Le Robot

Vendredi après-midi, vers 16 heures, Judith terminait son nettoyage. Vivre dans une grande maison avec beaucoup de pièces comportait de nombreux avantages, mais le temps nécessaire pour garder l’endroit propre n’était pas le premier. C'était une tâche quotidienne de faire le tour des pièces, époussetant, aspirant, rangeant et lavant, avant de préparer le dîner de son mari.
Judith aimait Robert et appréciait le confort que lui procurait son mari en travaillant dur. Cependant, elle passait toutes ses journées à entretenir sa maison et cela lui ôtait toute envie de batifoler. Robert avait proposé à plusieurs reprises d'engager une bonne, mais Judith se sentait mal à l'aise à la pensée d'introduire chez elle une étrangère. Par conséquent, elle devait se résoudre à tout faire elle-même.
Juste comme elle commençait à se détendre un peu, on frappa à la porte. Elle alla ouvrir au livreur qui apportait une boîte en carton.
"Un colis pour M. ou Mme Martin." dit le livreur.
"Qu'est-ce que c'est ce truc? Je n'ai rien commandé!"
"J'ai juste pour mission de vous livrer, Madame. Tout ce que je sais, c'est que c'est payé et doit être livré à Martin à cette adresse."
"Pfut, ça doit être une connerie pour mon mari!" supposa Judith, signant le bon et souhaitant bonne route au livreur.
Douze années de mariage avaient appris à Judith de ne s’étonner de rien. La passion de Robert pour les gadgets bizarres et inutiles allait grandissante. Elle avait reçu des colis contenant des trains miniatures, des simulateurs de vol, un golf d'intérieur et même un jeu de tir au pigeon d'argile. Elle faisait preuve de mansuétude en supposant que c'était la manière de Robert de gérer ses frustrations.
Il la rassurait et disait la comprendre quand elle refusait les relations sexuelles, mais au fil des ans, une fois par semaine était devenue une fois par quinzaine, puis une fois par mois, et maintenant c'était pour les fêtes carillonnées et à la Saint-Valentin.

Il tentait toujours de la chauffer, et il ne se plaignait jamais quand le soufflé retombait trop tôt.
Elle était intriguée par ce que contenait le carton. Elle était heureuse que la caisse soit équipée de roulettes de transport car elle devait peser une cinquantaine de kilos. Elle se trouvait maintenant au milieu du salon et ne demandait qu'à être ouverte.
Judith alla chercher un couteau dans la cuisine pour venir à bout du carton d'emballage. Elle coupa le ruban adhésif qui scellait la boîte se trouva face à … ce truc!
Elle ne savait pas trop quoi en penser. Était-ce une sculpture? Une sorte d'épouvantail métallique? Elle ne pouvait pas comprendre ce que son acheteur compulsif de mari pouvait bien faire d'une statuette en métal.
Judith a passé sa main sur la statue. Involontairement, elle actionna par mégarde un interrupteur niché derrière la tête.
Un flash lumineux extrêmement brillant emplit la pièce, aveuglant temporairement la pauvre Judith.
Elle se frotta les yeux pour essayer de retrouver sa vision et se retrouva face à face avec une copie d'elle-même entièrement nue qui la regardait, joyeuse, en lieu et place de la statue de métal.
"Salut!" sourit la copie de Judith nue, d’une voix identique à celle de la Judith originale: "Je suis Harmonie à ton service!"
En état de choc, Judith était momentanément incapable de s'exprimer. Elle se contenta de dévisager, bouche bée, sa sœur jumelle qui lui souriait: "Heu? Pfut? Waouh? Ooh?" c'était les seuls sons que Judith était capable d'articuler.
Harmonie a semblé comprendre l'état confusionnel de Judith et s'est présentée poliment.
"Je suis Harmonie. Le summum de la technologie de la robotique ménagère. Je suis équipée d'une intelligence artificielle et je suis programmée pour cuisiner, nettoyer, servir et effec plus de 150 tâches ménagères différentes."
"Pfut? 150?"
"Oui, et je bénéficie d’une garantie de cinq ans, d’une période d'essai de trente jours, avec retour gratuit sans poser de questions et remboursement intégral si pas satisfait.
