Une Si Brave Épouse 3

L'eau de la douche coule, coule….Odile se sent sale, ça ne me surprend pas. Elle se sent bête d'avoir été ridiculisée par un gamin. Sa fureur exercée à coups de poings sur son séducteur occupé à se rhabiller fissa, devant moi et la jeune amie enceinte du menteur, était réelle et justifiée par l'écroulement de ses illusions. L’eau charrie ses sentiments mélangés. Avancer avec la conviction plus ou moins sincère de rendre service, puis être perçue comme une salope en train de s’amuser avec un type expérimenté, ça vous en fiche un sacré coup. C’est passer de l’état de généreuse bienfaitrice à celui d’infâme débauchée.

Sa confusion est d'autant plus forte que moi, le mari, je viens d'assister à sa déconvenue amoureuse et à ce que n'importe qui qualifiera de "cocuage" de l’époux. Elle n'a pas été prise à fond, son plaisir a été volé au moment où il allait éclater, sa frustration est immense. Alors on comprend son effondrement quand elle se fait prendre sur le fait, un membre à peine mature sur le point de franchir les nymphes en délire

. Ses larmes de honte et de colère ont répandu son maquillage sous ses yeux et sur ses joues. Elle essaie maintenant d'effacer au jet d'eau de la douche les traces des morsures des dents de Clément sur ses lèvres intimes. Avec rage elle arrose ses nymphes où déjà affluait la cyprine. Jamais douche n'a coulé aussi longtemps. Elle a compris que je la voulais nettoyée des preuves de sa malencontreuse aventure ratée.

Clément n'a pas eu le temps de la pénétrer en profondeur. L'arrivée inattendue de sa fiancée a cloué de stupeur aux portes du plaisir l’infidèle promis, le gland au contact du vestibule du vagin. Odile et lui, après la démonstration des préliminaires étaient chauffés à blanc, leur sang bouillonnait brûlant dans leurs sexes prêts à s'imbriquer. Et plouf…L'interruption brutale a-t-elle fait tomber leur fièvre ? Est-ce cet incendie dans son ventre qu'Odile tente d'éteindre à grands jets d'eau ? J'imagine la douchette frottée avec rage sur un minou cruellement délaissé au moment de la pénétration.

Odile frotte, frotte...jusqu'à jouir ?

Enfin ma femme quitte la salle de bain dans son peignoir à demi fermé. Croit-elle m’influencer en laissant pointer ses seins et briller la peau de son pubis chauve. Veut-elle m’attendrir en me montrant en partie ce corps qu’elle livrait nu mais entièrement à Clément ? La coiffure a fondu sous les flots, ses cheveux épousent étroitement la forme de son crâne. Toute trace de rouge ou de crayon a disparu. Elle a un visage sans fard comme pour mieux afficher son repentir. Ses paupières baissées renforcent l'impression de désolation. Sa voix éteinte murmure :

- Oh ! jean, pardonne. Voilà, je suis à toi. Fais de moi ce que tu veux. Veux-tu faire l'amour ? Alors prends-moi. Tu sais...

- Ha! Cette fois, tu n'as plus d'excuses à m’opposer, ni règles permanentes ou presque, ni coiffure à épargner, ni migraine insupportable. Cette fois tu aimerais que je te possède ? En quelque sorte, ton amant en fuite, je devrais achever ce qu'il a commencé sans conclure? Ton sexe reste demandeur exigeant. Tu es encore tout excitée par les préliminaires et tu souhaites calmer ton excitation avec ton mari. Eh! bien, non je ne suis pas homme à faire l'amour avec une femme qui sort des bras d'un autre.

- Mais, peut-être es-tu revenu un peu tard pour savoir que ce jeune voisin n'est pas mon amant. C'est un petit saligaud. Arrivé assez tôt, tu l'aurais entendu réclamer de moi une initiation à l'amour. A l'entendre se plaindre de ne rien savoir et appeler au secours pour le préparer à conquérir enfin une fille, comme moi tu aurais eu pitié. Il m'a flattée, il m'a couverte de compliments, il m'a apitoyée. J'ai cru de mon devoir de répondre à ses besoins. Je devenais sa coach pour l'acte d'amour. C'était émouvant. Je n'ai pas cru agir mal, je n'ai pas pensé te tromper. Sans ton retour, j'aurais fait la démonstration nécessaire à sa formation et c'était fini.Il n'est pas mon amant.

