l'entrée de la hutte pour regarder œuvrer Mathilde.
Sous le regard complice de la vieille, le Chamane revint se blottir contre les fesses de Mathilde. Il lui parlait doucement, probablement des mots d'amour et Mathilde, honteuse et désorientée, sentait ses défenses céder une à une.
Doucement, elle se détendait pour laisser son esprit s'émerveiller de sentiments agréables. Tout en caressant le sein moelleux de Mathilde, le Chamane frottait sa virilité entre ses fesses tout en lui murmurant des mots doux à l'oreille. Elle était trop occupée à analyser ses émotions pour essayer de les traduire, mais elle comprit que le vieil homme essayait de la séduire. Elle trouvait cela assez mignon de la part de ce sauvage, fier, impoli et brutal qui essayait d'être romantique et charmeur; son comportement ne correspondait pas du tout à son apparence.
Lorsque Mathilde sentit la moiteur envahir sa chatte, elle réalisa que le Chamane avait réussi sa manœuvre; elle était excitée. Il avait rallumé le feu en elle et l'incendie se propageait. Elle voulait qu'il arrête immédiatement. Elle voulait qu'il continue de la séduire avec ses caresses habiles et ses mots doux chuchotés à son oreille. Elle ne savait plus. Juste au moment ou elle franchissait le point de non-retour pour céder à ses avances, le Chamane a stoppé sa séduction et s'est retiré de l'autre côté de la couche, laissant Mathilde pantelante et frustrée. Elle aurait aimé se soulager elle-même, mais le regard amusé de la vieille, agenouillée à l'entrée de la hutte, l'a dissuadée.
Il lui fallut quelques minutes avant de retrouver son calme. Puis elle comprit qu'il avait dû approcher de son point de non-retour et s'était éloigné pour arrêter cela; elle était vraiment impressionnée par son niveau de maîtrise de soi. Elle supposait que le fait de ne pas céder à ses émotions faisait partie de sa condition de Chamane. C'était un véritable tour de force mentale que de résister au désir de la chair lorsqu'une belle femme accepte le coït.
Avant le lever du jour, il recommença à la taquiner, tirant Mathilde d'un profond sommeil. À nouveau, ses mains expertes prirent possession du corps féminin alangui par les caresses. À nouveau sa science des caresses et du corps de la femme lui permirent d'amener Mathilde au bord de la jouissance. Et quand elle fut soumise à son bon vouloir, victime d'une insatiable convoitise, il l'abandonna à ses supplications et ses gémissements pour se tourner de l'autre côté et se rendormir.
Mathilde frissonnait à l'idée de passer une autre nuit comme celle-là. Elle ne savait plus comment résister à ce charmeur, tout son être appelait la pénétration qui la délivrerait, et elle se demandait comment faire pour lui résister.
Finalement, elle a trouvé la seule solution possible. Dans sa tente, sous le lit de Jonathan, il y avait un pistolet. Demain, dans la journée, elle échapperait à leur surveillance et irait se . Ainsi, elle échapperait à la honte d'avoir rompu le serment sacré de son mariage avec Jonathan! Jamais elle n'appartiendrait à aucun autre homme!
Quand elle émergea du sommeil, le soleil était déjà haut dans le ciel. Le Chamane avait quitté la hutte, et la vieille devant l'entrée avait été remplacée par Jonathan qui attendait son réveil: "T'as l'air crevée! Il t'a baisée toute la nuit?"
Sans répondre à cette attaque en règle, Mathilde se dirigea vers la tente.
"Où penses-tu aller?" demanda Jonathan rapidement.
"Je dois faire ma toilette. Je vais chercher mes affaires" a déclaré froidement Mathilde.
"Tu veux que je me fasse ? Tu lui appartiens maintenant. Aucune chance pour que tu puisses pénétrer dans cette tente sans provoquer sa colère!"
Mathilde réalisa qu'il disait la vérité. C'était la raison pour laquelle ils avaient construit une hutte séparée. Le Chamane ne pouvait pas tolérer que sa nouvelle épouse pénètre dans la cabane d'un autre homme. Elle ne pouvait plus aller ni dans la tente de Jonathan, ni dans la cabane perchée. Elle devait rester avec son nouveau mari. Mathilde a demandé à Jonathan de se procurer ce qu'il fallait pour elle.
Quand Jonathan lui tendit un sac contenant ses effets personnels, Mathilde demanda: "Et ta recherche de l'or? T'en est où?"
"Les anciens vont m'emmener à la mine aujourd'hui. Le voyage dure deux jours, on sera de retour demain"
"Jonathan, tu ne peux pas me laisser seule ici avec lui" dit Mathilde en panique.
"Si tu te tiens tranquille, tout se passera bien. Ne fais pas n'importe quoi, je serai de retour bientôt!" et Jonathan partit rapidement car il n'aimait pas le regard que le Chamane lui donnait.
Le Chamane suivait Mathilde comme une ombre. Même pendant son bain, il la surveillait de près. Il vérifia même le fond de la rivière avant qu'elle ne rentre dans l'eau. Elle trouva son attitude mignonne, presque ine, trop protectrice. Elle était triste de devoir lui briser le cœur le lendemain. Il allait être la victime du plan machiavélique de Jonathan.
