Ce N'Est Qu'une Introduction

Vendredi soir. Appartement de Chloé. Portant un costume noir 3 pièces ainsi qu’une chemise cramoisie, j’attendais qu’elle m’ouvre la porte. Appréhendait-elle sa première session ? C’est la question qui revenait sans cesse dans mon esprit. Nous avions seulement échangé quelques sms durant la semaine. Son mémoire de Master lui prenait beaucoup de temps, mais elle avait malgré tout accepté de me voir. Cela faisait un moment que je n’avais pas fait la première « session » de quelqu’un. Nous y voilà, j’entendis ses pas derrière la porte.

-« Bonsoir Chloé ! » dis-je, souriant.

-« Bonsoir ! »

-« Comment vas-tu ? Ton mémoire avance ? »

-« C’est beaucoup de travail mais je suis confiante ! Ma soutenance est dans 2 semaines. As-tu passé une bonne semaine ? »

Je m’apprêtais à répondre lorsque je la vis fixer du regard la petite valise que je traînais derrière moi.

-« Mes excuses, j’aurais dû te prévenir. Visiblement, j’ai tellement d’accessoires que cela ne tient pas dans un sac. Et je ne peux même pas tout prendre ! » dis-je, riant.

-« Non non non, ce n’est rien ! Je ne m’attendais juste pas à te voir avec une valise. Ne t’embête pas, laisse-la ici pour le moment. Puis-je prendre ta veste ? »

-« Oui bien sûr ! »

J’aurais dû le faire moi-même, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande. Elle accrocha avec soin ma veste au porte-manteau. Se retournant, elle s’arrêta immédiatement, observant ma tenue.

-« Je ne me souviens pas t’avoir dit que le rouge ainsi que les teintes qui vont avec sont mes couleurs favorites. » murmure-t-elle, se rapprochant.

-« Tu ne l’as pas fait, je l’ai supposé d’après la décoration de ton salon. » répondis-je.

Elle n’était plus qu’à quelques centimètres, portant une robe bohème marron.

-« C’est un magnifique costume. J’ai l’impression de ne pas être assez habillée … » continua-t-elle, visiblement nerveuse.



-« Regarde-moi dans les yeux, Chloé. » répondis-je, lui tenant les mains. « Ne te mets pas trop la pression. Je suis parfaitement conscient que ceci est ta première session, nous irons à ton rythme. Je n’attends pas de toi que tu comportes d’une certaine manière, je veux juste que tu sois toi-même et a priori nous devrions nous amuser. Il s’agit d’un échange. Je dois mériter ta confiance. D’accord ? »

Elle acquiesça, souriant. Ses paumes étaient moites.

-« Devrions-nous nous amuser dans le salon ou dans ma chambre ? »

-« L’endroit où tu te sens le plus à l’aise. Peut-être le salon. Cela te permettrait de garder ta chambre comme un endroit privé qui n’appartient qu’à toi si tu vois ce que je veux dire. »

Me tenant toujours la main, elle m’entraîna dans sa chambre.

-« Et voici ma chambre. »

Sa chambre était plus grande que ce à quoi je m’attendais. Papier peint blanc, un double lit muni de draps blanc et rouge, le sol étant quasiment entièrement recouvert d’un tapis, blanc également. Des tableaux de félins accrochés aux murs. Je reconnus un tigre du Bengale, une panthère, un guépard, un lynx ainsi qu’un serval. Une grande armoire en bois se tenait près d’un de ces grands miroirs où vous pouvez vous voir intégralement. Près de la fenêtre, un bureau bien rangé ainsi qu’une large chaise en bois, rembourrée et sans accoudoirs. J’aime ce genre d’atmosphère. Après s’être mis d’accord de rester dans sa chambre, j’allais chercher ma valise.

-« Donc, Chloé, je propose que tu ouvres ma valise et que tu jettes un œil. Prends ton temps. Ensuite, sors les accessoires qui t’intéressent ou que tu souhaiterais essayer. Je n’utiliserai que ceux que tu auras choisis. Cela te convient-il ? »

La tournure des événements semblait lui plaire. Il y avait beaucoup de choses dans cette valise. Je supposais qu’elle sortirait les cordes en premier, surtout vu la couleur rouge de ces dernières.
Mais je me demandais, quoi d’autre choisirait-elle ? Bandeaux, bâillons, menottes, pinces à seins, cravaches, paddles, godes, plugs, vibromasseurs. Mon bandeau en faux-cuir semblait la tenter, mais elle finit par choisir le vibromasseur de type Magic wand.

-« Est-ce que cela te gêne si je me limite à cela pour ce soir ? Seulement les cordes, le vibro et …. toi ? » demanda-t-elle.

-« Cela ne me gêne pas le moins du monde. » répondis-je.