-Allons, Odile, penses-tu vraiment te faire bonne conscience avec une explication aussi lamentable.
Quelle aptitude possèdes-tu pour devenir coach sexuelle ? Es-tu sexologue diplômée? Non. Ce rôle que tu as endossé à la demande d'un gamin de 18 ou 19 ans servait tes envies. C'était le paravent qui dissimulait ce que tu n'oses pas t'avouer.

- Pardon, je ne vois pas de quel crime tu m'accuses. Un garçon de son âge mérite d'apprendre certaines choses.

- Que tu as honte de nommer. Tu joues à l'aveugle. Par exemple quel âge as-tu déclaré pour attirer Clément ? Tu as dit "36 ans" Tu trichais pour te garantir ses faveurs?

- Tu as entendu ça ? Tu étais déjà là, derrière la porte? Et tu as laissé faire.

- Qu'aurais-je dû faire. Je me renseignais sur ce que vous faisiez. Jamais je n'aurais imaginé que tu pousserais la rencontre jusqu'à la copulation. J'avais jusque là haute opinion de toi. Je supposais que tu saurais te tirer du mauvais pas où tu t'étais laissé prendre. Or quand tu as menti sur ton âge, j'ai commencé à avoir des doutes sur ta sincérité. Tu te rajeunissais pour plaire. A l'inverse, lorsque je réunis mes souvenirs, je soupçonne fort Clément de s'être vieilli. Tout au plus a-t-il 17 ans, mais en prétendant en avoir 19, il te décidait à lui céder. Encore une façon de calmer d'éventuelles hésitations. Et cela t'arrangeait bigrement de t'en prendre à un type majeur. Peut-être aurais-tu reculé devant l'éventualité d'entretenir des rapports sexuels avec un mineur. Pas sûr.

- Il a dit 19 ans. Je l'ai cru. Tu penses qu'il est encore mineur ? Si j'avais su je l'aurais grondé, je lui aurais tiré les oreilles et renvoyé à sa mère.

- L'argument est léger.Tu as préféré tirer sur sa queue. Tu n'as pas voulu savoir son âge réel. Il est pourtant facile de connaître son âge. Tu vas chez nos voisins, tu dis à sa mère que tu as commencé l'éducation sexuelle de son fils. Elle te sera reconnaissante de l'avoir remplacée dans cette tâche qui lui revenait. Surtout n'omets pas de préciser que le cours était agrémenté de travaux pratiques au lit.


- Oh! Jean, tu te moques de moi. En effet, il est fort possible que le voyou soit mineur. Les parents me aient ou me poursuivraient en justice pour débauche envers un mineur. Tu ne leur diras pas ? Je regrette. J'ai été idiote

- J'en doute. Tu ne regrettes rien. Ton subconscient a prévu ton égarement depuis un certain temps et a guidé ta conduite étrange.

- Mon subconscient ? Je veux bien admettre que tu sois choqué par ce qui est arrivé, mais qu'est-ce que mon subconscient vient faire dans l'histoire ?

- Appelons un chat un chat. Ton "histoire" faut-il le rappeler, c'est le fait que tu t'es longuement amusée à branler et sucer la verge d'un garçon mineur pendant qu'il te bouffait le berlingot. Je prétends que ce n'est pas le fruit du hasard.Si le hasard a une part dans l'événement, c'est au plus dans le choix de ta victime. L'occasion a fait le larron.

- Quelle victime ? Clément ? La vraie victime c'est moi. Il a menti,

- Son mensonge t'a permis de répondre favorablement à sa demande. Tu as exploité son mensonge dans l'intention de te payer un jeune homme, de sucer de la verge tendre, fraîche, douce à mâcher. Il suffit de penser à tes travaux préparatoires pour se persuader que tu espérais trouver une occasion de t'envoyer en l'air avec un autre que moi. Pour peu c'était fait.

- J'ai des torts, je les reconnais mais n'en ajoute pas pour m'accabler. Je me suis laissée avoir par un comédien. C'est tout.

-- Voilà qui satisfait ta bonne conscience. J'ai quand même remarqué dans ton comportement récent des signes annonciateurs évidents d'un mal être. Je ne parle pas seulement de tes manières d'éviter des relations sexuelles achevées avec moi. C'était une alerte. Il m'est arrivé de me sentir coupable de ne plus savoir te donner le plaisir qu'une femme est en droit d'attendre de son homme. Tout à coup ce qui te réjouissait avant devenait fardeau par ma faute. Je n'osais pas m'en plaindre par peur d'entendre des accusations humiliantes.


- Là aussi tu exagères. Tu devrais comprendre qu'une femme ne peut pas être disponible à tout instant.