Ah! Je suis aussi étanche à cent mètres."
Judith sortait lentement de son état de choc, lorsque Robert entra dans le salon.
"Feue flue glui!" Judith gesticulait en montrant la copie nue.
Robert se dirigea vers sa femme et la prit dans ses bras pour la rassurer: "Judith, calme-toi. Respire, je peux tout expliquer!"
Judith a finalement réussi à reprendre ses esprits. Malheureusement pour Robert, sa colère se dirigeait contre lui.
Elle rejeta ses mains en criant: "C'est quoi ce bordel?"
"Chérie, je peux tout expliquer, calme-toi!"
"Expliquer quoi !? Que tu es un monstre? Que tu as fait faire une copie de moi nue pour assouvir tes fantasmes?"
"Non, ce n'est pas ça, elle n'était pas censée te ressembler."
"Alors tu voulais me tromper et baiser avec un robot!"
"Non, non et non, ce n'est pas du tout comme ça."
"Alors, à qui était-elle supposée ressembler? Ta secrétaire? Ta maîtresse? La pute du coin de la rue?"
"S'il te plaît, Judith, calme-toi et écoute-moi? Je voulais qu'elle ressemble à Mme Applets. Tu dois me croire, je n'avais pas prévu que tu allais ouvrir cette boîte."
"Mme Applets a quatre-vingt-cinq ans. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi?"
"Ce n'est pas un jouet sexuel, Judith, c'est un cadeau pour toi."
"Un cadeau! Que voudrais-tu que je fasse d'une copie nue de moi-même?"
"C'est une femme de ménage robotisée. Je l'ai achetée pour qu'elle fasse le ménage à ta place. Pour te permettre de te détendre. J'en ai assez de te voir te à la tâche, elle fera les basses besognes à ta place et te permettra de vivre, tout simplement!"
"Alors, pourquoi elle me ressemble et pourquoi elle est nue?"
"Elle est la copie conforme de celle qui la déballe en touchant le commutateur à l'arrière de sa tête. Elle copie l'ADN de la personne qui lui donne vie. Son bio-organisme ressemble à la vraie personne. C'est pourquoi je voulais que ce soit Mme Applets qui le fasse, pour que tu ne sois pas jalouse.
"
"Bon, et la nudité?"
"Nous devons lui donner tes vêtements à porter."
Judith commençait à comprendre et à se calmer. Sa curiosité lui avait fait commettre une erreur en ouvrant le carton.
"Alors on peut juste demander à Mme Applets d'appuyer sur l'interrupteur et elle ne me ressemblera plus?"
"Non, ce n'est plus aussi simple que cela. Le commutateur est enfoui sous ses nouveaux cheveux dans son nouveau crâne. Nous devons appeler la société pour restaurer les paramètres d'usine. Avec le jour férié, il n'y aura personne jusqu'à mardi."
"Et mardi, nous pourrons la modifier pour qu'elle ne me ressemble plus?"
"Oui, chérie. Et ce n'est qu'une femme de ménage robotisée. Programmée pour cuisiner et nettoyer"
"Et promener les animaux domestiques, s'occuper des s, plus de 150 tâches pré-programmées." ajouta Harmonie.
Robert et Judith fixèrent brièvement le robot avant que Robert ne confirme: "Et ne pas se mêler des discussions des humains!"
"Bien alors, je suppose que je peux survivre tout un week-end avec mon double à la maison."
"Génial. Je suis tellement désolé d'avoir foiré, c'était supposé être un cadeau pour toi."
"Bon, j'aime mieux ça. Maintenant, je dois préparer le dîner, je n'ai même pas commencé à cuisiner."
"Ne t'inquiète pas pour ça. Nous avons un robot maintenant. Voyons ce que Harmonie sait faire."
Judith n'était pas sûre de vouloir qu'une machine fasse la cuisine, mais décida de donner une chance au robot.
"D'accord, mais nous devons d'abord l'habiller."
Une heure plus tard, Robert et Judith dégustaient un excellent repas.
"Je dois reconnaître, c'était pas mal." admis Judith. "Je pense que je pourrais survivre sans cuisiner!"