Mathilde a découvert petit à petit la personnalité du Chamane. Il était maintenant beaucoup plus ouvert et sympathique envers elle. Elle a profité de l'occasion rare d'améliorer ses connaissances sur la tribu du point de vue d'un homme. Il hésitait encore un peu à partager certaines informations, pas parce qu'elle était étrangère, mais parce qu'elle était une femme.
Le Chamane était veuf, sa femme est décédée des suites d’une morsure de serpent. Elle comprenait enfin pourquoi il était si protecteur auprès d'elle.
Au campement, les femmes ont repeint les points rouges sur la peau de Mathilde et l'ont peignée.
Mathilde se rendit compte que les femmes étaient fascinées par ses cheveux, autant que les hommes par ses seins. Le Chamane lui a expliqué que ses cheveux blonds avaient l'aspect de l'or. L'or était sacré pour la tribu. Pour eux, ses cheveux avaient une valeur rare et spirituelle.
Mathilde a déjeuné dans la cabane perchée comme un membre de la tribu. Ce fut le seul moment où le Chamane s'est éloigné d'elle. Même pour faire ses besoins, il restait à proximité, ce qui rendait la situation très inconfortable.
L'approche du soir rendait Mathilde nerveuse. Elle savait ce qui l'attendait la nuit venue. Elle n'aimait pas se sentir vulnérable.
Pendant le repas, elle résista à l'envie de boire la décoction de plantes qu'elle soupçonnait d'être e. La nourriture épicée lui donnait soif mais elle a tenu bon. Après le dîner, le Chamane lui a confié en souriant que la drogue était dans la nourriture, pas dans la boisson. Elle l'a dévisagé, incrédule, se demandant où était la vérité?
Il est descendu de la cabane perchée avant elle. Tandis qu'elle descendait, il l'attendait au pied de l'escalier. Mathilde pensait que le vieux pervers matait sous sa jupette, mais elle réalisa qu'il faisait trop sombre pour voir quoi que ce soit. Il se tenait là pour la rattr en cas de besoin.
Elle pensait que les choses auraient été plus faciles s'il s'était comporté comme le crétin qu'il était supposé être.
Maintenant, elle avait des scrupules parce qu'il était gentil avec elle. Plus le Chamane se comportait en gentleman, plus Jonathan se comportait en imbécile, plus Mathilde se sentait coupable d'agir comme elle le faisait.
Le Chamane lui a donné la main pour la conduire jusqu'à leur hutte. Mathilde était perdue dans ses pensées. Elle savait qu'elle allait briser le cœur de cet homme bon. Peut-être pour demander pardon, elle s'est dévêtue entièrement avant de s'allonger sur la couche nuptiale. Le Chamane ôta son étui pelvien et vint se positionner tout contre Mathilde, dans son dos. Comme la veille, elle s'était allongée sur le flanc, lui tournant le dos. Les nuages masquaient la lune et l'intérieur de la hutte était dans une obscurité totale car la vieille qui montait la garde cette nuit-là n'avait pas pris la peine de faire du feu.
Sûrement pour la protéger de la fraîcheur de la nuit, le Chamane se blottit étroitement contre sa dulcinée. Le sexe déjà dur tapait contre sa cuisse, alors elle écarta légèrement les jambes pour laisser se glisser cet outil entre ses cuisses charnues, tout contre sa chatte.
Elle sentit un calme serein l'envahir quand il commença à masser ses seins moelleux pour les stimuler. Il semblait avoir été conforté dans ses pensées par le fait que la jeune femme ait pris l'initiative de se dénuder entièrement, ce qui pour lui correspondait à un geste d'acceptation.
Tandis que Mathilde se soumettait à ses douces caresses, ses tétons érectiles commençaient à se dresser, et sa chatte s'humidifiait.
Ce corps pressé contre le sien lui transmettait sa chaleur. Sa virilité dressée entre ses cuisses la mettait en appétit. La chaleur qui prenait naissance au fond de son ventre, tout contre ses reins, irradiait dans tout son être. Sa respiration devenait plus difficile, haletante, et elle devint gémissante lorsque la main commença à descendre lentement vers son ventre. Il testait ses limites.
Un frisson parcouru sa féminité lorsque le bout des doigts atteignirent son mont de vénus. Elle n'avait aucune intention de l'arrêter ou de l'empêcher de faire quoi que ce soit. Elle avait déjà pris sa décision quand elle s'était mise au lit. S'il le souhaitait, si il la désirait, cette nuit elle serait sa femme. Elle lui appartiendrait. Au diable Jonathan et ses combines pourries!