- Quand la fréquence des rapports diminue de moitié, et encore je suis large, le mari peut se poser des questions. Si en plus l'épouse, après avoir négligé sa toilette pendant des années se met à acheter de façon compulsive et à utiliser de façon continue des tas de produits de beauté, est-il im possible de le remarquer et de se demander quel but elle poursuit?

- Ca c'est de la mauvaise foi. Je t'ai souvent répété que c'était pour te plaire et pour te faire honneur.

- Il était tellement plus facile pour me plaire de me faire l'amour que de te faire raser la toison. Ce que ne n'avais jamais envisagé et demandé. Pour qui d'ailleurs ? Or le résultat de tes dérobades et de ta recherche d'apparence jeune et séduisante, tu viens de le vivre. Le premier petit con qui t'a remarquée parce que tu étalais tes charmes a obtenu de toi tout ce qu'il souhaitait, bien qu'il ait été arrêté avant de conclure. Devant lui tu t'es foutue à poil, avant de t'agenouiller devant son sexe et de lui accorder des gâteries. Il a reçu plus de caresses et autres gentillesses en moins d'une heure que moi au cours des quinze derniers jours.

Et tu ne t'es pas contentée de le sucer, tu l'as fait avec zèle. Bien entendu il te rendait la monnaie de cette fellation en te fouillant des doigts et de la langue le sexe avec ardeur. Vous aviez atteint le point de non retour. Enfin il pointait sa queue sur ton sexe bâillant d'excitation. Ca te plaisait tellement que tu n'as pas constaté qu'il avait plus d'expérience qu'il n'en disait. Seuls les cris de sa copine ont pu bloquer votre élan voluptueux.

- Je voulais bien faire, je ne me posais pas de questions. Il m'a trompée, je serai plus vigilante à l'avenir. Pour te prouver ma bonne foi, je vais jeter à la poubelle tous ces flacons, tous ces bâtons de rouge, les crayons, poudres et objets que tu détestes.

- Au contraire, ce serait un énorme gaspillage. A l'avenir tu les utiliseras pour me charmer, uniquement pour moi. Tu sortiras sans te grimer, belle comme ta mère t'a faite. Pour moi tu te conduiras de manière à m'exciter. Tu recevras en retour les plus vaillantes preuves d'amour. Car il est indubitable que ton égarement de ce jour a pour origine des besoins de tendresse et d'affection qui ont pu ne pas être contentés par ma faute. Je te promets du changement. Attends-toi à vivre des heures de folie. Ce sera ma réponse à ce que j'ai entendu et vu .

- Alors, tu ne me chasses pas. Je savais bien que tu étais toujours amoureux de moi. Je suis si heureuse de savoir que nous continuerons à vivre ensemble; Oh ! Merci mon Jean Chéri. On retourne au lit ? Viens.

- Excuse-moi, j'ai une course à faire. Mais dès mon retour ce sera ta fête. N'oublie pas d'utiliser le temps de mon absence pour te refaire une beauté. N'aie pas peur d'appliquer des couleurs vives et de te parfumer avec un truc qui fait tourner la tête . Sur ton sexe quelque chose de sucré sera bienvenu; du miel par exemple. Prends ton temps, mais sois belle, attirante, irrésistible afin de faire bander au premier regard. Il faut que tous ces artifices produisent leur effet. Mérite que je te garde malgré ton faux pas.

- Merci pour ton indulgence. Tune seras pas déçu, mon unique amour.

Croit-elle que je vais oublier sa façon de vivre son amour de moi. Qui me dit que ce Clément a été son premier piégé. Pour combien d'autres soupirants a-elle joué de ses charmes. Dans mon coeur et dans mon cerveau une brèche s'est ouverte. Les cornes sur mon front me feront mal longtemps. La rage guide mes pas, mais vers où ? A midi je choisis de déjeuner dans une brasserie, la bière est aussi bonne que la choucroute. Quelles suites donner à ce qui s'est passé. Je cherche quelle punition infliger à la femme adultère. Ma longue absence l'amènera à réfléchir. Qu'elle doute de mon retour!

Non je n'achèterai pas de viagra, je ne tenterai pas de passer pour un surhomme.C'est moi qu'Odile a choisi parmi une foule d'hommes possibles. Elle m'a épousé avec mes qualités et mes défauts. J'en ai certainement. Je ne suis certainement pas celui qui a la plus longue ou la plus grosse bite de la ville. Cela ne justifie pas qu'elle entame une chasse à l'homme le mieux monté. Si mon organe génital n'a plus la saveur ou la tendreté du sexe d'un adolescent, ce n'est pas déjà de la vieille carne; l'âge ne lui pas encore imposé les signes de décrépitude d'un vieillard. Autrement dit ce qu'elle a si longtemps apprécié ne me paraît pas destiné à finir au rebut dès aujourd'hui.

