Hélène 34 : La Fosse

Hélène 35…..La fosse

Je me regarde dans le miroir. On vient de finir de me préparer. Je suis vêtue de cuir. Une paire de bottes, aux genoux, et des gants jusqu’aux coudes protègent mes membres. Un corset de cuir muni d’anneaux me serre la taille. On boucle les deux mousquetons de mes poignets dans mon dos
On glisse ma tête dans une cagoule de cuir, on l’ajuste pour laisser échapper ma queue de cheval. Mon visage a disparu. Il ne reste que trois ouvertures.
On pose sur mes yeux une paire de lunettes rondes, comme des protections de soudeur. Pierre s’empare de ma chevelure et me tord la nuque, Il prend mes lèvres, les écarte de sa langue, il me fouille, je me laisse faire avec bonheur.
Il att un mors en cuir et le glisse dans ma mâchoire. Il boucle la lanière sur ma nuque.
Mon reflet dans la glace me montre une sorte de créature steam-punk sado-maso.
En fait, tout cet attirail est fait pour exposer aux lanières mes zones vulnérables. Rien ne couvre les seins, les fesses les cuisses ou le sexe. En revanche mon visage et mes yeux sont protégés d’un mauvais coup.

- Penche-toi un peu.

Il s’agenouille derrière moi et il écarte mes fesses, un filet de salive coule dans ma raie culière. Puis une langue fureteuse me pénètre. Même dans les circonstances les plus sombres, mon coquin sait ce qui me fait plaisir. Malgré mon bâillon, je roucoule pour lui signifier mon bonheur.
Mais tout a une fin. Il se dégage et m’encule avec un plug à queue de cheval.

- Ma belle jument, tu es prête. Puis il continue.
- Je prends ton instrument. Et il ajoute…
- Tu as bien choisi. Ce genre de martinet est plus facile à manier, mais il faut que tu t’approches de ton adversaire. Et surtout, redouble systématiquement chaque coup.

Le silence tombe d’un coup. Nous faisons notre entrée dans un cercle palissadé sur environ un mètre de haut. Cette enceinte fait moins de six mètres de diamètre.

Un large anneau est scellé au milieu du parquet. Une longue corde passe à travers de la boucle d’acier.
Dans l’arène, en face de moi, une femme mince, est équipée de la même façon que moi, à ceci près que ce qui occupe son anus est une courte queue redressée vers le haut.
Voilà le programme, une chienne contre une jument. Pierre se penche à mon oreille et murmure.

- C’est Béatrice. Puis il ajoute
- Je t’aime.

Il libère mes poignets et me passe mon arme. J’ai choisi une sorte de chat à neuf queues, dont l’allonge est d’environ deux mètres. L’autre est équipée d’un long bull-whip dont la mèche finale se divise en deux. Je reconnais son assistante, c’est la soumise qu’elle a humiliée devant moi à la vente aux enchères. Elle boucle le mousqueton, à l’extrémité de la corde sur un anneau de son corset.
Pierre fait de même avec moi. Puis il s’écarte.

L’éclairage diminue, ne laissant éclairée que l’arène. Une voix résonne.

- Allez

Béatrice fait claquer son fouet et d’un signe de sa main gauche, comme Bruce Lee, elle me fait signe d’approcher. Elle commence à tourner autour de moi.
J’ai bien retenu le conseil de Pierre. Comme un boxeur, j’avance sur Béatrice. Elle lance son bras, mais maladresse ou erreur de visée, la mèche s’enroule autour de mon corset, mais ne me blesse pas
A courte distance, le fouet est inefficace, mon adversaire n’a plus le temps de réarmer son coup. Je réponds en visant la poitrine et les épaules. Elle pare de sa main gantée, mais je redouble et j’atteins ma cible.
Elle accuse le coup. Elle ne s’attendait visiblement pas à ce que j’attaque.

J’essaie de l’acculer dans la moitié du ring. Une ou deux fois, je me recule. C’est une erreur car elle peut lancer son coup. Elle me touche aux seins, et aussi aux fesses.

