Quiproquo

Quiproquo

– Je savais qu’un copain était venu ce soir à la maison. Quand j’ai entendu du bruit dans la chambre, je me suis dit qu’elle était en train d’avoir sa première fois. Et qu’elle faisait des efforts désespérés pour ses sons.
– Choquée ou enchantée ?
– Choquée qu’elle baise à deux mètres de sa maman. Enchantée qu’elle prenne autant son pied, parce qu’une première fois ça compte.
– Qui te dit que ce n’était pas sa cinquantième ?
– Parce qu’à la cinquantième on est plus prudente, plus organisée. On sait où le faire, quand et comment.
– En tout cas tu as fait celle qui n’a rien remarqué, je suppose ?
– Je me suis éloignée à pas de loup et ai allumé fort la télé pour qu’elle comprenne que j’étais loin dans la maison, sur une activité m’empêchant de l’entendre. Histoire qu’elle se lâche un peu plus… tant qu’à faire ! Autant l’accepter. Que ce soit un bien ou un mal, autant que ça se passe le mieux possible.
– J’aurais adoré avoir une maman telle que toi…
– Attends, c’est pas fini !
– Ah… ça s’est terminé bien ou mal ?
– Les deux. Bien, car elle a eu son petit orgasme. Pour sa toute première fois, tu te rends compte ? J’en ai presque eu les larmes aux yeux, comme si j’assistais à un accouchement. Mal, parce que cet orgasme a été si intense qu’elle a perdu tout contrôle et a poussé un… mon dieu, un quasi hurlement. La pauvre !
– Il suffit de faire encore celle qui n’a rien vu. Ou plutôt rien entendu. Rien de grave, je dirais même que c’est la plus heureuse des fins.
– Attends, c’est toujours pas fini ! À cet instant on sonne à la porte. C’était le copain en question qui avait oublié sa console de jeux.
– …Hein ? !
– J’ai dû avoir à peu près le même air perplexe que toi. Là, il a bien fallu appeler ma fille et se diriger vers sa chambre. J’ai fait durer, insistant pour offrir un rafraîchissement au garçon, pendant qu’elle se remettait.
– Seule ?
– Aucun doute.

On est au sixième étage...
– Elle a eu le temps d’avoir une apparence… normale ?
– Pas tout à fait. Cheveux ébouriffés, toute rouge, elle faisait mine d’être plongée dans ses devoirs. J’ai eu le temps de voir le lit défait et l’ordinateur portable dessus, tout juste refermé. Une fois le copain parti, j’ai réfléchi et ai tout compris : ce garçon était un as de l’informatique. Il était simplement passé pour craquer le code parental que j’avais installé sur tous les appareils. Ma louloute en avait profité l’instant d’après. J’avais juste assisté à son premier porno sur internet !
– On dirait que tu es beaucoup, beaucoup moins à l’aise avec cette idée...
–J’arrivais à supporter l’image de ma fille en train de faire l’amour passionnément, même avec un petit boutonneux à lunettes tel que lui. Elle en train de s’exciter devant une actrice qui suce en se faisant enculer, là par contre…

Un nouvel épisode de « Dialogues Interdits » chaque samedi à partir de 7 H.