Une idée me vient à l'esprit. Peut-être ma femme traverse-t-elle une période de doute. Peut-être la société ambiante incite-t-elle des gens à vouloir connaître les émotions liées au changement. Le CHANGEMENT est un slogan politique plus qu'usé; c'est aussi un fait indéniable quand on observe la proportion des divorces par rapport aux mariages. Ce virus a-t-il touché ma femme sans que je m'en rende compte plus tôt ? Nous nous croyons toujours à l'abri de certaines modes. Ne serait-ce pas à tort ? Odile a peut-être succombé à un phénomène semblable.

Autre hypothèse, Odile souffrirait de ce qu'on désigne sous l'appellation de sexualité compulsive. Elle serait devenue sexuellement insatiable et donc serait portée à multiplier les rapports sexuels. C'est peu probable puisqu'elle tentait d'échapper au devoir conjugal. Cette notion est d'ailleurs haïssable. Faire l'amour doit être un plaisir, pas une obligation.C'est pourquoi j'ai admis pendant un temps les dérobades plus ou moins justifiées de ma femme. C'était sans compter avec un possible recours à des remplaçants, tout nouveaux, tout beaux!

Un psychiatre serait utile. Ai-je le temps d"attendre ses conclusions. Il y aurait un moyen de guérir la malade si l'envie de sexe liée à la notion de changement constitue la maladie. Il faut satisfaire l'envie jusqu'à satiété. Le moyen d'y parvenir est de mettre Odile en contact avec un individu intéressé par la conquête d'une belle femme. Existe-t-il ? Ca ne se trouve pas sous la semelle d'un cheval un type qui irait de lui-même lui proposer cet office. Je pourrais lui offrir un homme en présent. Avec un chantage je pourrais la contraindre à coucher avec des hommes. Je lui dirais

-Tu as le choix. Ou tu reçois cet homme dans ton lit pendant une heure, ou tu me quittes

A ce moment il y a deux solutions possibles. Ou elle refuse et fait ses valises, ou elle se soumet au diktat et baise avec mon candidat. La nécessité de liaison serait établie, il resterait à trouver les candidats volontaires. Qu'elle s'attache à l'un d'eux et me quitte pour le suivre ou qu'elle veuille renouveler le cheptel, où serait mon avantage?

Je connais un migrant roumain costaud. Il vit seul, occupe une chambre d'une association charitable. Il vit de mendicité, sans femme. Il m'arrive de lui donner une pièce ou de parler avec lui. Ce serait l'amant idéal. Je lui offrirais dix euros chaque fois qu'il soignerait les démangeaisons vaginales de mon épouse. Deux fois par semaine il la comblerait. Elle serait heureuse ou me quitterait et me rendrait ma liberté sans discussion. On arriverait le soir à la maison. Le roumain prendrait une douche pour être présentable . J'aurais un bref entretien avec ma femme étonnée de la visite. Je lui ferais valoir la détresse de ce malheureux privé de sexe, la grandeur du sacrifice consistant à subir ses caresses, à le recevoir en son sein avec tendresse, à lui accorder la grâce de feindre des orgasmes.

Odile a été sensible à la complainte de Clément. Pourquoi refuserait-elle de soulager la misère sexuelle de mon mendiant. Je leur donnerais une heure pour des ébats. J'attendrais devant le téléviseur les commentaires et peut-être les remerciements. La femme voudrait-elle suivre l'amant providentiellement envoyé ou résisterait-elle à l'attirance d'un mâle pour conserver son confort? Ou parce qu'elle m'aime Qui sait.

Vers le soir je regagne ma demeure, je suis indécis. Aucune solution ne me satisfait. La volée maritale n'est plus de mode.Que faire? Sur la table du salon une feuille placée sous un verre d'eau de vie à moitié vide attire mon regard. Je lis

" Adieu, mon amour. Je regrette tout. C'était mon unique faute..
Je préfère mourir, pour ne plus t'encombrer. Je t"embrasse.

Je cours à droite, à gauche. La porte de la salle de bain est ouverte. La tête d'Odile émerge de la baignoire, l'eau est rouge. Elle s'est taillé les veines.... Pompiers, ambulance, hôpital, police. On me parle de crime ou de suicide, je suis anéanti. Ils veulent savoir. La lettre ne convainc que moi. Interrogatoires.

Odile vit. J'ai eu si peur de la perdre.

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