Jouvence

Quand j’étais jeune homme on racontait aux filles, crédules les filles en ce temps-là, que le sperme des garçons avait effet miraculeux sur les seins des gamines, seins embryonnaires qui ne méritaient pas même encore le nom de seins. Ombres à peine ourlées sur thorax désespérément plat.
On leur racontait balivernes et sornettes et les cruches le croyaient. Et elles nous suçaient avides de faire monter le bon jus chargé d’hormones que nous prétendions panacée à même d’assurer le développement de leur minuscule poitrine.
Elles récoltaient à pleines paumes nos généreux épanchements et badigeonnaient leur devant en veillant à n’en rien perdre et à bien tout faire pénétrer leur peau juvénile en massages larges car elles prétendaient à large assise de leurs espérés futurs nibars.

Et nous tous, les gars de cette époque, on bichait ... heureux. Et on voyait bien, au fil des mercredis après-midi, l’efficace effet de notre foutre fluide et clair sur leur naissante féminité. Les petits machins se développaient à vitesse grand V pour devenir, pour le grand bonheur de tous et de toutes, de beaux seins pleins et durs d’adolescente en belle santé.

Maintenant le temps a passé et nous sommes tous bien moins jeunes que par le passé.
Mais l’affaire d’avec les filles n’a pas changé. Elles sucent toujours de bon cœur et nous on en est bien contents. Juste on a changé de discours.
On leur parle de leur peau de leurs chairs et on leur explique que les outrages du temps sont passés par là. Les ans et le soleil. Les longues journées sur le sable à bronzer pour cette belle peau cuivrée de trente ans et le bonheur des maris et leurs amis, chaleureux, attentionnés, nombreux en essaim comme bourdons auprès de la reine des abeilles.
Époque fabuleuse où le jus d’amour des garçons giclait tantôt dans leur ventre tantôt dans leur cul, lourd épais chaud et visqueux. Et ensuite coulait doucement nappant leurs hauts de cuisse quand elles rentraient, épanouies, à la maison pour le goûter des s.



Aujourd’hui le temps a passé et leur visage et leur cou ont pris des rides de vieille pomme au printemps après hiver de grenier sur les vieux journaux dans le courant d’air.

Alors les voilà qui reviennent vers nous et s’affairent des lèvres sur nos glands et des doigts sur nos hampes pour faire jaillir à nouveau l’élixir de jouvence.
À nouveau elles n’en veulent rien perdre et font onction de leur visage, massant pommettes joues et dessous des yeux.

Bien entendu le miracle de leurs jeunes années se reproduit et l’effet caudalie fait resplendir à nouveau en astringence leur beau visage. De façon d’autant plus évidente que, chaque fois, nous nous extasions sur l’effet magique du baume, coup d’éclat.
Nous, les gars, on n’en rate pas une pour convaincre du bien fondé de notre théutique.

Alors, nous les vieux amants, on est contents.
On prend notre pied, tranquillement, à se faire pomper et sucer, sans obligation de lutiner longuement au risque d’AVC.

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