-« On commence ? Dois-je faire quelque chose d’abord ? »

-« Pourquoi ne pas commencer par enlever ta robe ? »



Ses sous-vêtements étaient extrêmement sexy, mais je la voulais nue. Étonnamment, elle n’hésita pas. Après lui avoir rappelé et insisté sur le fait qu’elle ne devait pas hésiter à m’indiquer la moindre chose lui déplaisant ou à utiliser son safeword, je l’attachais à la chaise, que j’avais au préalable positionné devant le miroir. Jambes écartées, ses chevilles attachées ensemble entre les pieds avant et arrière de la chaise. Ses poignets étaient liés dans le dos de la chaise et elle portait un harnais de poitrine, très basique : une corde doublée passant deux fois au-dessus et en dessous de ses seins. Je n’avais pas serré les cordes comme à l’accoutumé, mais elle ne pourrait pas s’échapper malgré tout. Elle était e de se voir exposée, impuissante et, quand le temps viendra, de se voir jouir.

-« Regarde comme tu es belle » murmurais-je, l’embrassant dans le cou. « Regarde ton corps. »

-« Qu’aimes-tu de mon corps ? » demanda-t-elle, me regardant dans le miroir.

-« Absolument tout. » répondis-je, lui rendant son regard. « Tes jambes …. ton sexe …. ton ventre …. ta poitrine …. » continuais-je, touchant lentement chaque partie avec ma main pendant que je parlais. « Je n’ai pas encore concentré mon attention sur ton arrière-train, mais je suis sûr que je l’aimerai aussi. Mais …. ce qui me rend fou …. c’est ça ! » terminais-je, lui caressant le visage.


Me déplaçant face à elle, je l’attrapais tendrement par la nuque.

-« Ton visage me rend fou. »

Nous commençâmes à s’embrasser passionnément. Son désir était palpable. Elle sursauta légèrement lorsqu’elle sentit ma main sur son sexe. Toujours en s’embrassant, elle gémit en sentant mes doigts commencer à remuer. Je pouvais entendre sa respiration devenir plus forte jusqu’à ce que je rompe soudainement le contact, la laissant haletante. Bien sûr que j’allais la laisser jouir, mais pas maintenant. Je mis deux préservatifs sur la tête du vibro et y attachait une corde.

-« Pourrais-tu lever légèrement ton arrière-train ma chère ? Que je puisse passer cette corde en dessous. Voilà, parfait. »

Une fois assise dessus, je liais cette corde à celle attachant ses poignets, cette fois-ci très serrée. Le dossier de la chaise empêchait ses bras de se rapprocher donc le vibro resterait bien en place entre ses cuisses. Et si jamais ses bras venaient à remuer et à tirer dessus, il n’en serait que plus pressé contre son sexe.

-« Hormis les cordes, tu m’as donné la permission d’utiliser ce vibromasseur. Et c’est exactement ce que je fais. Mettons-le sur « slow » pour le moment pour que tu puisses profiter du voyage. »

Pendant qu’elle commençait à sentir le travail des vibrations, je ne pus résister de mettre mes mains sur elle. Posant mon visage sur son épaule, déposant des bisous ici et là, empoignant ses seins, jouant avec ses tétons. À en juger par la manière avec laquelle son visage se frotte contre le mien, elle prenait de toute évidence son pied.

-« Comment trouves-tu cette introduction jusqu’à présent ? » murmurais-je à son oreille.

-« Excitante …. Très excitante Monsieur …. » répondit-elle, haletante.

-« Tu n’es pas obligée de m’appeler ainsi Chloé, tu le sais, n’est-ce pas ? »

-« Oui. Mais cela me fait plaisir de le faire. Est-ce que cela vous gêne ? » dit-elle, appréhendant ma réponse.


-« En aucun cas, ton plaisir est mon plaisir. »

-« Dans ce cas, puis-je vous suggérer d’augmenter la vitesse du vibromasseur, Monsieur ? »

Avant que je ne puisse répondre, une musique se fit entendre. The Imperial March. J’avais visiblement oublié de passer mon téléphone en silencieux et quelqu’un m’appelait. Le trouvant rapidement, je décrochais. Élodie.

-« Bonsoir mon amour ! Comment vas-tu ? »

-« Bonsoir ! Oh mon Dieu, je suis épuisée. Ce séminaire n’en fini pas de finir et ils n’ont pas la climatisation dans l’immeuble. Au moins, j’ai appris une chose ou deux. Mais peu importe. Quoi de neuf mon chéri ? » répondit Élodie.

Pendant que nous parlions, j’étais revenu auprès de Chloé et, comme elle me l’avait demandé, avait augmenter la vitesse du Magic wand, au maximum pour être précis. Je me tenais debout juste derrière elle afin de pouvoir la voir défaillir.

-« Pour être parfaitement honnête avec toi, je m’amuse beaucoup en cet instant. Tu sais combien j’apprécie d’introduire de nouvelles personnes dans notre univers. » continuais-je, posant fermement ma main sur la bouche de Chloé afin d’ ses gémissements.

-« Vraiment ?! Qui est-ce ?! J’imagine que c’est une femme ?! Ou est-ce un homme ?! » demanda Élodie, tout excitée.