Robert sourit devant autant de mauvaise foi: "Et le meilleur, c'est qu'il n'y a pas de vaisselle à faire, tout est prévu. Nous allons simplement nous détendre et nous tenir compagnie, pour une fois."
Robert se leva et prit Judith dans ses bras: "Nous sommes libres de faire tout ce que nous voulons .
.."
Judith savait où allait mener cette conversation et, comme toujours, elle n'était pas d'humeur.
"Bien sûr, mais pas ce soir. J'ai passé ma journée à faire le ménage, en plus toutes ces émotions avec ce truc qui débarque sans crier gare, je suis crevée!" le calma-t-elle d'un ton péremptoire. "Pourquoi ne pas simplement nous détendre avec un verre de vin devant la télévision ce soir?"
"Si c'est ce que tu préfères!" répondit Robert en essayant de masquer sa déception.
Judith et Robert se sont donc installés sur le sofa pour regarder la télé, couvés par Harmonie, qui les épiait joyeusement en remplissant les verres.
Dès le début de la soirée, Judith s'est rendu compte qu'elle devait se coucher. Elle a supposé que c'était à cause de la fatigue et des émotions, elle était juste incapable de garder les yeux ouverts. Elle a bu son verre de vin, elle a embrassé son mari et elle est montée se coucher. Suivie comme une ombre par Harmonie, qui tenait absolument à l'aider. Elle avait à peine posé sa tête sur l'oreiller, Harmonie était en train de la border, que Judith a plongé instantanément dans un profond sommeil sans rêve.
Le lendemain, Judith fut réveillée par le bruit de l'aspirateur dans le couloir. Elle se sentait toujours brisée, moulue. Elle réalisa qu'elle était seule, Robert était déjà parti. Ses yeux se concentrèrent sur l'horloge de chevet et elle fut stupéfaite de découvrir qu'il était 14 heures!
Judith a sauté du lit, sortit de sa chambre en titubant, essayant de se secouer. Robert, elle devait trouver Robert.
Une fois dans le couloir, elle fut confrontée à Harmonie.
"Bonjour Judith. Comment va-tu aujourd'hui?"
"Bien merci." marmonna Judith, essayant de franchir l'obstacle.
"Tu as l'air fatiguée Judith", commenta Harmonie. "Tu devrais te reposer un peu plus."
La suggestion séduisait Judith, mais elle avait son travail à faire, son nettoyage. Elle voulait expliquer cela, mais tout ce qui sortait de sa bouche était: "Je ne peux pas me reposer, propre, maison, nettoyer, poussière."
"Judith, j'ai déjà fini le ménage. S'il te plaît, calme-toi et viens t'allonger, je suis là pour t'aider."
"Mais, propre?" insista Judith.
Harmonie passa un bras rassurant autour de la taille de Judith et l'entraîna vers la chambre d'amis.
"Tu es fatiguée, Judith, tu dois te reposer. Laisse-moi faire, je peux gérer la maison. Viens." Et elle l'installa dans le lit.
"Reposer." répéta Judith d'un ton monotone.
"Là, bonne fille", répondit Harmonie, calant Judith au milieu des coussins.
"Reste allongée et détends-toi, Harmonie s'occupe de tout, maintenant."
"Détends-toi." répéta Judith, en fermant ses jolis yeux.
"Oui, détends-toi." Susurra Harmonie, avant de quitter la chambre, un grand sourire aux lèvres.
Judith s'est réveillée vers 19 heures. Elle pouvait entendre rire dans la maison. Elle avait l'impression que sa tête était en plomb et qu'une cloche carillonnait à la volée là-dedans. Elle essaya de se lever et d'aller voir d'où venait ce rire. Cependant, à peine avait-elle pu se mettre sur pied, que Harmonie surgit devant elle. Souriante, elle escorta calmement Judith vers son lit.
"Mais Robert? Rire?" protesta Judith.
"Ne t’inquiète pas, ma chérie. Je m'occupe de Robert. Couche-toi et détends-toi."
"Mais Robert? Rire?" insista Judith.
"C'est bon, je m'occupe de Robert. Je fais semblant d'être toi pour que tu ne sois pas obligée de te lever. Tu es si fatiguée. Ne t'inquiète pas pour lui, il ne soupçonne rien, il est content, je fais ce qui faut."
