Collection Homme Femme. Les Hommes Préfèrent Les Grosses (1/1)

Ça c’est ce que l’on dit, mais dans la réalité, j’ai honte de l’avouer, j’ai 25 ans et je suis toujours vierge.
Les hommes que je rencontre évitent d’avoir un regard pour moi.
Il faut dire que depuis mon adolescence, je me suis plus intéressée aux sucreries qu’à leur queue.
J’ai naturellement pris des kilos et ma silhouette a pâti de mes excès.
Je suis la bonne copine qu’on invite lors des fêtes, mais comme je reste accrochée au buffet les garçons m’évitent.

Un jour, je me rends dans le centre commercial près de chez moi, pour acheter une paire de lunettes de soleil.
J’entre dans une boutique où de nombreuses paires sont exposées sur des présentoirs.
J’en choisis une aussi banal que moi.
Au moment de payer, je remarque une monture noire attendant qu’une cliente daigne l’acheter pour y monter des verres correcteurs.
Je n’ai nul besoin de correction ayant une vue parfaite, mais comme si cette monture me parlait, je la prends en main pour la regarder de plus prêt.

La chaleur qu’elle dégage dans ma main me la fait monter jusqu’à mon visage et la mettre en place poussée par une force irrésistible.
Quand je me regarde dans la glace placée à cet effet, je vois une tout autre fille.
La glace en pied me montre mon poids superflu mais me montre que si je vais chez la coiffeuse voisine de cette boutique ma tête changée je serais plus agréable.
La monture est pourvue de verre ordinaire, je paye celle pour laquelle j’étais venue et celle qui va changer ma vie.
J’entre dans la boutique voisine ma nouvelle acquisition en main.

- Bonjour madame, que puis-je pour vous ?

Madame m’arrive en pleine face, elle aurait dû m’appeler mademoiselle.

- J’aurais voulu changer de coiffure et surtout de tête, attendez.

Je prends mes lunettes que je pose sur mon nez.

- Vous avez une idée sur une coupe particulière ?
- Non, vous venez de m’appeler madame.


J’aimerais que la prochaine personne qui me salut me dise mademoiselle, je vous donne carte blanche.

Quand je sors de la boutique je rentre chez moi.
Je me dépêche d’aller dans mon salon, ma chambre, surtout ma cuisine, je mets dans un sac toutes les sucreries.
J’ouvre mon placard aux réserves mets à la poubelle toutes les choucroutes et autres cassoulets dont je suis friande.
Je me dis que ma résolution est la bonne.
Mais il y a des nécessiteux qui pourraient profiter de tous ce gras accumulé dans ce sac, je vais le porter au resto du cœur.

Je retourne dans ma chambre, dans le bas de mon placard, je cherche les affaires de sport qui sont restées là dès la fin du lycée où je faisais encore du sport.
Force est de constater qu’à part mes pieds qui sont restés à la même pointure mon gros cul est dans l’impossibilité de rentrer dans le contenant que je lui propose.

Il faut battre le fer quand il est chaud.
Je me rends dans la boutique de vêtements voisine et dès mon retour, je suis prête à faire mon premier jogging.
Je vais sur Internet voire l’adresse des restos du cœur.
Je les vois souvent faire des collectes au supermarché, je sais qu’il y a un centre dans ma ville.
Cinq kilomètres, je sépare mes boîtes dans deux sacs.
J’interroge comment faire pour reprendre le sport après une longue interruption.
Il faut que je marche, puis que je cours sur quelques mètres.
Que je me remette à marcher, puis recourir quelques mètres supplémentaires et ainsi de suite.
Mes sacs au bout de quelques mètres me pèsent.
Je reviens sur mes pas et je prends ma voiture.

Le deuxième jour, problème au petit déjeuner.
Hier j’ai mangé une salade achetée dans une supérette, avec un jus de citron.
Quelques jours de ce régime et je vais remettre mes fringues d’avant, c’est dégueulasse.
Ce matin pamplemousse avec un café.
Ça fait pisser, donc ça permet d’éliminer de l’eau, ayant vu sur Internet que notre corps est principalement constitué de ce liquide.

Je pars en courant vers le parc près de chez moi.
Je commence difficilement le premier tour, fractionnant ma course quand deux jeunes hommes me doublent.

- Alors la grosse on vient perdre son gras double.

Je suis piquée au vif.
Je dois constater que je suis dans l’obligation de m’arrêter le souffle me manquant.
Petite course suivie d’une marche petite course légèrement plus longue, marche.

- Continue la grosse, t’as déjà perdu cent grammes.

Je bous, mais ils ont raison, quand je retourne chez moi la première chose que je fais, c’est de me peser.
La bascule me montre que je pèse 78 kilos pour 1 mètre 68.
Je sais qu’il est recommandé de faire le même poids que les centimètres au-dessus du mètre.
Je suis donc en surpoids de 10.
Carine, je te donne un mois, le temps de tes vacances pour en perdre la moitié avant de retourner ouvrir ta boutique de chaussures que tes parents t’ont cédé en partant à la retraite près de Royan après une longue vie de labeur.
Je veux perdre ce poids pas au point d’Alexia ma vendeuse qui au même âge que moi est anorexique.
Certes elle a perdu son pucelage et les tombes les uns après les autres, mais je me vois mal ressembler à ce sac d’os que je vois tous les jours.

