Mais Oui, C'Était Moi 2

Oui, c'était moi 2

Jean descend pour recevoir notre visiteur sur le pas de la porte d'entrée. De l'étage j'entends les voix. L'accueil est chaleureux. Mais est-ce possible?Je reconnais les intonations de notre hôte. Est-ce le hasard, est-ce un coup monté ? Que vient faire Greg chez nous ce matin? Vient-il me dénoncer, veut-il forcer ma décision? Il va annoncer à Jean que lui, Greg, a sauté sa femme. Il va demander à Jean de divorcer et de me rendre ma liberté afin de pouvoir m'épouser.

Jean ne sera pas surpris de mon faux pas. Il est au courant, j'ai rompu le secret moi-même. Il m'a mise à l'écart, a renoncé aux relations normales entre mari et femme. Il se détache de moi, me punit. Q ue Greg se montre prêt à me marier et Jean me verra partir avec plaisir. Il sera délivré de la femme infidèle.

( RAPPEL) A cet instant, je ne sais pas encore que Jean était caché chez Greg quand je me suis rendue chez cet homme. Je ne l'apprendrai que plus tard, quand mon mari me remettra son smartphone ( voir le chapitre 8 de "Mais oui, c'est elle" )

Les deux hommes parlent haut, rient. Donc j'ai tort de craindre des révélations nuisibles. Je me souviens que lors de notre rencontre, Greg avait évoqué la possibilité de confier la rénovation de sa toiture à mon mari puisqu'il était couvreur. C'est en effet la raison de sa présence, je le comprends aussitôt que les présentations ont été faites. Mon émotion retombe. Greg se dit enchanté de faire connaissance de l'épouse de l'entrepreneur, m'envoie un clin d'oeil.

Jean s'installe à mon bureau pour prendre note des informations de Greg à propos de sa toiture. Je suis penchée au-dessus de son épaule droite. Greg passe sa tête entre les nôtres. Il ne tarde pas à poser sa main droite sur mes reins. Elle glisse vers le bas, englobe ma fesse droite et fait remonter le tissu de ma robe en le chiffonnant. Quelle imprudence Jean pourrait se retourner et découvrir la manoeuvre !.

Quand ses doigts repoussent sur le côté mon string, j'ai un sursaut.

Greg continue à énumérer les dimensions des arêtes de son toit et en même temps poursuit l'invasion de mon entrejambe. Son index tourne sur ma rose, suit le périnée et finit sa course sur l'entrée de mon sexe. Un doigt puis un autre appuient entre mes petites lèvres. Instinctivement, pour ne pas attirer l'attention de Jean, je facilite le passage, ma croupe recule, mes pieds se séparent. Jean ne doit rien remarquer. Je me dédouble en quelque sorte, j'entre dans ma peau de comptable pendant que Greg touche la femme.

. La comptable (moi ) ne veut pas faire perdre une commande à l'entreprise, elle subit stoïquement la pénétration des deux doigts dans son vagin. Au début elle serre les dents, ensuite elle ouvre la bouche pour mieux respirer pendant que les phalanges tournent dans son sexe. Oui, mais la comptable a des parois de vagin très sensibles !

Soudain Greg retire sa main, la porte devant son visage et ouvre de grands yeux, paraît surpris puis dégoûté : les extrémités de son pouce et de son majeur sont rouges, d'un rouge sang. Aussitôt il cache sa main dans son dos et m'interroge du regard. Il pourrait croire qu'il m'a blessée, est anxieux. Je lève les épaules et souris. Je suis doublement soulagée, parce que j'étais sur le point de craquer et de gémir mon plaisir et parce que, comme Greg, je viens de constater que mes règles débarquent. Tant mieux Greg ne m'a pas engrossée malgré la fougue dont il a fait preuve dimanche. Nous n'avions pris aucune précaution.Par bonheur, mon cycle d'ovulation m'a sauvée d'un accident indésirable et qui aurait donné à Jean des raisons supplémentaires de me détester, il en a assez.

