Bi, Vous Avez Dit Bizarre ?

Cette fille-là, déjà à la regarder, on voyait qu’elle n’était pas pareille des deux côtés.
Elle avait à droite un sein magnifique lourd et plein avec téton comme fraise qui s’exprimait sans complexe sous le coton du teeshirt. Bas et rebiquant, comme un regard par en dessous, souriant et complice.
Mais à gauche, seulement une petite excavation de gamine attardée pommelait à peine l’étoffe et rien ne pointait pour dire son intérêt. Pas de pointu ni d’aréole gonflée, non rien. Comme une indifférence...

C’était une fille à deux parfums comme une glace chocolat vanille. A deux boules.

Mais, nous tous, on pensait, voilà un bon coup. Pour une, on en en a deux.
Et les gars avaient en mains, d’un côté la petite de treize ans à peine formée et ignorante ignare des choses du sexe, de l’autre la femelle épanouie baignant dans des odeurs d’intimités, stupre et fornication, ouverte à toutes opportunités de tout côté. Et qui savait lourdement l’exprimer d’enseigne en dau sur le devant.

Mais l’affaire ne s’arrêtait pas là.

Ses yeux aussi exprimaient leur désaccord mutuel.
L’un était bleu, clair, profond et invitait aux voyages en mers du sud et autres dégustations d’huitres, triploïdes ou non.
L’autre chantait les sous-bois cévenols de châtaignes en bogues vertes éclatées. Noisette, couleur d’écureuils bondissants, de branche en branche en haut des pins de l’automne.
Vairons, dit-on de ces yeux-là.
En sus, elle regardait les garçons les filles avec un air pas bien net. On se demandait si elle marchait à voile ou à vapeur ... enfin on savait pas très bien à quoi elle jouait, à quoi elle voulait jouer.
On pensait, elle est fille mais aussi est-elle vraiment fille qui aime les garçons ?
On voyait bien qu’elle touchait les gens de paluche tendre. Enfin je dis les gens, je devrais dire les filles surtout. Elle avait des mains aux paumes préhensiles qui passaient sur les épaules sur les bras des filles alentour.

Elle était chaleureuse avec ses congénères, ses sœurs de genre.

Tous, néanmoins, on avait envie de la mieux connaître.

Un gars m’a dit, vois elle est blonde de chevelure, sûr qu’elle a la touffe brune. Elle a le cheveu clair et roide de petite sirène danoise, elle aura les poils du pubis bouclés et sombres comme astrakan halal. Cette fille est bi, bizarre.

Moi cette idée-là m’a plu et je voulais savoir. Les garçons sont comme ça, ils veulent savoir. Et moi je ne fais pas exception. C’est cette aptitude à découvrir à connaître, c’est cette curiosité qui fait notre évolution darwinienne, la modernité la civilisation.

Mais cette fille me semblait aussi un peu distante un peu lointaine. Néanmoins elle avait sourire radieux et j’étais irradié.
Je me posais des questions. Je me disais, a-t-elle les mêmes problèmes dans sa tête avec ses neurones. Est-elle bipolaire ?

Des fois elle était toute romantique à te mater sans te voir et à chercher des Sehnsucht d’héroïne de Goethe, les yeux perdus au delà de l’horizon local.
D’autres fois elle se déchaînait en soirées électro transpirant à tremper sa robe, transie de sexe, haletante au rythme des musiques du DJ sur la piste du Night. Là aussi, elle te matait mais plus prosaïquement à la braguette, estimant du regard ta vitalité et ton éventuelle aptitude à la contenter.

Nous les garçons, on aime bien ces filles-là. On dit d’elles que ce sont des bonnes. On sent bien qu’elles sont en vocation, comme couventines à entrer dans les ordres ou étudiantes en fac de médecine à soigner leurs patients.
Alors, nous, on les saute volontiers, comme qui dirait, pour rendre service ... à jeune fille en cherche de son destin. En vue de confirmer leur vocation.

Le truc à programmer avec rigueur et application c’était le tir en fenêtre hyperactive.

Parce que durant la période dépressive, il ne servait à rien de lui proposer promenade.
Libido à triple zéro, elle te prenait par la main et te récitait sous la couette des poèmes surannés octosyllabiques en t’offrant partage de yaourts bio au sucre inverti.
Heureusement nous savions que la mauvaise période ne durait jamais bien longtemps, trois semaines à tout casser, et qu’elle était immanquablement suivie d’une période d’ultrabaise frénétique.

Nous, malins, on attendait les bonnes périodes des unes et des autres. Agendas de garçons surchargés de dièses de croix de traits pour ne rien rater d’aucune.

Celle dont je vous parle ici, j’en ai été fort amoureux. Non seulement elle avait toutes les qualités que je viens de dire précédemment mais en sus elle aimait tout autant se faire enfiler par devant que se faire enculer par derrière.
Côté cul, pareil, elle était bi.

Les filles normales, elles aiment bien les trucs par devant. La main qui empaume leur chatte velue, les deux doigts en croche de leur profondeur lors que les deux autres encadrent leur fente charnue, les circonvolutions autour de leur languette de bout de doigt bien mouillé.

Certaines, en inverse, aiment les caresses au court périnée, les effleurements à leur anus, les caresses de craque humide venues de haut, depuis l’échine, descendant bas au coccyx pour ensuite se perdre dans les profondeurs moites et velues entre fesses.

Celle-là aimait fort cela aussi, elle était bi.

Elle aimait les caresses à ses hanches, à sa taille, à ses fesses. Elle ronronnait comme chatte heureuse. Et les doigts caressants cherchaient bas ses secrets et se régalaient des mille replis de ses chairs velues visqueuses et profondes et palpitantes de bonheur sous la touche.

Elle aimait tout, par devant par derrière comme on dit dans la chanson.

Lors que le gars l’avait entreprise à la missionnaire, elle avait croché les deux talons à ses épaules et basculé son bassin en avant pour mieux sentir le gland sur son col.
Elle chantait ses bonheurs en mordant à belles dents le cou du visiteur qui resterait à jamais marqué de ses suçons.
Tout à trac elle lui a murmuré à l’oreille, garde toi pour après, avant de se lâcher elle même en orgasme fulgurant issu de profondes profondeurs.

Le gars a su résister au maelström et quand elle fut apaisée l’a retournée nez bouche noyés dans l’oreiller, prétendant poursuivre lutinage par la même voie, en levrette.

Aque nenni, la fille s’est alors dégagée du pieu qui prétendait bêtement simplement bisser sans fantaisie aucune et, ouvrant ses fesses de deux mains retournées, elle a présenté offert son cul luisant et à peine garni de quelques poils fins longs duvet sombre, cul profond palpitant chaleureux. Comme oeil de cyclope de mythologie grecque.

Cette fille était bi et c’était bien bon…

Moi, j’étais amoureux mais quand elle a voulu amener convier à nos ébats une copine de passage, j’ai tiqué… Pourtant, habituellement, mon fantasme de deux filles dans mon lit me mêne en paradis blanc.

La copine de passage semblait très peu intéressée par mes prestations perso.

Alors, la dimension bi a quelque peu cessé de me plaire.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!