Le temps passant, mes repas sont plus harmonieux.
Je rêve encore de choucroutes et de cassoulets, mais au matin quand je me pèse, j’ai pris du poids par rapport à la pesée du soir.
Un jour une copine ayant le même problème me disait qu’en regardant les gens manger 100 grammes, elle prenait un kilo.
Quinze jours, c’est désespérant, 450 grammes, même mes lunettes fétiches, celle qui m’a fait prendre conscience de mon problème de surpoids ne me sert pas.
C’est dimanche, je ferme ma boutique à douze heures, je vais dans mon restaurant rapide où je dévore trois de leurs sandwichs remplis de fromage et de graisse.

Quand je sors, j’émets un rot de satisfaction.

Je regarde à droite puis à gauche, merde un joggeur a dû m’entendre, j’ai l’impression de déjà-vu.

- Alors la grosse, tu viens de faire ton rôt de satisfaction, tu as déjà craqué ?
Moi aussi je suis passe par là, on m’appelait bouboule, 1,80 pour 102 kilos, mon cœur était entouré de graisses.
On me prédisait un joli infarctus.
Regarde, deux ans, toujours 1,80 mais 76 kilos, je cours simplement pour m’entretenir, je ne cherche plus à perdre un gramme.
Demain matin, c’est lundi, ta boutique est fermée.
7 heures en tenue à l’entrée du parc.
Je prends mon travail à la mairie à 9 heures, je suis chargé de problèmes sociaux, principalement de logement.
- Comment sais-tu que j’ai une boutique de chaussures ?
- Je t’ai vu derrière ta vitrine, à vendre tes chaussures.
J’y suis même allé avec une copine et tu l’as servi, j’avais honte pour toi, tu avais du mal à te baisser.
- C’était ta fiancée ?
- Surtout pas, les filles depuis que j’ai retrouvé mes abdos, j’en change régulièrement.
- Je suis sûr que tu ne t’intéresseras jamais à moi.
- Des hommes aiment les grosses.
- Pourquoi pas les obèses pendant que tu y es !
- Je dois reconnaître que lorsque j’étais gros, je regardais les grosses persuadés que les autres me diraient non.
- Je vais te prouver que je me souviens de ces moments-là, après la course demain, je t’invite à venir manger une salade chez moi, j’habite à deux pas du parc.

Premier rancard de ma vie et par un beau garçon.
Le lendemain je suis à l’heure, même en avance.
Je fais celle qui s’étire quand il arrive.
Bien sûr, j’ai mis mes lunettes qui me donnent un joli visage.

- Tu t’y prends mal, à t’étirer comme tu le fais, c’est la tendinite assurée.
Regarde, suis-moi.

Je souffre, mais quand je vois sa souplesse, je suis bien contente de l’avoir rencontré.

Nous nous mettons à courir.
Ne faibli pas, ne t’arrête pas.

- Aie.

Ma cheville à céder je me vautre lamentablement.

- Attends, relève-toi, appuie-toi sur moi.
Je sais où tu travailles, je vais te reconduire chez toi.

Appuyé sur son épaule, à cloche pied, il me ramène et par chance il y a un ascenseur.
Il me conduit sur mon canapé.

- Je vais appeler mon travail, j’ai des heures à rattr.

Me retirant ma chaussure, il me met de la pommade que j’avais dans mon armoire de pharmacie.
Il me soigne me faisant divinement l’amour en prime.
Tout le reste de la journée et même si j’ai mal quand il m’a dépucelé, il me baise.
J’aime quand il me prend en levrette.
Il s’accroche à mes seins les tirants fortement à me faire hurler.

Que dire, quelques jours après où il m’a pris mon pucelage mon pied va mieux ?
Il m’a sodomisé derrière la porte d’entrée de mon appartement.
Dès le premier jour entre mon congèle et mon frigo il nous a confectionné des pâtes bolognaises.
Le lendemain des pâtes à la carbonara après avoir été un peu travaillé.
J’ai retrouvé mes choucroutes et mes petits crocodiles que nous déchirons à pleines dents.
Je le prends par la queue, le crocodile mais la sienne aussi et il prend la tête avant que nous tirions.
Il me tire aussi et j’adore ça.
Mais quand ce sont les crocos qui cassent nous éclatons de rire.

Le sport, nous l’avons repris mais en chambre et dans l’appartement.
Je pars en courant ma cheville allant mieux et me pénètre là où il me ratt.
Ça nous a valu la visite du président de la co-propriété.
Quand il me chope, j’adore avoir des propos orduriers.
« Encule-moi. » « Baise-moi ».
Certaines fois derrière la porte or nous sommes devant l’ascenseur.
Des s allant à l’école avec leurs parents ont demandé.
« Dis papa que fait le monsieur à la dame. »

Eh oui, je suis devenue accro au sexe de mon mari.
Il a repris 25 kilos soit 5 de plus que le jour du jogging dans le parc.
J’ai été raisonnable, je n’ai pris que 2 kilos, mais je compte faire mieux.
Que reste-t-il de mes bonnes résolutions ?
Rien, si mes lunettes qui m’ont permis de prendre conscience de mon manque de sexe.
On dit.
« Les hommes préfèrent les grosses » mais ont dit aussi « Femme à lunettes, femmes à quéquette. »

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