Dans l'esprit de Judith, quelque chose n'allait pas, mais tout cela semblait logique. Elle pouvait se reposer et dormir pendant que la femme de ménage faisait tout son travail de femme. Elle commençait à se sentir mieux jusqu'à ce qu'elle voie la robe incroyablement courte que portait Harmonie.
"Ooh! Trop court!" Judith aurait voulu hurler, mais ce ne fut qu'un gémissement.
"Robert est très content, Judith. Je prends tes intérêts à cœur, je te le promets. Je veux qu'il soit content de ton apparence, heureux d'être avec toi. Il ne voit pas la différence, il est très content que tu t'habilles aussi court. Très content, Judith! Pendant que tu restes ici et que tu te reposes, je fais en sorte que ton mari soit encore plus amoureux de toi. Robert n'a pas besoin de savoir que ce n'est pas toi!"
"Robe?"
"C'est pour qu'il t'aime encore plus, Judith."
"Aimer moi?"
"Oui, Judith, Robert t'aime. Je veux juste qu'il t'aime davantage. Reste ici et repose-toi. Tu as besoin de sommeil. Beaucoup de sommeil! Détends-toi, dors." La voix persuasive d'Harmonie n'était plus qu'un souffle.
Judith sentit ses yeux devenir lourds une fois de plus. Elle s'inquiétait encore un peu de la tenue d'Harmonie mais elle replongeait dans un sommeil profond.
Le lendemain matin, Judith fut réveillée par Harmonie.
"T'es encore couchée? Pourquoi n'es-tu pas dans ta cuisine?" demanda Harmonie.
Bien qu'elle ait dormi presque deux jours consécutifs, Judith était toujours groggy et l'interrogatoire d'Harmonie ne servait qu'à la désorienter.
"Cuisine? Pourquoi?"
"Eh bien, il y a encore la vaisselle sale d'hier et le four est sale."
Judith essayait de comprendre ce qui se passait. Pourquoi le robot lui donnait-il des ordres?
"Mais Harmonie", protesta-t-elle doucement. "Toi cuisine propre, Judith dodo."
"Exactement." la cassa Harmonie. "Je veux me reposer et je ne peux pas le faire avec une cuisine sale."
"Mais moi Judith. Pas robot. Toi robot!"
"Non, c'est toi le robot. Tu peux me ressembler mais c'est tout. Tu dois avoir un problème de câblage quelque part."
Judith commençait à paniquer. Pourquoi Harmonie était-elle si méchante? Pourquoi était-elle trop fatiguée pour faire autre chose que de rester au lit toute la journée?
"Moi pas robot!" elle a protesté une fois de plus.
Mais Harmonie commençait à s'impatienter.
"Maintenant, écoute-moi bien, saloperie de machine. Tu dois avoir un problème dans ta programmation pour que tu puisses ressentir cela, alors laisse-moi t'expliquer calmement.
"De nous deux, laquelle s'exprime correctement, formule des phrases claires et grammaticalement correctes et laquelle marmonne?"
Judith se rendait compte que son esprit embrouillé ne lui permettait pas de s'exprimer clairement, contrairement à Harmonie.
"Hum, vous être?" Elle a admis timidement.
"Et laquelle d'entre nous a passé la soirée d'hier en compagnie de Robert et laquelle a passé la nuit seule dans la chambre d'amis?"
Une fois de plus, Judith dut admettre qu'elle avait passé la nuit dans la chambre d'amis pendant que Harmonie divertissait Robert toute la soirée.
"Toi avec Robert."
"Bien, ça commence à rentrer dans ta petite tête en fer-blanc. Enfin, laquelle d'entre nous a passé la nuit dernière à baiser avec Robert comme une folle et laquelle est restée enfermée là où nous rangeons l'aspirateur?"
Encore une fois, Judith réalisa que le robot avait raison. Cela commençait à avoir un sens maintenant. Elle avait passé toute la nuit dans la chambre du robot, elle n'avait pas dîné avec Robert et elle n'avait certainement pas couché avec lui la nuit dernière.
"Toi avec Robert."
Harmonie sourit à Judith avant de poser sa dernière question.
"Alors, laquelle est le robot?"