Obéir, me soumettre, me montrer humble et exprimer des regrets sincères, tout accepter du mari que j'ai gravement offensé, voilà la solution pour maintenir l'unité de notre couple, pour me donner une chance de reconquérir l' amour brisé par ma sottise, à cause de ma curiosité malsaine.
J'ai passé trois nuits seule dans un lit, dans une chambre où mon mari n'a pas voulu se manifester. C'est un premier signe de soumission. Greg a failli réduire à néant mes efforts avec cette attaque sournoise. J'en tremble.

Le pire est à venir.Les compliments de Jean à propos de mes qualités et capacités précèdent de peu ma condamnation à devoir devenir la remplaçante de l'employé de Greg. Je passerai mes nuits et mes mercredis, samedis et dimanches ici au service de Jean, le reste de mes soirées je travaillerai sous l'autorité de Greg, donc près de ce type qui ne pense qu'à me posséder ou avec ses doigts ou avec ce que vous devinez. Je serai continuellement à portée de ses doigts, de sa bouche ou de sa queue. A l'arrivée des grandes vacances, dans un mois et demi, je tiendrai la comptabilité du garagiste à temps plein et je démissionnerai de mon emploi à l'éducation nationale. Faute de mieux et de divorce, je conserverai mon travail chez Jean.

A la moindre récrimination, dès la première hésitation, le regard de Jean se durcit et je sens se profiler la menace de divorce. C'est une situation terrible. En temps normal je me révolterais, je prendrais la fuite, je me jetterais au cou de celui qui s'est déclaré disposé à m'épouser. Oui, mais c'est compter sans l'amour que j'ai, depuis si longtemps pour celui que j'ai transformé en bourreau. Il me rudoie mentalement, je l'ai mérité.

On n'a pas le droit d'agir comme je l'ai fait quand on a la chance d'aimer et d'admirer pour ses qualités l'homme courageux, le garçon honnête, l'entrepreneur soucieux de donner du travail à ses employés, capable d'entreprendre une reconversion vers le solaire pour assurer la pérénité de son entreprise, le mari attentif au bien être de sa femme et encore amoureux après des années de vie commune. Hélas il y a eu Greg, une aventure amoureuse d'un jour, sans lendemain, un coup tiré sans amour, pour voir, comme ça, un bon coup, mais pas plus, non renouvelable malgré les perspectives ouvertes : j'aime Jean, je veux l'aimer, je n'aime pas Greg, je ne l'aime pas d'amour.
Les circonstances ont voulu que ce soit lui.

Le sang menstruel sur le bout des doigts de mon futur employeur principal a calmé son envie de me faire subir d'autres attouchements ce premier jour. Il m'a présenté au personnel, m'a personnellement fait visiter les installations de l'entreprise. Le soir, àmon départ, il a insisté pour m'embrasser mais n'a eu droit qu'au double bisou réglementaire sur les joues. Il a voulu bouder, je lui ai précisé qu'il en serait de même à l'avenir. Il a encaissé.

Je me suis sentie forte. Il a pensé que les choses s'arrangeraient avec le temps. J'ai pensé que ma conduite me vaudrait l'indulgence de Jean.
Quelle erreur ! Jean et moi ne nous croisons que rarement en raison de mes nouveaux horaires de travail. Nos relations sont purement professionnelles. Jamais un regard amical, jamais un mot tendre, jamais un geste amoureux. De jour en jour grandit en moi un désespoir muet. Je ne pleure plus. Je me demande comment faire pour l'attendrir ou pour l'exciter et l'amener dans mes draps. De jour en jour, Greg paraît plus joyeux . Que sait-il de l'inflexibilité de mon mari, de mon besoin impérieux de sexe ? J'ai mouillé mes coussins entre mes cuisses en rêvant de Jean. Que fait mon mari pour dominer ses envies de plaisir de chair ?

Hier soir je me suis promenée dans le couloir en nuisette transparente, je l'inaugurais, pleine d'espoir. Jean m'a croisée et a maugréé ;
- Tu perds ton temps. Essaie plutôt avec ton amant

- Je n'ai pas d'amant.