Et puis un instant d’inattention, je trébuche et je perds l’équilibre. J’essaie de me rattr. Mais elle saute sur moi et me balance au sol.
En essayant de me retenir, je laisse échapper mon martinet. Je tombe.

C’est l’enfer. Béatrice s’est emparée de mon arme. Elle en a compris tous les avantages à courte distance. Elle me fouette sans même viser. J’essaye de m’échapper, en rampant, roulant sur moi-même, mais je m’épuise. Les serpents de cuir ne me laissent aucun répit.
Une douleur effroyable me déchire. Beatrice a posé sa botte sur la crinière de mon plug. Et en me mettant à quatre pattes pour éviter les lanières, je l’ai arraché. J’ai l’impression que mon anus est déchiré. J’hurle, mais pas de pitié, la flagellation infernale continue.

Et puis, dans un éclair, je vois le pied de ma bourrelle, enroulé dans une boucle. Je tire sur la corde, découvrant mes seins. Mon adversaire en profite et frappe ma poitrine à toute volée. Je crie, mais je ne lâche pas prise. Mieux encore, la douleur décuple mes forces.
Béatrice titube, privée de ses appuis, elle bascule en arrière le regard surpris. En tombant, pour amortir la chute, elle lâche ses armes.
Je ne sais comment, en suivant le mouvement de ma tortionnaire, je me redresse et je me relève. Beatrice est à terre, elle roule sur elle-même, et récupère son fouet.
Mais c’est trop tard, je bloque sa main sous ma botte, et de ma gauche, je ramasse mon chat. Pendant un instant, je lis la panique dans son regard.
Pas de sentiment, j’arme mon bras.
Je vise ses œufs sur le plat. Sa poitrine s’orne d’une résille rouge. Puis j’arrose son sexe découvert, elle replie ses cuisses pour protéger sa chatte. Je déplace mon pied et je la laisse se retourner, offrant son cul à mes lanières.

Froidement je flagelle ma victime, en faisant bien attention de ne pas commettre son erreur. J’alterne mes coups sur tout son corps. Elle ne crie plus, elle ne fait plus que gémir.
Elle est sur le dos, je lève mon martinet. Elle n’essaie plus de se couvrir. Sur ses lèvres, je crois lire le mot pitié.
Je lance mes lanières.
Mais une main ferme bloque mon bras.

- Arrête ! C’est bon, elle a son compte.

Plus qu’à sa voix, c’est à sa douce odeur que je reconnais mon homme.
Je me laisse aller contre lui. D’un seul coup, ma furie s’effondre, mon épuisement a gagné.
Mes jambes me lâchent. Pierre m’accompagne au sol en me soutenant par la taille, il m’allonge doucement et délie la corde. Il desserre les boucles de mon corset et m’en débarrasse.
Il libère ma bouche du mors qui la bride, il fait glisser les lunettes et enfin, il ouvre ma cagoule de cuir.
Il me redresse, puis me soulève et me porte dans ses bras.

Il m’allonge à plat ventre sur le divan d’un petit salon. D’une main, il écarte mes fesses, je me cambre pour faciliter l’accès à mon œillet. La fraicheur de la pommade calme les élancements de mon orifice, et ensuite la délicieuse sensation de l’étalement de l’onguent. Mais ma douleur doit être traitée en profondeur.
- J’ai aussi mal à l’intérieur.
- T’inquiète, je vais bien m’occuper de ce pauvre petit trou du cul.

Il dépose une noisette de crème au milieu de mon étoile plissée. Puis il pousse la pommade d’un doigt dans mon rectum hypersensible. Ca me picote un peu, mais le massage délicat de mes parois internes chasse vite cette perception douloureuse et la remplace par une douce stimulation.
Mon amant n’a glissé que le majeur pour éviter de dilater mon anus malmené, mais ce doigtage est royal, je commence à planer, mais le coquin se retire et me laisse sur ma faim.

- Sadique, tu me frustes
- Il faut penser au reste me renvoie-t-il, et il ajoute.
- Tu es interdite de sodomie pendant au moins quinze jours.
- Pas d’enculage, mais comment vais-je faire dis-je moitié ironique moitié attristée.
- Il te reste deux orifices. Et comme ça, ils ne pourront plus se plaindre que je les néglige.