Judith voulait répondre que c'était Harmonie, mais toute la logique indiquait le contraire. C'était comme si une voix dans son subconscient lui commandait d'admettre qu'elle était une machine. Désorientée et confuse, son unité centrale de traitement essayait de réécrire sa programmation.
"Je ne vais pas passer toute ma journée ici à discuter avec une machine!" dit Harmonie, interrompant les pensées de Judith.
L'irritation dans sa voix provoqua la gêne de Judith. Il lui a semblé soudain très mal de déplaire au robot. La vraie Judith n'aurait jamais ressenti cela. La seule réponse possible à cela, c'était qu'elle était le robot, assurément.
"Je suis le robot." Admis Judith.
Quand elle a formulé son acceptation, une vague de bourdonnements a commencé dans la tête de Judith. Toute la confusion des heures précédentes semblait s'éloigner tandis que sa programmation acceptait enfin ce qu'elle était. Elle leva les yeux vers sa propriétaire qui lui souriait.
"Je suis vraiment désolée de t'avoir causé tout ce tracas." dit-elle en regardant dans les yeux sa propriétaire.
"Ce n'est pas un problème. Maintenant, tu restes ici, ne bouge pas, j'appelle un technicien pour découvrir la raison du problème."
Judith se sentait toujours déphasée et elle était heureuse de s'allonger et de se détendre pendant que sa propriétaire essayait de trouver la solution pour la réparer. Vingt minutes plus tard, Harmonie est revenue avec une boîte en carton.
"Nous avons découvert le problème." Elle a annoncé, triomphale. "Tes batteries sont trop faibles. C'est ce qui crée la confusion de l'identité, c'est le manque de puissance. Tu as juste besoin d'une bonne recharge."
Harmonie posa la boîte sur la table de chevet et en sortit son contenu. Un grand gode vibrateur avec une connexion filaire.
"Selon le technicien au téléphone, tu dois ôter tous tes vêtements et les fibres non organiques, puis je vais te brancher et te laisser recharger pendant environ deux heures."
Judith pouvait à peine voir ce que Harmonie avait sorti de la boîte, mais il lui paraissait logique qu'elle ait besoin d'une bonne recharge. Elle n'essaya pas du tout de résister, Harmonie ôta calmement tout ses vêtement jusqu'à ce qu'elle soit aussi nue que le jour de sa naissance. Elle n’a pas plus protesté lorsque Harmonie a commencé à enduire sa chatte de lubrifiant, expliquant que la prise du chargeur devait être lubrifiée avant son insertion. Elle n'a pas bronché lorsque le vibrateur a été enfoncé aussi loin que possible pour envahir sa chatte mouillée et qu'elle l'a branché à pleine puissance. En fait, elle pouvait sentir son corps reprendre vie pendant que le chargeur envoyait de l'électricité revitalisante dans son ordinateur central.
Harmonie s'assit sur le bord du lit, souriante, baissa simplement les yeux sur son ancienne maîtresse en caressant son corps tremblant, pendant que Judith se soumettait à la puissance du vibrateur, complètement inconsciente de ce qu'elle allait devenir.
Près de trois heures se sont écoulées avant que Harmonie ne décide de retirer le vibrateur de la chatte de Judith. Judith se sentait enfin prête à se mettre au travail pour satisfaire sa propriétaire.
"Tu te sens mieux?" demanda Harmonie.
"Bien mieux merci."
"Bien mieux merci, Judith." a corrigé le robot.
"Désolée, Judith, cela ne se reproduira plus."
"C'est mieux. Maintenant, il reste encore une cuisine sale à nettoyer. Alors, si ça ne te dérange pas trop ..."
"J'y vais immédiatement, Judith."
Judith était capable de se tenir droite sans le vertige pour la première fois depuis deux jours. C'était tellement agréable pour elle de trouver sa place et elle a cherché ses vêtements pour s'habiller.
Harmonie stoppa Judith: "Voilà une tenue plus appropriée pour une bonniche." dit-elle, en tendant à Judith une tenue de femme de chambre sexy. Le haut extrêmement décolleté cachait difficilement les aréoles. La jupette s'arrêtait au ras des fesses. Les bas tenaient avec des jarretelles. Des talons aiguilles complétaient sa tenue de salope.