'- Greg succombera surement.

Et il a fermé la porte de sa chambre

Je l'ai suivi et suis entrée et j'ai hurlé, folle d'amour et de rage :

- Je t'aime, j'ai envie de toi, fais-moi l'amour ! Je suis une femme normale, j'ai besoin de toi, je te veux.

J'ai levé ma nuisette pour l'enlever. Il a regardé mon ventre, mon pubis, le capuchon du clitoris q'il avait tant baisé; blafard, il m'a montré la porte et a murmuré :

- Dehors !

Son cri m'a fait peur, j'ai reculé.
Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai compris, il ne m'aimera jamais plus. Il n'a pas besoin de mon amour. Mon besoin de tendresse, de câlins, de sexe n'avaient plus d'intérêt pour Jean. Je n"avais plus rien à attendre de lui. Seule mon activité de comptable me permettrait désormais de le fréquenter "professionnellement" Alors...J'ai dormi pendant 24 heures.

Greg est venu dans mon bureau ce matin là.

- Alors, on fait l'école buissonnière*

- Oui. C'est les vacances. Peux-tu fermer la porte, j'ai à te parler.

- Tu ne peux plus démissionner, Charles nous a quittés, hier. désolé de ton absence à son pot de départ. Il a promis de revenir pour toi. Dis, toi et lui ...?

- Quoi ? Charles est marié, heureux en ménage. Nous avons travaillé ensemble et sympathisé. Tu serais jaloux d'une belle amitié entre tes employés?

- Non, je suis jaloux de Jean. Ca va mieux entre vous?

- Non, hélas. Il ne pardonnera jamais. Je suis si malheureuse.

Je n'ai pas pu retenir mes sanglots et mes larmes. Greg a contourné mon bureau, m'a fait lever, m'a prise dans ses bras. J'ai pleuré contre son épaule. Son index a relevé mon menton, sa bouche a pris possession de la mienne; je l'ai laissé m'embrasser longuement. Contre mon ventre j'ai senti son désir.

Il m'a emmenée au restaurant, m'a fait livrer des fleurs à table . Nous avons fini la journée dans son lit. Trois mois d'abstinence avaient eu raison de toutes mes résolutions. Ce soir j'ai évité l'intransigeant mari. Il n'avait pas à voir les cernes sous mes yeux de femme sexuellement comblée. Greg m'avait juré de ne pas lui faire part de notre relation nouvelle. Je voulais bien réfléchir à ses propositions d'épousailles à condition de taire notre accord.

Comment dès lors repousser les caresses de cet homme amoureux ? Il avait aussi ses qualités, il serait mon soutien, mon protecteur, mon mari. En attendant il redevint mon amant. Malgré sa cinquantaine, il instaura un rythme soutenu à nos rapports sexuels. Son sexe ne connaissait pas de panne, Greg savait préparer patiemment la pénétration de mon vagin. Il me fallu une période d'adaptation pour le recevoir sans douleur. J'eus assez tôt l'impression qu'il mettait les bouchées doubles en raison de son âge. Les bouchées au sens propres quand il faisait durer le cunnilingus, quand il secouait quelques doigts à la recherche du mythique point G. Mais au sens de hâte quand il me pénétrait vigoureusement et quand il déversait en moi les réserves de sperme accumulées trop longtemps dans l'attente de ma reddition, comme il le prétendait au milieu d'un immense éclat de rire.

- Oh! Tu ne fréquentes plus le bordel ?

- Jamais depuis que je t'aime. Je ne pourrai plus aimer une autre que toi. Epouse-moi.

C'était une consolation pour mes soirées solitaires dans ma chambre chez Jean. Celui'ci était de plus en ^lus bourru. Il respectait sa promesse de ne pas me mettre à la porte ou de ne pas divorcer. Mais il profitait de chaque occasion pour décourager ce qui pouvait me rester comme illusions.

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