Les doigts du Chamane effleurèrent la crinière dorée et trouvèrent le petit bouton de plaisir qui l'attendait, saillant. Les cuisses tremblantes, un gémissement s'échappa de ses lèvres quand, pour la première fois de sa vie, un autre homme que Jonathan accédait à ce territoire réservé. Le Chamane frottait doucement du bout du doigt le clitoris de Mathilde, la faisant frissonner. Le mouvement réflexe des hanches de la jeune femme obligeait involontairement sa chatte à frotter contre son érection ardente. Lorsque son clitoris devint trop sensible et le contact insupportable, elle lui saisit le poignet. Compréhensif, le Chamane glissa son doigt entre les grandes lèvres bien lubrifiés de sa chatte. La douce sensation redevint plus supportable et elle lâcha sa main.
Les gémissements et les halètements de Mathilde se poursuivaient tandis que le Chamane la préparait à devenir sa femme, et il réussit à glisser l'autre main sous le corps de Mathilde pour empaumer ses seins.
Sans qu'elle ne comprenne comment, elle était dans ses bras, gémissante et se tortillant sous les caresses habiles. Le doux murmure d'amour qu'il chuchotait dans son oreille agissait comme un catalyseur pour multiplier son plaisir et parfaire sa séduction.
Sans transition, la douce caresse du bout du doigt dans la chatte de Mathilde devint intrusive. Le majeur rejoignit l'index et ils s’enfoncèrent de concert dans l'orifice suintant d'excitation de Mathilde. Un cri strident emplit la petite hutte et il fallait que la vieille qui montait la garde devant la hutte soit profondément endormie ou sourde comme un pot pour ne pas s'apercevoir de l'activité sexuelle dans la hutte.
Malgré le fait que Mathilde agrippait fermement le poignet du Chamane avec ses deux mains, les doigts s'enfonçaient, tourbillonnaient, se retiraient, la faisant frissonner et gémir à chaque coup. Ses reins étaient devenus un brasier humide, et elle ne contrôlait plus rien. Jonathan ne pratiquait pas les préliminaires. Mathilde avait prit l'habitude de s'en passer. L'état de plaisir intense dans lequel elle se trouvait était un monde inconnu pour elle. Une expérience unique; le vieil homme la hissait à un niveau de plaisir jamais atteint. Mathilde essayait de se convaincre qu'elle le faisait par pitié, pas par plaisir. Elle ne voulait pas s'attacher à l'homme capable de la transcender. Mais elle s'apercevait qu'elle approchait rapidement d'un orgasme insaisissable et merveilleusement dévastateur. Elle réalisait qu'elle allait avoir un orgasme à partir de simples caresses avec un inconnu. Alors qu'avec Jonathan, même pendant l'acte, cela lui était arrivé si peu souvent. Sachant à quel point cela était rare et précieux, la jeune femme a décidé qu'elle devait vivre cette expérience.
Mathilde lâcha la main du Chamane, persuadée qu'il allait l'entraîner vers cet état de transe merveilleux. Sa main libérée, le Chamane intensifia son doigté et les gémissements de Mathilde devinrent plus forts et plus obscènes. Son vagin se préparait à l'orgasme, sa respiration devenait laborieuse et rapide alors qu'il l'amenait vers son point culminant. Puis, au moment où elle était sur le point de jouir, où elle se préparait à commettre l'adultère de sa vie, fermant les yeux et serrant les dents, au moment où elle était sur le point de basculer par-dessus bord, le Chamane a rapidement retiré ses mains.
Le hurlement de détresse de Mathilde a résonné dans la petite hutte. Trahie, honteuse, frustrée, déçue, Mathilde brûlait de passion et sa chatte palpitait, furieuse de se voir refuser l'orgasme. Alors elle tenta un geste fou: terminer elle-même ce que le Chamane avait initié. Mais le Chamane la saisit par les poignets, l'empêchant de commettre l'irréparable. Il lui expliqua calmement que, pas de jouissance la première semaine, cela s'appliquait aussi à la mariée.
Laissant échapper un gémissement de frustration, Mathilde se blottit dans les bras protecteurs du Chamane. Elle a ravalé sa déception en sentant le feu dans son ventre s'estomper; chaque millimètre de sa peau était devenu plus sensible et son corps frissonnait à cause du déni de l'orgasme. Le sentiment était à la fois agréable et douloureux. Pensant que c’était la façon dont les dieux punissaient sa faiblesse, elle essaya de se calmer et de s’endormir.
Au milieu de la nuit, Mathilde sentit de nouveau les mains du Chamane courir sur elle. Comme toujours, il a commencé par ses flancs, puis ses seins et son ventre. Se sentant toujours coupable d'avoir succombé aux plaisirs illicites la dernière fois, et contrariée par le refus de son orgasme, elle tenta de l'empêcher, mais découvrit que la limite franchie ne pouvait pas être facilement remplacée. Avant qu'elle ne puisse opposer une résistance ferme, il atteignit son clitoris et, une fois de plus, elle devint un bonbon fondant entre ses mains expertes. Une demi-heure de gémissements et de halètements, puis un bref éclat de sanglot, suivit de supplications et de lamentations, et tout est redevenu calme.
Trois heures plus tard, les mêmes gémissements et lamentations ont recommencé et, au bout d'une demi-heure, une faible mélopée a résonné dans la nuit calme: "S'il vous plaît ... Ooh! s'il vous plait!" alors qu'elle quémandait une libération.

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