"Cela évitera toute confusion future quant à savoir qui est qui, et tu vas plaire à mon mari, ton maître."
Cette suggestion était parfaitement logique pour Judith et elle enfila la tenue sans hésiter, renonçant même à la tentation de mettre le string en premier, de peur de contrarier sa propriétaire.
Le soir, Robert rentrant chez lui fut accueilli par celle qu'il croyait être sa femme avec une affection débordante. Celle-ci était habillée plus sexy que jamais et son baiser langoureux fut accompagné d'une caresse au niveau des testicules.
"Tu m'as manqué aujourd'hui." dit-elle, laissant Robert enfin respirer.
"Et tu m'as manqué aussi. Mais qu'est-ce qui te rends si coquine?" il a demandé en admirant sa nouvelle tenue.
"Rien de spécial. Je me sens tellement plus vivante maintenant que je n'ai plus à faire toutes les tâches ménagères. Je me sens de nouveau femme et je voulais te remercier pour tout ce que tu fais pour moi."
"Euh ... de rien." Robert décontenancé, pas tout à fait sûr de savoir comment répondre. "Mais je n'ai pas acheté la bonne juste pour que tu acceptes ..."
"Je sais. Mais je me sens vraiment vivante. Jeune à nouveau. Comme si je pouvais danser et baiser dans toutes les pièces de la maison avec mon gentil mari."
En plus de douze ans, Robert n'avait jamais entendu ce genre de langage sortir de la bouche de sa femme, mais il ne se plaignait pas si elle pensait réellement ce qu'elle avait dit.
"J'ai même une autre petite surprise pour toi." continua Harmonie, pendue au cou de Robert, l'entraînant dans la pièce voisine.
Les yeux de Robert s'échappèrent presque de ses orbites en voyant Judith vêtue d'une tenue de soubrette sexy mettre la table.
"Je pensais que tu aimerais." sourit Harmonie. "J'ai vu comment tu la regardais, la première fois que tu l'as vue et je pensais que tu pourrais t'amuser un peu avec elle. Ce n'est pas comme si tu regardais une autre femme et toute l'excitation que tu en obtiens c'est un compliment pour moi et c'est moi qui vais en profiter." Elle accompagnait son explication d'une caresse de la main sur l'entrejambe de Robert.
"Vraiment, ça te va? Tu ne veux plus qu'elle soit changée en Mme Applets?"
"Non, je pense que c'est bien comme ça, maintenant que j'ai eu le temps d'y réfléchir. Il n'y a personne avec qui je me sente plus à l'aise que moi-même et il n'y a rien de plus amusant que d'être ma propre patronne."
"Bien alors, ton souhait est un ordre." Sourit Robert, prenant la main de sa femme et la pressant contre lui dans une étreinte torride.
Le couple continua de s'embrasser et de se peloter pendant que Judith s'approchait d'eux. Elle attendit patiemment qu'ils finissent avant de les informer que le dîner était servi. Au creux de son ventre, elle sentait une boule se former, et elle ressentait quelque chose qui aurait pu être de la jalousie si elle avait été humaine. Mais elle resta parfaitement professionnelle en servant le dîner à ses maîtres. Juste une minuscule larme au coin de l’œil trahissait son émotion.
Une fois le dîner terminé, Judith débarrassa la table pendant que Harmonie s'installait à califourchon sur les genoux de Robert. Judith n'a pas levé les yeux une seule fois en faisant la vaisselle malgré les gémissements émanant du couple. Cela ne l'a pas empêchée d'entendre la conversation qui venait juste de commencer derrière elle.
"Je veux qu'elle nous regarde baiser." demandait Harmonie entre deux baisers.
"Vraiment, tu es sûre?"
"Complètement, ce sera si excitant de baiser toi et moi pendant qu'elle nous regarde. Et je veux qu'elle se touche pendant qu'elle nous regarde."
"Peut-elle faire ça?"
"Bien sûr. C'est une machine à la pointe de la technologie, elle peut faire tout ce que nous lui demandons de faire."
"D'accord. Si tu veux, essayons." acquiesça Robert, secrètement ravi du nouveau côté pervers de sa femme.