Ayant traitée les urgences, mon masseur intime préféré me retourne.
Il place un petit coussin sous ma nuque. Je ferme les yeux.
Doucement, il m’enduit d’un gel. Il commence par le cou. Puis descend vers mes seins. Dans un murmure, je lui demande...

- Chéri, n’en profite pas pour me peloter.
- Je n’y pense même pas, ma belle, c’est uniquement théutique. Fait-il en me malaxant un téton.

Je soupire d’aise. Je suis heureuse, pas seulement parce que je me fais tripoter, mais j’adore quand mon homme s’occupe de moi, et que je suis l’unique objet de son attention.
Mais les meilleures choses ont une fin, mon amour m’assoit et m’emballe dan un peignoir tout doux.
Il s’agenouille et me chausse mes escarpins. Et il me relève avec tendresse. Nous sortons dans le couloir.
Je marche péniblement, mon chéri me soutient par la taille le tissu éponge caresse mon corps meurtri.
Au détour d’un corridor, nous croisons un curieux cortège : Béatrice, nue, sauf une paire de mules, les mains liées dans le dos, un collier. Elle est tenue en laisse par sa soumise, qui tient dans son autre main le martinet qui m’a servi tout à l’heure.

- Où va-t-elle ?
- Elle a perdu. Sa soumise va la fouetter. C’était l’enjeu…
Je reste silencieuse un instant.

- Je veux voir

Nous rejoignons le couple qui vient d’entrer dans une petite pièce. On finit de crucifier la suppliciée sur une barre d’écartement. Les jambes sont aussi ouvertes par un équipement semblable.
La soumise devenue bourreau va lancer ses lanières vers le fessier maigrichon.

- Arrêtez ! lance ma belle en s’approchant de Beatrice. Elle se place en face d’elle.

Récit d’Hélène.

Je m’accroche aux liens qui enchainent les poignets de la future victime.
Je rapproche mon visage du sien. Je lui tords la nuque en tirant sa natte. Je plonge mes yeux dans les siens, et je lui murmure.

- Alors ma belle, tu as parié, tu as perdu, maintenant tu vas payer mon plaisir de ta souffrance.

Je laisse glisser mon peignoir, j’assure ma prise sur les chaines. Je me crucifie moi-même.

- Pierre, prend moi !

Et il croche ses doigts sur mes hanches.

- Allez. Ordonné-je à la fouetteuse.

Le martinet s’abat sur les reins de l’ex-domina. Mon amant se pousse en moi, puis recule.
Il me baise puissamment en rythme avec les cinglées. Il m’enconne à fond à chaque poussée et à chaque fois, mon gémissement de bonheur fait écho à la plainte de la martyre.
La cadence s’accélère, j’halète de bonheur, elle pleure et gémit.
La chaleur monte progressivement de mon bas ventre.
Et, puis, par accident une lanière percute mon sein.
La morsure du fouet, et le plaisir montant de mon ventre se bousculent. Je spasme et je me perds dans un orgasme éblouissant. J’ai juste le temps d’entendre Béatrice murmurer

- Merci

Je m’effondre à ses pieds. Mon chéri me soutient pendant ma chute et me retient. Cette étreinte est un vrai bonheur.



Nous sommes rentrés à la maison. Nue, au chaud sous la couette, je me glisse dans les bras de Pierre. Je cale mes fesses contre son ventre, et sa main gauche sur mon sein.
- Dis, pourquoi Béatrice a-t-elle été fouettée ?
- Elle a perdu son pari.
- Quel pari.
- Un duel, entre vous deux. Nous avions fixé les enjeux. Si tu gagnais, elle devait être fouettée par son esclave.
- Quel pervers tu fais, tu mélanges la souffrance, et l’humiliation. Et je poursuis
- Et si elle avait gagné, c’est moi qui aurais été fouettée.
- Non ma belle, c’est moi qui aurait été attaché sur la croix de saint André.

Je frissonne

- Serre moi fort , très fort…

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