-« Bien deviné ma chérie, c’est une jeune et magnifique demoiselle. »

-« Est-ce que je la connais ?! »

-« En effet. »

-« Oooooh je sais de qui il s’agit ! Je n’ai pas la moindre idée de comment tu t’y es pris pour la convaincre, mais c’est ma collègue Lana ! Elle me pose régulièrement des questions à ce sujet depuis qu’elle m’a trouvé totalement ligotée sur le canapé lorsque tu es parti en Irlande. Tu te souviens ? »

-« Oh que oui, je m’en souviens ! Mais ce n’est pas elle ! » dis-je en riant. « Si tu es sage, je te dirai peut-être de qui il s’agit lorsque tu rentreras ! »

-« Coquin que tu es ! C’est d’accord ! Je te laisse profiter de ta soirée bébé ! Nous parlerons bientôt ! Tu sais à quel point je suis curieuse ! »

-« Je te rappelle dès demain ! Je t’aime ! »

-« Je t’aime aussi ! À demain ! » dit-elle, raccrochant.

Chloé gémissait de plus en plus fort sous derrière ma main, probablement trop préoccupée par ces vibrations diaboliques ainsi que le plaisir s’insinuant dans son corps pour payer une quelconque attention à ma discussion téléphonique.

-« Te voir te débattre, nue et attachée sur cette chaise pendant que j’étais au téléphone m’a beaucoup excité. Corrige-moi si je me trompe, mais tu n’as pas encore joui. Exact ? »

-« Non Monsieur, pas encore …. J’ai peur que mes lèvres et mon clito soient moins sensibles que la moyenne …. Je suis désolée Monsieur …. » répondit-elle tant bien que mal.

-« Pourquoi t’excuses-tu ? N’aie pas honte de ce que tu es, Chloé. Cela me donnera une bonne excuse pour t’aider un peu. »

Déliant la corde reliant le vibromasseur à ses poignets, je le dirigeais désormais moi-même.

-« S’il vous plaît, Monsieur, embrassez-moi ! » supplia-t-elle.

Son baiser était passionné, nos langues explorant nos bouches respectives. Dès que j’essayais de reculer, elle poussait tant bien que mal sa tête en avant pour ne pas rompre le contact. Incapable de garder ma main inoccupée, je l’envoyais à l’assaut de sa poitrine. Quelques instants plus tard, elle commença à trembler avant d’enfin pouvoir se regarder jouir dans le miroir.



Pendant qu’elle se remettait des émotions causées par son premier orgasme , j’entrepris de la détacher intégralement, vérifiant la circulation sanguine de ses poignets, avant d’attacher de nouveau ses mains dans son dos, cette fois-ci croisées.

-« Comment te sens-tu, Chloé ? » demandais-je, souriant.

-« C’était …. intense. Mais tellement bon. »

-« Je n’en ai pas terminé avec toi. Il y a quelque chose que j’aimerais faire mais je veux ton accord. Ton sexe est magnifique. Je veux y goûter. Je le désire. Je veux te goûter et te faire jouir de nouveau. » dis-je, la regardant dans les yeux.

-« Fais-le. » répondit-elle.

S’allongeant sur le lit, je plaçais un oreiller sous sa tête, me mis torse-nu et m’allongeais lentement à mon tour. Ses jambes passèrent au-dessus de mes bras, me permettant d’atteindre ses seins avec mes mains. Je regardais son entre-jambes avec convoitise, admirant ses grosses lèvres encore rose de la stimulation auparavant subie. Mordillant avec tendresse l’intérieur de ses cuisses, je pris avec fougue son sexe en bouche.

Les gens pensent que, sous prétexte que j’adore les cunnilingus, j’aime le sexe oral. Cependant, ce n’est pas totalement exact. J’adore le sexe oral lorsque je suis celui qui le donne. Évidemment, j’apprécie recevoir lorsqu’il s’agit d’une femme que j’apprécie, mais l’idée de me faire sucer ne m’excite pas autant que l’idée de lécher de la chatte. Certaines personnes m’ont également fait la remarque qu’un dominant ne devrait pas donner autant que je donne. Chacun a sa propre opinion. En ce qui me concerne, je ne suis pas d’accord avec ces gens. Sous prétexte que j’aime donner plus que j’aime recevoir, je ne pourrais pas être un bon dominant ? Pour moi, cela n’a pas de sens. Mais je m’égare.

Reprenant sa respiration après avoir joui dans ma bouche, ses mains désormais libres, nous étions entrelacés. Ma main gauche était toujours entre ses cuisses, effleurant son sexe avec douceur.

-« Tu es tellement belle. Tu ne le réalises probablement pas. » dis-je, la regardant dans les yeux.

-« La personne charmante ici, c’est toi ! » rétorqua-t-elle, souriante. « C’était génial, j’aimerais pouvoir te remercier …. »

-« Tu l’as déjà fait. En me donnant ta confiance. »

-« Mais ce n’était qu’une introduction, exact ? » demanda-t-elle. « J’ai l’impression d’en vouloir plus …. » continua-t-elle, se mordant la lèvre.

-« Tu as l’impression ?! » dis-je, feintant la surprise.

-« J’en veux plus. Monsieur. »

-« Eh bien, sache que tu seras exaucée, car, en effet, ce n’était qu’une introduction. »

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