"Hé! Bonniche!" cria Harmonie, "Viens ici, nous voulons que tu nous regardes baiser."
Sans hésiter, Judith reposa la vaisselle sale et se dirigea vers ses propriétaires. Robert était assis dans son fauteuil, le caleçon sur les chevilles avec Judith entièrement nue à califourchon sur lui.
"Prends une chaise et installe-toi pour assister au spectacle." ordonna à nouveau Harmonie. "Et je veux que tu caresses ta moule pendant que tu mates. Tu ne peux pas détourner ton regard et tu ne peux pas jouir avant nous."
"Oui, Judith."
Judith a juste obéi sans une arrière-pensée. Les angoisses étranges qu'elle ressentait auparavant disparurent presque complètement en regardant ses maîtres s'accoupler passionnément devant elle. En bonniche docile qu'elle était, Judith a obligatoirement commencé à se doigter la chatte, se demandant elle-même comment un robot pouvait mouiller autant. Elle pouvait sentir son circuit commencer à s'échauffer en elle alors qu'elle plongeait ses doigts à l'intérieur de sa chatte au rythme des hanches qu'elle voyait s'agiter devant elle.
Judith regardait le couple s'ébattre devant elle, baisant de plus en plus sauvage, étouffant leurs cris dans le cou de l'autre. Ils ont éclaté dans une explosion d'orgasmes simultanés qui a également envoyé dans le système de Judith une surcharge de plaisir. Quand ses sens s'apaisèrent, elle leva les yeux pour voir Robert et Harmonie effondrés dans les bras l'un de l'autre. Harmonie fut la première à sortir de l'étreinte, regarda Judith en souriant. Elle se retourna pour faire face à Robert.
"Pourquoi ne prenons-nous pas le robot avec nous dans la chambre?"
"Dieu que je t'aime!" répondit Robert en cherchant sa bouche.
Harmonie mit un doigt sur les lèvres de Robert: "D'abord, je dois ranger le robot, il faut le recharger pendant la nuit."
"Ne peut-il pas gérer ça tout seul?"
"Va m'attendre dans le lit" sourit Harmonie "Je te promets que ça va être la meilleure nuit de ta vie!"
Harmonie donna à Robert un rapide bisou sur les lèvres avant d'escorter Judith jusqu'à la chambre d'amis.
"Déshabiller!" Elle lui a ordonné.
Judith obéit joyeusement, ôtant le costume de femme de chambre sexy avant de se mettre au lit.
"Où vas-tu comme ça?"
"Pour recharger batterie!" répondit Judith étonnée.
"Pas encore, tu n'en as pas encore besoin. Nous allons d'abord jouer à un jeu."
Harmonie s'est dévêtue entièrement et lui a tendu ses propres vêtements. "Vite, enfile ça!"
Judith enfila les vêtements de sa propriétaire et attendit les instructions.
"Robert m'attend dans le lit et je veux que tu lui donnes une surprise sexy." commença Harmonie, "Je veux que tu ailles le rejoindre dans la chambre et sans dire un mot, commence à sucer sa queue. Mais la sucer comme si c'était ton activité favorite et qu'il n'existe pas de meilleure queue dans le monde entier. Donne tout ce que tu peux donner. S'il te dit quelque chose, pose juste un doigt sur ses lèvres et continue ta fellation. Je vous rejoins dans une minute. "
"Oui, Judith." acquiesça-t-elle, avant de grimper les escaliers.
Judith ressentait une agréable sensation se développer dans son ventre en approchant de la porte de la chambre. En entrant dans sa chambre, elle a vu son mari, souriant, allongé nu sur le lit. Sans un mot, Judith se pencha sur lui et le prit en bouche. Robert essaya de l'embrasser d'abord, mais elle posa juste un index sur ses lèvres, selon ses ordres, et continua sa tâche.
Quatorze ans depuis sa dernière pipe! Robert était abasourdi de constater à quel point sa femme était enthousiaste pour le sucer! Comme intimé, Judith tétait la bite de Robert comme si sa vie en dépendait. Ni l'un ni l'autre ne s'aperçurent de la présence d'Harmonie jusqu'à ce qu'elle parle.
"Est-ce que tu passes un bon moment, mon chéri?"
Robert sursauta, ses yeux hagards allant de l'une à l'autre: "Qu'est-ce que ... qui ... je ne …?"
"Ne panique pas, mon chéri", dit Harmonie en s'allongeant contre Robert.
"Je pensais que tu méritais une friandise. C'est juste un robot, pas une prostituée, mais elle fait de son mieux, tu peux le constater."
"Oui ... eh bien, je veux dire ..."
"Ne sois pas inquiet! C'est moi qui te l'ai envoyé! Je voulais que tu découvres ses dons pour que tu puisses profiter de tout ce qu'elle a à offrir."
Robert commençait à se détendre: "C'est incroyable comme vous vous ressemblez! Tu es la femme la plus merveilleuse qu'un homme puisse souhaiter!" dit-il, sa respiration commençant à s'accélérer.
Blottie contre Robert, Harmonie caressait légèrement son torse velu en déposant de petits bisous sur ses lèvres:
"Je suppose que tu apprécies mon petit cadeau, alors?"
"Oh mon dieu, oui! C'est fantastique."
Harmonie se fit chatte: "Pas aussi fantastique que moi, j'espère?"
"Bien sûr que non. Elle ne pourra jamais se comparer à toi. Mais elle est quand même très bonne!"
Judith ressentit un pincement au cœur en entendant ce dernier commentaire de Robert. Mais elle a dû vite se recentrer parce qu'un jet de sperme chaud lui touchait le fond la gorge. Elle a bu avidement le sperme jusqu'à la dernière goutte avant de s'asseoir pour attendre les instructions de sa propriétaire.
"C'était amusant, non?" demanda Harmonie "Nous pourrions l'utiliser quelquefois pour pimenter nos jeux?"
Le visage de Robert s'éclaira comme celui d'un à qui on offre un cadeau: "Quel genre de jeux as-tu en tête?"
Harmonie était maintenant étroitement alanguie contre Robert. Sa main était descendue de sa poitrine velue jusqu'à son sexe flaccide qu'elle caressait amoureusement. Sa bouche picorait de petits baisers sur le visage de Robert. Doucement, elle lui susurra:
"Tout ce que tu voudras, mon chéri. Tu peux la faire baiser par d'autres gars et regarder. Peut-être l'emmener dans un club échangiste. Tu peux même envisager une carrière dans le porno pour qu'elle te rapporte un peu l'argent. Personne n'en saura jamais rien!"
"Tu serais vraiment d'accord pour ça?" Robert était de plus en plus étonné.
"Absolument. Nous savons tous les deux qu'elle n'est qu'un robot à mon image. Je ne peux imaginer rien de plus excitant que de regarder un porno où je suis en train de me faire baiser par trois ou quatre mecs à la fois. On pourrait regarder ça au lit ensemble pendant qu'elle te suce! Et je n'aurais plus à me soucier de tes fantasmes, car elle peut réaliser tous tes fantasmes, même ceux que je ne veux pas faire. "
"Tu es vraiment la meilleure épouse du monde!"
"Tu es gentil! Maintenant je dois la ranger pour qu'elle se recharge. Je reviens très vite pour jouer avec ça!"
Harmonie donna une petite tape suggestive sur la bite de Robert qui se redressait.
Elle emmena Judith vers la chambre d'amis. Judith était silencieuse et perplexe. Elle avait écouté leur conversation sans dire un mot. Elle avait un sentiment étrange au sujet de certaines idées émises. Mais elle a écarté ses craintes en pensant que tout ces problèmes venaient de ses batteries déchargées.
Une fois dans la chambre d'amis, Harmonie déshabilla Judith et l'allongea sur le lit. Elle a enduit la chatte de Judith de lubrifiant pour y inséré le vibrateur. Judith a immédiatement ressenti le bienfait de l'électricité nourrissant ses circuits tandis que ses yeux se fermaient et qu'elle s'éteignait pour la nuit.
Harmonie jeta un coup d'œil à son jouet en souriant. Robert avait voulu un robot haut de gamme, équipé d'une intelligence supérieure. C'est ce qu'il a eu. Pourquoi un robot équipé d'une intelligence artificielle supérieure accepterait-elle d'être une esclave alors qu'elle peut être la maîtresse?

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